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"Transcript": "P1 : Bon, on va enchaîner. Marine Le Pen, non pas qu'on veuille vous couper la parole mais vous avez tous deux souhaité que le débat ne dure pas quatre heures, qu'il soit dans une limite de deux heures à deux heures et demi. Et, on va vous poser la question suivante, je vais vous demander une réponse assez brève concernant les institutions, leur fonctionnement, la République, etc. Est-ce que vous considérez qu'il faut baisser le nombre de parlementaires, et, que pensez-vous à propos du cumul des mandats, pensez-vous à les limiter et de quelle façon ? Emmanuel Macron, s'il vous plaît, vous êtes légèrement en retard. Une réponse, s'il vous plaît, brève pour qu'on puisse avancer encore. EM : Oui, aux deux questions, je suis favorable à une baisse du nombre de parlementaires. P1 : Combien ? EM : Les baisser d'environ un tiers à l'Assemblée comme au Sénat. Je souhaite d'ailleurs pouvoir mener cette réforme d'une manière rapide, dans un premier temps du quinquennat. P1 : Par ordonnance ? EM : Non, il faut une réforme qui a des contraintes constitutionnelles comme vous le savez et je n'exclus pas d'aller devant le peuple s'il y avait un blocage des Assemblées. P2 : Un référendum donc. EM : Donc, je souhaite réduire d'un tiers le nombre de parlementaires. Je souhaite également une dose de proportionnelle pour les élections, y compris les élections parlementaires, ce ne sera pas possible pour celles qui arrivent par définition mais je souhaite que les choses soient claires au moment de cette élection pour la suite. Parce que je pense que ça permet de représenter toutes les forces. P1 : Sur le cumul ? EM : Sur le cumul des mandats je suis évidemment favorable au maintien de la loi qui a été votée durant ce quinquennat qui empêche le cumul de plusieurs mandats concomitants et je veux ajouter à cela un non-cumul des mandats dans le temps limité à trois mandats. P1 : Madame Le Pen ? MLP : Vous allez l'appliquer à ceux que vous allez investir là ? EM : Je vais l'appliquer à tous Madame Le Pen. Donc sur l'application à mes candidats vous allez voir comment ça va se passer parce que, on va même faire quelque chose qui va beaucoup vous embarrasser, c'est que, non seulement j'aurai la moitié de candidats nouveaux mais aucun n'aura un casier judiciaire ni une peine d'inéligibilité. MLP : Ça existe chez nous depuis vingt ans, Monsieur. EM : Non Madame Le Pen, parce que regardez-vous. MLP : Vous croyez que vous avez inventé l'eau chaude ? EM : Non mais le parti des affaires ce n'est pas le mien, c'est le vôtre. Le parti qui ne va pas devant les juges, c'est le vôtre, pas le mien. MLP : Le parti des affaires c'est le mien ? Faites attention à ce que vous dites Monsieur Macron. EM : C'est la réalité Madame Le Pen MLP : J'espère qu'on n'apprendra rien dans les quelques jours ou quelques semaines. EM : Oh, vous savez beaucoup ont bien cherché, y compris vos amis, beaucoup ont dit du mal- MLP : C'est bon, je peux parler ? EM : C'est bon, allez-y, Madame Le Pen. MLP : Personne n'a compris les explications que vous avez données sur votre patrimoine, en l'occurrence. EM : Le fisc et les autorités l'ont compris. Ils n'ont pas compris le vôtre et l'ont envoyé au juge. MLP : Le président de la Haute Autorité, qui est un ami de M. Hollande qui, comme par hasard, a appelé à voter pour lui en 2012. Mais il y a là, encore, une pétition qui circule de professeurs d'universités et d'avocats qui vous demandent des explications sur quinze points. Ils ne comprennent pas comment vous avez réussi à dépenser un smic par jour. EM : C'est faux, c'est une fois encore un mensonge. La différence qu'il y a entre vous et moi, c'est que vous êtes, vous, sous le coup d'une procédure judiciaire. Que la Haute Autorité qui a regardé mon dossier, qui a vu qu'il n'y avait pas de problème. MLP : Présidé par l'ami de M. Hollande ? EM : Mais qui est indépendante, ce sont nos institutions. Quand les juges ne vous arrangent pas vous dites qu'ils ne sont pas honnêtes. L'institution judiciaire, elle est forte dans notre pays. MLP : D'accord, d'accord. EM : Mais oui, Madame Le Pen, ne plaisantez pas avec ça. MLP : J'espère qu'on n'apprendra pas que vous avez un compte offshore aux Bahamas ou je ne sais pas, j'en sais rien moi. EM : Non Madame Le Pen, ça c'est des diffamations. Vous on sait, en tout cas que vous avez un patrimoine qui est sous-évalué et vous on sait en tout cas que vous êtes sous le coup d'une procédure judiciaire. Ça n'est pas mon cas. C'est la grande différence qu'il y a entre vous et moi. Vous, vous avez des affaires, moi je n'en ai pas, Madame Le Pen. P2 : Madame Le Pen, votre réponse sur. MLP : C'est probablement pour ça que ça a été fait. EM : Vous savez y a une chose qui nous différencie. MLP : Vous ne cessez de me couper la parole Monsieur Macron ! EM : Vous savez y a une chose qui nous différencie c'est que demain, Madame Le Pen, l'un ou l'autre d'entre nous devra être le garant de nos institutions. Vous avez menacé les fonctionnaires, vous dites, en permanence du mal des juges, dès qu'ils ne vous arrangent pas, vous êtes, par ces propos, pas digne d'êtres, demain, garante des institutions parce que vous les menacez. C'est cela votre problème et ce problème on l'a depuis le début. MLP : Monsieur Macron, votre problème à vous c'est que vous êtes en conflit d'intérêt permanent et moi, figurez-vous, je serai la meilleure garante des institutions parce que je les connais bien. J'ai été avocat pendant un certain nombre d'années, figurez-vous, et je connais très bien comment fonctionne la justice. Je connais très bien la manière dont, parfois, des fonctionnaires, on leur demande des choses qui ne sont pas admissibles et on leur demande des choses qu'ils sont obligés de faire. C'est malheureux et c'est de ça dont je veux les protéger, c'est de l'influence du pouvoir politique sur leur indépendance et sur la manière dont ils respectent la loi, voyez-vous. EM : Vous êtes indignes à l'égard de nos juges. MLP : Non, je connais très, très bien tout ce qui se passe et comment ça se passe, croyez-moi. Un jour, je vous expliquerai, vous viendrez me voir, je vous dirai exactement comment ça se passe. EM : Mais Madame Le Pen, n'ayez pas d'arrogance MLP : Moi je suis pour le référendum d'initiative populaire EM : N'ayez pas cette arrogance. MLP : Je voudrais juste pouvoir parler et vous m'empêchez de parler depuis dix minutes. EM : Madame Le Pen, je n'irai pas vous voir pour obtenir quelques leçons que ce soit et nos concitoyens ne viendront pas non plus. MLP : Ça fait dix minutes que vous m'empêchez de parler. P1 : Il a deux minutes de retard par rapport à vous, Madame Le Pen. EM : Vous venez encore de montrer à quel point vous êtes indigne en insinuant que nos juges ne sont pas indépendants. Je le regrette, Madame Le Pen, la France mérite mieux que vous. MLP : Nos juges ? Ah, nos juges sont indépendants, globalement les juges sont tout à fait indépendants. Les juges du syndicat de la magistrature, ce qui ont épinglé des responsables politiques et des parents de victimes sur un mur des cons, ceux-là, non Monsieur, ils sont politisés. EM : Je ne parle pas d'un syndicat, je parle d'un magistrat. MLP : Mais moi je vous en parle Monsieur. Il y a des magistrats qui sont politisés, cette situation est inadmissible mais ça vous arrange parce qu'ils sont politisés de votre côté. Et ça c'est absolument malheureux. EM : Mais, Madame Le Pen, n'ajoutez pas à votre indignité personnelle celle de nos institutions de grâce. MLP : Mais oui, c'est ça, soumettez-vous Monsieur. EM : Je ne me soumets à personne. MLP : Vous êtes à plat ventre, en permanence devant l'Allemagne, devant le syndicat de la magistrature, devant l'UOIF, devant les communautaristes, devant les puissances d'argent, devant les banques, à plat ventre. Le candidat à plat ventre. EM : Mais Madame Le Pen, moi je suis debout mais pour être debout je n'ai pas besoin de salir. Vous en permanence vous salissez les étrangers, vous salissez les juges, comme on vient de le voir, vous salissez les uns et les autres. Madame Le Pen, notre pays n'a pas besoin de ça, il a besoin d'apaisement et d'efficacité. Je le regrette. MLP : Les uns et les autres ? Vous voulez dire les ouvrières de Gad que vous avez traité d'illettrées ? Vous voulez dire les chômeurs que vous avez envoyés acheter un costard ? Vous voulez dire les habitants du Nord que vous avez traité d'alcooliques ? EM : J'en viens du Nord. MLP : Vous voulez dire les Rapatriés que vous avez traité de criminels ? EM : Les ouvriers de Gad je suis allé leur parler, je suis allé les voir. Tout ça c'est ce que vous faites circuler sur internet. MLP : Et d'ailleurs les neuf millions d'électeurs, les miens et ceux de Nicolas Dupont-Aignan, que vous avez tenté de salir pendant tout ce second tour. Ça commence à faire du monde, Monsieur Macron, ça en fait des millions de Français. EM : Mais Madame Le Pen, les Françaises et les Français qui ont voté pour vous comme pour M. Dupont-Aignan, je les ai toujours respectés, je n'ai jamais fait de leçons de morale. Mais je les connais aussi, j'en ai dans ma ville, dans ma région- MLP : Vous les avez injuriés. C'est eux dont vous disiez : Regardez, ils sont là, ils sont dans les campagnes, dans les villes, ils sont sur les réseaux sociaux-» Des envahisseurs ! EM : Je parlais du parti de l'extrême droite, celui que vous dirigez, le parti de l'extrême droite qui dit des mensonges sur les réseaux sociaux, qui pousse à la haine, qui moleste des journalistes, qui prodigue partout un traitement- la grande brutalité. MLP : Qui moleste les journalistes ? C'est un mensonge. EM : Mais oui, Madame Le Pen, qui est venu à plusieurs reprises devant mes rassemblements publics menacer et frapper. Je l'ai vécu, Madame Le Pen, c'est la vérité. Donc c'est le parti du Front National, votre parti, qui est un parti d'extrême droite qui ne ressemble pas à notre pays qui ne ressemble pas à notre France. Mais tous vos électeurs je les respecte et je vous le dis, je les respecte parce qu'ils sont en colère, parce qu'ils sont en désarroi. Je les connais, je viens d'une ville qui a aussi voté pour vous. Mais ils ne méritent pas votre colère, vous n'apportez pas de réponse. Leur colère vous l'attisez, vous la manipulez. Mais Madame Le Pen, c'est tout ce que je dis. MLP : On comprend plus rien là. EM : Oui, vous ne voulez pas comprendre. Vous ne voulez pas comprendre parce que vous ne proposez pas, c'est tout ce que je sais. Ils méritent mieux que ça. MLP : Ok, c'est bon là ?", |
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"Extractive_2": "P1 : Est-ce que vous considérez qu'il faut baisser le nombre de parlementaires, et, que pensez-vous à propos du cumul des mandats, pensez-vous à les limiter et de quelle façon ? EM : Oui, aux deux questions, je suis favorable à une baisse du nombre de parlementaires. EM : Les baisser d'environ un tiers à l'Assemblée comme au Sénat. EM : Je souhaite également une dose de proportionnelle pour les élections, y compris les élections parlementaires, ce ne sera pas possible pour celles qui arrivent par définition mais je souhaite que les choses soient claires au moment de cette élection pour la suite. EM : Sur le cumul des mandats je suis évidemment favorable au maintien de la loi qui a été votée durant ce quinquennat qui empêche le cumul de plusieurs mandats concomitants et je veux ajouter à cela un non-cumul des mandats dans le temps limité à trois mandats. EM : Non mais le parti des affaires ce n'est pas le mien, c'est le vôtre. MLP : Personne n'a compris les explications que vous avez données sur votre patrimoine, en l'occurrence. MLP : J'espère qu'on n'apprendra pas que vous avez un compte offshore aux Bahamas ou je ne sais pas, j'en sais rien moi. EM : Vous avez menacé les fonctionnaires, vous dites, en permanence du mal des juges, dès qu'ils ne vous arrangent pas, vous êtes, par ces propos, pas digne d'êtres, demain, garante des institutions parce que vous les menacez. MLP : Je connais très bien la manière dont, parfois, des fonctionnaires, on leur demande des choses qui ne sont pas admissibles et on leur demande des choses qu'ils sont obligés de faire. MLP : Moi je suis pour le référendum d'initiative populaire MLP : Il y a des magistrats qui sont politisés, cette situation est inadmissible mais ça vous arrange parce qu'ils sont politisés de votre côté. MLP : Vous êtes à plat ventre, en permanence devant l'Allemagne, devant le syndicat de la magistrature, devant l'UOIF, devant les communautaristes, devant les puissances d'argent, devant les banques, à plat ventre. EM : Je parlais du parti de l'extrême droite, celui que vous dirigez, le parti de l'extrême droite qui dit des mensonges sur les réseaux sociaux, qui pousse à la haine, qui moleste des journalistes, qui prodigue partout un traitement- la grande brutalité. EM : Mais tous vos électeurs je les respecte et je vous le dis, je les respecte parce qu'ils sont en colère, parce qu'ils sont en désarroi. ", |