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Je m'attendais à un roman tragique au vu du titre révélateur mais j'étais bien en deçà de la vérité. L'oeuvre est inconfortable. Elle m'a inspiré non seulement terreur et pitié mais un sentiment de gâchis et d'impuissance terribles.
EXTRA-OR-DI-NAIRE. Ce sera l'un des meilleurs livres que j'aurai lu cette année. B. Werber nous livre un roman "imaginaire" (fortement historique) d'une richesse inouïe sur l'histoire du monde et des idées - on en apprend à toutes les pages. Il arrive avec un talent certain à incruster tous ces événements et personnages du passé dans un scénario incroyablement bien ficellé, plausible et cohérent - et rester avec la magie de cette écriture de conteur. Sans oublier l'hommage qu'il rend aux abeilles, intrinsèquement liées et nécessaires au monde des hommes. Il est de ces livres très rares qui nous éclairent, à peine fini qu'on a envie de recommencer. Je m'y remets...
"La marche dans le ciel : 5000 kilomètres à pied à travers l'Himalaya."
La psychothérapeute Marie de Hennezel explore des perceptions "inhabituelles" qui témoignent de notre lien à l'invisible.
Dernier chef d'œuvre avant l'apocalypse.
Après Ce qu'il faut de nuit,L.Petitmangin nous offre un roman qui poursuit la réflexion autour de la dichotomie que l'homme peut ressentir entre ses idéaux et ses sentiments. Il nous parle de la souffrance qu'engendrent parfois des choix cornéliens. Le contexte de ce second roman est celui de Berlin juste après la guerre. Elle a laissé une ville sinistrée qui ne peut que continuer à blesser ses habitants. Les communistes,résistants de toujours au nazisme veulent redonner sa fierté à l'Allemagne ,mais tout louable que soit leur idéologie,leurs méthodes ont donné ce qu'il n'est plus nécessaire de décrire. Gerd est victime du doute qui grandit en lui au cours du temps,entre désir d'être fidèle à ses idéaux et sentiments qu'il porte à la fois à Käthe sa compagne politique et d'amour,et à Liz,la belle américaine qui oeuvre pour défendre les idéaux du monde occidental. Käthe est certainement le personnage le plus charismatique de ce trio et pourtant le moins sympathique parce qu'elle semble sans faille,sans doute, contrairement aux deux autres. J'ai beaucoup aimé l'absence de manicheisme dans cette histoire et la capacité de l'auteur à faire ressentir au lecteur l'emprise d'un système duquel on est pourtant acteur. Entièrement ancré dans une réalité brute ,il n'y a pas de place pour la légèreté. Les personnages ne peuvent pas se permettre beaucoup d'écart . L.Petitmangin donne naissance à individus tiraillés,qui nous touchent parce qu'ils se débattent pour rester fidèles à leurs valeurs et ne sont pourtant que des hommes,les héros n'existent pas...
Où l'on apprend que tous les Lettons ne sont pas aussi malléables que certains le voudraient et que l'on y trouve même une certaine résistance; contrairement à un alliage bien connu entrant dans la fabrication des douilles d'armes à feu.
Berlin 1936.
Cela fait déjà longtemps que j'ai lu le nom de la rose de l'écrivain italien Umberto Eco (1932-2016) et ma chronique tardait à venir.
Dans ce bouquin, il y a une espèce de Steve Austin 2.0. Et c'est génial.
Ayant lu, il a quelque temps de cela, Désert d'un écrivain français, ayant obtenu le Prix Nobel (2008), J. M. G. Le Clézio, (né à Nice : Jean-Marie-Gustave le Clézio), je me suis décidée (enfin) à en publier une chronique.
Petit catalogue de sapins de Noël:
Une nuit. Une nuit enfermée au musée. le plus grand, le plus beau, le plus chargé d'histoire et de légendes, le plus mystérieux aussi. Une nuit d'enfermée volontaire au Louvre. Une nuit passée à convoquer ses souvenirs et ses peurs. Une nuit sous la seule lumière bienveillante du père absent. Une nuit passée à questionner l'art et son rapport à la construction des êtres. Une nuit passée à ajouter sa propre part aux secrets du lieu.
J'ai moyennement apprécié cette nouvelle de Tolstoï écrite dans les années 1890 et publiée après sa mort. C'est une fiction moraliste qui raconte le long et difficile parcours vers Dieu d'un beau prince orgueilleux devenu moine, tourmenté par la vaine gloire et la luxure.
Ce petit guide est agréable à consulter, il est agrémenté de deux cartes, la campagne de Belgique 1815 - le mouvement des troupes, et Waterloo, 18 juin 1815 où tous les régiments et leur progression sont localisés. Il comporte également un résumé succinct heure par heure de cette journée du 18 juin 1815, de nombreuses rubriques explicatives et est abondamment illustré.
MANGA HISTOIRE / XIXe siècle.
Incontestablement , Alexandre Galien " connaît la maison poulagas " et " la musique ". Le roman qu'il nous livre est sans concession aucune et ne jette aucun voile pudique sur les vexantes compromissions et les " petits arrangements " qui permettent à un coupable de se retrouver " innocent " tout ça parce que , Ici comme ailleurs , là- bas , au Nigeria , par exemple , tout s'achète et se vend . " Business is business " et ce ne sont pas quelques cadavres de flics qui changeront quoi que ce soit à la marche d'un monde gangrené . Prostituées nigérianes , vaudou , traditions occultes , rien ne changera une voie tracée , des paris gagnés d'avance car méticuleusement préparés, au cas où...Quant à la " maison" , elle a bien changé et , avec elle , les hommes et leurs méthodes aussi , poussés par une jeunesse " fraîche émoulue " d'écoles puantes de certitudes , et des jeunes dont " les dents rayent le parquet " au delà de tout respect . Ainsi va la vie , ainsi va ce roman . Noir sur bien des plans , bien écrit, bien documenté mais tout de même bien désespérant aussi . Les petits traits d'humour disséminés de ci , de là par l'auteur sont les bienvenus mais ne servent tout de même pas vraiment à égayer l'ambiance ..
Et si un coup de Silky Smooth pouvait changer une vie ?
Si vous m’aviez demandé, il y a quelque temps, quel était le Harry Potter que j’avais le moins aimé, j’aurais répondu sans hésiter que c’était le tome 5.
Voilà un ouvrage qui a percé la cuirasse derrière laquelle s’abrite mon émotivité. Parvenu au point final, il a fallu que je relise les passages évoquant la courte vie du petit Anatole pour l’un, le mutisme douloureux de la petite Madeleine pour l’autre. Un ouvrage qui rend hommage aux héros anonymes au travers du portrait de Mademoiselle Papillon. Elle a fait partie de ces personnes réellement désintéressées qui ne cherchent de gloire que dans le sourire des autres.
Le brouillard, le blizzard. Il fait froid. Pourtant, je ressens une chaleur intense, brûlante même sur le front. Du blanc, dans le noir. Comme une brume en plein milieu de la nuit. Antoine s’est fait renverser. Depuis quelques jours, il erre dans le coma. Personne ne sait où est Antoine, son esprit, son âme ? Cette blancheur, cette lumière faut-il s’y enfoncer ou la suivre ? Au chevet de son lit, des êtres, des parents, des amis, tous se relayent. Pourquoi ? Est-ce que la conscience continue de percevoir, de ressentir, dans cet état-là ? La nuit est blanche…
Claudel est, pour moi, l’un des plus grands poètes de la langue française. Chacune de ses phrases est une cathédrale, dont les lourdes pierres minutieusement ajustées s’élèvent, solides et pourtant d’une étonnante légèreté. Mais c’est un texte très particulier que nous avons là, pas le genre à avoir beaucoup de lecteurs de nos jours. Il s’agit d’une modernisation d’un style théâtral datant du Moyen-Âge : les ‘Mystères’, ces pièces à thèmes religieuses qui étaient jouées par des confréries sur les places publiques. Ce qui n’est pas sans rappeler l’auteur japonais Yukio Mishima, qui cinquante ans plus tard tenta lui aussi de moderniser l’antique théâtre Nô et ses représentations d’exorcismes aux origines chamaniques.
Voyage dans la Terre d'en bas est un bel objet livre qui peut faire un joli cadeau sous le sapin. La couverture est toute douce, le format 23/16 cm fait la place à une belle présentation. Chaque page est illustrée de dessins à la fois naïfs et originaux, la numérotation des pages et les chapitres sont présentés de façon très sympathique. Le texte est aéré et les chapitres courts, cela donne une lecture  très agréable.
J’ai eu beaucoup de plaisir à déambuler avec Clara dans les serres de Kew Garden puis dans les jardins de Shadowbrook, rêvant sur ces superbes fleurs, sur leur parfum, sur les rêves qu’elles peuvent susciter.
Mon premier livre de l'auteure, que je ne connaissais que de nom.
J'ai beaucoup aimé cette nouvelle (ou court roman ?) d'une soixantaine de pages, mettant en scène le berger Benedikt, son chien Leó et son bélier Roc. Tous les ans depuis 27 ans - et c'est une sorte d'anniversaire car il en a 54, Benedikt se rend dans les montagnes pour rassembler les moutons égarés. C'est sa façon de se sentir utile à sa communauté, lui qui possède si peu, mais qui est apprécié, respecté par ces hommes et ces femmes rudes, malgré son caractère solitaire.
C'est l'heure de dormir, et ce petit lapin a bien du mal à laisser sa maman quitter sa chambre. Est-elle sûre que le loup ne viendra pas ? Comment en est-elle si certaine ?
Il y a toujours quelque chose de bizarre à se replonger dans de la littérature de propagande destinée à la jeunesse. D’un côté, le message de fond n’est pas trop compliqué à démêler pour nos yeux entrainés, qui ont tôt fait de détecter une tranchée pleine de cadavres et de boue derrière les sentiments héroïques. De l’autre, on ne peut nier que certaines œuvres gardent de grandes qualités littéraires, et qu’il est peut-être possible de les relire avec une autre clé.
Quand on commence un J. Loubry, on sait qu'il va nous manipuler et que la fin sera un épilogue surprenant. Et on aime ça. Si la fin me laisse perplexe cette fois parce que trop d'explications nécessaires pour convaincre, le scénario est addictif : j'ai arrêté toutes mes autres lectures pour finir celui-ci - c'est dire !! Alors laissez vous emporter par les habitants de ce village maudit, l'écriture faisant souvent penser au maître du genre, S. King j'entends (et c'est un compliment). Les habitants seraient-ils ensorcelés, fous, criminels, malades ?
L'auteure a su trouver les mots, ces mots que l'on ne dit jamais, ces mots qui vous poursuivent et qui s'éveillent un beau jour sans crier gare.
Après une petite pause avec Air Gear, je réattaque ma relecture... et je n'avais pas vraiment bien choisi le tome pour faire cette pause, car j'ai été un petit peu perdue... Il faut dire que les choses prennent une tournure plutôt intense depuis quelques temps, et que les révélations se succèdent. Beaucoup d'information pour comprendre toute la machination derrière la trame principale du manga, et Oh ! Great ne joue pas sur la facilité. Mais clairement, on ne va pas s'en plaindre.
MANGA HISTOIRE / ARTS MARTIAUX.
À une amie qui me demandait en quoi ça consistait d’être mère, je répondais : « c’est apprendre à vivre avec une inquiétude qui grandit à la seconde où ton enfant s’éloigne ». Il y a une autre manière de l’expliquer : lire le remarquable roman de Joyce Maynard.
Ce que j’ai ressenti:
Un trou de souris... Un "trou de ver" quantique. Par là où l'on se faufile (presque accidentellement) pour accéder à un Espacetemps AUTRE... Un époustouflant tour de passe-passe narratif structurant le chapitre 16 (final) du roman "In Milton Lumky Territory" ["Sur le territoire de Milton Lumky"], chef d'oeuvre méconnu écrit par DICK en 1958-59 et resté inédit du vivant de son auteur... Bruce "Skip" Stevens est un "loser" (ce que l'on a appris au cours des 15 chapitres précédents) qui rêvasse sur son lit de motel miteux... Il repense à lui-même enfant et à sa première journée passée en classe de Huitième avec la jeune remplaçante de son institutrice : Mlle Reuben (celle qui deviendra sa femme douze années plus tard et qu'il vient de quitter pour toujours). Il redevient enfant comme accidentellement le narrateur de "A la recherche du temps perdu" de Marcel PROUST... La Maîtresse donne un sujet de rédaction à la classe : le gamin ne veut pas de ce sujet-là, trop bébête, trop "standard"... Lui choisit naturellement comme très étrange thème : "CE QUI SE SERAIT PASSE SI... [mon ancienne Maîtresse et moi avions réussi de revendre correctement ces foutues soixante machines-à-écrire japonaises invendables à clavier espagnol]"... et la narration prend alors naturellement cette nouvelle Flèche temporelle-là, qui impose un nouveau Destin à l'adulte qu'il a dû devenir... Une nouvelle réalité est ainsi créée... et le lecteur la suit... et ainsi l'histoire que nous lisons finira(it) bien... Sauf que... Quelle était la réalité initiale, déjà ? Coup de culot magnifique du créateur...
La vie est belle pour Izzy. Son Cupcake Café ne désemplit pas et la période de Noël qui approche est celle qu’elle préfère dans l’année. La seule ombre au tableau est l’absence d’Austin, son petit ami en déplacement à New York où il pourrait bien décrocher un job de rêve. En attendant son retour, elle s’occupe de son frère Darny, un adolescent difficile mais attachant. Pendant que sa meilleure amie Helena profite des joies de la maternité, que Pearl hésite toujours entre le père de son fils et le gentil facteur, que Caroline négocie un divorce long et difficile, Izzy pense à Noël, à ses gâteaux et à Austin. Mais à New York, le jeune banquier est aux anges. Cette ville lui plaît beaucoup et il pourrait envisager de s’y installer…Izzy pourra-t-elle abandonner Londres, ses amis, son magnifique café, tout ce qu’elle a construit, pour suivre l’homme qu’elle aime de l’autre côté de l’Atlantique ?
Immense coup de coup de coeur pour ce roman qui est un véritable uppercut d'émotion. Après l'hilarant Fourmi Rouge et le touchant falalalalalalala, Emilie Chazerand devient une autrice incontournable pour moi !
J'ai bien aimé ce joli recueil de dessins de Sempé sur le thème des musiciens.
Une sombre histoire ou l’horreur prédomine.
Pas simple, la poésie de Michaux ! Ce recueil est composé de 2 parties : « Lointain intérieur » et « Plume ». Mais j'ai vraiment eu des difficultés à séparer les deux parties tant elles se rejoignent dans la forme et le contenu. Ce qui m’apparaît le plus évident, c'est le décalage entre l'absurdité ou la naïveté apparente, à la manière surréaliste, et le sens, terriblement sombre. On retrouve cette différence quasiment à chaque page. Michaux, sous des allures rieuses, nous présente un monde sauvage et incontrôlé où les individus n'hésitent pas à s’entre-tuer.
Dans l'été suffoquant de Venise, Brunetti, seul sans sa famille, se retrouve à enquêter sur un escroc manipulateur, jouant sur les horoscopes et autres chimères pour dépouiller de petites gens.
- Les caricatures danoises du prophète Mahomet (Mohammed), vous connaissez ? Oui ! Bien sûr ! On en a tellement parlé ! Oui, mais les avez-vous vues ?
A travers ce court roman, Nathalie Appanah parle avec justesse et sensibilité de la perte irréversible, de l'impossibilité de faire peau neuve.. même le serpent lorsqu'il abandonne sa mue conserve ce qu'il Est. Mais lorsque le sort ou la bêtise humaine cherche à dépouiller un être de tout ce qui lui appartient jusqu'à son identité,la résilience trouve ses limites...
Voici l'un de mes derniers coup de cœur de l'année 2021. Je n'ai pas l'habitude de relire une deuxième fois un roman mais j'ai fait une exception pour celui ci tellement la plume de l'auteur est agréable et que la construction des chapitres vient renforcer une intrigue bien pensée. Le personnage principal, Valentin Verne est un jeune homme de la haute société sous le régime de la monarchie de Juillet (XIXe), un intellectuel amoureux des lettres et des sciences, devenu policier à la Brigade des mœurs pour traquer un dangereux criminel surnommé le Vicaire.
Difficile de le regarder tranquillement ! Tous les enfants autour de moi voulaient le voir et l'emprunter. D'ailleurs ils ont dessiné et coloré leur propre Joconde à eux. Piotr Barsony est un guide imaginaire qui présente à sa fille la Joconde peinte par Van Gogh, Gauguin, Dali, Monet, Turner, Picasso, Pollock, Warhol, etc. et même internet. Un ouvrage surprenant et magnifique à partager.
Je ne ferai pas un long commentaire car tout a été dit déjà .
Non mais quel pied j’ai pris à la découverte de ce roman jeunesse !
Une saga familiale qui débute par ce roman et qui se laisse lire. L'histoire nous emporte des Cornouailles en Australie à la fin du 18ème siècle. Ici, on découvre l'arrivée des colons sur ce nouveau continent. On suit cette invasion, car il s'agit vraiment d'une invasion, du point de vue principalement d'une famille anglaise, mais ausi du point de vue des détenus et des indigènes. Ces évènements sont violents pour tous, et avant d'arriver à l'Australie du 21ème siècle, il y a un pas énorme à franchir.
Autant j'avais eu quelques réserves qu'en au premier tome qui n'exploitait pas (selon moi) toutes les richesses de la région, tous les personnages etc..
Dans la caravane qui conduit les colons vers l'Oregon, Martha-Jane, dont la mère est décédée, s'occupe de son petit frère et de sa petite sœur. Elle subit les railleries d'Ethan, le fils du chef du groupe.
Depuis toujours, j'ai une tendresse particulière pour l'oeuvre de Marcel Aymé, et pour celle de Jules Romains, lesquelles, il me semble, sont comme reliées par un air de famille.
Il est fréquent que l'adaptation d'un livre au cinéma soit l'occasion de coupes franches dans le texte original. Mais qu'en est-il quand ce livre est une commande d'un cinéaste à un auteur ?
Choisi le lundi 13 décembre 2021---
Les trucs positifs de cette BD : les dessins sympas, très modernes et dynamiques complètement pas réalistes, gros traits et orange partout.
Naomi Novik avec La fileuse d’argent nous livre une sorte de conte à la fois flamboyant et horrifique. Miryem fille d’un prêteur sur gages est une jeune fille pleine de ressources qui sauvent ses parents de la déchéance annoncée. Mais cette manne retrouvée fera basculée sa vie dans un monde à la fois glacial et chatoyant.
Nina accompagne son amant lors d’un déplacement professionnel dans le Sud. Pendant le trajet, ils font une pause sur une aire d’autoroute. Alors qu’elle sort des toilettes pour le rejoindre, elle ne le trouve pas. Sloan a disparu et sa voiture aussi. L’a-t-il abandonné ? Lui est il arrivé quelques choses ? Une fois rentrée chez elle n’a qu’une envie : comprendre. Elle ne peut pas vraiment compter sur son entourage. Personne ne croit à l’existence de ce Sloan car personne ne l’a jamais rencontré. Plus le temps passe plus sa vie devient un vrai cauchemar, elle ne comprend pas ce qu’il lui tombe dessus.
Une bien meilleure mouture de l’Histoire de Noël que la dernière en date ! Et quand j’ai vu qu’elle mettait en scène les personnages de la série Monk et plus particulièrement Worm l’orphelin recueilli à la clinique ouverte pour les femmes des rues et Squeaky Robinson, comptable de la dite clinique, ancien propriétaire des murs, ancien souteneur des pensionnaires et ancien malfrat, j’ai été très contente ! Ces deux personnages sont des cabossés de la vie mais avec un côté sensible sous la surface blasée !
Cette série est vraiment top pour les petits. une histoire très simple qui raconte ici l'impatience de l'enfant en attente de l'événement, un graphisme coloré très agréable à regarder. C'est une bien belle façon d'ouvrir l'univers livre aux petits. Même si le propos est éculé c'est un tout petit cadeau qui fait du bien.
Une bouffée d’humour en cette époque où on en a bien besoin. Bienvenu dans l’absurde de Fabcaro où tout est poussé à l’exagération. Quoique finalement peut-être pas si pire que ce que font nos dirigeants actuels... Un open bar qui nous offre sa deuxième tournée et qui reste toujours ouvert, lui. A consommer sans modération.
COUP DE CŒUR !
Je n'avais pas trop envie de lire le tome dédié à Cece, celle ci n'étant pas très sympathique. Effectivement, j'ai eu du mal au début, mais très vite je l'ai apprécié. Cece apparait vulnérable et perdue, on la suit en Thaïlande et en Australie, où elle découvrira ses racines. C'est un personnage vraiment intéressant et attachant. Le personnage du début du XXème siècle que l'on suit parallèlement, Kitty, m'a enthousiasmée, avec son histoire aventureuse. C'était vraiment passionnant.
J'ai découvert Romain Gary avec Gros-Câlin et j'avoue avoir passé un excellent moment. D'abord parce que le style alerte et plein d'audaces linguistiques m'a fait passer du sourire au rire franc et massif. Ensuite parce qu'il s'agit là d'une manière très originale d'aborder ce type de personnage, anti-héros chronique, socialement inadapté et intellectuellement exclu de cette norme qui fait le confort de la majorité et le désespoir des autres.
Ainsi, reprit-il enfin, nos guerriers logeront leur graine de Cheyennes dans le ventre des femmes blanches. Elle s'épanouira dans leurs entrailles et la prochaine génération de nos enfants viendra au jour dans votre tribu pour jouir de tous les privilèges qui y sont associés. "
MANGA UCHRONIE / FANTASY.
Je termine ma lecture du roman le plus célèbre de Pierre Lemaitre, et pour cause il a remporté entre autres le Goncourt 2013, et a ensuite été brillamment adapté au cinéma par Albert Dupontel. J’ai adoré le film, et je peux maintenant dire qu’il en est de même pour le livre !
Je me suis écarté de mes habitudes de lecture avec ce roman qui a connu un beau succès populaire dans la veine surexploitée mais toujours très rentable de la romance feel-good. Je me suis lancé car il m’a été conseillé par une amie et qu’une nouvelle expérience de lecture ne fait jamais vraiment de mal. Cela permet aussi de confirmer ou d’infirmer certains a priori.
Souterrains, c’est un peu la rencontre de Germinal avec L’énigme de l’Atlantide (Blake et Mortimer).
C'est l'histoire assez simple d'une orpheline qui va devenir une grande championne d'échec.
Une jeune femme est retrouvée morte par balle dans la chambre d'un appartement de Munich. Tout semble indiquer qu'il s'agit d'un suicide. Cette jeune femme n'est autre que la nièce d'Adolf Hitler, dont il est le tuteur légal. L'arme avec laquelle elle se serait suicidée appartient à son oncle. Des rumeurs circulent déjà concernant la relation trouble qu'Adolf Hitler entretient avec sa nièce. Est-ce vraiment un suicide ? Cet événement sulfureux de 1931 pourrait en tout cas stopper l'ascension fulgurante du chef du Parti national-socialiste des travailleurs. Le travail des enquêteurs ne peut être que troublé par des pressions politiques. L'auteur se base sur des faits historiques pour nous apporter sa vérité par la fiction. Il est d'ailleurs palpitant de s'interroger au cours de la lecture concernant la distinction entre fait historique et fiction. Cette quête de la vérité historique est éclairée par une postface, malheureusement trop courte, où l'auteur établit cette distinction entre le réel et l'imagination de son écrit. Certains ignobles détails du récit s'avèrent fondés historiquement. Un roman policier à la Philip Kerr, captivant et réussi.
Ecrivain italien, Erri de Luca (Henry de Luca), était d'abord destiné à une carrière de diplomate. Après maints événements, il est devenu traducteur, poète et auteur de romans. C'est Montedidio (Prix Femina en 2002), que je vais évoquer.
Ce court roman est un OLNI (Objet Littéraire Non Identifié) : écrit comme une fable intemporelle, et pourtant doublement ancré dans l'Histoire de notre temps - celle à laquelle il emprunte cet épisode remontant au printemps 1942, plus ou moins inspiré par le personnage réel du roi du Danemark Christian X, et l'histoire de l'auteur, dissident russe, dont on se passait le livre sous le manteau, mais qui ne fut jamais publié dans son pays. La traductrice l'explique bien dans la postface.
C'est avec La vie a plus d'imagination que nous que je découvre l'univers de Clarisse Sabard, un roman récompensé par le prix Babelio 2020, catégorie roman d'amour. Un prix décerné à juste titre...
Un roman tout petit tout doux, pour dire l'insouciance de l'enfance, celle des ronds dans l'eau, des sauts dans les flaques de gadoue, des amitiés improbables, des personnages cachés dans les contours des nuages, là tout là-haut, dans un ciel aussi lointain que le monde des adultes.
J’ai retrouvé avec un grand bonheur Amélie Nothomb, perdue de vue depuis de nombreuses années…
Comme un chant d'espérance de Jean d' Ormesson
Première incursion dans l'oeuvre de ce maître chinois de la littérature, prix Nobel 2012, et je découvre avec grand plaisir une écriture qui se veut à la fois simple et truculente, faussement naïve quand elle critique la société chinoise contemporaine.
Quelle intelligence subtile dans ce livre de poésie original!.Jamais lu une telle description du travail à l'usine.L'humour est omniprésent dans le langage,ce qui nous permet de nous identifier au narrateur sans sombrer dans les bas fonds.On perçoit la puissance de la révolte derrière,sans cesse contenue et sublimée par la poésie.Je me demandais au fil de la lecture si ce héros n'avait pas quelque chose de masochiste à rester dans cette souffrance.Il finit par expliquer qu'il a trouvé paradoxalement un apaisement dans ces rituels usiniers, dans cette expérience éprouvante qui le conduit à l'écriture.Sa disparition cette année ajoute une émotion supplémentaire à la fin de cette lecture.
[Lu en mars 2014- Relecture décembre 2021 ]
C'est un beau roman, c'est une belle histoire, c'est une romance d'aujourd'hui...sauf que cette romance ne débute pas sur l'autoroute des vacances mais sur le chemin du deuil que doit emprunter brutalement Taz. Marnie vient de mourir en donnant naissance à leur petite Midge . Pas de larmoiement dans ce roman mais une très belle immersion dans l'intériorité d'un jeune homme qui doit se débattre seul avec cette soudaine solitude. Car quelque soit l'amitié et la tendresse dont on est entouré,on est toujours seul à devoir gérer le chaos qui s'opère lors de la perte de la personne aimée. Pete Fromm a beaucoup de talent pour évoquer ce sujet douloureux tout en privilégiant l'énergie de la jeunesse, le souffle de la vie,sans rendre tabou le passé.
« Ils étaient une entité morale, une cellule à deux cœurs, deux instincts que gouvernait un rythme pareil. La cohésion ne cessait point hors des carlingues »
Un petit tour en science fiction.
Ce témoignage lève le voile sur un chapitre méconnu et longtemps resté tabou de la seconde guerre mondiale. Sous forme d’un journal rédigé au jour le jour par une jeune berlinoise durant la période du 20 avril au 22 juin 1945, il retrace la chute du régime hitlérien et la prise de la capitale allemande par l'armée Rouge.
Brodie Moncur est un héros boydien. Il est rejeté par sa famille, en raison, à cause ou grâce, à un talent inné ou acquis lui permettant de refuser le destin familial que ses parents ont tracé pour lui.
Dans ce livre, l’auteur nous parle, de l’adoption, de l’aide médicale pour tomber enceinte, de kidnapping de bébés à la maternité et de découverte de nourrissons dans un congélateur… L’auteur a bien compris qu’il n’était pas nécessaire de rentrer dans les détails, l’imaginaire du lecteur fait le reste et donne des frissons en lisant certains passages. Dès les premières pages, on commence fort avec un mari qui trouve 2 bébés dans son congélateur. L’atmosphère est d’autant dérangeante avec l’apparition du bébé reborn. J’ai lu très rapidement ce livre mais je dois dire que j’attendais plus de suspense, plus de densité, de choses plus originale.
Michel de Ghelderode, pseudonyme d'Adémar, Adolphe Martens (1898-1962) est un écrivain belge, flamand mais francophone.
Après un détour chez ActuSF pour son dytique YA Rouge Toxic/Rouge Venom, Morgane Caussarieu nous revient chez Au Diable Vauvert pour un nouveau récit sur la jeunesse qui a les crocs…mais pas ceux que vous pourriez croire. Pas de vampire cette fois pour la française mais une autre figure monstrueuse archi-connue : le loup-garou !
En VO : Disclaimer, soit 'Avertissement'.
Etonnant de voir ce roman dont les codes sont "so 19ème" (contexte social, relations matrimoniales, éducation des enfants confiée à des gouvernantes, etc, et surtout la langue somptueuse de Henry James) figurer sur une liste des plus grandes oeuvres du 20ème siècle, du fait de sa publication française cinquante ans plus tard en 1947;
« Le monde inquiet dénonce l'invasion des êtres venus d’ailleurs. Étrangers, plantes, animaux, comment osez-vous gagner nos terres ? » Le paysagiste Gilles Clément prend la défense de quelques unes de ces weeds, « pestes végétales » aujourd’hui clouées au pilori. Au nom de la diversité, sont fixées les « normes d’un paysage » et déclarés ennemis les êtres qui en franchissent les limites. Il répond que la multiplicité des rencontres sont « autant de richesses ajoutées au territoire » et explique comment nos activités, nos désherbants, nos défrichages, notre béton et nos cultures industrielles permettent à ces « plantes vagabondes » de s’installer et de se développer. « Il va falloir un jour se décider à réviser le vocabulaire horticole, non pour accabler à nouveau telle ou telle espèce, mais pour se contenter de regarder le vagabondage des plantes comme l'accompagnement logique de notre propre agitation. Un paysage qui s’ouvre sous la lame des bulldozers verra, pour commencer, un cortège de plantes pionnières fleurir les terres bouleversées. Dans bienvenue ou malvenue, l'important est la venue. »
Une renaissance après un traumatisme, voilà ce que nous raconte Catherine Meurisse dans « La légèreté ». Arrivée en retard, elle a échappé physiquement mais pas mentalement au massacre de Charlie Hebdo. Comment vit-on après un tel drame? Comment retrouver une légèreté ? C’est à travers le beau, que Catherine Meurisse va tenter d’y parvenir. Elle espère être touchée par le syndrôme de Stendhal qui lui fera oublier cette terrible journée.
Avant, on était gros et on le vivait plus ou moins bien, on assumait ou non son corps, on encaissait ou non des réflexions venant d’inconnus, de ses proches, du corps médical ou professionnel, mais désormais, on a inventé la grossophobie et ça permet de vendre des livres sur un sujet qui n’intéressait personne, hormis les gros eux-mêmes.
Neuvième aventure de l'embaumeur alias Luc Mandoline, un enquêteur dont la profession initiale est assez atypique et peu propice aux vocations. Malgré tout cela, le personnage est loin d'être sombre mais plutôt bien en forme, avec un humour décapant et un instinct de profileur bien aiguisé. Ses dons, il en aura bien évidemment besoin dans la mission qui lui est confiée à proximité de Sens, où des enfants de notables ont péri et où la présence d'un serial killer particulièrement méticuleux semble agir, sans trop laisser d'indices ...
Un génocide oublié
Peut-on livrer 780 millions (oui, oui, millions) de comprimés d'analgésiques – principalement hydrocodone et oxycodone - en 6 ans en Virginie Occidentale et assister parallèlement à 1 728 morts par overdose dans le même État sans que personne ne réagisse ? Oui et non…
Des personnages variés dans leur caractères dont le principal qui se veut chevalier sauveur d'une pauvre fille, mais la réelle raison est l'appât du gain, et la pauvre fille n'est qu'une sale garce complètement accro à la drogue. Le scénario de ce roman dramatique est palpitant avec des imprévus relançant l'histoire. On retrouve des classiques malfrats pourris, des maîtres chanteurs et une seule femme bien pure par rapport à son mari et ses mauvaises fréquentations. Bien que dans l'entourage de ce mari architecte se trouvent des gens "normaux" assez rares dans les romans de Chase où le vice est la norme.
J’ai découvert Eric Fouassier avec «Par deux fois tu mourras » que j’avais adoré. Il me tarde d’ailleurs de lire la suite «La fureur de Frénégonde ». Cette fois-ci, avec « Le bureau des affaires occultes », l’auteur nous embarque dans un polar historique, genre que j’aime énormément comme vous le savez !
C'est un grand retour vers le passé (au Xème siècle) que je vous propose avec La tunique de glace de l'écrivain américain William Tanner Vollmann (Californie).
Il y a quelques années, en déambulant dans les allées du Salon du livre de Vannes, j’ai eu la chance de rencontrer un étrange petit personnage, tellement sympathique que je me suis arrêtée pour faire plus ample connaissance et découvrir ses parents Hélène Le Héno et Guillaume Trannoy.
Outre les différents livres de @franckthilliez , les «Nymphéas Noirs» de @michel_bussi je dois vous avouer que «Le parfum» de Patrick Suskind à été l'une de mes plus belles découvertes livresques de cette année 2021 NaN;
Le roman commence par un exercice d'écriture et de mémoire qui n'est pas sans rappeler Toi sanglante enfance de Michele Mari.