{ "id": 49, "Transcript": "P1 : Alors, vous êtes à trente secondes d’’écart. On va parler d’’Europe avec Christophe, et d’’International et on croit comprendre qu’’entre vous deux c’’est un sujet important donc ça mérite d’’y passer, maintenant. Christophe. P2 : Exactement, merci Nathalie. Des questions internationales qui vous divisent tant, effectivement, tous les deux. On commence bien entendu par l’’Europe, donc vous avez deux visions radicalement opposées. Pouvez-vous chacun nous donner votre vision de l’’Europe de demain ? Vous, Présidente, Marine Le Pen ? MLP : Oui bien entendu et bien l’’Union européenne aura laissé la place à l’’Alliance européenne des nations libres et souveraines. C'est-à-dire en réalité, la vision qui était la vision première de l’’Europe où les différents peuples européens conserveront leur souveraineté. C'est-à-dire, la liberté de décider pour eux-mêmes. Ils maitriseront, par exemple, leurs frontières et pourront décider de qui rentre et qui ne rentre pas sur leur territoire. Ils auront la maîtrise de leur monnaie, pour pouvoir adapter cette monnaie à leur économie pour pouvoir éviter de se retrouver avec cette situation, que nous connaissons, de chômage de masse et de perte de compétitivité, que M. Macron essaie de résoudre en proposant soit de baisser les salaires, soit d’’effondrer le système d’’indemnisation chômage, c'est-à-dire en fait le système de protection sociale. Où, lorsque les représentants des Français, dans le cadre de la démocratie, voteront les lois, ces lois auront une autorité supérieure aux directives qui sont imposées par des commissaires, dont personne ne connaît le nom, dont personne ne connaît le visage et surtout que personne n’’a jamais choisis. Puis surtout nous retrouverons la souveraineté économique, c'est-à-dire la liberté de faire du patriotisme économique, de donner un avantage à nos entreprises françaises dans les marchés publics, de faire du protectionnisme intelligent, c'est-à-dire de mettre en place les écluses qui sont nécessaires pour que des productions ne viennent pas nous concurrencer en faisant du dumping sanitaire, du dumping social, du dumping environnemental. Puis nous aurons aussi la maîtrise de notre politique commerciale. Monsieur Macron, je sais que vous êtes pour le CETA, je sais que vous êtes pour le TAFTA, c'est-à-dire, en réalité, pour des accords de libre-échange qui nous sont imposés et qui ne sont pas décidés par nous, qui ont des conséquences très lourdes sur notre agriculture, sur nos éleveurs, mais aussi sur nos industries, mais surtout, des conséquences très lourdes en matière de santé, on n’’en a pas parlé tout à l’’heure, puisque les productions qui arrivent ainsi sur notre marché ne sont évidemment pas soumises aux mêmes normes de sécurité que celles qui sont imposées à nos industriels et à nos agriculteurs et qui ont pour vocation de protéger la santé de nos compatriotes. Donc je souhaite entrer en négociation pour faire naître cette alliance européenne, organiser une conférence des chefs d’’États et de Gouvernements, un petit peu sur le modèle de la conférence de Messine. Faire parallèlement un référendum constitutionnel que je soumettrai aux Français. P1 : On a une idée de quand ? MLP : Le référendum constitutionnel sera en septembre, précisément en septembre, où j’’indiquerai que toute loi nouvelle a une autorité supérieure aux traités précédents européens. Puis parallèlement à cette négociation je mettrai en place les mesures que je peux mettre en place tout de suite sur le plan économique, la baisse des charges, la baisse des impôts, la défiscalisation des heures supplémentaires, l’’augmentation et la valorisation des petites retraites, etc. Car tout ne dépend pas, en l’’occurrence de l’’Union européenne, mais des choses essentielles nous bloquent pour pouvoir relancer notre économie. Puis il y a aussi la possibilité d’’aller à l’’encontre des règles européennes, Monsieur Macron, lorsque les intérêts vitaux du pays sont en jeu. Je crois que, par exemple, c’’est quelque chose qu'on devrait mettre en oeœuvre pour arrêter tout de suite la directive détachement des travailleurs. Tout de suite ! Parce que celle-ci a des conséquences très lourdes sur l’’emploi et donc il faut immédiatement prendre cette décision. P2 : On va en parler plus précisément tout à l’’heure. MLP : Et enfin, j’’en termine, à l’’issue de ces négociations, parce que moi je ne ferai rien contre le peuple français, je n’’irai pas faire ce qui a été fait par vos amis socialistes et vos amis UMP d’ailleurs, en 2005, à savoir les Français ont dit non à la constitution européenne et on a dit oui à leur place. Je me tournerai vers les Français et je leur livrerai l’’issue de la négociation, je leur dirai voilà ce que j’’ai réussi à obtenir, est-ce que vous considérez que c’’est suffisant ou est-ce que vous considérez que ça n’’est pas suffisant ? Et, sur ce choix aussi engageant sur l’’avenir de la France et l’’avenir de l’’Europe, parce que moi je suis une Européenne, je veux sauver l’’Europe et surtout arracher l’’Europe des mains de l’’Union européenne qui est en train de la tuer, bien je leur demanderai leur avis et bien entendu je respecterai cet avis. P1 : Ça c’’est dans combien de temps cet autre référendum ? Vous donnez combien de temps ? MLP : Ecoutez, j’’ai dit six mois, c’’est un délai indicatif. P1 : Quand d’’autres ont dit dix-huit mois. MLP : C’’est un délai indicatif. Mais moi je ne veux pas créer le chaos, je ne veux pas précipiter, si c’’est dix mois, ça sera dix mois. L’’important c’’est, encore une fois, d’’obtenir cette négociation. Pourquoi ? Pardon, et juste j’’en termine, j’’en ai pour quelques secondes. Monsieur Macron vous avez donné une interview, il y a quelques temps, à Reuters, le, je crois, 2 mars, où vous avez dit l’’euro va mourir dans les dix ans, en gros c’’est ça. EM : En gros. MLP : Bah je sais pas, oui. EM : Non parce que vous dites toujours en gros quand vous me citez, ce n’’est jamais précis. Mais allez y continuez Marine Le Pen. MLP : Je ne sais pas, vous dites si on ne fait une Europe fédérale, totalement, c'est-à-dire avec un gouvernement de la zone européenne, c'est-à-dire avec la perte de notre souveraineté totale, avec l’’intégralité des clefs de la France, alors là, pour le coup, données dans tous les domaines à l’'Union européenne, le budget, l’’impôt européen,… alors l’’euro ne pourra pas survivre. EM : Oui, c’’est bien en gros ça. MLP : Alors, c’’est votre solution, ce n’’est pas la mienne, je crois que ce n’’est pas celle des Français que vouloir ce bond en avant fédéraliste qui est presque une forme d’’extrémisme européiste. EM : Oui, oui, oui. MLP : Bah oui, parce qu’’écoutez, dans tous les candidats du premier tour, vous êtes celui qui exprime la position la plus radicale, la plus extrémiste de soumission au fédéraliste européen. Oui, exactement. P2 : Alors Marine Le Pen je vous propose justement de proposer à Emmanuel Macron de nous donner sa vision de l’’Europe, lui, Président. EM : Alors, moi je n'ai pas compris, du tout. Mais on va clarifier, parce que l'euro c’’est important. C’’est la monnaie pour nos concitoyens, ce n’’est pas qu’’une politique étrangère, ce n’’est pas que des sujets abstraits, c’’est avec quoi on paye. On sort ou pas de l’’euro, on revient au franc ou pas ? MLP : Il faut retrouver notre monnaie nationale. EM : Donc, on revient au franc ? MLP : C’’est essentiel. EM : D’’accord, donc on revient au franc, donc vous proposez bien de sortir de l’’euro ? MLP : Non, je vais renégocier pour que l’’euro on s’’en libère et on le transforme en monnaie commune. C’’est ce qu’’il était avant qu’’il devienne la monnaie de la France. EM : Mais on payera avec de l’’euro ou pas ? MLP : Que les choses soient très claires, non, on ne payera pas avec de l’’euro. Et, vous le savez bien. EM : Personne ne payera avec de l’’euro ? MLP : Les banques centrales payeront avec de l’’euro si elles le souhaitent, les grandes entreprises payeront avec l’’euro si elles le souhaitent. Vous savez très bien, ça a existé. EM : Ah bon ? Donc, il y aura deux monnaies ? MLP : Non, pas pour les Français, pas pour les particuliers, pas pour les petites entreprises, et vous le savez très bien, n’’essayez pas de créer cela. EM : Mais à quoi servira l’’euro alors ? MLP : Mais c’’est une monnaie commune, c’’est un panier de monnaies, vous le savez encore une fois, ça a existé juste avant l’’euro. EM : Ah bon ? MLP : Juste avant que l’’euro devienne notre monnaie physique en France. Mais oui, mais oui, mais oui. EM : C’’était quoi ? MLP : C’’était l’’euro déjà et avant lui c’’était l’’écu. EM : Donc, les grandes entreprises elles payaient en euro et en écu avant ? MLP : Mais oui, de 1993 à 2002, toutes les entreprises pouvaient payer effectivement en euro. Ce système a parfaitement fonctionné Monsieur Macron, ne faites pas semblant de ne pas le savoir. Vous le savez très bien il a fonctionné dans le cas du SME et honnêtement de 1993 à 2002 c’’était plutôt performant. Mais ce qu’’il faut que les Français comprennent surtout c’’est que, à la limite, ça les regarde même pas cette euro monnaie commune. C’’est une monnaie, une facilité entre les États, c’’est une facilité pour les grandes centrales mais ça ne les touchera pas eux. Eux, ils auront une monnaie … EM : Mais les grandes entreprises ça les touchera. MLP : Vous pouvez arrêter de me couper la parole deux minutes ? EM : Mais vous parlez beaucoup Madame Le Pen. MLP : Oui je parle beaucoup mais vous allez vous rattraper. Donc les Français ils auront une monnaie dans leur portefeuille. P2 : On a compris. MLP : C’’est une monnaie qui permettra, encore une fois, de retrouver un niveau adapté à notre économie. Donc d’’exporter à nouveau, donc de partir à la conquête du monde à nouveau. P2 : On a compris, merci Marine Le Pen. MLP : Sachant que l’’euro a eu des conséquences très lourdes sur le pouvoir d’’achat des Français, puisque sa mise en place a entraîné une augmentation spectaculaire des prix. P2 : On vous remercie Marine Le Pen. EM : Non mais Madame Le Pen, il faut être claire. Les grandes entreprises elles payeront en euro ou elles payeront en franc ? P2 : Ce n’’est pas la question. MLP : Elles peuvent, en écu, elles pouvaient payer. Elles font ce qu’’elles veulent, elles ont le choix. EM : Non mais on est plus en écu. P2 : Emmanuel Macron, maintenant on a vraiment besoin que vous nous donniez votre vision de l’’Europe. EM : Non mais c’’est un débat essentiel. P2 : Elle a donné la sienne, vous l’’avez contesté, elle y a répondu partiellement. Maintenant il faut vraiment que vous… EM : C’’est un débat fondamental pour nos concitoyens. P2 : Quelle est votre vision de l’’Europe de demain ? EM : Mais j’’y répondrai parce que c’’est l’’inverse de cela. Mais c’’est fondamental parce qu’’une grande entreprise elle ne pourra pas payer en euros d’’un côté et payer ses salariés, de l’’autre, en francs. C’’est n’’importe quoi Madame Le Pen, ça n’’a jamais existé. L’’écu c’’était une monnaie de référence, personne ne payait en écu. Notre dette, elle sera payée en euros ou en francs ? C’’est ça la question. P2 : Votre vision de l’’Europe à vous. EM : Non mais c’’est essentiel parce que le grand n’’importe quoi du projet de Mme Le Pen, c’’est un grand n’’importe quoi qui menace nos concitoyens. MLP : Tiens, je vois revenir le projet peur, le projet peur que vous aviez développé au moment du Brexit. Ça me fait rire ça. EM : Oh, Madame Le Pen, depuis le début de notre discussion moi ça me fait pas rire, ça me fait peur. MLP : Si, les Français ça les fait rire parce qu’’avant le Brexit on leur a fait peur, on leur a dit vous allez voir, ça va être l’’effondrement de l’’économie britannique et l’’économie britannique ne s’’est jamais aussi bien portée que depuis que les Britanniques ont décidé de reprendre leur liberté vis- à-vis de l’’Union européenne. Ça, ça ne marche plus Monsieur Macron, il faut trouver autre chose. EM : Mais, Madame Le Pen, la Grande Bretagne elle n’’a jamais été dans l’’euro. MLP : Ce n’’est pas le sujet. EM : Si c’’est le sujet, c’’est le projet de l’’euro. MLP : C’’est toujours le même, vous utilisez les mêmes arguments. Vous avez dit aux Britanniques si jamais vous sortez de l’’Union européenne…, et ne parlons même pas de la monnaie, ils n’’étaient pas dans l’’euro, donc Si jamais vous sortez de l'’Union européenne, vous allez voir, ça va être dramatique, votre économie va s’’effondrer, vous allez rentrer en récession, le chômage va exploser et bien c’’est exactement l’’inverse qui s’’est déroulé. Donc le projet, qui est mené par les puissances financières qui vous soutiennent Monsieur Macron, et qui vise à laisser le système tel qu’’il est, parce que c’’est à leur bénéfice en réalité. P2 : Là il y a un problème, vous avez pris six minutes. Il ne faut pas poser des questions à Marine Le Pen. EM : Non mais je pose pas de questions, elle… MLP : L’’euro, c’’est la monnaie des banquiers. P2 : Marine Le Pen, s’’il vous plaît. Vous ne pourrez plus vous exprimer sur les autres sujets. MLP : Mais ça n’’est pas la monnaie du peuple. C’’est la raison pour laquelle il faut que l’’on arrive à s’’arracher à cette monnaie. Mais je sais que tout le système la défendra, Monsieur Macron, car ils y ont un bénéfice financier. P2 : Emmanuel Macron, en 2022, la France et l’’Europe c’’est quoi ? EM : Alors, moi je vais vous dire, je suis contre tout ce qu’’a dit Madame Le Pen. P2 : On a compris. MLP : Il n’’y a plus de nations. EM : Je peux y aller Madame Le Pen ? On peut avoir un débat démocratique. MLP : D’’accord, allez-y, allez-y, je vous en prie. EM : Voilà, d’’abord la grande peur qui manipule depuis le début c’’est vous. Qui joue avec les peurs de nos concitoyens sur le terrorisme, etc. ? C’’est vous. La grande prêtresse de la peur, elle est en face de moi. La Grande Bretagne, ça n’’a rien à voir avec nous. Elle n’’était pas dans l’’euro, elle ne l’’a jamais été. Donc maintenant l’’euro, vous, vous proposez d’’en sortir. Moi je dis que c’’est un projet mortifère et que c’’est un projet dangereux et que votre bidouillage que vous nous avez fait dans le week-end avec M. Dupont-Aignan n’’a aucun sens. D’’ailleurs il manifeste une impréparation grasse. P2 : Et vous, votre vision de l’’Europe ? EM : Non mais ma vision de l’’Europe c’’est justement de construire un euro fort, de construire une politique européenne qui sera forte et dans laquelle nous défendrons les intérêts de la France. Mais je veux que tout le monde comprenne, c’’est fondamental. L’’éleveur du Cantal aujourd’’hui, il achète ses produits à l’’étranger, il les achètera donc en euros. Mais il paiera ses salariés en francs. MLP : Il achète ses produits à l’’étranger ? EM : Oui, les produits phytosanitaires beaucoup. Puis s’’il est éleveur il a, ce qu’’on appelle des broutards, il les envoie derrière engraisser en Italie. Donc les Italiens, ils lui achèteront en euros. Mais lui il payera ses salariés en francs ? Oh là là, ça va être compliqué ! MLP : Chaque pays aura sa monnaie Monsieur Macron. EM : Parce que vous allez décider pour les autres ? MLP : C’’est le sens de la négociation que je vais mener. EM : D’’accord, donc vous allez décider pour les vingt-sept pays et en particulier pour les dix-neuf pays de la zone euro leur expliquer qu’’ils vont sortir avec vous. MLP : Surtout pour tous ceux qui souffrent et qui ont envie de retrouver leur monnaie nationale parce qu’’ils sont en train de mourir de l’’euro. EM : Madame Le Pen, ayez un peu d’’humilité. Ce que je suis en train de dire c’’est que tout cela, ça n’’existe pas deux secondes. Le paysan du Cantal qui m’’écoute, il a bien compris, parce que lui, il vit dans l’’Europe. Celui qui fait des pommes et qui les vend aujourd’’hui en euros, qui a besoin de l’’euro comme monnaie commune, demain il ne l’’aura plus. L’’épargnant qui nous écoute, le jour où vous faites cette sortie… parce que comment vous faites votre programme ? Vous dévaluez le nouveau franc de 20 à 30%. Il perd le jour d’’après 20 à 30% de la valeur de son épargne. Parce que tous les biens que nous continuerons à importer du reste de la zone euro, parce que nous sommes intégrés à cette zone euro, qu’’on le veuille ou non c’’est la réalité de l’’économie française. MLP : Vous avez été ministre de l’’économie et vous dites ça ? EM : Oui Madame Le Pen, c’’est la vérité. MLP : Ok, d’’accord. Non, non, mais c’’est quand même assez inquiétant. EM : Mais ce n’’est pas inquiétant, c’’est la vraie vie. MLP : Donc, ne vous inquiétez pas chers Français, vous comprenez pourquoi les résultats ont été si mauvais. P1 : Laissez-le s’’exprimer, Marine Le Pen vous avez eu le temps de vous exprimer. MLP : Mais c’’est une énormité. EM : Madame Le Pen, je le dis, votre téléphone portable, même vos dossiers, ils ont été faits aussi dans des pays qui sont étrangers. Même ce qui est fait en France a besoin du reste de l’’Europe. Quand, celles et ceux qui nous écoutent à Toulouse, ou à Saint-Nazaire, ou dans beaucoup d’’autres endroits en France, travaillent sur l’’A320, y a plus de cinquante mille Françaises et Français qui travaillent sur ce projet, Airbus comme ses sous-traitants, il y a un tiers de la valeur qui est fait dans d’’autres pays européens. Parce que nous sommes intégrés. Donc quand vous allez renchérir le bien de ce qui est fait en Allemagne ou ailleurs parce qu’’il sera toujours en euro, eux ils garderont l’’euro, nous on sera en franc. Mais vous allez baisser leur compétitivité, nous sommes dans le monde. MLP : Attends, nous allons gagner de la compétitivité. Précisément parce que justement ça va s’’apprécier et que l’’Allemagne va en perdre, justement. EM : Marine Le Pen, je vous ai laissé avec courtoisie expliquer et développer votre argument avec beaucoup de détails. Pour pouvoir expliquer votre point de vue et le mien. Juste pour vous dire que la France n’’est pas un pays fermé. C’’est un pays qui est dans l’’Europe et dans le monde. La question ce n’’est pas l’’esprit de défaite que vous voulez… MLP : Vous êtes le candidat de l’’ouverture, en fait. EM : Non, je suis le candidat d’’une France forte dans une Europe qui protège. Mais je ne veux pas, pour nos concitoyens, qu’’ils perdent du pouvoir d’’achat, des emplois, de la compétitivité, par la sortie de l’’euro et c’’est ce que vous proposez. MLP : Depuis quand elle protège l’’Europe ? EM : Jusqu’’au bout, s’’il vous plaît, je vous ai avec courtoisie laissé faire. Donc je dis que votre projet il est mortifère, sur le plan du pouvoir d’’achat, sur le plan de la compétitivité, et de notre capacité à être forts dans le monde. Moi ce que je veux c’’est une France qui fait les réformes, qui prend ses responsabilités. C’’est ce que j’’expliquais tout à l’’heure, sur le plan du chômage, de la formation professionnelle, parce qu’’il y a beaucoup de pays qui s’’en sortent bien dans l’’euro. MLP : L’’Allemagne ? EM : Non, même de nombreux autres et ils ont fait des réformes, Madame Le Pen. Il y a des pays qui vont mal hors de l’’euro et ce que vous proposez c’’est la guerre des monnaies. On l’’a connue, pendant des années et des années, et ça ne nous a pas aidés, ça ne nous a pas sortis du chômage de masse. MLP : On avait quand même beaucoup moins de chômeurs qu'aujourd'’hui, quand même. EM : Non Madame Le Pen… MLP : Dans les années 2000 on avait pas moins de chômeurs qu'aujourd’hui ? EM : Dans les années 90 on avait plus de chômeurs qu'aujourd’hui même. MLP : Plus qu'aujourd'’hui ? EM : Oui, y a aussi des cycles économiques et les réformes n’’ont pas été faites comme elles devaient non plus au début des années 2000, c’’est tout. MLP : Donc en 2000 il y avait plus de chômeurs qu'aujourd'’hui ? Vous avez été ministre de l’’économie, ce n’’est pas moi qui n’’y connaît rien, mais vous avez été ministre de l’’économie vous connaissez sûrement mieux que moi. EM : Mais vous savez quoi Madame Le Pen, heureusement. MLP : Heureusement qu’’il y a des internautes qui vont tout de suite regarder s’’il y avait plus de chômeurs en 2000 qu'aujourd'’hui. EM : J’’ai dit au début des années 90, quand il y avait la guerre des monnaies. Mais non Madame Le Pen, moi je suis précis, je ne bidouille pas. MLP : Là c’’est le moins qu’’on puisse dire. EM : Donc, au début des années 90, quand il y avait la vraie guerre des monnaies et que la France n’’était pas encore entrée dans une convergence, en particulier avec l’’Allemagne, il y avait plus de chômeurs qu'aujourd'’hui. La France ne se portait pas mieux. Donc, le projet qui est le mien, c’’est d’’avoir une France qui est compétitive, pas l’’esprit de défaite de Madame Le Pen. C’’est de rester dans l’’euro, parce qu’’il nous protège l’’euro, il évite une déstabilisation monétaire. C’’est de protéger l’’épargne de nos concitoyens, parce que j’’y tiens et que, moi, je ne veux pas d’’un comportement de panique. Le projet de Madame Le Pen, le jour d’’après il faudra rétablir le contrôle des capitaux. Vous l’’avez avoué vous-même dans une interview récente. Je ne veux pas du contrôle des capitaux ce sera la panique bancaire et le projet c’’est l’’affaiblissement de notre industrie. Et, moi je veux dans cette Europe, dès le début profondément changer la directive travailleur détaché. En tant que ministre, moi je n’’ai pas fait simplement des mots sur des papiers, j’’ai instauré la carte de contrôle dans le BTP sur les travailleurs détachés. Parce que c’’est comme ça qu’’on lutte contre le travail détaché illégal. Ce que je veux c’’est qu'aujourd’’hui, pour le même travail dans un pays, il y ait le même salaire, ça on peut le faire par une révision de la directive dès le début. MLP : Ce sont les charges qui ne sont pas les mêmes. EM : Non, salaire complet Madame Le Pen, charges comprises. Deuxièmement, je veux… MLP : Je veux ? Vous allez imposer ça aussi, pareil, dans une négociation ? Je croyais que ce n’’était pas possible. EM : Vous savez les négociations sont possible, j’’ai été ministre, j’’ai lutté contre le dumping des Chinois dans l’’acier. MLP : Bah ça n'a pas bien marché quand même. EM : Si, ça l’’a stoppé. Vous savez moi ce n’’est pas des grandes paroles et moi je ne propose pas le grand n'’importe quoi. On va vous regarder en arrivant, honnêtement, avec des yeux étonnés. Donc, ce que je propose c’’est clair, c’’est cohérent, c’’est d’’avoir une Europe qui protège davantage, avec des marchés européens qui sont réservés à au moins 50% des entreprises européennes. Un euro fort avec plus d’’investissements européens, parce que nous en avons besoin, avoir un vrai contrôle, un travail détaché qui est mieux contrôlé qu'aujourd’’hui, et enfin, c’’est d’’avoir une politique commerciale qui protège plus qu’’aujourd’’hui. On a besoin d’’une politique commerciale européenne, pourquoi ? Parce que c’’est celle qui protège par rapport à la Chine, par rapport à la Russie ou à d’’autres grands pays. Parce qu’’aujourd’’hui nous avons un marché de soixante millions d’’habitants et la Chine a plus d’’un milliard. Une politique commerciale qui ne serait que française ne protègerait pas les intérêts de la France. P1 : S’’il vous plaît, M. Macron s’’il vous plaît. EM : Par contre, si on fait au niveau européen, comme moi je l’’ai fait sur la sidérurgie et les salariés, les ouvriers de la sidérurgie le savent, on a pu stopper les attaques chinoises parce qu’’on a une politique européenne qui s’’est réveillée. Moi je veux une Europe qui va plus vite, une Europe qui protège, qui est moins bureaucratique mais on a besoin de l’’Europe dans la mondialisation. MLP : Monsieur Macron, ça fait vingt-cinq ans que vous promettez l’’Europe sociale, vous et vos amis socialistes. EM : Madame Le Pen, ça fait pas vingt-cinq ans que je suis dans la vie politique comme vous. Je suis désolé. MLP : Nous avons subi la désindustrialisation massive, nous avons subi l’’effondrement de nos emplois et les délocalisations massives. EM : Parce que les réformes n’’ont pas étés conduites par l’’euro, les Français le savent. MLP : À cause de l’’Europe. EM : À cause de votre projet Madame. Mme. Le Pen À cause de l’’Europe. P1 : S’il vous plaît MLP : Non mais c’’est très important parce que ceux qui nous écoutent doivent comprendre. Si l’’État stratège, que je mènerai, n’’est pas là pour taper du poing sur la table et pour empêcher la loi sur l’’union bancaire, qui en cas de défaillance bancaire ira piocher directement dans les comptes en banque des épargnants ainsi que dans leur assurance vie, c’’est d’’ailleurs ce qu’’ils ont fait à Chypre, si ce n’’est pas moi qui avec l’’État stratège dis Non, je protègerai l’’épargne des Français quel qu’’en soit le prix et quelle qu’’en soit la bagarre que je dois mener avec l’’Union européenne, alors les Français se feront ponctionner leur épargne. Donc, le grand danger aujourd’’hui, Monsieur Macron, c’’est la soumission à l’’Union européenne. EM : C’’est faux et archi faux, Madame Le Pen. MLP : Le problème Monsieur Macron… EM : La panique bancaire quand elle a eu lieu à Chypre, quand elle a eu lieu à Athènes, c’’était quoi, c’’était la menace de la sortie de l’’euro, justement. MLP : Laissez-moi parler, ayez cette correction. EM : Pourquoi ces gens-là se sont battus pour rester dans l’’euro ? Parce qu’’ils avaient peur. MLP : Ayez cette correction, Monsieur Macron. La vérité c’’est que vous êtes allez voir Mme Merkel et vous êtes allez lui demander sa bénédiction. Car vous envisagez de ne rien faire sans avoir l’’accord de Mme Merkel. Est-il vrai que, quand on vous a dit Mais comment vous allez faire face à Mme Merkel ? vous avez dit Mais je ne serai pas face à elle, je serai avec elle ? EM : Mais bien sûr que je veux une France qui se bat avec l’’Allemagne Madame Le Pen. MLP : Non, je vais vous dire ce qu’’il va se passer, Monsieur Macron, de toutes façons la France sera dirigée par une femme, se sera ou moi, ou Mme Merkel. Elle est là la réalité. EM : Mais arrêtez ces formules qui sont ridicules. MLP : Elle est là, la réalité. EM : Mais vous savez, heureusement que notre pays a eu des dirigeants visionnaires. MLP : Calmez-vous, laissez-moi terminer. EM : Je suis très calme Madame Le Pen, c’’est vous qui m’’avez interrompu. MLP : Non, je sais que vous êtes agacé. EM : Mais je suis très calme Madame Le Pen, c’’est vous qui m’’avez interrompu. MLP : Mais non, c’’est moi qui parlais. EM : Il y a eu des dirigeants visionnaires, le Général de Gaulle et le Chancelier Adenauer, ils ont su travailler ensemble, ils l’’ont fait le avec. MLP : Ils ne voulaient pas cette Europe-là. EM : À une autre époque, et ils ont construit cette Europe-là. MLP : Ils ne voulaient pas cette Europe-là. P2 : On a bien compris vos divergences sur l’’Europe. Il y a d’’autres points de divergences, certainement, à voir. EM : Mais d’’où est-ce que je viens Madame Le Pen ? Je viens d’’une région qui a connu dans sa chair la guerre. Moi ma famille l'a connue, je ne veux pas du nationalisme que vous portez. MLP : Ça il fallait que vous le placiez, ce n'était pas facile, vous êtes passé par des biais un peu différents, là. EM : Mais Madame Le Pen, vous pouvez rigoler, moi je ne rigole pas avec ça. MLP : Non, non, parce que je savais que vous alliez le placer, c'est pour ça. Je me posais la question de savoir à quel moment vous alliez me le placer. EM : Mais je ne rigole pas avec ça. Madame Le Pen, le protectionnisme, l'isolationnisme, le nationalisme, c'est votre projet. C'est le repli et la guerre avec l'autre. On l’’a connu pendant des siècles et des siècles, il y a des gens qui ont payé. MLP : Non, vous vous trompez d’’analyse historique. EM : Mais bien sûr, c’’est ce que vous proposez. MLP : On dirait que l’’Histoire de France ne vous intéresse pas, pas plus que la culture de France, pas plus que l’’art Français ne vous intéresse. EM : Elle m’’intéresse, comme la culture. Il est vrai que nous n’’avons pas la même vision Madame Le Pen. MLP : Non mais la réalité, Monsieur Macron, c’’est que c’’est le déséquilibre. EM : La réalité c’’est que ce que vous proposez c’’est une sortie de l’’Histoire, et j’’espère que nos concitoyens l’’auront compris. MLP : C’’est le déséquilibre entre les rapports entre l’’Allemagne et la France, qui sont en réalité les germes de la guerre. Quand les rapports sont équilibrés, quand chacun défend ses intérêts, quand on n’’est pas soumis, inféodé aux exigences de l’’Allemagne, alors les choses se passent très bien. La guerre elle a été créée par cette soumission, Monsieur Macron, vous savez celle que vous êtes en train de reproduire car vous êtes la France soumise à l’’Allemagne et c’’est extrêmement grave. P1 : S'il vous plaît, attendez. EM : Je ne suis soumis à personne. P2 : Vous avez eu un long moment, l’’un et l’’autre sur le dossier européen. MLP : Non, non, mais c’’est important. Il s’’agit de notre souveraineté, il s’’agit de notre indépendance, mais il s’’agit aussi de la défense des intérêts des Français, pas des Allemands. P1 : Mais on a parfaitement compris, depuis le début. EM : On est totalement d’’accord, Madame Le Pen. P1 : Vous avez deux visions irréconciliables, on l’’a compris. Bon on va avancer. MLP : Nos intérêts, pas ceux de l’’Allemagne. Moi je comprends leurs intérêts, ils défendent leurs intérêts mais vous, vous défendez les leurs. P1 : Mais l’’intérêt des téléspectateurs… EM : Non, je défends les intérêts de la France et ils ne se feront pas contre l’’Allemagne. ", "Abstractive_1": "Dans ce débat, Emmanuel Macron et Marine Le Pen discutent de leur vision de l'Europe. Marine Le Pen souhaite remplacer l'union européenne par l'alliance européenne des nations libres et souveraines. Marine le pen explique que dans ce cadre, les pays maitriseront leurs frontières, leur monnaie, et les pays pourront voter leur propres lois. Marine Le Pen explique que de cette manière, la france récupérera sa souveraineté économique et la liberté de faire du patriotisme économique, pour pouvoir mettre du protectionnisme intelligent qui empêcheront le duming sanitaure, social et environnemental. Marine le pen explique que cela redonnera la maîtrise de la politique commerciale, en accusant Emmanuel Macron d'être pour le CETA et le TAFTA, qui ont des conséquences très lourdes sur l'agriculture, l'élevage, l'industrie, et la santé. Marine Le Pen souhaite faire un référendum constitutionnel en septembre, en mettant en parallèle en place la baisse des charges, des impôts, la défiscalisation des heures supplémentaires et l'augmentation des petites retraites. Marine le Pen souhaite réviser la directive détachement des travailleurs. Marine Le Pen accuse Emmanuel Macron de vouloir un projet trop proche de l'europe. Emmanuel Macron demande à Marine Le Pen comment elle veut sortir de l'euro, et continuer de faire que les entreprises commercent en euros. Marine Le Pen explique que cela a déjà été fait auparavant, et explique que les britanniques ont bien fait comme ça. Emmanuel Macron est contre le projet de Marine le Pen, il souhaite un euro fort et unepoolitique européenne qui défend les intérêts de la france. Emmanuel Macron accuse Marine le pen de vouloir dévaluer le nouveau franc, et d'avoir un projet mortifère pour le pouvoir d'achat et la compétitivité. Emmanuel Macron rappelle que pendant la querre des monnaies, il y avait plus de chômeurs qu'aujourd'hui, et que rester dans l'euro, cc'est se protéger d'une déstabilisation monétaire ainsi que protéger l'épargne des français. Emmanuel Macron veut retravailler la politique du travailleur détaché, en mettant en place un même salaire pour un même travail dans un pays. Emmanuel Macron veut une europe avec un marché réservé à au moins 50% d'entreprises européennes, des investissements européens, et un travail détaché mieux contrôlé. Marine Le Pen explique qu'en cas de défaillance bancaire, il y aura des ponctions sur les comptes en banques des épargnants. Emmanuel Macron explique que ces cas ce sont passé lorsque des pays voulaient quitter l'euros, et accuse marine le pen de vouloir du protectionnisme, de l'isolationnisme et du nationalisme.", "Abstractive_2": "Lors de ce débat, Emmanuel Macron et Marine Le Pen discutent de leur vision de l'Europe. Marine Le Pen propose de remplacer l'Union européenne par l'alliance européenne des nations libres et souveraines. Dans ce cadre, les pays auront le contrôle de leurs frontières, leur monnaie et leurs lois. La France regagnera sa souveraineté économique, permettant des politiques économiques patriotiques telles que le protectionnisme intelligent qui empêchera le dumping social, environnemental et sanitaire. Marine Le Pen souhaite organiser un référendum constitutionnel en septembre, associé à une réduction des charges et des impôts, la défiscalisation des heures supplémentaires et l'augmentation des petites retraites. Elle souhaite également réviser la directive relative au travailleur détaché. Marine Le Pen accuse Emmanuel Macron de soutenir les accords CETA et TAFTA, qui ont des conséquences néfastes pour l'agriculture, l'élevage, l'industrie et la santé. Emmanuel Macron s'oppose au plan de Marine Le Pen, appelant à un euro fort et à une politique européenne qui défend les intérêts français. Il accuse Marine Le Pen d'avoir un plan nuisible pour le pouvoir d'achat et la compétitivité, suggérant que rester dans l'euro est crucial pour protéger l'économie française de la déstabilisation monétaire et protéger l'épargne française. Emmanuel Macron cherche à modifier la politique relative au travailleur détaché en établissant une rémunération égale pour un travail égal dans un pays. Il souhaite également un marché de l'UE réservé à au moins 50% d'entreprises européennes, des travailleurs détachés mieux contrôlés et des investissements européens. Marine Le Pen met en garde contre la possibilité de défaillances bancaires entraînant des déductions sur les comptes bancaires des épargnants. Emmanuel Macron réfute les affirmations de Marine Le Pen concernant le protectionnisme, l'isolationnisme et le nationalisme, prônant plutôt une Europe unie.", "Abstractive_3": "Dans ce débat, Le Pen et Macron discutent de la question européenne. Le Pen souhaite une union de nations libres et indépendantes. Chaque pays maîtrisera ainsi ses frontières et sa monnaie ; il sera possible avec ces instruments de combattre le chômage de masse, et d’instaurer du protectionnisme économique pour lutter contre le dumping social et environnemental. Sur la méthode, Le Pen propose un premier référendum pour inverser la hiérarchie des normes ; puis un second pour inviter les Français à se prononcer sur le résultat de sa négociation avec les autres chefs d’État, laquelle vise à fonder l’union des nations qu’elle défend. Elle entend notamment grâce à ces négociations transformer l’euro en union commune. Les banques centrales et les grandes entreprises pourront donc payer en euro ; ce sera en somme un retour au SME, le système monétaire européen de 1993 à 2002. Toutefois Macron explique que ce système ne permettait en réalité pas aux entreprises de payer de la sorte. La monnaie commune n’était qu’une unité de référence. Le Pen pense alors que son adversaire agite des peurs irrationnelles, comme pour le Brexit. Cependant, selon Macron, le Brexit ne peut être comparable à la sortie de l’euro de la France dans la mesure où la Grande-Bretagne n’était pas dans la zone euro ; le problème est donc différent. Toutefois, pour Le Pen, la sortie de l’UE de la Grande-Bretagne est un exemple révélateur : Macron promettait une catastrophe économique avec récession et chômage, or c’est l’inverse qui se passe. Macron refuse le projet de Le Pen, qu’il juge dangereux. Il faut au contraire un euro fort avec un politique européenne au sein de laquelle il faut défendre les intérêt de la France. La sortie de l’euro rendrait les échanges difficiles et détruirait l’épargne des Français par la dévaluation. A terme, privée d’échanges avec ses partenaires, la France perdrait en compétitivité. Le Pen pense l’inverse, car l’Allemagne, par l’appréciation de sa monnaie, perdrait en compétitivité par rapport à la France. Macron rappelle que ce sera une perte de pouvoir d’achat et d’emplois ; la solution consiste à entreprendre des réformes. Il précise que lorsque l’euro n’existait, le chômage était plus élevé dans l’UE. Macron rejette ensuite le contrôle des capitaux et se dit favorable à changer la directive travailleurs détachés. Il souhaite également que les marchés européens soient réservés pour au moins 50 % à des entreprises européennes. Enfin, il veut soutenir une politique commerciale protectrice, appuyée par un euro fort et davantage d’investissements. Ce discours est tenu depuis trop longtemps pour être crédible, d’après Le Pen. C’est l’État stratège, selon elle, qui protégera les Français ; elle explique que si rien n’est fait, les banques pourraient ponctionner l’épargne des citoyens, comme à Chypre. Macron rappelle néanmoins que c’est la menace de la sortie de l’euro qui a entraîné la panique bancaire à Chypre et en Grèce. Il se place ensuite dans les pas de de Gaulle et Adenauer pour refonder l’Europe. Par opposition au nationalisme et à l’isolationnisme de Le Pen, Macron défend une Europe unie, forte et soudée ; or, cette vision s’appuie pour son adversaire sur un déséquilibre entre la France et l’Allemagne, lequel pourrait engendrer la guerre.", "Extractive_1": "P1 : On va parler d’’Europe avec Christophe, et d’’International et on croit comprendre qu’’entre vous deux c’’est un sujet important donc ça mérite d’’y passer, maintenant. P1 : Pouvez-vous chacun nous donner votre vision de l’’Europe de demain ? MLP : Oui bien entendu et bien l’’Union européenne aura laissé la place à l’’Alliance européenne des nations libres et souveraines. MLP : Ils maitriseront, par exemple, leurs frontières et pourront décider de qui rentre et qui ne rentre pas sur leur territoire. MLP : Ils auront la maîtrise de leur monnaie, pour pouvoir adapter cette monnaie à leur économie pour pouvoir éviter de se retrouver avec cette situation, que nous connaissons, de chômage de masse et de perte de compétitivité, que M. Macron essaie de résoudre en proposant soit de baisser les salaires, soit d’’effondrer le système d’’indemnisation chômage, c'est-à-dire en fait le système de protection sociale. MLP : Où, lorsque les représentants des Français, dans le cadre de la démocratie, voteront les lois, ces lois auront une autorité supérieure aux directives qui sont imposées par des commissaires, dont personne ne connaît le nom, dont personne ne connaît le visage et surtout que personne n’’a jamais choisis. MLP : Puis surtout nous retrouverons la souveraineté économique, c'est-à-dire la liberté de faire du patriotisme économique, de donner un avantage à nos entreprises françaises dans les marchés publics, de faire du protectionnisme intelligent, c'est-à-dire de mettre en place les écluses qui sont nécessaires pour que des productions ne viennent pas nous concurrencer en faisant du dumping sanitaire, du dumping social, du dumping environnemental. MLP : Puis nous aurons aussi la maîtrise de notre politique commerciale. MLP : Monsieur Macron, je sais que vous êtes pour le CETA, je sais que vous êtes pour le TAFTA, c'est-à-dire, en réalité, pour des accords de libre-échange qui nous sont imposés et qui ne sont pas décidés par nous, qui ont des conséquences très lourdes sur notre agriculture, sur nos éleveurs, mais aussi sur nos industries, mais surtout, des conséquences très lourdes en matière de santé, on n’’en a pas parlé tout à l’’heure, puisque les productions qui arrivent ainsi sur notre marché ne sont évidemment pas soumises aux mêmes normes de sécurité que celles qui sont imposées à nos industriels et à nos agriculteurs et qui ont pour vocation de protéger la santé de nos compatriotes. MLP : Faire parallèlement un référendum constitutionnel que je soumettrai aux Français. MLP : Le référendum constitutionnel sera en septembre, précisément en septembre, où j’’indiquerai que toute loi nouvelle a une autorité supérieure aux traités précédents européens. MLP : Puis parallèlement à cette négociation je mettrai en place les mesures que je peux mettre en place tout de suite sur le plan économique, la baisse des charges, la baisse des impôts, la défiscalisation des heures supplémentaires, l’’augmentation et la valorisation des petites retraites, etc. MLP : Je crois que, par exemple, c’’est quelque chose qu'on devrait mettre en oeœuvre pour arrêter tout de suite la directive détachement des travailleurs. MLP : Je ne sais pas, vous dites si on ne fait une Europe fédérale, totalement, c'est-à-dire avec un gouvernement de la zone européenne, c'est-à-dire avec la perte de notre souveraineté totale, avec l’’intégralité des clefs de la France, alors là, pour le coup, données dans tous les domaines à l’'Union européenne, le budget, l’’impôt européen,… alors l’’euro ne pourra pas survivre. EM : On sort ou pas de l’’euro, on revient au franc ou pas ? MLP : Il faut retrouver notre monnaie nationale. EM : Personne ne payera avec de l’’euro ? MLP : Les banques centrales payeront avec de l’’euro si elles le souhaitent, les grandes entreprises payeront avec l’’euro si elles le souhaitent. MLP : Mais c’’est une monnaie commune, c’’est un panier de monnaies, vous le savez encore une fois, ça a existé juste avant l’’euro. MLP : Sachant que l’’euro a eu des conséquences très lourdes sur le pouvoir d’’achat des Français, puisque sa mise en place a entraîné une augmentation spectaculaire des prix. EM : Mais c’’est fondamental parce qu’’une grande entreprise elle ne pourra pas payer en euros d’’un côté et payer ses salariés, de l’’autre, en francs. MLP : Vous avez dit aux Britanniques si jamais vous sortez de l’’Union européenne…, et ne parlons même pas de la monnaie, ils n’’étaient pas dans l’’euro, donc Si jamais vous sortez de l'’Union européenne, vous allez voir, ça va être dramatique, votre économie va s’’effondrer, vous allez rentrer en récession, le chômage va exploser et bien c’’est exactement l’’inverse qui s’’est déroulé. EM : Alors, moi je vais vous dire, je suis contre tout ce qu’’a dit Madame Le Pen. EM : Non mais ma vision de l’’Europe c’’est justement de construire un euro fort, de construire une politique européenne qui sera forte et dans laquelle nous défendrons les intérêts de la France EM : Vous dévaluez le nouveau franc de 20 à 30%. EM : Donc je dis que votre projet il est mortifère, sur le plan du pouvoir d’’achat, sur le plan de la compétitivité, et de notre capacité à être forts dans le monde. EM : Donc, au début des années 90, quand il y avait la vraie guerre des monnaies et que la France n’’était pas encore entrée dans une convergence, en particulier avec l’’Allemagne, il y avait plus de chômeurs qu'aujourd'’hui. EM : C’’est de rester dans l’’euro, parce qu’’il nous protège l’’euro, il évite une déstabilisation monétaire. EM : C’’est de protéger l’’épargne de nos concitoyens, parce que j’’y tiens et que, moi, je ne veux pas d’’un comportement de panique. EM : Et, moi je veux dans cette Europe, dès le début profondément changer la directive travailleur détaché. EM : Ce que je veux c’’est qu'aujourd’’hui, pour le même travail dans un pays, il y ait le même salaire, ça on peut le faire par une révision de la directive dès le début. EM : Donc, ce que je propose c’’est clair, c’’est cohérent, c’’est d’’avoir une Europe qui protège davantage, avec des marchés européens qui sont réservés à au moins 50% des entreprises européennes. EM : Un euro fort avec plus d’’investissements européens, parce que nous en avons besoin, avoir un vrai contrôle, un travail détaché qui est mieux contrôlé qu'aujourd’’hui, et enfin, c’’est d’’avoir une politique commerciale qui protège plus qu’’aujourd’’hui. MLP : Si l’’État stratège, que je mènerai, n’’est pas là pour taper du poing sur la table et pour empêcher la loi sur l’’union bancaire, qui en cas de défaillance bancaire ira piocher directement dans les comptes en banque des épargnants ainsi que dans leur assurance vie, c’’est d’’ailleurs ce qu’’ils ont fait à Chypre, si ce n’’est pas moi qui avec l’’État stratège dis Non, je protègerai l’’épargne des Français quel qu’’en soit le prix et quelle qu’’en soit la bagarre que je dois mener avec l’’Union européenne, alors les Français se feront ponctionner leur épargne. EM : La panique bancaire quand elle a eu lieu à Chypre, quand elle a eu lieu à Athènes, c’’était quoi, c’’était la menace de la sortie de l’’euro, justement. EM : Madame Le Pen, le protectionnisme, l'isolationnisme, le nationalisme, c'est votre projet.", "Extractive_2": "P2 : Pouvez-vous chacun nous donner votre vision de l’’Europe de demain ? MLP : Oui bien entendu et bien l’’Union européenne aura laissé la place à l’’Alliance européenne des nations libres et souveraines. MLP : Ils maitriseront, par exemple, leurs frontières et pourront décider de qui rentre et qui ne rentre pas sur leur territoire. MLP : Ils auront la maîtrise de leur monnaie, pour pouvoir adapter cette monnaie à leur économie pour pouvoir éviter de se retrouver avec cette situation, que nous connaissons, de chômage de masse et de perte de compétitivité, que M. Macron essaie de résoudre en proposant soit de baisser les salaires, soit d’’effondrer le système d’’indemnisation chômage, c'est-à-dire en fait le système de protection sociale. MLP : Puis surtout nous retrouverons la souveraineté économique, c'est-à-dire la liberté de faire du patriotisme économique, de donner un avantage à nos entreprises françaises dans les marchés publics, de faire du protectionnisme intelligent, c'est-à-dire de mettre en place les écluses qui sont nécessaires pour que des productions ne viennent pas nous concurrencer en faisant du dumping sanitaire, du dumping social, du dumping environnemental. MLP : Donc je souhaite entrer en négociation pour faire naître cette alliance européenne, organiser une conférence des chefs d’’États et de Gouvernements, un petit peu sur le modèle de la conférence de Messine. MLP : Le référendum constitutionnel sera en septembre, précisément en septembre, où j’’indiquerai que toute loi nouvelle a une autorité supérieure aux traités précédents européens. MLP : Je me tournerai vers les Français et je leur livrerai l’’issue de la négociation, je leur dirai voilà ce que j’’ai réussi à obtenir, est-ce que vous considérez que c’’est suffisant ou est-ce que vous considérez que ça n’’est pas suffisant ? EM : D’’accord, donc on revient au franc, donc vous proposez bien de sortir de l’’euro ? MLP : Non, je vais renégocier pour que l’’euro on s’’en libère et on le transforme en monnaie commune. MLP : Les banques centrales payeront avec de l’’euro si elles le souhaitent, les grandes entreprises payeront avec l’’euro si elles le souhaitent. MLP : Vous le savez très bien il a fonctionné dans le cas du SME et honnêtement de 1993 à 2002 c’’était plutôt performant. EM : Mais c’’est fondamental parce qu’’une grande entreprise elle ne pourra pas payer en euros d’’un côté et payer ses salariés, de l’’autre, en francs. EM : L’’écu c’’était une monnaie de référence, personne ne payait en écu. MLP : Tiens, je vois revenir le projet peur, le projet peur que vous aviez développé au moment du Brexit. EM : Mais, Madame Le Pen, la Grande Bretagne elle n’’a jamais été dans l’’euro. MLP : Vous avez dit aux Britanniques si jamais vous sortez de l’’Union européenne…, et ne parlons même pas de la monnaie, ils n’’étaient pas dans l’’euro, donc Si jamais vous sortez de l'’Union européenne, vous allez voir, ça va être dramatique, votre économie va s’’effondrer, vous allez rentrer en récession, le chômage va exploser et bien c’’est exactement l’’inverse qui s’’est déroulé. EM : Moi je dis que c’’est un projet mortifère et que c’’est un projet dangereux et que votre bidouillage que vous nous avez fait dans le week-end avec M. Dupont-Aignan n’’a aucun sens. EM : Non mais ma vision de l’’Europe c’’est justement de construire un euro fort, de construire une politique européenne qui sera forte et dans laquelle nous défendrons les intérêts de la France. MLP : Chaque pays aura sa monnaie Monsieur Macron. EM : Celui qui fait des pommes et qui les vend aujourd’’hui en euros, qui a besoin de l’’euro comme monnaie commune, demain il ne l’’aura plus. EM : L’’épargnant qui nous écoute, le jour où vous faites cette sortie… parce que comment vous faites votre programme ? EM : Vous dévaluez le nouveau franc de 20 à 30%. EM : Même ce qui est fait en France a besoin du reste de l’’Europe. EM : Mais vous allez baisser leur compétitivité, nous sommes dans le monde. MLP : Attends, nous allons gagner de la compétitivité. MLP : Précisément parce que justement ça va s’’apprécier et que l’’Allemagne va en perdre, justement. EM : Mais je ne veux pas, pour nos concitoyens, qu’’ils perdent du pouvoir d’’achat, des emplois, de la compétitivité, par la sortie de l’’euro et c’’est ce que vous proposez. EM : Moi ce que je veux c’’est une France qui fait les réformes, qui prend ses responsabilités. EM : Donc, au début des années 90, quand il y avait la vraie guerre des monnaies et que la France n’’était pas encore entrée dans une convergence, en particulier avec l’’Allemagne, il y avait plus de chômeurs qu'aujourd'’hui. EM : Je ne veux pas du contrôle des capitaux ce sera la panique bancaire et le projet c’’est l’’affaiblissement de notre industrie. EM : Et, moi je veux dans cette Europe, dès le début profondément changer la directive travailleur détaché. EM : Donc, ce que je propose c’’est clair, c’’est cohérent, c’’est d’’avoir une Europe qui protège davantage, avec des marchés européens qui sont réservés à au moins 50% des entreprises européennes. EM : Un euro fort avec plus d’’investissements européens, parce que nous en avons besoin, avoir un vrai contrôle, un travail détaché qui est mieux contrôlé qu'aujourd’’hui, et enfin, c’’est d’’avoir une politique commerciale qui protège plus qu’’aujourd’’hui. MLP : Monsieur Macron, ça fait vingt-cinq ans que vous promettez l’’Europe sociale, vous et vos amis socialistes. MLP : Si l’’État stratège, que je mènerai, n’’est pas là pour taper du poing sur la table et pour empêcher la loi sur l’’union bancaire, qui en cas de défaillance bancaire ira piocher directement dans les comptes en banque des épargnants ainsi que dans leur assurance vie, c’’est d’’ailleurs ce qu’’ils ont fait à Chypre, si ce n’’est pas moi qui avec l’’État stratège dis Non, je protègerai l’’épargne des Français quel qu’’en soit le prix et quelle qu’’en soit la bagarre que je dois mener avec l’’Union européenne, alors les Français se feront ponctionner leur épargne. EM : La panique bancaire quand elle a eu lieu à Chypre, quand elle a eu lieu à Athènes, c’’était quoi, c’’était la menace de la sortie de l’’euro, justement. EM : Il y a eu des dirigeants visionnaires, le Général de Gaulle et le Chancelier Adenauer, ils ont su travailler ensemble, ils l’’ont fait le avec. MLP : Ils ne voulaient pas cette Europe-là. EM : Mais je ne rigole pas avec ça. Madame Le Pen, le protectionnisme, l'isolationnisme, le nationalisme, c'est votre projet. MLP : C’’est le déséquilibre entre les rapports entre l’’Allemagne et la France, qui sont en réalité les germes de la guerre. 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