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"Transcript": "P1 : Bonsoir à toutes et à tous. Soyez les bienvenus sur BFM TV pour un moment extrêmement important ce soir. Après des jours de tension et avant de nouveaux jours de grève, voici le débat sur la réforme des retraites. C'est le moment de vérité ce soir en direct sur BFM TV. Débat entre les trois plus importantes formations représentées à l'Assemblée nationale. P2 : Bonsoir, Olivier Véran. Vous êtes le porte-parole du gouvernement. Bonsoir, Jordan Bardella. P2 : Vous êtes Président du Rassemblement national. Et bonsoir, Mathilde Panot. MP : Bonsoir ! P2 : Vous êtes la présidente du groupe La France Insoumise à l'Assemblée nationale. Merci à tous les trois d'avoir accepté notre invitation ce soir. P1 : Nous allons préciser une chose d'emblée. Vous deviez être quatre ce soir pour débattre. Nous avions, évidemment, invité les Républicains à participer à ce débat. Leur président, Eric Cioti, après nous avoir dit oui, après avoir fixé une date avec lui, Eric Cioti a finalement expliqué qu'il ne pouvait plus participer à ce débat. Nous le regrettons, évidemment, mais c'est parti. Retraite le débat, ça commence maintenant. P2 : Et on commence avec vous, Mathilde Panot, puisque le tirage au sort vous a désigné comme étant la première à vous exprimer ce soir. La première question, elle est simple. En un mot, comment résumeriez-vous cette réforme des retraites? MP : Minoritaire. P2 : Et pourquoi ? MP : Vous êtes seuls, monsieur le ministre, 80% des Français sont contre votre réforme et plus vous faites de la pédagogie, mieux ils comprennent. Avec votre retraite à 64 ans, vous voulez faire travailler les salariés pour les actionnaires, les pauvres pour les riches. Vous faites cette réforme alors que l'on apprend que 80 milliards de dividendes ont été versés aux grandes entreprises, aux actionnaires de grandes entreprises, du CAC40. Alors que les Français n'en peuvent plus car les factures d'énergie explosent, les salaires sont trop bas, la vie trop chère et que la santé et l'éducation sont malmenées, alors que l'urgence écologique n'a jamais été aussi forte, cette réforme est injuste et injustifiée. Injustifiée parce que le système de retraite n'est pas en faillite, injuste parce qu'elle pénalise les femmes, les jeunes, elle brutalise les précaires, les salariés du public, comme du privé et ce pour faire baisser les pensions. La nupes propose la diminution du temps de travail. Nous sommes les seuls à porter la retraite à 60 ans. C'est possible à condition que l'intérêt général soit de nouveau au commande. La retraite est un nouvel âge de la vie pour s'occuper de soi, des siens, de ses petits-enfants. Vous voulez passer en force, vous créez délibérément le chaos. La retraite est un choix de société, la solidarité, où, le chacun pour soi, des millions de Français vous l'ont dit dans la rue, monsieur le ministre, ce sera la solidarité avec ou sans vous. P1 : 1 minute 20 d'introduction pour Madame Panot, c'est à vous, Olivier Véran, en un mot, comment vous résumez cette réforme ? OV : Moi, j'ai choisi le mot travail. Pourquoi? D'abord parce que c'est l'ADN politique de ma famille politique, l'ADN de ma famille politique, et parce que je considère qu'il n'y a pas du tout à en avoir honte au contraire. Ma génération, celle qui l'a précédée, celle qui lui suit, au moment d'entrer sur le marché du travail, à deux craintes, deux angoisses parfois, le chômage, avec le chômage de masse et cette fameuse courbe du chômage qui n'arrivait pas à s'inverser, et puis la peur de ne pas avoir de retraite le moment venu. Moi, il y a 5 ans, j'ai suivi un président de la République qui promettait d'engager des réformes très fortes pour faire baisser le chômage, et nous y arrivons, puisque nous commençons à parler de plein emploi. Nous recréons des emplois, nous adaptons les formations des jeunes au métier de demain, nous sommes redevenus un pays qui est un pays attractif. Et bien comme nous l'avons fait avec l'emploi, nous voulons prendre les bonnes décisions au bon moment pour notre système de retraite pour lever aussi cette angoisse pour les générations actuelles. Prendre les bonnes décisions au bon moment, j'en ai conscience, ça veut dire demander aux Français de travailler progressivement un peu plus longtemps. Mais d'abord, nous le faisons parce que nous croyons au système par répartition, qui était ce pari un peu fou, qu'avait le général de Gaulle au lendemain de la 2e guerre mondiale, qui fait que ceux qui travaillent aujourd'hui cotisent pour payer la retraite de ceux qui ont travaillé avant eux. Et on parlera ce soir de ce système qui est important à mes yeux, parce que c'est un système de solidarité, c'est l'inverse du chacun pour soi. Et cette réforme, nous allons la faire avec des contreparties que nous assumons, c'est-à-dire, sans baisser les pensions des retraités au contraire, elles vont augmenter, et d'autant plus pour les retraités fragiles, sans augmenter les impôts, sans augmenter les impôts, et avec des droits nouveaux qui vont être créés, dont on va parler ce soir, comme par exemple la possibilité d'avoir un congé pour pouvoir réorienter sa profession ou encore la suppression des régimes spéciaux. P2 : Oui, vous avez mis une minute 40 pour faire cette introduction. C'est à vous, Jordan Bardella, on essaie de respecter les temps de parole. Quel est le mot que vous avez choisi? JB : J'ai choisi le mot cynique, parce que j'ai le sentiment comme des millions de Français, comme beaucoup de Français qui nous regardent ce soir, que nous avons à la tête de l'Etat un gouvernement qui vit hors des réalités populaires, que nous avons à la tête de l'Etat un gouvernement qui mène une guerre sociale contre le peuple français. Les gens qui nous regardent ce soir ont des difficultés au quotidien, ils ont de plus en plus de mal à payer leurs factures d'électricité, ils ont de plus en plus de mal à payer leurs factures d'énergie, ils ont de plus en plus de mal à mettre du carburant dans leurs voitures, ils voient leurs entreprises, leurs artisans, leurs commerçants être frappés par des faillites en cascade, parce que les prix encore une fois du quotidien et de l'énergie sont devenus exorbitants, et on a un gouvernement qui arrive en cette rentrée, en leur disant la priorité et que vous travaillez davantage. Donc on a le sentiment d'une forme de cynisme, de la part d'un gouvernement qui ne se rend plus compte de la brutalité de sa politique, et sur le fond de la réforme, on aura l'occasion d'en parler ce soir. J'ai le sentiment d'une réforme qui répartit injustement l'effort, qui va demander à ceux qui ont commencé très tôt de travailler encore plus, encore plus durement, encore plus tard, quand on demandera des efforts quasi identiques aux gens qui ont commencé à travailler plus tard. Je conteste cette réforme parce que je pense qu'on peut faire autrement, autrement pour assurer la pérennité de notre système de protection sociale, notamment en relançant la natalité et en relançant l'emploi dans notre pays, mais probablement on aura l'occasion d'en parler.", |
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"Abstractive_1": "Dans ce débat, Jordan Bardella, Mathilde Panot, et Olivier Véran expliquent ce qu'ils pensent de la réforme des retraites. Selon Mathilde Panot, le gouvernement est minoritaire, et les français rejettent fortement la réforme, qui fera travailler les français plus longtemps pour les actionnaires, et qui ignore la crise économique et climatique. Mathilde Panot explique que le système des retraite n'est pas en faillite, et que la réforme pénalise les femmes, les jeunes, et les plus précaires. Mathilde Panot explique être la seule à proposer la retraite à 60 ans. Olivier Véran explique que sa réforme est liée avec le travail, qui est l'adn de sa famille politique. Olivier Véran explique que son parti a recréé des emplois, et qu'il faut augmenter l'âge de départ à la retraite, ce qui permettre d'équilibrer le système sans avoir à baisser les pensions des retraités, et sans avoir à augmenter les impôts, tout en propoosant la création d'un congé de réorientation professionnelle et la suppression des régimes spéciaux. Jordan Bardella considère cette réforme comme étant cynique, et que le gouvernement vit hors de la réalité des français. Jordan Bardella explique que la réforme répartit injustement l'effort, qui demande plus de travail à ceux qui ont commencé le plus tôt, et que le système de protection sociale devrait relancer la natalité et l'emploi.", |
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"Abstractive_2": "Dans ce débat, Jordan Bardella, Mathilde Panot, et Olivier Véran expliquent ce qu'ils pensent de la réforme des retraites. Selon Mathilde Panot, la réforme est minoritaire et largement rejetée par les Français. Elle estime que cela va conduire à faire travailler les Français plus longtemps pour les actionnaires, en ignorant les problèmes économiques et climatiques. Elle ajoute que le système de retraite n'est pas en faillite et que la réforme pénalise les femmes, les jeunes et les plus précaires. Mathilde Panot revendique être la seule à proposer la retraite à 60 ans. Olivier Véran explique que sa réforme est centrée sur le travail, qui est l'ADN de sa famille politique. Il souligne que son parti a créé des emplois et que l'âge de départ à la retraite doit être augmenté pour équilibrer le système, tout en évitant de baisser les pensions des retraités ou d'augmenter les impôts. Il propose également la création d'un congé de réorientation professionnelle et la suppression des régimes spéciaux. Jordan Bardella considère la réforme comme cynique et estime que le gouvernement est déconnecté de la réalité des Français. Selon lui, la réforme répartit injustement l'effort en demandant plus de travail à ceux qui ont commencé tôt et propose de relancer la natalité et l'emploi pour assurer la pérennité du système de protection sociale.", |
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"Abstractive_3": "Dans ce débat, Jordan Bardella, Mathilde Panot, et Olivier Véran expliquent ce qu'ils pensent de la réforme des retraites. Pour Mathilde Panot, la réforme est minoritaire. Elle prétend que la Macronie souhaite faire travailler les pauvres pour les plus riches, et ce, alors que le prix de la vie explose et que l'urgence écologique est forte. Elle continue; la réforme est injustifiée, le système des retraite n'est pas en faillite, et la réforme pénalise les femmes et les plus précaires. Elle propose la retraite à 60 ans, c'est un choix de société, et les français ne veulent pas de la réforme. Pour Olivier Véran, la réforme va de main avec la valeur travaille, l'ADN de sa famille politique. Des nouveaux emplois ont été créés, mais pour sauver le système par répartition, les français doivent travailler plus longtemps. En contrepartie, les pensions seront augmentées sans augmenter les impôts, et des droits seront créés, comme le congé de réorientation; il souhaite aussi supprimer les régimes spéciaux. Pour Jordan Bardella, la retraite est cynique et n'est pas nécessaire; les français vivent dans des mauvais conditions, et la réforme répartit unjustement l'effort. Pour lui, un autre chemin est possible en relançant la natalité et en relançant l'emploi.", |
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"Extractive_1": "P2 : En un mot, comment résumeriez-vous cette réforme des retraites? MP : Minoritaire. MP : Vous êtes seuls, monsieur le ministre, 80% des Français sont contre votre réforme et plus vous faites de la pédagogie, mieux ils comprennent. MP : Avec votre retraite à 64 ans, vous voulez faire travailler les salariés pour les actionnaires, les pauvres pour les riches. MP : Alors que les Français n'en peuvent plus car les factures d'énergie explosent, les salaires sont trop bas, la vie trop chère et que la santé et l'éducation sont malmenées, alors que l'urgence écologique n'a jamais été aussi forte, cette réforme est injuste et injustifiée. MP : Injustifiée parce que le système de retraite n'est pas en faillite, injuste parce qu'elle pénalise les femmes, les jeunes, elle brutalise les précaires, les salariés du public, comme du privé et ce pour faire baisser les pensions. MP : Nous sommes les seuls à porter la retraite à 60 ans. OV : Moi, j'ai choisi le mot travail. OV : D'abord parce que c'est l'ADN politique de ma famille politique, l'ADN de ma famille politique, et parce que je considère qu'il n'y a pas du tout à en avoir honte au contraire. OV : Nous recréons des emplois, nous adaptons les formations des jeunes au métier de demain, nous sommes redevenus un pays qui est un pays attractif. OV : Prendre les bonnes décisions au bon moment, j'en ai conscience, ça veut dire demander aux Français de travailler progressivement un peu plus longtemps. OV : Et cette réforme, nous allons la faire avec des contreparties que nous assumons, c'est-à-dire, sans baisser les pensions des retraités au contraire, elles vont augmenter, et d'autant plus pour les retraités fragiles, sans augmenter les impôts, sans augmenter les impôts, et avec des droits nouveaux qui vont être créés, dont on va parler ce soir, comme par exemple la possibilité d'avoir un congé pour pouvoir réorienter sa profession ou encore la suppression des régimes spéciaux. JB : J'ai choisi le mot cynique, parce que j'ai le sentiment comme des millions de Français, comme beaucoup de Français qui nous regardent ce soir, que nous avons à la tête de l'Etat un gouvernement qui vit hors des réalités populaires, que nous avons à la tête de l'Etat un gouvernement qui mène une guerre sociale contre le peuple français. JB : J'ai le sentiment d'une réforme qui répartit injustement l'effort, qui va demander à ceux qui ont commencé très tôt de travailler encore plus, encore plus durement, encore plus tard, quand on demandera des efforts quasi identiques aux gens qui ont commencé à travailler plus tard. JB : Je conteste cette réforme parce que je pense qu'on peut faire autrement, autrement pour assurer la pérennité de notre système de protection sociale, notamment en relançant la natalité et en relançant l'emploi dans notre pays, mais probablement on aura l'occasion d'en parler. ", |
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"Extractive_2": "P2 : En un mot, comment résumeriez-vous cette réforme des retraites? MP : Minoritaire. MP : Avec votre retraite à 64 ans, vous voulez faire travailler les salariés pour les actionnaires, les pauvres pour les riches. MP : Alors que les Français n'en peuvent plus car les factures d'énergie explosent, les salaires sont trop bas, la vie trop chère et que la santé et l'éducation sont malmenées, alors que l'urgence écologique n'a jamais été aussi forte, cette réforme est injuste et injustifiée. MP : Injustifiée parce que le système de retraite n'est pas en faillite, injuste parce qu'elle pénalise les femmes, les jeunes, elle brutalise les précaires, les salariés du public, comme du privé et ce pour faire baisser les pensions. MP : Nous sommes les seuls à porter la retraite à 60 ans. MP : La retraite est un choix de société, la solidarité, où, le chacun pour soi, des millions de Français vous l'ont dit dans la rue, monsieur le ministre, ce sera la solidarité avec ou sans vous. OV : Moi, j'ai choisi le mot travail. OV : D'abord parce que c'est l'ADN politique de ma famille politique, l'ADN de ma famille politique, et parce que je considère qu'il n'y a pas du tout à en avoir honte au contraire. OV : Nous recréons des emplois, nous adaptons les formations des jeunes au métier de demain, nous sommes redevenus un pays qui est un pays attractif. OV : Prendre les bonnes décisions au bon moment, j'en ai conscience, ça veut dire demander aux Français de travailler progressivement un peu plus longtemps. OV : Et cette réforme, nous allons la faire avec des contreparties que nous assumons, c'est-à-dire, sans baisser les pensions des retraités au contraire, elles vont augmenter, et d'autant plus pour les retraités fragiles, sans augmenter les impôts, sans augmenter les impôts, et avec des droits nouveaux qui vont être créés, dont on va parler ce soir, comme par exemple la possibilité d'avoir un congé pour pouvoir réorienter sa profession ou encore la suppression des régimes spéciaux. JB : J'ai choisi le mot cynique, parce que j'ai le sentiment comme des millions de Français, comme beaucoup de Français qui nous regardent ce soir, que nous avons à la tête de l'Etat un gouvernement qui vit hors des réalités populaires, que nous avons à la tête de l'Etat un gouvernement qui mène une guerre sociale contre le peuple français. JB : J'ai le sentiment d'une réforme qui répartit injustement l'effort, qui va demander à ceux qui ont commencé très tôt de travailler encore plus, encore plus durement, encore plus tard, quand on demandera des efforts quasi identiques aux gens qui ont commencé à travailler plus tard. JB : Je conteste cette réforme parce que je pense qu'on peut faire autrement, autrement pour assurer la pérennité de notre système de protection sociale, notamment en relançant la natalité et en relançant l'emploi dans notre pays, mais probablement on aura l'occasion d'en parler. ", |
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