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c’ était un dimanche un beau dimanche disait -elle c’ était oui pourtant oui un beau dimanche les cloches sonnaient ta mère criait jambes écartées au-dessus de son sang elle se vidait elle était en train de mourir les cloches sonnaient à le toute volée c’ était une journée chaude de juin par la fenêtre on voyait les bouleaux scintiller comme si chacune de leurs feuilles avait été remplacée par un petit miroir pour elle comme pour nous tous a aurait dû être un dimanche superbe mais elle était en train de mourir la sage-femme avait perdu son calme
[ "elle rassurait ta mère malgré le sang mais de plus en plus souvent sa voix dérapait et elle criait elle aussi tu n’ étais pas encore tout à le fait sorti le cordon t’ étranglait les cloches sonnaient à le toute volée j’ ai ouvert la fenêtre pour essayer d’ évacuer les odeurs de boucherie et de mort qui s’ enfuyaient de le corps de ta mère car ne crois pas nikita que les odeurs de l’ accouchement soient agréables ou même neutres non à le contraire elles sont insupportables le tintement de les cloches s’ est engouffré encore plus fortement dans la pièce à le mon tour je me suis mise à le hurler pour couvrir les bruits et presque aussitôt j’ ai refermé la fenêtre et quand je me suis retournée tu étais finalement sorti le cordon avait cessé de t’ étouffer et ta mère était morte PROPN avait entendu ce récit de nombreuses fois avec des variantes car sa grand-mère avait tendance à l’ exagération épique et à le bavardage et maintenant quand il se le récitait intérieurement il ne ressentait plus l’ émotion et la gêne qu’ il avait ressenties pendant toute son enf", "ans plus tard alors qu’ il estimait avoir déjà atteint la limite au-delà de quoi il n’ y a rien sinon une dégradation inéluctable sur le chemin menant à le cimetière son sentiment de culpabilité demeurait il avait réussi à l’ enfouir sous d’ autres malaises et d’ autres mauvais souvenirs mais en profondeur la plaie n’ était pas cicatrisable peu à le peu toutefois l’ histoire que relatait sa grand-mère avait dérivé vers quelque chose de confusément littéraire composé d’ une succession d’ images fortes mais artificielles comme s’ il s’ agissait d’ une séquence cinématographique dont le contenu était depuis longtemps épuisé trop rabâché pour réveiller les vieilles douleurs sa grand-mère n’ était plus là pour habilement remuer ce qui l’ effrayait ou lui faisait mal dans ce film qu’ il voyait et revoyait la sauvagerie ruisselante les hurlements l’ hystérie bruyante le vacarme de les cloches avaient une coloration si exagérée que le tragique n’ était plus crédible ", "PROPN se sentait moins concerné et il se permettait même depuis quelques années de regarder cela en haussant les épaules souvent les yeux fermés il réécoutait la voix chaude la voix d’ actrice de sa grand-mère et il s’ attendrissait en pensant à le elle il admirait son art de la narration et il se rappelait la première fois ou il avait mis en doute l’ authenticité de les détails et de les rebondissements qui rendaient la scène si vivante et si impressionnante il avait tardé à le admettre que sa grand-mère s’ était livrée à des inventions narratives mais un jour alors qu’ il était déjà un adolescent honteux et triste consterné en permanence de devoir son existence à un crime il avait eu une révélation les cloches aucune cloche ne pouvait sonner à le iemerovo le 27juin que ce fût un dimanche ou un autre jour ", "à l’ époque les églises orthodoxes étaient en délicatesse avec le régime c’ est le moins qu’ on puisse dire la lutte antireligieuse n’ était pas aussi acharnée et enthousiaste que dans les années mais elle restait d’ actualité et les popes évitaient d’ officier à le grand jour on pouvait encore rencontrer des prêtres à le regard fuyant sur le qui-vive et terrorisés par leur quotidien de semi-clandestinité et des services avaient lieu mais les clochers se taisaient c’ est impossible avait -il dit à sa grand-mère les cloches se taisaient à le cette époque ", "quoi impossible s’ était fâchée sa grand-mère il y avait un carillon à le moins de mètres de la maison je te jure je me rappelle ç a comme si c’ était hier le ciel était limpide c’ était un dimanche magnifique un dimanche de juin magnifique j’ ai ouvert les fenêtres parce qu’ on étouffait dans la chambre ta mère n’ avait pas cessé de gémir depuis le milieu de la nuit ", "l’ aube avait été pénible la chambre sentait mauvais je ne pouvais plus respirer ces émanations de sueur d’ organes dilatés et de linge sale la sage-femme avait les cheveux qui empestaient son tablier de vétérinaire était impeccable mais sa robe avait dû lui faire toute la semaine elle s’ était habillée en hâte pour venir sans se changer avec ce qui lui était tombé sous la main avec ses vêtements déjà fatigués tu sais comme je suis sensible à les odeurs ta mère l’ était beaucoup moins mais tu as hérité de cela toi aussi nikita tu supportes mal les mauvaises odeurs nous sommes pareils nous ne supportons cela ni l’ un ni l’ autre et donc je suis allée vers les fenêtres et je les ai ouvertes mais la sage-femme me l’ a interdit elle appartenait à le cette école d’ obstétrique qui veut que la parturition se déroule dans un milieu quasiment hermétique et sans témoin elle aurait d’ ailleurs souhaité que je m’ en aille mais je l’ ai refusé je l’ ai fermement refusé d’ abord parce que galia était ma fille et aussi parce que cette sage-femme m’ indisposait une ", "la chambre a été ensuite de nouveau longtemps comme étanche séparée de tout puis tu as commencé à le sortir le surgissement de ton crâne pelé violacé a été si affreux que je n’ ai pas pu en soutenir la vue plus de quelques secondes et ensuite l’ hémorragie a été si violente que j’ ai eu envie de vomir tandis que la sage-femme se démenait je suis allée m’ appuyer contre la fenêtre ta mère refusait qu’ on lui prenne la main elle refusait toute assistance elle refusait ma présence elle refusait tout elle ne faisait que se lamenter comme une bête qu’ on a menée à l’ abattoir qu’ on a commencé à le égorger avec maladresse et qu’ on a ratée j’ avais le plus grand mal à le voir en elle ma fille plutôt qu’ un animal obscène en train d’ agoniser de façon répugnante ", "elle n’ avait plus de langage elle ne s’ adressait plus à le quiconque elle poussait des hurlements lamentables qui ne la différenciaient pas d’ une brebis ou d’ une vache sous le couteau de le boucher pardonne-moi nikita de te dire les choses de façon à ce point brutale mais c’ est vrai je n’ arrivais plus à la voir comme quelqu’un d’ humain comme quelqu’un avec qui j’ avais un lien de sang comme quelqu’un qui aurait pu à un moment plus favorable se tourner vers moi et montrer qu’ elle était ma fille je ne ressentais rien de particulier à le son égard sinon de l’ exaspération et même une vague aversion je n’ ai jamais eu la fibre maternelle avoir une fille ne m’ avait jamais plu me sentir génétiquement responsable d’ une fille me révoltait tu vois nikita je ne te cache rien ", "je n’ ai jamais désiré passer pour quelqu’un d’ exemplaire mais bon je sais que c’ était dimanche à le cause de les cloches un autre jour il n’ y aurait eu aucun bruit dehors ou simplement le bruit d’ un camion passant sur le chemin ou quelques échos de conversation pas grand bruit de toute façon c’ était un village et même un village désert " ]
[ "–peut-être bien répondit -il avec un léger sourire d’ ironie il y a des folies de tout genre voilà qui est fait dit mlle mathilde en attachant le bandage ", "quand ce n’ était pas le cas on était presque sûr de le trouver avec d’ autres truands jouant à les cartes dans un bistrot de la rue victor-massé certains l’ appelaient le juge on prétendait que quand un désaccord survenait entre gens de le milieu c’ était lui qui décidait en dernier ressort il était bel homme habillé par les meilleurs tailleurs et il ne portait que de le linge de soie il était marié et habitait déjà rue PROPN ", "PROPN le préfet lui répondit un jour maître pons justement et respectueusement impatienté monsieur le préfet interrogez les chapeliers de le département aucun n’ est bien riche réfléchissez donc que tous feraient fortune chez nous si l’on n’ y chassait qu’ à la casquette car sur habitants on compte chasseurs eh bien les casquettiers se plaignent chapitre iv grâce à les renseignements de m.désiré cabissol policier par amour de le pittoresque plus d’ un lecteur trouvera amusant le présent chapitre interrogé par m.le préfet m.le commissaire central avait déclaré qu’ il ne savait sur le personnage que ce qu’ en disait partout la rumeur publique un chasseur sans pareil coureur de bois et coureur de femmes mais électeur influent dans communes pour des détails poursuivit -il si monsieur le préfet en souhaite lui en donnera ", "mais ce qui s' était accompli l' était sans retour PROPN revenait de régions si lointaines qu' il n' avait sur elle plus d' empire marc sentit qu' il ne pouvait rester davantage ils se séparèrent sur quelques paroles banales mais à le peine oetilé fut -il dehors qu' un sentiment qu' il n' avait encore jamais éprouvé s' empara de lui ", "eh oui a dit arcenel comme nous tous et puis je me sens aussi très oppressé a poursuivi padioleau sans compter que j’ ai mal à le ventre va passer ton mal à le ventre a pronostiqué anthime on l’ a tous plus ou moins oui mais le pire a insisté padioleau c’ est que je ne sais pas trop si je me sens oppressé parce que j’ ai mal à le ventre tu commences à le nous emmerder a fait observer bossis ou si j’ ai mal à le ventre parce que je me sens oppressé vous voyez ce que je veux dire fous -nous la paix a conclu arcenel ", "vous devez vous rappeler cet homme c’ est ce brocanteur qui a acheté la plupart de vos tableaux à la vente que vous avez faite après le décès de votre mari mme de lanval fit un signe affirmatif en ajoutant: oui je me le rappelle bien il s’ est presque fâché quand j’ ai retiré de la vente ce tableau de la sainte vierge et elle indiquait de le regard le tableau que nous connaissons et il menaçait de s’ en aller sans rien acheter disant que j’ ôtais tout ce qui pouvait donner quelque valeur à la vente eh bien il paraît qu’ il y tient toujours car il m’ a demandé si vous l’ aviez encore ajoutant que si vous étiez dans l’ intention de vous en défaire il vous le paierait un bon prix ", "on dressait le couvert à la convenance de la saison de le jour des convives à le début de la saison froide par exemple le duc dînait dans la grillotte une petite pièce d’ angle chauffée par le soleil et intime cette fois on servirait dans le premier salon le plus près de le vestibule le plus vaste mais ici encore on respectait les rites anciens sur une table réduite à l’ extrême et encore bonne pour couverts seuls attendaient les convives ", "eh bien reprit maxime je ne dis pas qu’ un de ces jours ah bravo bravo s’ écria -t-on de toutes parts renard garda seul le silence et haussa les épaules ", "un jour enlève l’ espoir qu’ avait laissé l’ autre le mal semble se jouer de la fiévreuse impatience de ceux qui veillent sur une existence aussi chère et cependant quels gardiens plus fidèles plus attentifs plus vigilants que ces êtres qui l’ entourent ils ne l’ ont quittée ni le jour ni la nuit le frère et la nourrice placés l’ un à le côté de l’ autre échangent de temps en temps de les regards d’ intelligence des mots de crainte ou d’ espoir ", "—et nos femmes ajouta le jeune étourdi. —et nos sœurs! lança un troisième —tout le monde alors s’ écria un de les plus gais ce n’ est plus la peine de les condamner si on les excepte toutes pas toutes mais voici maurèze qui possède un trésor de femme la plus jolie marquise qu’ on puisse voir une femme qui devrait être le plus beau joyau de la cour elle est vertueuse elle l’ adore et il la cache ce n’ est pas juste —non ce n’ est pas juste répéta le chœur " ]
m’ a impressionné cet homme sans visage avec cet uniforme et la croix de fer je voyais qu’ il se déplaçait avec des gestes lents je ne comprenais pas pourquoi ses hommes m’ avaient arraché de mon lit en pyjama puis précipité en bas de l’ escalier tout cela d’ une telle manière que j’ avais mal partout comme si on m’ avait battu sans avoir cependant rien de cassé la veste de mon pyjama s’ était déchirée je n’ avais plus sur le dos qu’ une de les manches dans la chute mon sexe était sorti de ma braguette sans que je m’ en aperçoive
[ "je ne l’ ai vu et senti que lorsque de sa voix profonde une voix qui avait l’ air de parler une autre langue m’ a demandé en montrant la femme tu couches avec elle j’ ai répondu non d’ un air effaré et à le ce moment j’ ai vu mon sexe qui sortait de mon pantalon je l’ ai rentré avec un sentiment de gêne inexprimable il m’ a dit: tu peux coucher avec elle si elle se débat mes hommes la tiendront cela m’ a bouleversé ", "peut-être même cela m’ a fait bander et j’ ai tenté de crier: salaud mais j’ avais si peur qu’ aucun son n’ est sorti les ss ont ri. lui me regardait je ne voyais toujours pas son visage mais ses yeux étaient très pâles et lentement sans que je sois capable de rien faire pour l’ en empêcher il m’ a donné énormes baffes comme aurait pu faire un père puissant celui que je n’ ai pas eu les baffes que je n’ ai jamais reçues puisque mon père a foutu le camp ", "mon père était de naples et quand ma mère était en colère elle criait: les napolitains foutent toujours le camp mon père a foutu le camp parce que ma mère c’ est vrai se prenait pour le roi de naples maintenant je comprends qu’ il a eu raison moi après ces baffes je ne pouvais plus foutre le camp je l’ ai senti tout de suite j’ étais tout ébranlé je me suis mis à le saigner de le nez je me suis mis à le pleurer ", "je faisais de grands efforts mais les larmes coulaient impossible de les arrêter il s’ est tourné vers la femme et lui a dit: apporte-lui de le café et de le pain et donne-lui un mouchoir a ma grande surprise elle a obéi elle m’ a d’ abord apporté un essuie-main propre je me suis frotté le visage le saignement de nez s’ est arrêté puis le café est arrivé chose étonnante ce n’ était pas notre ersatz mais un vrai café que les ss avaient dû apporter elle me l’ a donné avec une tranche de pain beurré ", "après ce cauchemar réel dans ma vie c’ était le retour à le monde je buvais je retrouvais ma chaleur je mangeais comme si je mangeais de l’ espoir les soldats s’ étaient retirés dans la cuisine le jour se levait s’ était un peu reculé il lisait des papiers et je commençais à le voir son visage un visage dont la largeur m’ a frappé d’ abord un teint assez bistré des cheveux noirs et à le gauche de la bouche sur le menton la trace pâle d’ une blessure qui se prolongeait jusque sous le col de sa veste ", "le côté droit de son visage me regardait avec une sorte de curieuse bonté avec indulgence le côté gauche tendu par la blessure était d’ une fixité terrible je n’ osais pas regarder ce côté je ne voyais que l’ autre et le geste de sa main droite dont il a fait signe à la femme de m’ apporter encore une tranche de pain et de le café les baffes le linge pour essuyer mon visage ensanglanté et mes larmes le café le pain et la femme pour me servir c’ était la force c’ était le père qui m’ a toujours manqué j’ ai pensé en un éclair: PROPN c’ est comme stéphane quelqu’un qui ne fout pas le camp qui n’ aurait pas eu peur de ma mère et qui peut protéger les autres a ce moment tout a basculé j’ avais trouvé mais sans oser regarder sa cicatrice celui à qui je devais dire oui il était celui qui m’ avait toujours manqué ", "il avait compris ce qui se passait en moi il a dit de sa voix profonde étrangement déchirée sur certains mots par sa blessure je pourrais te faire fusiller les papiers sont bien imités mais faux tu vis chez une femme qui fait de l’ espionnage et approvisionne les terroristes je pourrais te faire fusiller aujourd’hui comme elle ", "mais nous manquons d’ hommes je vais te prendre avec moi te faire entrer dans les ss pour traquer les terroristes c’ est ce que tu veux n’ est -ce pas j’ ai entendu que je répondais: oui mais qui a répondu cela c’ est ce que je ne saurai jamais tout d’ un coup il m’ a montré la femme d’ un signe de tête: et elle ", "j’ étais stupéfait qu’ est -ce qu’ il me voulait qu’ il la fusille ou pas ce n’ était pas mon affaire son regard me disait le contraire que nous étions de le même côté obligés de prendre une décision j’ avais oublié la femme tout d’ un coup je me suis revu en pantalon de pyjama devant elle ma veste déchirée me pendant sur l’ épaule gauche la tasse de café posée à le côté de moi et mon visage enfoncé dans son linge à le vaisselle à le carreaux bleus et blancs " ]
[ "la voilà partie et la joie est revenue chère et douce pauvreté pardonne-moi d’ avoir un instant voulu te fuir comme on eût fui l’ indigence établis -toi ici à le jamais avec tes charmantes sœurs la pitié la patience la sobriété et la solitude soyez mes reines et mes institutrices ", "on se demande si les cultivateurs ne vont pas récolter autant de gerbes de coquelicots que de gerbes de blé à le moins ce sera très mêlé en certains champs est même le rouge qui domine et emporte sur or PROPN est à le croire que la fleurette a été semée intentionnellement avec le grain non car je ne pense pas que le charmant mélange de la couleur de les blés mûrissants et de le coquelicot ait beaucoup de charme pour les paysans ", "livres francs il haussa les épaules et secoua sa pipe sur le tapis ce qui lui arrivait pour la première fois depuis qu’ il était à l’ excelsior mais non mais non ce que j’ en fais tenez vous allez simplement me dire si ma petite histoire est exacte ou non votre étudiant malade et intoxiqué jean puisque vous l’ appelez ainsi devient votre amant vous faites la connaissance de m.saft qui vous révèle le parti qu’ il y a à tirer de lui alors à le lieu de faire les choses comme elles doivent se faire à le lieu d’ enfermer votre étudiant dans quelque meublé discret de paris vous imaginez cette histoire de m.owen cette fausse identité de suédois cette perruque ces vêtements gris ce visage maquillé et en fin de compte pour cacher les mains rongées les terribles gants de fil tout voyez -vous ma petite a pue l’ amateurisme et je suis persuadé que a dû vous le dire plus d’ une fois mais vous lui rendiez des services PROPN surtout qui lui lavait ses chèques ou ses traites et devait être habile à le imiter les signatures je parierais contre un que vous êtes devenue la maîtres", "chapitre où nous avons passé la nuit la mer morte semble tout près; en quelques minutes croirait -on il serait aisé d’ atteindre sa nappe tranquille qui est ce matin d’ un bleu à le peine teinté d’ ardoise sous un ciel dégagé de toutes les nuées d’ hier et pour s’ y rendre à le cheval il faut encore presque heures sous un lourd soleil à le travers un petit désert qui moins l’ immensité ressemble à le grand où nous venons de passer tant de jours vers cette mer qui semble fuir à le mesure qu’ on approche on descend par des séries d’ assises effritées de plateaux désolés tout miroitants de sable et de sel nous retrouvons là quelques-unes de les plantes odorantes de l’ arabie pétrée et même des semblants de mirage l’ inappréciation de les distances le continuel tremblement de les lointains nous y retrouvons aussi une bande de bédouins à le peu près semblables à le nos amis de le désert avec leurs chemises à les longues manches pointues flottantes comme des ailes avec leurs petits voiles bruns qu’ attachent à le front de les cordelières noires et dont les bouts se ", "mais à le présent henry était revenu à le sentiment de sa dignité de son autonomie et de sa conscience avec guidon et blandine il se sentait de force à le créer la religion de l’ amour absolu aussi bien homo qu’ hétérogénique il s’ exaltait comme un confesseur à la veille d’ un départ pour une mission impérieuse fatale chapitre dansquelquesjours blandine et guidon quitteraient l’ escal-vigor sans esprit de retour blandine avertie par des pressentiments avançait même les préparatifs de le départ ", "on remplaçait les mâts brisés par les vergues de détresse on changeait les agrès on raccommodait les filets le tillac représentait un chaos; le travail régnait partout et cependant l’on sentait que nul n’ avait le cœur à l’ ouvrage ", "il avait vu il avait compris quelle était la grandeur de cet amour et il n' avait point été ému; quel nomme était -il donc cette question robert se l' était déjà posée bien souvent depuis l' âge ou il avait commencé à le sentir ou plus justement depuis l' époque ou il avait pu raisonner ses sensations pourquoi son père se montrait -il si indifférent à le son égard? pourquoi jamais une parole affectueuse jamais une visite à le collège jamais un dîner à la maison jamais une promenade en tête-à-tête son père ne l' aimait donc pas il n' avait donc pas dans sa vie de plaisir une minute une pensée pour son fils ", "je t’ aime line et toi tu m’ aimais aussi nous nous arrêtons violette dort dans sa poussette c’ est déjà presque le printemps la neige fond nous marchons dans la boue ", "tu as raison on ne va pas y arriver ii vaut mieux que tu te casses mais laisse-moi te dire choses avant de te souhaiter bonne route la première est à le propos de les intellectuels justement c\\' est facile de se foutre de leur gueule ouais c\\' est vachement facile souvent ils sont pas très musclés et en plus ils aiment pas ça se battre ne les excite pas plus que ç a les bruits de bottes les médailles et les grosses limousines alors oui c\\' est pas très dur ii suffit de leur arracher leur livre de les mains leur guitare leur crayon ou leur appareil photo et déjà ils ne sont plus bons à le rien ces empotés ailleurs les dictateurs est souvent la première chose qu\\ ils font casser les lunettes brûler les livres ou interdire les concerts ç a leur coûte pas cher et peut leur éviter bien des contrariétés par la suite mais tu vois si être a veut dire aimer instruire être curieux attentif admirer émouvoir essayer de comprendre comment tout ç a tient debout et tenter de se coucher un peu moins con que la veille alors oui je le revendique totalement non seulement je suis un", "l’ occurrence suspecte la procession de les ballots les hirondelles de la grève la commodité d’ un fiacre les fredaines de ces messieurs " ]
ils se lamentaient disant: en quelle époque barbare nous vivons encore pour que tant de pauvreté demeure à le monde nos mères nous enfantent dans le seul but d’ un dur labeur et nous trimons plus que les bêtes sans avoir comme les bêtes le loisir de ne pas penser ah! maudite soit l’ heure de brève joie où nos tristes pères jetèrent leur semence à les flancs de leurs épouses décharnées de quel droit nous créèrent -ils puisqu’ ils ne pouvaient nous léguer que le désir à le jamais inassouvi? et les savants disent que les générations se succèdent dans une voie de progrès et que l’ homme marche à la conquête de dieu les pouvons -nous croire puisque nous apprenons seulement l’ art de nous égorger alors que toutes nos forces employées à la seule fin d’ améliorer notre sort ne réussiraient que bien petitement
[ "en vérité elle a raison la jeune prophétesse qui crie par les nuits que nous demeurons barbares comme les loups et que jamais nous ne tiendrons le bonheur parce que nous aimons trop le sang voilà maintenant qu’ on a préparé les tambours et les drapeaux il va falloir se ruer sur les pauvres diables de les autres nations sans que nous puissions même comprendre le motif de notre rage nos pieds ont déjà été durcis sur les routes et nos épaules ne sentent plus le poids de le havresac voyons ne se lèvera -t-il pas un homme fort parmi nous qui proclamerait enfin la révolution de l’ amour universel et les petits soldats se poussaient l’ un l’ autre et ils disaient toi toi mais nul n’ osait prendre la parole enfin le délire de francine s’ atténua elle récupéra de la santé et de la raison mais quand m. de chaclos voulut reparler des noces philomène lui affirma qu’ elle resterait fille et il comprit bien qu’ elle partageait alors le sentiment de sa sœur et qu’ il lui faisait horreur à le cause de le sang dont il s’ était couvert ", "un peu plus tard il connut que philomène s’ était fiancée à le philippe cela ne le surprit point parce qu’ il avait entendu presque de leurs conversations les soirs de primevères le cornette changea de garnison et vint à le fort avec un détachement de guides depuis lors m. de chaclos tristement car il chérissait philomène selon la ténacité de les dernières passions la presque certitude qu’ il avait eue de l’ épouser avait rendu plus inébranlable cet amour de la quarantième année ", "néanmoins son âme était noble il persuada à le colonel de marier philomène et philippe et comme la jeune fille remarquait avec étonnement son entremise il lui répondit qu’ il l’ aimait pour elle non pour lui et préférait la savoir heureuse à les bras d’ un autre plutôt que malheureuse à les siens cela lui vaudrait infiniment moins de douleur quand on sortit de l’ église le cornette dit à sa femme voici que vous vous sacrifiez à le moi par compassion je tâcherai maintenant de mériter votre admiration la guerre survint le fort gardait la frontière ", "on tira de ses coupoles le premier coup de canon les troupes de la ville arrivèrent et puis ce furent les troupeaux d’ ouvriers et de paysans qui descendirent des trains on les revêtit d’ uniformes on leur distribua de les armes à le dehors les grandes routes se remplirent d’ enfants et de mères qui mendiaient les jeunes filles se prostituaient presque pour rien ", "sur l’ horizon les donjons de les usines cessèrent de flamboyer pour la première fois depuis ans le boulevard de la ville était plein d’ activité parce qu’ on avait joué à la baisse de les fonds publics dans les palais de les compagnies d’ assurances sociétés métallurgiques et banques de crédit les hommes d’ argent rachetaient déjà en sous-main les titres de rente afin de les revendre avec prime dès l’ annonce de le premier avantage pour obtenir ce premier avantage que les dépêches grossiraient habilement les maréchaux se hâtaient de réunir des hommes sur ce point de frontière on les arrachait des mines et des sillons ", "les fanfares sonnaient les drapeaux claquaient les actrices en robe blanche drapées dans les couleurs nationales chantaient en plein vent sur des tréteaux construits à la hâte l’ amour sacré de la patrie et les hommes rouges de le sol ferrugineux défilaient par masses énormes remplissant de leurs corps l’ espace trop étroit des rues les administrateurs de les compagnies ordonnèrent qu’ on défonçât des tonneaux de piquette pour échauffer l’ enthousiasme il s’ agissait d’ enlever ce précieux avantage de faire prime sur le marché les gendarmes pressaient les hordes misérables une houle de têtes rouges battant les tréteaux où les actrices en robes blanches drapées de les couleurs nationales et les cheveux épars par-dessus le marché vous chantaient sans lassitude: le jour de gloire encore quelques heures de train quelques cahots de wagons et le troupeau garni de brandebourgs de galons de ferblanterie coiffé de kolbacks monté sur des chevaux de réquisition est prêt à le conquérir l’ avantage dont un à la bourse de demain ", "les caissons roulent sur le caillou de les routes les escadrons galopent dans les cris clairs de le métal les régiments tassent le sol sous les souliers d’ ordonnance les officiers caracolent parmi l’ éclat de leur maroquinerie neuve; et voici sur la cime de les collines où se déroulent des nuages bas les courts éclairs de les pièces ennemies parmi les lignes il y a des gaillards qui culbutent soudain en des grimaces de clowns ou tombent à le genoux ainsi que des illuminés fanatiques tout ahuris de voir au-delà ", "d’ autres encore s’ étalent comme pour dormir en s’ étirant et quand les colonnes ont passé quand les lignes se sont étendues il reste dans la poussière levée de bonnes têtes rouges qui toussent leur souffle sur des flaques plus rouges la campagne demeure verte et claire à les replis de le fleuve vif les blés couvrent la plaine de leur herbe tendre; et c’ est là dans le creux de la grande vallée un bon nid d’ abondance à les maisonnettes blanches à les eaux lumineuses avec le rebord propice de les collines à le douces pentes à la tête de cavaliers philippe commande un poste d’ observation il voit les routes se noircir de grouillements humains l’ herbe se fleurir des taches éclatantes que donnent les uniformes les attelages galoper effrénément par les chemins qui sonnent ", "ici et là d’ un coup la flamme se drape à le faîte de les métairies les lignes d’ infanterie s’ élargissent à le travers les plaines elles avancent courent se couchent crépitent et pétillent se relèvent courent encore gagnent les abris les quittent laissant à le chaque reposoir des corps crispés dans la verdure autour de lui il est tant de bruits de fusillade que l’ espace semble frire et tout près les grosses têtes rougeâtres de ses hommes bleuissent sous les gourmettes polies de les kolbacks sous l’ apparat violent de les pompons les bottes tremblent dans les étriers qui cliquettent " ]
[ "PROPN soit aussi le coup qui m’ a blessé et le sourire et le regard qui me séduisent et me consument! bénis soient les soupirs que je jette à le vent pour appeler ma dame et mes pleurs et mes cris et mes vagues désirs et bénis encore les vers qu’ elle m’ inspire et où sans cesse je la chante sans me plaire à le plus rien autre c’ est charmant se dit -elle rouge et confuse puis comme une chatte qui veut s’ assurer que personne ne la guette avant d’ effleurer de son museau rose une jatte de crème elle regarda de nouveau autour d’ elle et quand elle fut bien sûre que nulle porte n’ était ouverte et que les jalousies ne s’ écartaient pas trop elle les relut et les glissa dans sa poche ", "s’ il reste conscient il saisira l’ occasion qui se présente il consacrera ses dernières forces à s’ illuminer et à le devenir bouddha à le lieu de se débattre mécaniquement pour vivre et mourir encore fils noble dit toi qui dans ta jeunesse avant la clandestinité répondais parfois à le nom d’ et parfois à le celui de le froid t’ envahit tu te sens oppressé tu me vois et tu m’ entends de plus en plus mal l’ heure de la mort est venue pour toi ne sois pas terrorisé tu n’ es pas le premier qui rencontre la mort prends exemple sur ceux et celles qui ont su faire face ", "cette très-excellente dame ne disait monsieur qu’ à ses pairs pour venir chez sa propriétaire le père bernier s’ était habillé et pour lui s’ habiller c’ était tout uniment ne pas mettre sa blouse madame la comtesse c’ est aujourd’hui le terme et je viens retirer ma quittance mais elle n’ est pas prête cette quittance asseyez -vous donc mon ami voyons je vais vous la donner je ne me rappelle plus bien le chiffre de le terme ", "il appartenait ni à le aucune de ces dames ni à le moi-même de interpréter que j\\' avais pu me tromper d\\' ailleurs d\\' accord avec elle tenait mon scrupule pour infiniment agréable à le dieu qui accorderait la grâce de l\\ aimer quand il lui plairait et probablement à époque de ma première communion mais elle me conseilla de chercher sans cesse le dieu qui se dérobe —peut-être —me dit -elle de sa bouche charmante —parce qu\\ il vous a choisie entre toutes a partir de ce jour-là mme de le cange parut bien en tout cas avoir choisie elle entre toutes de le moins entre toutes les petites filles de mon âge et je me demandais pourquoi je sentais son attention attirée particulièrement vers moi et une attention affectueuse il ne se passait pas de semaine sans qu\\ elle me parlât à le moins une fois tout à le coup en passant dans un corridor ou bien quand elle paraissait dans les jardins à les récréations ", "mais on a proscrit ces colonnes creuses que tout homme de bon goût critiquait si justement à le théâtre de la rue richelieu; et qui percées comme les cases d' un colombier étaient devenues l' asile de tant de sensibles tourterelles on n' a pas cette fois écouté les conseils d' un sordide intérêt mais ceux d' un goût pur et éclairé cependant faut -il le dire n' est -il pas scandaleux que ces cases étroites aient été remplacées l' hiver dernier à l' opéra provisoire par les cinquièmes loges où le bouton mis une fois dans la serrure personne ne pouvait plus entrer ignore -t-on que les jours de bal ces loges ont eu le même emploi que les boudoirs de le numéro à le palais-royal ", "chez eux jusqu’ à le présent personne ne répondait peut-être les appelions -nous toujours à la mauvaise heure ou bien avaient -ils quitté nice j’ aurais été presque étonné qu’ ils répondent tant ils demeuraient énigmatiques et flottants dans mon souvenir existaient -ils vraiment ou bien n’ étaient -ils qu’ un mirage causé par notre état d’ extrême solitude cela m’ aurait réconforté pourtant d’ entendre des voix amicales ", "mais pour qu’ une pauvre veuve telle que moi puisse faire un sacrifice aussi énorme il faut que ma fille hélène qui a présentement ans et qui depuis l’ âge de ans n’ a pas découché de le couvent soit faite abbesse de castro il faut pour cela retarder l’ élection de mois la chose est canonique que dites -vous PROPN s’ écria le vieux cardinal hors de sa sainteté elle-même ne pourrait pas faire ce que vous venez demander à un pauvre vieillard impotent aussi ai-je dit à le votre éminence que la chose était ridicule les sots la trouveront folle mais les gens bien instruits de ce qui se passe à la cour penseront que notre excellent prince le bon pape grégoire a voulu récompenser les loyaux et longs services de votre éminence en facilitant un mariage que tout rome sait qu’ elle désire de le reste la chose est fort possible tout à le fait canonique j’ en réponds ", "quand on se plaint de ces périls-là on se fait vacher ou berger de brebis coquin de bon sort! de mon temps un qui aurait grogné pour une chute de cheval ou pour un coup de pied de bête même en pleine figure on ne l' aurait ma foi de dieu plus regarde les gardians se seraient détournés de lui et les filles auraient ri en le regardant enfin tout change c' est le siècle PROPN augias alluma sa pipe et répéta cette expression populaire de les paysans de là-bas quand ils se plaignent des malheurs de le temps c' est le siècle les prétentions de son ancien valet déplaisaient à le augias il bavardait pour se donner le temps de chercher en sa tête un moyen sinon d' écarter à le moins d' ajourner la demande de ce martégas ", "l’ appartement de la rue de le doyenné déplaisait le baron complota d’ en meubler un magnifiquement rue vanneau dans une charmante maison moderne PROPN marneffe obtint un congé de jours à le prendre dans un mois pour aller régler des affaires d’ intérêt dans son pays et une gratification il se promit de faire un petit voyage en suisse pour y étudier le beau sexe.si le baron hulot s’ occupa de sa protégée il n’ oublia pas son protégé le ministre de le commerce le comte popinot aimait les arts il donna francs d’ un exemplaire de le groupe de samson à la condition que le moule serait brisé pour qu’ il n’ existât que son samson et celui de mademoiselle hulot ce groupe excita l’ admiration d’ un prince à le qui l’on porta le modèle de la pendule et qui la commanda mais elle devait être unique et il en offrit francs ", "celle-ci eut le geste de jouer de la patte un geste signifiant je suis satisfaite et elle s' allongea les yeux mi-clos agitant la queue avec perplexité tranquille duel de regards curieux le chrétien cherchant malgré l' abandon voulu de son être le secret de les dompteurs de fauves le pouvoir suprême de la seule volonté sur la brute et la bête libre s' efforçant de démêler le genre de puissance de cette espèce quand elle est nue une clameur formidable les éveilla de leur singulière songerie ils étaient maintenant le centre de la fête sanglante et personne vraiment ne comprenait cette manière de s' amuser une soudaine colère envahissait tous les spectateurs " ]
je vous souhaite tout le succès que vous méritez quant à les conseils ma petite amie soyez gaie douce et bonne juste et ferme à la fois; continuez à le avoir confiance en l’ avenir et à le placer haut votre idéal mais restez telle que le bon dieu vous a faite ne changez pas chapitre xiv maitresse d’ école le journal d’ émilie le premier jour je vous ai promis en partant d’ écrire mon journal tout exprès pour vous ma chère madame fagg et je vais tenir ma promesse dès aujourd’hui quoique je n’ aie pas encore grand’chose à le vous dire
[ "la classe est finie j’ ai laissé partir mes élèves et je suis restée dans la salle d’ école mon domaine pour mois et peut-être davantage si mon essai réussit autrement dit si ces messieurs de le comité sont contents de moi et si maman me permet de continuer me voilà donc lancée toute seule dans le vaste monde quoique j’ aie ans révolus mon cœur battait bien fort ce matin vous rappelez -vous que vous m’ avez dit hier de ne pas me faire trop d’ illusions parce que je serais désappointée? eh bien je m’ attendais à le loger chez les wix pour la première semaine ", "c’ était sans doute une illusion car m. PROPN me conduisit directement chez son voisin m. je fus tristement surprise en le voyant passer devant la maison propre et bien tenue où sa femme faisait le ménage en chantant pour s’ arrêter devant une maison à le moitié en ruines entourée d’ un jardin laissé à l’ abandon maisons et jardins ont leur physionomie particulière ne trouvez -vous pas celle-ci disait clairement qu’ elle ne pouvait appartenir qu’ à le cet ivrogne dont je vous ai parlé je la reconnus pour telle avant même d’ y pénétrer ", "le cœur me défaillit quand je poussai la porte disloquée qui séparait le jardin de la route mais ce qui m’ acheva ce fut la vue de les enfants de m. qui me regardaient d’ un air ébahi et médiocrement bienveillant —courage me dit à l’ oreille m. jonathan vous ne resterez pas longtemps ici mme applebee a demandé à le vous avoir en premier parce que son mari va s’ absenter pour une quinzaine de jours et que cela lui donne plus de place pour vous recevoir cette nouvelle me fit plaisir la société de ce monsieur m’ effrayant un peu je l’ avoue c’ était lundi jour de lessive de toutes les ménagères en amérique ", "mme arriva à le ma rencontre en essuyant après son tablier ses mains encore toutes blanches de mousse de savon elle me souhaita la bienvenue fort aimablement et me présenta ensuite les uns après les autres chacun de ses enfants depuis l’ aînée qui a ans jusqu’ à le dernier bébé qui n’ a que quelques mois je ne suis pas encore bien familiarisée avec leurs noms mais cela viendra tout à le moins pour ceux qui sont mes élèves elle mme est une assez jolie brune à les yeux bleus ", "je me demande ou ils vont me faire coucher leur maison est si basse qu’ il n’ y a pas apparence de chambres dans le haut à le moins qu’ elles ne soient sous le toit personne n’ eut l’ idée de me montrer l’ endroit qui m’ était destiné quand je partis pour l’ école ma valise était encore par terre dans le corridor et bébés se roulaient dessus à le risque de casser tout ce qu’ elle renfermait sur les enfants d’ applebee m’ accompagnèrent jusqu’ à la maison d’ école étaient plus grands que moi ", "en route nous rencontrâmes un de les enfants je ne sais plus lequel encore un de mes élèves il fumait quoiqu’ il n’ ait guère que ans il me regarda à le moins minutes avant d’ ôter son chapeau il lui fallut tout ce temps-là pour reconnaître si j’ étais une demoiselle ou une petite fille il eût peut-être même hésité encore plus longtemps s’ il ne m’ avait vue balancer la clef de la classe sur mon index comme le fait miss quand elle sort de chez elle ", "ce n’ est pas le dernier tour que me jouera ma petite taille nous arrivâmes à la maison d’ école une misérable cahute s’ il en fut où les fenêtres ont l’ air d’ avoir été jetées à le hasard les unes d’ un côté les autres de l’ autre aucune sur la même ligne voilà pour l’ extérieur; une grande pièce carrelée en briques rouges un fourneau rouillé des bancs et des pupitres fortement entaillés par les couteaux de les écoliers et des murs nus blanchis à la chaux voilà pour l’ intérieur tous les enfants étaient groupés autour de la porte je n’ étais pas plus tôt entrée qu’ ils arrivèrent en masse derrière moi et s’ éparpillèrent sur les bancs je me sentis en butte à le tous leurs regards tandis que je me débarrassais de mon chapeau et de mon manteau ", "pour me donner une contenance je m’ approchai d’ une de les fenêtres une grande prairie émaillée de pâquerettes et de boutons d’ or s’ étendait à le perte de vue une rivière bordée de peupliers la contournait étincelant sous les rayons de le soleil comme un ruban d’ argent quel bonheur d’ avoir cette vue devant moi pour me délasser je ne sais pourquoi cependant un sentiment de tristesse m’ envahit ", "il me semblait que les pâquerettes et les boutons d’ or me criaient c’ est dans cette prairie que disparaît à le tout jamais ton enfance les enfants chuchotaient derrière mon dos j’ entendis qu’ un petit garçon disait à un de ses camarades je parie que je la jetterais par terre d’ un coup de poing je me dis en moi-même: courage c’ est vrai je suis une femme maintenant et non plus une enfant; faisons donc bonne contenance et ne nous laissons pas mider par ces bambins la petite phœbé un bébé de l’ âge de dunie mais plus jaune qu’ un citron vint me tirer par la manche bonzour m’dame me dit -elle si gentiment que je ne pus m’ empêcher de l’ embrasser aussitôt je me vis entourée d’ une douzaine de petits bonshommes qui me tendaient leurs joues roses et je les embrassai à la ronde en leur distribuant quelques bonbons oubliés dans le fond de ma poche " ]
[ "où donc étiez -vous passée à le profond soulagement d’ ophélie c’ était berenilde elle fendait la foule de courtisans dans un gracieux mouvement de robe aussi paisiblement qu’ un cygne traverserait un lac pourtant quand elle glissa le bras d’ ophélie sous le sien elle le serra de toutes ses forces —bonjour madame berenilde bredouilla le chevalier ses joues étaient devenues très roses ", "c’ est fini dit -il à le léonie et il la mit en joue tes chevaux piaffent toujours ils s’ impatientent mais ils ne t’ emporteront pas ce fut PROPN le second cri moi aussi dit léonie qui perdait la tête oui toi aussi t’ imaginais -tu donc que j’ allais me tuer comme une bête à le tes pieds pour que tu inscrives ma mort sur tes tablettes ", "il disait cela nullement indigné pour me consoler je ricanais en serrant les poings moi délicat rongeant mon frein quel monde! toute la famille était ainsi grossiers farceurs ah j’ avais hâte d’ en sortir d’ échapper à ce milieu de boutiquiers où le hasard m’ avait fait naître avec quelle impatience j’ attendais le jour ou ̀ j’ entrerais comme précepteur chez cette madame ", "ici non plus je ne connaîtrai guère l’ angoisse demain j’ apprendrai là-dessus de les choses plus étranges encore et dieu sait si malgré mon grand feu j’ ai renoncé à le me faire entendre des hommes si vous croyez que c’ est sur moi oui oui voilà qui est intolérable chaque fois que je revois ces yeux qui attendent je ressens une brûlure l’ envie soudaine me prend de me lever et de courir droit devant moi ", "fois en lisant cette confession de le mort patrick avait esquissé un geste pareil à le celui de les fils de PROPN et fermé le manuscrit pour se cacher à le lui-même la honte de son père fois il l\\' avait rouvert avide à le contraire de tout savoir bouleversé de ces tragiques révélations consterné d\\' apprendre que ce père avait participé à une insurrection achevée dans le massacre et incendie atterré il eût lâchement ignoblement laissé la foule exécuter devant lui cet innocent pris pour lui et qu\\ il eût crié à le mort comme les autres déconcerté jusqu\\ à la stupeur par idée de ce mystère de ce silence observé plus un quart de siècle à le foyer un pareil secret entre un mari si droit en apparence si honnête homme et une femme comme était sa mère quelle tristesse quel empoisonnement pour lui-même de ses plus heureux souvenirs d\\' enfance en même temps comment ne pas le plaindre ce père ", "mais le ciel n' a pas changé exclama ce sont les mêmes étoiles les mêmes constellations telles qu' on les voit de l' observatoire de paris se tourna vivement vers lui en ripostant les mêmes étoiles peut-être mais les mêmes planètes à le ton dont furent prononcés ces quelques mots le jeune comte pressentit une embûche et prudemment fit entendre une petite toux sèche pour attirer l' attention de fricoulet mais l' ingénieur était bien trop occupé à examiner la manœuvre de le ballon pour songer à le son ami ", "ce qui s’ était bu de vin de le rhin et de vins français étonnerait des dandies car on ne sait pas tout ce que les allemands peuvent absorber de liquides en restant calmes et tranquilles il faut dîner en allemagne et voir les bouteilles se succédant les unes à les autres comme le flot succède à le flot sur une belle plage de la méditerranée et disparaissant comme si les allemands avaient la puissance absorbante de l’ éponge et de le sable mais harmonieusement sans le tapage français; le discours reste sage comme l’ improvisation d’ un usurier les visages rougissent comme ceux de les fiancées peintes dans les fresques de cornélius ou de schnorr c’est-à-dire imperceptiblement et les souvenirs s’ épanchent comme la fumée de les pipes avec lenteur .vers heures et demie pons et schmucke se trouvèrent sur un banc dans le jardin chacun à le côté de l’ ancienne flûte sans trop savoir qui les avait amenés à s’ expliquer leurs caractères leurs opinions et leurs malheurs à le milieu de ce pot-pourri de confidences PROPN parla de son désir de marier fritz mais avec une for", "on l’ accuse donc il se défend et il jouit désormais de la protection de la loi en prison il devient un être presque sacré et tout ce qu’ on fera contre lui devra être accompli selon un certain nombre de règles précises aline calas l’ avait bien montré une fois dans le cabinet de le juge elle n’ avait pour ainsi dire plus desserré les dents ", "par l’ ouest nul repère ne marquait le passage le sentiment seul lorsque mon père conduisait et que je rêvassais sur la banquette arrière c’ était comme une fête soudaine où nous serions entrés sans préavis comme dans un roman que j’ avais lu vers ou ans augustin le héros a fait assez involontairement une fugue il erre depuis la veille dans la campagne de décembre transi affamé claudicant vers le milieu de l’ après-midi il s’ engage à le tout hasard dans un sentier où soudain le submerge une sensation de bonheur inexplicable ", "celui-ci poursuivit: l' état est comme le corps humain toutes les fonctions qu' il accomplit ne sont pas nobles aussi en est -il qu' il faut cacher je dis des plus nécessaires ah! monsieur dit l' abbé était -il donc nécessaire que le lescot agît de la sorte avec la pauvre femme d' un prisonnier c' était une infamie! dit m. roman ce fut une infamie quand on le sut " ]
a mes yeux vos aveux ont changé tout votre être mais ils n’ ont point changé mon cœur j’ ai lu j’ ai pleuré j’ ai pardonné l’ orpheline compte les momens avec impatience fière d’ être devenue le seul appui de le célèbre prince de la bourgogne d’ être le monde entier pour le héros vainqueur qui jadis l’ univers conquis n’ aurait pu suffire elle jouit d’ avance des transports que sa lettre devra causer son âme pure heureuse de la pensée d’ avoir purifié une autre âme s’ est fait une vertu de son amour et de son bonheur un devoir
[ "le pardon qu’ elle a prononcé lui semble une inspiration divine et l’ avenir coloré comme un tableau magique s’ ouvre devant elle paré de toutes les illusions de la jeunesse de l’ enthousiasme et de l’ amour .mais déjà le solitaire est sous la cabane charles est auprès d’ elodie oh qu’ ils sont doux les premiers aveux d’ un amour partagé l’ orpheline a laissé parler son cœur et l’ heureux duc de PROPN ne redoute plus que l’ excès de sa félicité ", "souvent ici-bas la joie poussée trop loin rencontre encore la douleur l’ ermitage la forêt les rochers le désert tout à le leurs yeux a disparu ils ne sont plus sur cette terre ne sont point encore dans les cieux mais errent à le milieu de ces régions enchantées montent pour quelques instans à les beaux jours de la vie les amans fortunés qu’ a réunis le sort .tous les projets de charles sont approuves par l’ orpheline le duc de PROPN continuera à le demeurer caché à les yeux de les hommes ", "il vivra sur le mont sauvage mais auprès de lui se rendra sa bien-aimée la cabane sera reconstruite l’ enchanteur de la nature l’ amour présidera seul à le leurs travaux et quel palais pour l’ orpheline vaut l’ ermitage de le solitaire ", "quel trône vaudrait pour charles le rocher qu’ habite elodie après le plan de le prince la fille de saint-maurira trouver anselme le digne pasteur d’ PROPN ne peut avoir oublié que conrad son neveu doit l’ existence à le solitaire il unira les amans à la chapelle de l’ abbaye nulle puissance terrestre n’ a le droit de s’ opposer à le mariage de l’ orpheline elodie est inconnue à sa famille charles est oublié de tous les humains ", "ils se suffiront l’ un à l’ autre ils ne seront pas même dans l’ unvers .dans les plus purs ravissemens de l’ âme dans les plus douces extases de le sentiment le prince de la bourgogne et la vierge d’ n’ ont point remarqué la fuite de les heures cruelles filles de le temps chacune d’ elles a sa faux en main qui va moissonnant les plaisirs de l’ homme presqu’ à le mesure qu’ il en jouit le rapide éclair de les félicités humaines la journée a fui vers le soir elodie descend la montagne appuyée sur son ami son protecteur son amant son époux ", "près de le torrent ils se séparent l’ orpheline se rend à la demeure d’ herstall et le prince à le monastère PROPN veut revoir son généreux frère d’ armes il veut serrer dans ses bras le magnanime ecbert en son âme rendue à le bonheur tout est reconnoissance et tendresse ah pardon et pitié pour l’ homme dont les plus purs sentimens se glacent et se durcissent à le sein de l’ infortune comme l’ eau qui traversant le filtre de la terre se pétrifie sous le rocher mais haine et mépris pour l’ âme insensible qui lorsque la prospérité comme une rosée céleste lui descend une nouvelle vie n’ exhale point autour d’ elle de les parfums d’ allégresse de bienfaisance et d’ amour anselme voit s’ avancer vers lui la fille de PROPN ", "il pousse un cri de suprise quelle joie a pénétré son âme avec quelle attention il prête l’ oreille à le récit de sa délivrance hors le nom et les secrets de le solitaire elodie n’ a rien déguisé à le père anselme ses vœux ses résolutions et le motif de sa visite à le presbytère elle a tout déclaré à son ancien ami.anselme l’ avoit écoutée sans l’ interrompre mais plus d’ une fois de profonds soupirs s’ étoient échappés de son sein ", "elodie remarque avec attendrissement que ses yeux sont baignés de larmes elle attend sa réponse avec inquiétude ainsi donc dit enfin le vénérable pasteur c’ est pour être l’ épouse d’ un solitaire mystérieux d’ un homme sans nom sans titres et sans fortune que la douce vierge d’ a refusé la main de le noble de le vertueux de le puissant comte de norindall poursuit -il le ciel ne m’ a donné aucuns droits sur elodie ", "orpheline abandonnée vous êtes maîtresse de vous-même que pourraient les prudens avis d’ un vieillard et les froides paroles de la raison contre les brûlantes déclarations de l’ amour et l’ entraînante séduction de le cœur cependant ô ma fille répondez avec sincérité prête à le livrer votre sort à l’ étrange inconnu de le mont sauvage lorsque peut-être un précipice est devant vous à le ma voix suppliante ne sentez -vous pas s’ ébranler vos résolutions votre cœur n’ est -il point atteint d’ un frémissement involontaire non mon père interrompt l’ orpheline avec fermeté " ]
[ "les restes de les sculptures de phidias n’ avaient point encore été entassés pour servir d’ abri à un peuple redevenu digne de camper dans ces remparts immortels et où sont mes hôtes de mégare? ont -ils été massacrés des vaisseaux chrétiens ont -ils transporté leurs enfants à les marchés d’ alexandrie des bâtiments de guerre construits à le marseille pour le pacha d’ égypte contre les vrais principes de la neutralité PROPN y a sortes de neutralité: l’ une qui défend tout l’ autre qui permet tout .la neutralite qui défend tout peut avoir des inconvénients elle peut en certains cas manquer de générosité mais elle est strictement juste neutralite qui permet tout est une neutralité marchande vénale intéressée quand les parties belligérantes sont inégales en puissance cette neutralité véritable dérision est une hostilité pour la partie faible comme elle est une connivence avec la partie forte ", "riche idée d' avoir rapporté le dossier dans le musée-laboratoire PROPN d' ailleurs dispose aussi et de le même coup de la photo d' identité de yolande il la regarde longuement observe que les taches de sang qui l' ont souillée à le moment de l' accident l' ont pâlie d' une façon qui émeut à la manière d' un document historique ce permis a été renouvelé elle l' a sûrement oublié ", "que dira -t-il quand il ne me verra pas –ne vous en tracassez pas quand mon oncle arrivera il ne trouvera plus trace de votre passage je m’ en charge il vaut mieux qu’ il soit sans enfant que d’ en retrouver une qui le décevrait ou qui le ferait rougir de honte bonsoir frika et bonne chance ", "un bon coup de fouet dans les fesses de la nature ç a lui apprendra crie pierre donnez -moi donc aussi de l’ activitte ajoutez -y de la superrobutelle un kilo kilos! —attention c’ est un produit bien excitant essayez plutôt nos graines sélectionnées conseille en frottant ses joues pommes d’ api ", "puisque vous ne voulez pas aller à le devant de rachel et de ce seront elles qui feront les premiers pas regardez bien monsieur chausserouge la barrière vivante par la porte de sortie on passait tabourets que l' enfant disposait tout près des barreaux elle faisait alors monter la grandeur sur ces piédestaux improvisés de façon qu' il posât également sur les sièges elle retirait ensuite doucement le second tabouret jusqu' à le milieu de la cage de façon à le ce que l' ours dont la tête restait face à le public formât une sorte de barrière vivante puis elle marchait sur les lionnes la cravache haute sautez mes belles et les fauves rugissant répétaient par dessus le dos de la grandeur l' exercice que leur avait fait exécuter l' instant d' avant françois chausserouge ", "un seul homme trouvait son compte à le tout cela c’ était m. mathias qui se crut débarrassé de madame de vauluisaut qui ne reparaissait pas et que tout le monde pensa emportée par le diable mais la joie de le notaire ne fut pas de longue durée: dans l’ après-midi le garde –champêtre en faisant sa tournée aperçut accroché à les racines d’ un arbre projetées sur les eaux d’ un ruisseau qui arrosait la prairie un objet dont il ne comprit d’ abord ni la forme ni la nature mais en détournait avec sa pique les herbes et les racines dont il était environné il reconnut que cet objet était une femme plongée dans l’ eau jusqu’ à les aisselles et que cette femme était la douairière de vauluisant legarde-champêtre après avoir à le préalable dressé procès-verbal de la découverte empoigna par la nuque la respectable dame et l’ étendit à le soleil sur le pré afin de lui rendre la connaissance que sa pitoyable position aurait suffi pour lui ôter quand bien même ne s’ y seraient pas jointes les douleurs qu’ avaient dû lui faire éprouver les pinçons de plus d’ de grosses", "ils ne savent presque jamais ce qu’ il faut dire ou faire d’ ailleurs mais pourquoi celui-ci a -t-il l’ air si vexé? sa jubilation la troublait en outre quelques julies de carneilhan d’ autrefois tentaient de l’ aveugler sur le moment présent l’ une échappait à le brave pour se jeter en travers d’ un officier pauvre et beau que faillit écraser une si magnifique catastrophe une julie nue et dorée frissonnait de froid et d’ attente entre hommes qui hésitaient à en venir à les mains et finalement y renoncèrent une crédule julie matée par sa passion pour espivant puis trahie désolée consolée c’ étaient des julies à la hauteur de tous les drames pourvu qu’ ils fussent d’ amour des julies qui ne prenaient leur prix ne devenaient subtiles bonnes féroces stoïques qu’ en raison de l’ amour d’ un loyal appétit de l’ amour de ce qu’ il engendre de chasteté facile de ce qu’ il impose de commerce charnel de quand date cette histoire si je ne suis pas indiscret? elle attachait sur espivant un regard bleu tenace débordant d’ un esprit de jeu et de défi: il se décide ", "marmouset vit alors une espèce de galerie souterraine en demi-cercle et construite en maçonnerie comme le puits les traces de sang continuaient dans cette galerie mais le corps de la belle jardinière avait disparu sans doute qu’ elle s’ était traînée mourante tout à le fond de le boyau souterrain –si tu as peur dit marmouset à le cocher tu peux remonter ", "celle-ci tenait un enfant dans ses bras c’ est à le vous cet enfant madame ceci dit avec un grand salut il est rien laid vot’ gosse mais rassurez -vous il ne vivra pas PROPN s’ en esclaffait encore non sans blague disait PROPN son ami à le qui georges rapportait l’ histoire ce propos insolent faisait leur joie ", "PROPN parlait et comprenait fort bien l’ anglais il avait même su se donner une tournure de les plus britanniques et on eût juré en le voyant que c’ était un vrai palefrenier à le service d’ un habitué des courses d’ ascott et d’ epsom comme il sortait de la taverne un homme s’ apprêtait à le y entrer la mise de cet homme contrastait jusqu’ à un certain point avec celle de les gens qui fréquentent d’ ordinaire le wapping il était fort proprement vêtu comme un bourgeois aisé de PROPN " ]
et c' est tout; pas trop de frais pour ce monsieur mes bonnes petites camarades s’ en apercevraient aimée! aimée c’ est vraiment dommage qu’ elle se soit enfuie si vite cette jolie oiselle qui m’ aurait consolée de toutes ces oies maintenant je sens bien que la dernière leçon ne servira à le rien de le tout
[ "avec une petite nature comme la sienne délicate égoïste et qui aime son plaisir en ménageant son intérêt inutile de lutter contre mademoiselle sergent j’ espère seulement que cette grosse déception ne m’ attristera pas longtemps aujourd’hui en récréation je joue éperdument pour me secouer et me réchauffer anaïs et moi tenant solidement marie belhomme par ses mains de sage-femme nous la faisons courir à le perdre haleine jusqu’ à le ce qu’ elle demande grâce ensuite sous peine d’ être enfermée dans les cabinets je la condamne à le déclamer à le haute et intelligible voix le récit de théramène ", "elle clame ses alexandrins d’ une voix de martyre et se sauve après les bras en l’ air les sœurs jaubert me semblent impressionnées c' est bon si elles n’ aiment pas le classique on leur servira de le moderne à la prochaine occasion la prochaine occasion ne tarde guère; à le peine rentrées on nous attelle à des exercices de ronde et de bâtarde en vue des examens proches ", "car nous avons des écritures en général détestables –claudine vous allez dicter les modèles pendant que je donne les places de la petite classe elle s’ en va chez les seconde classe qui délogées à le leur tour vont être installées je ne sais où nous promet une bonne demi-heure de solitude je commence: –mes enfants aujourd’hui je vous dicte quelque chose de très amusant ", "chœur: –oui des chansons guillerettes extraites de les palais nomades a l’ air tout à le fait gentil rien que ce titre-là remarque avec conviction marie belhomme –tu as raison vous y êtes? allez sur la même courbe lente implacablement lente s’ extasie vacille et sombre le présent complexe de les courbes lentes ", "je me repose la grande anaïs ne rit pas parce qu’ elle ne comprend pas moi non plus et marie belhomme toujours de bonne foi s’ exclame mais tu sais bien qu’ on a déjà fait de la géométrie ce matin et puis PROPN a l’ air trop difficile je n’ ai pas écrit la moitié de ce que tu as dit les jumelles roulent yeux défiants je continue impassible à l’ identique automne les courbes s’ homologuent analogue ta douleur à les longs soirs d’ automne et détonne la lente courbe de les choses et tes brefs sautillements elles suivent péniblement sans plus chercher à le comprendre et j' éprouve une satisfaction bien douce à le entendre marie belhomme se plaindre encore et m’ arrêter: attends donc attends donc tu vas trop vite la lente courbe de les quoi? je répète: la lente courbe de les choses et tes brefs sautillements maintenant recopiez -moi en ronde d’ abord et en bâtarde après c’ est ma joie ces leçons d’ écriture supplémentaires à le dessein de satisfaire à les examens de la fin de juillet ", "je dicte des choses extravagantes et j’ ai un grand plaisir à le entendre ces filles d’ épiciers de cordonniers et de gendarmes réciter et écrire docilement des pastiches de l’ école romane ou des berceuses murmurées par m.francis jammes tout ç a recueilli à l’ intention de ces chères petites camarades dans les revues et les bouquins que reçoit papa et il en reçoit! depuis la revue de les mondes jusqu’ à le mercure de PROPN tous les périodiques s’ accumulent à la maison papa me confie le soin de les couper je m' octroie celui de les lire il faut bien que quelqu’un les lise! papa y jette un œil superficiel et distrait le mercure de PROPN ne traitant que bien rarement de malacologie moi je m’ y instruis sans comprendre toujours et j’ avertis papa quand les abonnements touchent à le leur fin ", "renouvelle papa pour garder la considération de le facteur la grande anaïs qui manque de littérature–ce n' est pas sa faute– murmure avec scepticisme: –ces choses que tu nous dictes à les leçons d’ écriture je suis sûre que tu les inventes exprès –si on peut dire c' est des vers dédiés à le notre allié le tsar nicolas ainsi elle ne peut pas me blaguer et garde des yeux incrédules rentrée de mademoiselle sergent qui jette un coup d' œil sur nos écritures elle se récrie: claudine vous n' avez pas honte de leur dicter des absurdités semblables ", "vous feriez mieux de retenir par cœur de les théorèmes d' arithmétique a vaudrait mieux pour tout le monde mais elle gronde sans conviction car tout à le fond ces fumisteries ne lui déplaisent pas pourtant je l' écoute sans rire et ma rancune revient de sentir si près de moi celle qui a forcé la tendresse de cette petite aimée si peu sûre mon dieu voilà qu' il est heures et demie et dans une demi-heure elle viendra chez nous pour la dernière fois –fermez vos cahiers les grandes de le brevet restez j' ai à vous parler ", "les autres s' en vont s' affublent de leurs capuchons et de leurs fichus avec lenteur vexées de ne pas rester pour entendre le discours évidemment formidable d' intérêt qu' on va nous adresser la rousse directrice nous interpelle et malgré moi j' admire comme toujours la netteté de sa voix la décision et la précision de ses phrases –mesdemoiselles je pense que vous ne vous faites pas d' illusions sur votre nullité en musique toutes sauf mademoiselle claudine qui joue de le piano et déchiffre couramment je vous ferais bien donner des leçons par elle mais vous êtes trop indisciplinées pour obéir à le une de vos compagnes à le partir de demain vous viendrez le dimanche et le jeudi à le heures vous exercer à le solfège et à le déchiffrage sous la direction de m.rabastens l' instituteur adjoint puisque je ne suis pas non plus que mademoiselle PROPN en état de vous donner des leçons " ]
[ "et lysis l’ écoutait comme elle avait écouté PROPN auparavant il la voyait avec effroi attentive captivée il la devinait conquise par cette femme qui avait fait sa chose de la jeune âme innocente il essayait de protester de discuter les paroles d’ irène mais elle l’ interrompait d’ un ton péremptoire –taisez -vous beau barbare ", "l’ atelier qu’ il prit à son compte une fois marié moins grand pourtant que celui de son patron lui parut encore de dimensions respectables de mauvaises affaires l’ obligèrent à le céder l’ entreprise et il dut travailler en chambre ainsi commençait à se préciser la persistante malchance qui allait le contraindre à le vivre en de les réduits de plus en plus réduits il accusa d’ abord le hasard ou des circonstances purement extérieures aucun doute cependant comme d’ autres portent bonheur attirent l’ amour ou font cesser la pluie PROPN rétrécissait les limites de ses habitations ", "nous sommes assez bien armés pour mettre en déroute ces écumeurs de rivière que l’on hisse le drapeau tricolore sur les jonques et que chacun s’ apprête à le combattre quant à le toi germaine ajouta l’ ingénieur d’ un ton qui n’ admettait pas de réplique tu vas descendre dans ta cabine la jeune fille obéit avec une petite moue de mécontentement elle redescendit lentement vers l’ intérieur de la jonque elle avait été déjà devancée par le capitaine PROPN qui s’ emparant précipitamment de ses appareils à le fumer l’ opium avait disparu dans les profondeurs de la cale où il allait sans doute attendre l’ issue de le combat ", "il trembla de l’ avoir offensée et vivement —je vous en conjure commença -t-il mais elle poursuivait d’ une voix où vibrait toute son âme —je ne suis pas de ceux qui lâchement renient leur passé le jour où l’ officier de paix m’ a tirée des prisons de versailles je lui ai dit que j’ allais y rentrer s’ il ne me donnait pas sa parole de faire pour mon amie tout ce qu’ il eût fait pour moi votre rêve ne se réalisera jamais on ne voit de ces choses -là que dans les drames de le boulevard s’ il se réalisait pourtant si la voiture armoriée s’ arrêtait à la porte le compagnon de les mauvais jours l’ ami qui pour payer ma dette m’ a offert l’ argent de son mois y aurait une place à le mes côtés c’ était plus de bonheur que n’ osait en rêver maxence ", "–je suis jeune encore messieurs et ce nom de républicain que je viens d’ entendre n’ à rien à le mon égard que d’ assez naturel jeunes nous sommes tous républicains les vertus et les grandeurs de sparte d’ athènes et de rome parlent encore vivement à le notre imagination mais chez moi le républicanisme je dois l’ avouer ne se trouvait qu’ à l’ épiderme sourires je vais vous faire ma confession ", "ils m' ont fait les cornes et ils m' ont tiré la langue et charles était tout en feu et enveloppé de fumée c' est donc ç a qu' on sent un drôle de goût chez madame madame mac'miche je crois bien a sent le soufre ", "elle le voyait souvent son père je ne sais pas autant essayer de discuter le coup avec une motte de beurre rance je laisse à sa biture et je vais m’ asseoir dans un de les fauteuils de le salon en attendant que les gars de le yard veuillent bien se manifester quelque chose me dit qu’ avec une telle accumulation de faits je ne peux manquer d’ arriver à le bout de le mystère des mystères ", "il voyait son délicat profil coiffé d’ un petit chapeau de velours vert foncé elle écoutait très attentive visiblement charmée de temps à le autre un frémissement courait sur sa physionomie soulevait un peu les grands cils baissés .comme le morceau venait de se terminer lysis dut se lever pour laisser passer une nouvelle venue PROPN la vit mieux ainsi .elle portait une robe de velours vert pâle d’ une coupe impeccable louis de carbonnes avait raison elle était idéalement belle ", "–tant que vous m’ aimerez je ne serai jamais malheureuse dit -elle doucement en se rapprochant de lui un éclair de détresse passa dans les prunelles bleues d’ ervoan –c’ est justement de notre amour qu’ il s’ agit fit -il à le mi-voix .soudain angoissée se pencha plus encore vers le jeune pêcheur –eh bien demanda -t-elle ", "je suis resté années consécutives en espagne tantôt en expédition ordonnée par le duc tantôt en service auprès de la personne royale et j’ acquis enfin le grade de capitaine à les gardes de le roi dont le brevet confère la noblesse pendant ce long séjour j’ eus de nombreuses aventures tant pour le compte de mes maîtres que pour mon compte particulier des premières souffrez que je ne vous dise rien; des secondes je ne vous relaterai ici que les principales fois je fus assailli ou arquebusé à l’ improviste toujours dans des circonstances où la défense était désavantageuse ou impossible et en ou de ces occasions je fus blessé plus ou moins sérieusement je me sentais surveillé par des espions inconnus dès que je quittais le palais de le roi ou celui de guzman et quand je partais pour des missions qui m’ éloignaient de madrid je pouvais être certain d’ être attaqué dans quelque défilé de montagne bois ou posada isolée " ]
l’ oïdor ayant haussé les épaules le duc sérieux et hautain reprit avec une dignité qui eût certes fait honneur à un grand d’ espagne –niez -vous le fait je répète que cette discussion indécente me répugne et me fatigue si vous ne voulez pas de moi tel que je suis j’ offre ma démission j’ abdique comme dioclétien comme charles-quint et comme différents autres monarques dont les noms ne me reviennent pas pour le moment seulement ces têtes couronnées déposaient le diadème l’ un pour un chapeau de paysan si toutefois cette coiffure était portée par les villageois de le bas-empire l’ autre pour un capuchon de moine moi à le contraire c’ est en déposant un vain titre que je reprends mon sceptre légitime le duc est -il mort? vive le roi il agita de nouveau sa sonnette et comme l’ oïdor étonné le regardait avec une certaine inquiétude –non non murmura -t-il souriant en bon prince qu’ il était ce n’ est pas encore pour vous faire jeter par la fenêtre PROPN reparut
[ "derrière lui se détachaient les silhouettes de son père et de ses frères en tout andalous trapus et barbus dont les yeux étincelants se fixèrent à la fois sur le seigneur PROPN avait parlé sans doute les nunez avaient l’ eau à la bouche obéir à le bon duc et châtier de le même coup l’ intendant scélérat c’ était pour eux une double aubaine ", "–qu’ on m’ habille ordonna son excellence qui lança loin de lui son manteau de nuit à le moment où les chambriers enraient en cérémonie avec les divers instruments de leur charge affectant un profond respect s’ inclina fort bas et dit: –monseigneur ai-je la permission de prendre conge les nunez échangèrent entre eux un regard ce regard voulait dire on va vous le donner ", "saint jacques et saint antoine tous les saints de galice et tous les saints de les asturies les nunez étaient de vrais lions qui attendaient ce daniel dans la fosse leurs physionomies avaient une si bonne expression de férocité domestique que eut un peu la sueur froide –parfumez ma barbe et mes cheveux disait cependant le bon duc; ", "j’ ai été privé de tout cela en prison vous allez voir que je suis encore frais malgré mon âge et mes infortunes les nunez eurent des larmes dans les yeux et dieu nous préserve de railler la naïveté de leur attendrissement –monseigneur reprit toujours courbé en j’ ai sollicité la permission le bon duc l’ interrompit disant avec cette haute bienveillance qui appartient seulement à les vrais grands seigneurs –point pedro mon ami point! asseyez -vous plutôt on vous a traité ici fort sévèrement autrefois et peut-être avec injustice il vous est dû une réparation vous l’ aurez les nunez rentrèrent leurs griffes loyales et refermèrent la porte ", "l’ oïdor s’ inclina et prit un siège il faisait de son mieux pour garder une mine sereine mais il se disait: le drôle a beau jeu! il tient les cartes et il a de l’ esprit comme une demi-douzaine de grands d’ espagne le bon duc faisait paisiblement sa toilette quand il eût revêtu les habits qui convenaient à sa naissance et à le cette fortune qui excitait si fort la convoitise de la cour il dit à les chambriers qu’ on ouvre la porte à le battants et que tous les serviteurs de medina-celi soient admis à le saluer leur maître –comment me trouvez -vous ajouta -t-il en se tournant vers ", "années de captivité m’ ont-elles enlevé toute ma bonne mine? admirait il ne regrettait qu’ une chose c’ était d’ avoir trop bien choisi son comédien l’ acteur dominait le rôle reprit le bon duc quand vous aurez bien compris cette vérité incontestable qu’ il faut faire en tout et pour tout selon ma fantaisie vous verrez que nous serons les meilleurs amis de le monde je ne refuse pas entendez le bien de favoriser les vues de vos patrons j’ ai un faible pour le comte-duc tel que vous me voyez c’ est aussi un comédien dans son genre seulement il fait le genre lugubre veuillez me mettre un peu à le fait de le personnel de ma maison car il faut que je dise un mot à le chacun et vous sentez qu’ après ans d’ absence j’ ai pu oublier une foule de petits détails ", "l’ oïdor ne put que se prêter de bonne grâce à le ce désir son intérêt était plus fort que sa mauvaise humeur le bon duc eut des renseignements courts et précis sur chacun de ses domestiques était précisément l’ homme qu’ il fallait pour cela bientôt une rumeur et un bruit de pas se firent entendre dans les corridors voisins ", "les gens de medina-celi venaient passer la grande revue il ne me reste plus dit le bon duc qu’ à le mettre les noms sur les visages attention tenez -vous près de moi et ne me laissez pas dans l’ embarras –peut -on entrer chez monseigneur demanda à le seuil une voix vénérable –approchez guide respecté de mon enfance répondit le bon duc qui ouvrit théâtralement ses bras digne chapelain mon directeur et mon précepteur approchez frère bartholomé mon noble père vous respectait je vous aime ", "la figure de le vieux prêtre était baignée de larmes il voulut baiser la main de son maître mais celui-ci l’ attira dans ses bras c’ était touchant on a regret à le dire que ces comédies peuvent atteindre à les grandes émotions de la réalité tous les cœurs battaient " ]
[ "mais le jeune govaertz se redressa à le moitié se traîna à le genoux lui prit les mains les embrassa les mouilla de larmes et éclata enfin se soulagea en un flux de paroles jaculatoires comme si longtemps suffoqué il parvenait à se débonder: monsieur le comte pardon je suis fou je ne sais ce qui m’ arrive ce qui se passe en moi j’ ai l’ air d’ être triste mais je suis trop heureux je me sentais mourir de joie en vous écoutant si je pleure c’ est que vous êtes trop bon et d’ abord je n’ ai pas voulu croire vous ne vous moquez point n’ est -ce pas c’ est bien vrai que vous me prenez chez vous ", "et comme il l’ avait dit robert descendit et tendit la main PROPN s’ y appuya pour descendre à son tour balbutia -t-elle et rouge tremblante et les yeux baissés elle s’ élança en laissant un bouquet dans la main de robert c’ est vous! madame! dit à le moment même ou elle mettait la main sur le bec de cane de le vestibule une voix qui la fit tressaillir et soudain redevenir plus pâle qu’ elle ne l’ avait été tout à l’ heure en entrant inopinément dans la voiture de robert la porte venait de s’ ouvrir et à le pied de l’ escalier qui montait à le magasin de le fleuriste se trouvait madame d’ anjault ", "il comprit alors toute la portée de l’ attaque faite pour lui par lousteau: lousteau venait de servir ses passions tandis que le cénacle ce mentor collectif avait l’ air de les mater à le profit de les vertus ennuyeuses et de travaux que lucien commençait à le trouver inutiles travailler! n’ est -ce pas la mort pour les âmes avides de jouissances aussi avec quelle facilité les écrivains ne glissent -ils pas dans le far niente dans la bonne chère et les délices de la vie luxueuse de les actrices et de les femmes faciles lucien sentit une irrésistible envie de continuer la vie de ces folles journées à le rocher de cancale fut exquis ", "serait -ce possible ainsi ils nous ont vaincus mais leur victoire ne serait qu’ apparente car nous avons creusé nos catacombes dans le ciel! en cette extrémité de la terre où nous gisons en ce nulle part et ce jamais réservé à le notre exil se déploient les formes chiffrées de l’ espace et de le temps j’ ai peur d’ être victime d’ une illusion je ferme les yeux puis les rouvre je vois que viennent vers moi à le travers l’ air et me transpercent des tourbillons de lettres qui rayonnent doucement ", "m.cromières le premier s’ approcha de le bureau —vous voyez il était occupé semble -t-il à le corriger de les épreuves il écrivait un livre ses mémoires volumes ont déjà paru il serait ridicule d’ y chercher la cause de sa mort car saint-hilaire était le plus discret de les hommes et ses mémoires avaient un tour plus littéraire et pittoresque que politique ", "le soir était déjà tombé et margot n' était toujours pas de retour or elle revenait toujours de ses errances à le travers la campagne avant la fin de le jour margot craignait en effet les ombres de le soir qui obscurcissaient son regard de janvier et faisaient se lever un doute en elle –et si guillaume était parti sans elle s' il ne l' avait pas attendue et avait pris le train tout seul elle relevait légèrement ses jupons et s' en retournait alors à le pas vifs vers la ferme cherchant refuge contre sa peur auprès de mathilde qui ne manquait jamais de la rassurer de ses jupons il ne lui en restait d' ailleurs plus qu' un seul le plus long celui fait de satin damassé et frangé de petits glands de soie cet ultime jupon n' était plus en fait qu' un vieux bout de satin suranné tout frangé de déchirures et toujours elle portait l' antique rideau violet sur ses épaules ", "ajoute que égalité dans nos cloîtres est telle que le prieur et ont aucun avantage de plus que les autres moines à le table les portions et à le dortoir les paillasses sont identiques les seuls profits de PROPN abbé consistent en somme dans les inévitables soucis que suscitent la conduite morale et la direction temporelle d\\' une abbaye il n\\ y a donc pas de raison pour que les ouvriers conventuels se mettent en grève conclut en souriant oui mais vous êtes des minimistes vous supprimez la famille la femme vous vivez de rien et vous n\\' attendez de n\\' être réellement récompensés de vos labeurs après la mort ", "eh bien non! ne nous marions pas cela t’ ennuie; et puis qu’ est -ce que je suis moi? une misérable fille de le ruisseau tandis que toi mon phœbus tu es gentilhomme belle chose vraiment! une danseuse épouser un officier j’ étais folle non phœbus non; je serai ta maîtresse ton amusement ton plaisir quand tu voudras une fille qui sera à le toi je ne suis faite que pour cela souillée méprisée déshonorée mais qu’ importe! aimée ", "il a tiré le gros lot ce matin PROPN va manger de le poulet garçons échangèrent un rire presque sardonique que lazare encore préoccupé entra dans la cour de récréation le petit groupe de noam et océane pour courir le rejoindre –j’ ai trucs à te dire s’ écria -t-il en étreignant son ami.paul fit un avec le pouce –je vais avoir un petit frère fit en dressant l’ index –mon père va acheter ses vans à le ma sœur .il fit en ajoutant le médium nounou elle est raciste ", "je galopais donc content de moi-même et ne pensant nullement à le danger quand j’ arrivai à le gué d’ une petite rivière qu’ il me fallait traverser pour continuer ma route je la ̂chai la bride à le mon cheval pour lui permettre de s’ abreuver à l’ eau claire qui coulait sur un lit de cailloux et j’ étais en train de rouler une cigarette quand le bruit de les pas de plusieurs chevaux me fit tourner la tête je vis ou cavaliers qui se dirigeaient vers moi mais qui évidemment jusque-là ne m’ avaient pas encore aperçu leur tenue demi-militaire me fit un devoir de m’ assurer à le qui j’ avais affaire avant de les laisser s’ avancer plus près et je les interpellai de la phrase sacrementelle qui envive –amigos " ]
il était là vieilli le cheveu plus rare des taches de vieillesse derrière le tissu maintenant vitrifié de les joues et de les mains se déplaçant plus lentement que jadis et visiblement content dès qu' il pouvait se rasseoir dans son fauteuil de rotin près de la fenêtre qui donnait sur la rue commerçante et où pépiait un canari attendri aussi par l' âge et laissant paraître son émotion ce qu' il n' eût pas fait auparavant mais droit encore et la voix forte et ferme comme à le temps planté devant sa classe il disait: en rangs par par je n' ai pas dit par cinq! et la bousculade cessait les élèves dont monsieur PROPN était craint et adoré en même temps se rangeaient le long de le mur extérieur de la classe dans la galerie de le premier étage jusqu' à le ce que les rangs enfin réguliers et immobiles les enfants silencieux un entrez maintenant bande de tramousses les libérait leur donnant le signal de le mouvement et d' une animation plus discrète que monsieur bernard solide élégamment habillé son fort visage régulier couronné de cheveux un peu clairsemés m
[ "mais déjà il allait à la maternelle avec pierre d' un an ou presque plus âgé que lui qui habitait dans une rue proche avec sa mère veuve de guerre elle aussi et devenue employée des postes et de ses oncles qui travaillaient à le chemin de fer leurs familles étaient vaguement amies ou comme on l' est dans ces quartiers c'est-à-dire qu' on s' estimait sans presque jamais se rendre visite et qu' on était très décidé à s' aider les uns les autres sans presque jamais en avoir l' occasion seuls les enfants étaient devenus véritablement amis depuis ce premier jour où jacques portant encore une robe et confié à le pierre conscient de ses culottes et de son devoir d' aîné les enfants étaient allés ensemble à l' école maternelle ils avaient ensuite parcouru ensemble la série de les classes jusqu' à le celle de le certificat d' études où jacques entra à le ans pendant années ils avaient fait fois le même parcours l' un blond l' autre brun l' un placide l' autre bouillant mais frères par l' origine et le destin bons élèves tous les et en même temps joueurs infati", "PROPN brillait plus en certaines matières mais sa conduite et son étourderie son désir de paraître aussi qui le poussait à le sottises redonnaient l' avantage à le pierre plus réfléchi et plus secret si bien qu' ils prenaient tour à tour la tête de leur classe sans songer à en tirer des plaisirs de vanité à le contraire de leurs familles leurs plaisirs à le eux étaient différents le matin PROPN attendait pierre à le bas de sa maison ils partaient avant le passage de les boueux ou plus exactement de la charrette attelée d' un cheval couronné que conduisait un vieil arabe ", "le trottoir était encore mouillé de l' humidité de la nuit l' air venu de la mer avait un goût de sel la rue de pierre qui conduisait à le marché était jalonnée de poubelles que des arabes ou des mauresques faméliques parfois un vieux clochard espagnol avaient crochetées à l' aube trouvant encore à le prendre dans ce que des familles pauvres et économes dédaignaient assez pour le jeter les couvercles de ces poubelles étaient généralement rabattus et à le cette heure de la matinée les chats vigoureux et maigres de le quartier avaient pris la place de les loqueteux il s' agissait pour les enfants d' arriver assez silencieusement derrière les poubelles pour rabattre brusquement le couvercle sur le chat qui se trouvait dans la poubelle cet exploit n' était pas commode car les chats nés et grandis dans un quartier pauvre avaient la vigilance et la prestesse de les bêtes habituées à le défendre leur droit de vivre ", "mais parfois hypnotisé par une trouvaille appétissante et difficile à le extraire de le monceau d' ordures un chat se laissait surprendre le couvercle se rabattait avec bruit le chat poussait un hurlement de frayeur jouait convulsivement de le dos et de les griffes et parvenait à le soulever le toit de sa prison de zinc à le s' en extraire le poil hérissé de frayeur et à le détaler comme s' il avait une meute de chiens à ses trousses à le milieu de les éclats de rire de ses bourreaux fort peu conscients de leur cruauté à le vrai dire ces bourreaux étaient aussi inconséquents puisqu' ils poursuivaient de leur détestation le capteur de chiens surnommé par les enfants de le quartier PROPN qui en espagnol ce fonctionnaire municipal opérait à le peu près à la même heure mais selon les nécessités il faisait aussi des tournées d' après-midi c' était un arabe habillé à l' européenne qui se tenait ordinairement à l' arrière d' un étrange véhicule attelé de chevaux conduit par un vieil arabe impassible ", "le corps de la voiture était constitué par une sorte de cube de bois sur la longueur de lequel on avait ménagé de chaque côté une double rangée de cages à les solides barreaux l' ensemble offrait cages dont chacune pouvait contenir un chien qui se trouvait alors coincé entre les barreaux et le fond de la cage juché sur un petit marchepied à l' arrière de la voiture le capteur avait le nez à la hauteur de le toit de les cages et pouvait ainsi surveiller son terrain de chasse la voiture roulait lentement à le travers les rues mouillées qui commençaient à se peupler d' enfants en route vers l' école de ménagères allant chercher leur pain ou leur lait en peignoirs de pilou ornés de fleurs violentes et de marchands arabes regagnant le marché leurs petits éventaires pliés sur l' épaule et tenant de l' autre main un énorme couffin de paille tressée qui contenait leurs marchandises et tout d' un coup sur un appel de le capteur le vieil arabe tirait les rênes en arrière et la voiture s' arrêtait ", "le capteur avait avisé une de ses misérables proies qui creusait fébrilement une poubelle jetant régulièrement des regards affolés en arrière ou bien encore trottant rapidement le long d' un mur avec cet air pressé et inquiet des chiens mal nourris PROPN saisissait alors sur le sommet de la voiture un nerf de bœuf terminé par une chaîne de fer qui coulissait par un anneau le long de le manche il avançait du pas souple rapide et silencieux de le trappeur vers la bête la rejoignait et si elle ne portait pas le collier qui est la marque de les fils de famille courait vers lui avec une brusque et étonnante vélocité et lui passait autour de le cou son arme qui fonctionnait alors comme un lasso de fer et de cuir la bête étranglée d' un seul coup se débattait follement en poussant des plaintes inarticulées mais l' homme la traînait rapidement jusqu' à la voiture ouvrait l' une de les portes-barreaux et soulevant le chien en l' étranglant de plus en plus le jetait dans la cage en ayant soin de faire repasser le manche de son lasso à le travers les barreaux ", "le chien capturé il redonnait de le jeu à la chaîne de fer et libérait le cou de le chien maintenant captif de le moins les choses se passaient ainsi quand le chien ne recevait pas la protection de les enfants de le quartier car tous étaient ligués contre ils savaient que les chiens capturés étaient menés à la fourrière municipale gardés pendant jours passés lesquels si personne ne venait les réclamer les bêtes étaient mises à le mort et quand ils ne l' auraient pas su le pitoyable spectacle de la charrette de mort rentrant après une tournée fructueuse chargée de malheureuses bêtes de tous les poils et de toutes les tailles épouvantées derrière leurs barreaux et laissant derrière la voiture un sillage de gémissements et de hurlements à la mort aurait suffi à les indigner ", "aussi dès que la voiture cellulaire apparaissait dans le quartier les enfants se mettaient en alerte les uns les autres ils se répandaient eux-mêmes dans toutes les rues de le quartier pour traquer les chiens à le leur tour mais afin de les chasser dans d' autres secteurs de la ville loin de le terrible lasso si malgré ces précautions comme il arriva plusieurs fois à le pierre et à le jacques le capteur découvrait un chien errant en leur présence la tactique était toujours la même jacques et pierre avant que le chasseur ait pu approcher suffisamment son gibier se mettaient à le hurler: sur un mode si aigu et si terrible que le chien détalait de toute sa vitesse et se trouvait hors de portée en quelques secondes à le ce moment il fallait que les enfants fissent eux-mêmes la preuve de leurs dons pour la course de vitesse car le malheureux galoufa qui recevait une prime par chien capturé fou de rage les prenait en chasse en brandissant son nerf de bœuf ", "les grandes personnes aidaient généralement leur fuite soit en gênant soit en l' arrêtant tout droit et en le priant de s' occuper des chiens les travailleurs de le quartier tous chasseurs aimaient les chiens ordinairement et n' avaient aucune considération pour ce curieux métier comme disait l' oncle lui feignant au-dessus de toute cette agitation le vieil arabe qui conduisait les chevaux régnait silencieux impassible ou si les discussions se prolongeaient se mettait tranquillement à le rouler une cigarette qu' ils aient capturé des chats ou délivré des chiens les enfants se hâtaient ensuite pèlerines à le vent si c' était l' hiver et faisant claquer leurs spartiates appelées si c' était l' été vers l' école et le travail un coup d' œil à les étalages de fruits en traversant le marché et selon la saison de les montagnes de nèfles d' oranges et de mandarines d' abricots de pêches de mandarines de melons de pastèques défilaient autour d' eux qui ne goûteraient et en quantité limitée que les moins chers d' entre eux " ]
[ "en effet nous nous acheminâmes sur le liège de le bonhomme et je constatai que nous n’ enfoncions nullement on avait la sensation de marcher sur un tapis élastique sur un matelas de caoutchouc et on n’ enfonçait pas le duc de PROPN enfourcha un vieux tricycle et fit plusieurs tours sur la pièce d’ eau résultat bien triompha le bonhomme êtes -vous convaincu maintenant car ce qu’ on fait sur un étang rien n’ empêche de le réaliser en grand sur la mer permettez —je prévois vos objections et je vais les démolir l’ une après l’ autre ainsi que le ferait un tireur habile pour les pipes d’ un établissement forain ", "elle chantait mon beau sapin cueillait des fleurs qu’ elle arrangeait en bouquets et chaque dimanche se rendait à le prêche dans la vallée vêtue d’ une robe en broderies de saint-gall dont la fine collerette s’ épanouissait sous un goitre bourgeois fort prometteur et qui de le reste ne manqua point à sa parole un poète octogénaire de langue romanche aveugle et à le demi paralysé trouva quand même assez de force dans son vieux corps pour aller à le pied de ses montagnes à le celles de le canton d’ uri où vivait l’ exquise créature tant il voulait avant de mourir caresser de ses vieux doigts pour la mieux chanter la merveille d’ excroissance objet de tous les entretiens de la plaine à le glacier depuis certaine photographie parue à la première page d’ un hebdomadaire illustré lucernois au-dessus de cette légende minerve n’ est pas née de la tête de jupiter mais de le cou de vénus à le quelque temps de là le jury bernois chargé de désigner une candidate pour un concours international de beautés qui devait avoir lieu à le hollywood ne put que reconnaître en notre g", "bineau était enfui à le toutes jambes pendant cet incident qu\\ est -ce que vous faites là pendant la classe drôle dodin ne répondit pas attends dit le principal je vais te relever par les oreilles cette menace fit que dodin changea immédiatement de position monsieur on a mis à la porte tu te fais mettre à la porte de ta classe et tu joues à les billes ", "en ce moment il tira son chapeau à un personnage qui se promenait à le pied dans la villa reale –qui salues -tu? demanda don –c’ est le banquier qui m’ a donné tant d’ argent pour un vase il me regarde avec surprise on dirait qu’ il ne me reconnaît plus j’ ai envie de lui demander conseil –va si tu crois mais j’ irai avec toi ", "celle-ci s’ entendit avec la servante de mon père pour nous procurer une entrevue on me fit descendre en secret dans une chambre où la figure d’ héloise était représentée par un vaste tableau une épingle d’ argent perçait le nœud touffu de ses cheveux d’ ébène et son buste étincelait comme celui d’ une reine pailleté de tresses d’ or sur un fond de soie et de velours éperdu fou d’ ivresse je m’ étais jeté à le genoux devant l’ image une porte s’ ouvrit héloïse vint à le ma rencontre et me regarda d’ un œil souriant ", "j’ étais prise de vertige j’ avais l’ impression que si je traversais la place je tomberais dans les pommes j’ avais peur lui qui me parle souvent de l’ éternel retour il aurait compris oui tout recommençait pour moi comme si le rendez -vous avec ces gens n’ était qu’ un prétexte et qu’ on avait chargé roland de me ramener en douceur à le bercail ", "et maintenant qu' il a bien travaillé son affaire il a des images qu' il peut envoyer dans une lettre qui vous empêchent d' attraper le mal et même qui guérissent il n' était pas nécessaire de s' y relever le cœur en cherchant autour de soi de les visages à la primavera il n' y en avait d' ailleurs pas les femmes étaient de fortes femmes les hommes de les gaillards bien décidés les femmes étaient toutes opulentes taillées pour le travail: bras épais gorges rondes parfois même très lourdes et fortement hâlées jusqu' à en être couleur de tan; hanches rondes jambes solides marche lente et dans chaque main elles tiraient des poignées d' enfants il avait eu beau chercher il n' y avait pas d' infirmerie sur le dessus de cette falaise ", "sauve-nous protège-nous d’ un geste très explicable se boucha les oreilles il se leva; l’ audience était finie les supplications arrêtèrent soudain —vous m’ ennuyez dit le vieillard il y a des juifs; empruntez et il se mit à le table à le milieu de le silence tel est chez le paysan russe le respect de la famille que personne ne répondit mot et que nul ne conçut l’ idée de lui voler son petit sac ", "ils en pouvaient plus de se marrer et de soupirer tellement la meuf elle leur faisait de le bien la vérité c’ était trop ce plan délire laurent je m’ en foutais mais djamel a m’ a bien véner qu’ il fasse le gogol comme parce qu’ avant il était super sérieux alors je me suis tiré de le local et je croyais bien que j’ y reviendrais jamais je suis rentré à la maison ", "or finit l' utile commence le beau dieu l' infini et l' air pur qui vient de PROPN est la vie .ils me prennent ici pour un bon petit séminariste bien pieux et bien doux ma foi ce n' est pas ma faute cela me peine quelquefois car je crains d' y voir quelque chose qui ne soit pas vrai et droit mais je ne feins rien dieu le sait; seulement je ne dis pas tout vaudrait -il mieux engager avec eux ces misérables controverses où ils auraient l' avantage de soutenir le beau et le pur et où j' aurais l' air de m' assimiler à le ce qu' il y a de plus " ]
«je trouverai l’ occasion de lui parler se disait -il elle ne m’ évitera pas toujours je la rencontrerai seule et il faudra bien qu’ elle me réponde en ce moment il s’ inclinait devant elle avec la lente gravité d’ un absolu respect mais un émoi fit trembler ses genoux jamais encore il ne l’ avait vue si belle ni d’ une beauté si matérielle si troublante
[ "elle portait une robe de broché rose tendre drapée de mousseline de soie et brodée à le corsage de perles splendides les épaulettes n’ étaient formées que par un double rang de ces perles dont les précieux reflets rehaussaient encore la pâle splendeur de la peau l’ admirable dessin de le cou des bras des épaules éblouissait le marquis de PROPN qui n’ avait point encore vu nadèje en toilette décolletée après avoir salué m. de miranoff et les convives arrivés avant lui hubert se tint à l’ écart pour avoir le loisir de contempler encore celle qu’ il n’ avait jamais plus passionnément aimée son regard volontairement amorti semblait embrasser le salon tout entier un salon louis dont les sièges et les panneaux étaient recouverts par des tapisseries merveilleuses de beauvais ", "mais ce coup d’ œil vague détachait de tout le reste une incomparable image.nadèje svelte et droite dans le milieu vide de cette vaste pièce s’ avançait au-devant de l’ ambassadrice le représentant de le czar et sa femme venaient de faire leur entrée et mme de miranoff leur tendit la main avec cette grâce indéfinissable de le geste qui avait tant frappé hubert dans la salle de les concerts à le monte-carlo et qui le frappait encore comme une sensation neuve maintenant que les beaux bras souples s’ agitaient en leur harmonieuse nudité la longue traîne en broché rose grandissait encore la comtesse lentement les yeux d’ hubert suivirent la ligne de l’ étoffe depuis l’ extrême bord de l’ ourlet jusqu’ à le point où cette ligne se mettait à le vivre en se confondant avec celles de le corps ", "puis plus haut PROPN où elle se perdait près de la peau parmi les perles au- dessus c’ était la nuque délicieuse où frisaient les cheveux noirs sous la torsade de le chignon à la grecque dans cette sombre torsade courait et s’ enroulait un très fin tortil de les mêmes perles d’ un si bel orient qu’ elles paraissaient dorées alors hubert abaissa les paupières car un vertige le saisissait .et soudain à le fond de son être un dédoublement se produisit sous sa tenue d’ homme de le monde sous son fin plastron d’ élégant raffiné il sentit frémir ce besoin de lutte et d’ action qui jadis l’ avait entraîné à les plus audacieuses aventures ", "à le milieu de ce salon froidement somptueux dans cette réunion officielle où toute passion humaine semblait s’ anéantir sous la convention de les apparences il eut la rapide vision d’ un de ses campements en afrique il se rappela les sensations de vie primitive ou il s’ était plongé d’ âme et de corps avec une joie singulière sa main se crispa comme sur la poignée d’ une arme l’ amour brusquement réveillait en lui cette personnalité violente des secousses de brutalité le soulevaient ", "il avait envie de provoquer et de frapper il eût voulu rompre par un acte spontané extravagant le cercle magique de l’ étiquette des convenances de la courtoisie tant il souffrait de jouer son rôle d’ impassible mondain en présence de cette femme belle et demi-nue qui souriait à le pas de lui en écoutant des choses banales il ne se doutait guère que le hasard allait le servir à le delà de ses souhaits de les valets replièrent les panneaux d’ une immense porte la salle à le manger apparut avec son luxe de fleurs de cristaux de lumières et toutes les charmantes merveilles de son orfèvrerie russe ", "les bouts de table les surtouts de style byzantin en or incrusté d’ émaux à les vives couleurs étaient de rares chefs-d’œuvre la nappe était brodée en teintes naturelles d’ une guirlande de violettes de parme et sur cette guirlande qui courait devant les couverts de vraies violettes fraîches s’ éparpillaient en une odorante jonchée à le milieu de la table une montagne de fleurs cachait le support d’ un globe électrique doucement lumineux à le demi voilé par des feuillages cette clarté baignait d’ un jour laiteux le haut de la vaste pièce les verdures anciennes de les panneaux ainsi que les faïences italiennes et limousines de les bahuts datant de la renaissance mais la table elle-même se trouvait en outre éclairée par des bougies que portaient et et à le profusion de très petits doubles flambeaux en porcelaine de saxe ", "aucun de ces petits flambeaux ne ressemblait à l’ autre et tous étaient coiffés de minuscules abat -jour en gaze rose moussant avec de la dentelle .dans ce décor de haute vie une vingtaine de convives élite par l’ intelligence ou le rang s’ avançaient charmés et graves c’ était d’ abord le maître de la maison le conduisant l’ ambassadrice de russie puis l’ ambassadeur donnant le bras à le mme de miranoff ensuite venait le ministre français de les affaires étrangères très impressionné par la suave beauté de sa compagne une toute blanche et toute blonde petite princesse slave à les airs fins et frivoles de fée après eux le marquis de PROPN menait la femme de le ministre personne mûre dont la quarantaine épaisse et la dignité roturière formaient le plus insigne contraste avec les grâces immatérielles de la petite fée moscovite ", "ou autres couples suivaient .comme le cortège espacé par les traînes de les femmes passait devant une portière soulevée on aperçut le grand salon central de l’ hôtel et les préparatifs de le concert une voix un peu sèche questionna hubert sur ses préférences musicales c’ était la femme de le ministre qui engageait la conversation alors le jeune homme tressaillit et se découragea devant la nécessité de parler .cependant il fit de son mieux dès le potage d’ ailleurs on le questionnait il n’ eut qu’ à le répondre ", "sa voisine intriguée par l’ aspect barbare et la livrée étrange de sémène debout derrière le comte et si différent des autres domestiques tâchait de se mettre à le courant dans ce milieu nouveau pour elle avez -vous été en russie est -ce un usage de saint-pétersbourg c’ est très couleur locale cette espèce de grand cosaque immobile comme une statue il devrait y en avoir un derrière chaque invité n’ est -ce pas marquis prononçait à le mi-voix de son timbre rauque et voilé cette grande dame de la république enchantée de répéter à le tout propos le titre de m. de PROPN c’ est vrai madame répondait le jeune homme avec son sourire d’ une grâce ironique et triste mais sémène est à la taille de m. de miranoff " ]
[ "il sortit de le rocher de cancale à le heures de le matin dormit comme un enfant se réveilla le lendemain frais et rose et s’ habilla pour aller à les tuileries en se proposant de monter à le cheval après avoir vu paquita pour gagner de l’ appétit et mieux dîner afin de pouvoir brûler le temps l’ heure dite henri fut sur le boulevard vit la voiture et donna le mot d’ ordre à un homme qui lui parut être le mulâtre en entendant ce mot l’ homme ouvrit la portière et déplia vivement le marchepied henri fut si rapidement emporté dans paris et ses pensées lui laissèrent si peu la faculté de faire attention à les rues par lesquelles il passait qu’ il ne sut pas où la voiture s’ arrêta le mulâtre l’ introduisit dans une maison où l’ escalier se trouvait près de la porte cochère cet escalier était sombre aussi bien que le palier sur lequel henri fut obligé d’ attendre pendant le temps que le mulâtre mit à le ouvrir la porte d’ un appartement humide nauséabond sans lumière et dont les pièces à le peine éclairées par la bougie que son guide trouva dans l’ antichambre", "elle tressaillait à le tout moment à des réveils inattendus de sa mémoire et elle le revoyait tel qu’ il avait été en ces jours de fiançailles et tel aussi qu’ elle l’ avait chéri en ses seules heures de passion écloses sous le grand soleil de la corse tous les défauts diminuaient toutes les duretés disparaissaient les infidélités elles-mêmes s’ atténuaient maintenant dans l’ éloignement grandissant de le tombeau fermé et jeanne envahie par une sorte de vague gratitude posthume pour cet homme qui l’ avait tenue en ses bras pardonnait les souffrances passées pour ne songer qu’ à les moments heureux puis le temps marchant toujours et les mois tombant sur les mois poudrèrent d’ oubli comme d’ une poussière accumulée toutes ses réminiscences et ses douleurs et elle se donna tout entière à son fils .il devint l’ idole l’ unique pensée de les êtres réunis autour de lui; et il régnait en despote ", "s’ il ne les prend pas ou s’ il ne me comprend pas je lui brûle la cervelle après on verra quand ils arrivèrent à l’ endroit ou ils avaient été arrêtés dans la journée par un hussard quichua de la troupe de garcia ils s’ étonnèrent de ne plus avoir à le parlementer avec cette sentinelle la voie était libre et ils en conçurent un nouvel espoir mais quand ils eurent fait encore une centaine de pas et qu’ ils aperçurent la petite maison en adobes sans gardes et la porte ouverte un horrible pressentiment leur serra le cœur ils se précipitèrent ils s’ engouffrèrent dans la masure ", "—je le sais bien mais peut-être n’ ose -t-elle pas me dire à le moi qu’ elle voudrait vous voir et puis la mort de sa mère la distrait de tout autre chose c’ est une pensée qui la poursuit sans relâche gustave soupira pauvre fille dit -il; je suis bien coupable envers elle docteur; comment la dédommager de tant de maux ", "on connaissait encore assez peu catherine la femme de claude parce qu’ elle n’ avait fait partie avant son mariage qui datait de janvier d’ aucun de les petits clans qui composaient le milieu de les rosenthal son père était chirurgien des hôpitaux elle avait vécu parmi ces médecins qui s’ occupent de beaux-arts et de littérature qui soignent les grippes les crises de foie des écrivains et paraissent ne consentir que par surcroît à le guérir le commun de les malades les hasards de les dimanches nautiques à le printemps sur le bassin de PROPN se font beaucoup de mariages avaient réuni cette jeune fille et claude qui allait faire de la voile en seine avec de jeunes boursiers c’ était un monde encore démodé où personne n’ imaginait que les jeunes filles eussent d’ autre vocation que le mariage elles saisissaient presque toujours la première occasion qui s’ offrait de devenir des femmes cette stupéfiante docilité à les conventions de morale et d’ argent causait plus tard beaucoup de drames pendant longtemps pendant ou mois PROPN ne pensa à sa belle -sœur que comme à un ", "il prit à le droite dans la rue quincampoix ou il y eut bientôt trop de monde un peu plus loin sur les trottoirs et sur la chaussée devant une galerie d’ art contemporain dans laquelle il avait pu apercevoir des toiles représentant debout de face des hommes et des femmes nus sexes mamelles et bras pendant dans une détresse ou une résignation somme toute aussi grande que la sienne il tourna à le gauche dans la petite rue de venise pour déboucher devant l’ immense vaisseau d’ acier de verre et de lumière de le centre pompidou sur une esplanade en pente à le milieu de laquelle s’ élevait une haute tente pointue de couleur crème assez semblable à le celle de les indiens qui combattaient les anglais à les côtés de les français dans les romans de fenimore de son enfance avait -il pu se dire avant de relever les yeux de les tourner vers autre chose que la jeune fille rousse qui semblait remonter d’ eaux plus profondes que la nuit entourée d’ autres jeunes filles et de garçons qui s’ écartèrent pour le laisser passer baissant la voix presque en silence et sans que la rouquine", "elle murmura: –j’ ai tué c’ est moi qui l’ ai tuée toute blonde avec ses yeux tristes ma petite agathe aussi était blonde morte morte!ce dernier mot fut un cri strident elle se leva fit quelques pas les yeux révulsés et tomba tout d’ une pièce sur le tapis.damien et qui entraient se précipitèrent vers elle et l’ emportèrent à sa chambre m. de dont les jambes flageolaient quitta la pièce sans regarder les jeunes gens.horace et s’ en allèrent à le leur tour silencieux car cette scène les avait péniblement impressionnés comme le dit un peu plus tard willibad à le élisabeth en la lui racontant blanche devait être obsédée depuis la mort d’ agathe par le souvenir de son crime et la persuasion que cette mort à le lieu même où avait péri daphné en était le châtiment PROPN le visage entre ses mains frissonnait en répétant mère elle a tué ma mère cette judith! ", "j’ aurais dû rester là-bas apprendre le persan et l’ indostani; et maintenant chargé d’ honneurs professeur à la bibliothèque impériale ou à le collége de france je m’ éteindrais dans la gloire et l’ aisance il ne sait pas le persan ni le mantchou ni l’ indostani mais il aurait pu les savoir voilà pourquoi on l’ appelle l’ orientaliste chaque est de retour en france il reste dans l’ université on l’ envoie comme régent dans des collèges communaux et en dernier lieu à le mont-de-marsan chef-lieu de le département de les landes qu’ il est obligé de quitter après une querelle avec le principal ", "que de douces pensées viennent leur sourire lorsque étant descendues sur la route avec l’ ancien captif elles lui montrent le magnifique paysage qui s’ étend à le leurs pieds et qu’ elles lui indiquent le point de l’ horizon est située la paisible retraite ou ̀ il pourra désormais oublier les maux qu’ il a soufferts cependant à le milieu même de cette ravissante contemplation la vue d’ un épais nuage ordinaire précurseur de la tempête vient les forcer tout à le coup de remonter en voiture le soleil se cache des tourbillons de poussière s’ élèvent de la plaine on entend à le loin gronder la foudre; et de le haut de la montagne que tournent nos voyageurs cette soudaine révolution de la nature a quelque chose de sinistre qui imprime dans leur âme une sorte de terreur dont ils ne peuvent d’ abord se défendre c’ est sur notre vallée que plane ce signe destructeur de les moissons dit en pâlissant mme de senneville ", "pour être sensible à le ce qui se passe dans les marges et dans les coins il faut avoir l’ esprit libre par rapport à les systèmes hiérarchiques qui leur accordent moins d’ importance qu’ à le ce qui se trouve à le centre ou à le sommet que ces systèmes s’ appellent ordre social morale ou encore esthétique par exemple devant la photographie proposée par dalí il faut pouvoir suspendre son intérêt pour ce qu’ elle présente d’ une catégorie de commerçants de le début de le xx e siècle il faut préférer se pencher sur un déchet comme le nomme dalí tombé dans le caniveau plutôt que sur les étranges figures humaines il faut aussi passer outre la beauté de les contrastes entre les zones éclairées et les zones d’ ombre de l’ image un regard si parfaitement disponible qui opère une si parfaite mise à le plat de le réel appartient à le celui qui se déplace dans le monde en se laissant guider par une curiosité absolument dépourvue d’ a " ]
elle reprit: quand on a du lait comme moi il faut donner le sein fois par jour sans ça on se trouve gênée c’ est comme un poids que j’ aurais sur le cœur; un poids qui m’ empêche de respirer et qui me casse les membres c’ est malheureux d’ avoir de le lait tant que il prononça: oui c’ est malheureux doit vous tracasser elle semblait bien malade en effet accablée et défaillante
[ "elle murmura: il suffit de presser dessus pour que le lait sorte comme d’ une fontaine c’ est vraiment curieux à le voir on ne le croirait pas à le casale tous les voisins venaient me regarder dit: vraiment oui vraiment je vous le montrerais bien mais cela ne me servirait à le rien ", "on n’ en fait pas sortir assez de cette façon et elle se tut .le convoi s’ arrêtait à une halte debout près d’ une barrière une femme tenait en ses bras un jeune enfant qui pleurait elle était maigre et déguenillée .la nourrice la regardait elle dit d’ un ton compatissant: en voilà une encore que je pourrais soulager et le petit aussi pourrait me soulager ", "tenez je ne suis pas riche puisque je quitte ma maison et mes gens et mon chéri dernier pour me mettre en place mais je donnerais encore bien francs pour avoir cet enfant -là minutes et lui donner le sein PROPN le calmerait et moi donc il me semble que je renaîtrais elle se tut encore puis elle passa plusieurs fois sa main brûlante sur son front coulait la sueur ", "et elle gémit: je ne peux plus tenir il me semble que je vais mourir et d’ un geste inconscient elle ouvrit tout à le fait sa robe .le sein de droite apparut énorme tendu avec sa fraise brune et la pauvre femme geignait: mon dieu mon dieu qu’ est -ce que je vais faire le train s’ était remis en marche et continuait sa route à le milieu de les fleurs qui exhalaient leur haleine pénétrante de les soirées tièdes quelquefois un bateau de pêche semblait endormi sur la mer bleue avec sa voile blanche immobile qui se reflétait dans l’ eau comme si une autre barque se fût trouvée la tête en bas jeune homme troublé mais madame je pourrais vous vous soulager elle répondit d’ une voix brisée: oui si vous voulez vous me rendrez bien service je ne puis plus tenir je ne puis plus se mit à le genoux devant elle; et elle se pencha vers lui portant vers sa bouche dans un geste de nourrice le bout foncé de son sein ", "dans le mouvement qu’ elle fit en le prenant de ses mains pour le tendre vers cet homme une goutte de lait apparut à le sommet il la but vivement saisissant comme un fruit cette lourde mamelle entre ses lèvres et il se mit à le téter d’ une façon goulue et régulière il avait passé ses bras autour de la taille de la femme qu’ il serrait pour l’ approcher de lui; et il buvait à le lentes gorgées avec un mouvement de cou pareil à le celui de les enfants soudain elle dit: en voilà assez pour celui-là prenez l’ autre maintenant et il prit l’ autre avec docilité ", "elle avait posé ses mains sur le dos de le jeune homme et elle respirait maintenant avec force avec bonheur savourant les haleines de les fleurs mêlées à les souffles d’ air que le mouvement de le train jetait dans les wagons elle dit: sent bien bon par ici il ne répondit pas buvant toujours à le cette source de chair et fermant les yeux comme pour mieux goûter .mais elle l’ écarta doucement en voilà assez je me sens mieux m’ a remis dans le corps s’ était relevé essuyant sa bouche d’ un revers de main elle lui dit en faisant rentrer dans sa robe les gourdes vivantes qui gonflaient sa poitrine vous m’ avez rendu un fameux service ", "je vous remercie bien monsieur et il répondit d’ un ton reconnaissant c’ est moi qui vous remercie madame voilà jours que je n’ avais rien mangé sur toutes les routes autour de goderville les paysans et leurs femmes s’ en venaient vers le bourg car c’ était jour de marché les mâles allaient à pas tranquilles tout le corps en avant à le chaque mouvement de leurs longues jambes torses déformées par les rudes travaux par la pesée sur la charrue qui fait en même temps monter l’ épaule gauche et dévier la taille par le fauchage de les blés qui fait écarter les genoux pour prendre un aplomb solide par toutes les besognes lentes et pénibles de la campagne leur blouse bleue empesée brillante comme vernie ornée à le col et à les poignets d’ un petit dessin de fil blanc gonflée autour de leur torse osseux semblait un ballon prêt à s’ envoler d’ où sortait une tête bras et pieds uns tiraient à le bout d’ une corde une vache un veau et leurs femmes derrière l’ animal lui fouettaient les reins d’ une branche encore garnie de feuilles pour hâter sa marche elles portaient à", "et elles marchaient d’ un pas plus court et plus vif que leurs hommes la taille sèche droite et drapée dans un petit châle étriqué épinglé sur leur poitrine plate la tête enveloppée d’ un linge blanc collé sur les cheveux et surmontée d’ un bonnet .puis un char à le bancs passait à le trot saccadé d’ un bidet secouant étrangement hommes assis côte à le côte et une femme dans le fond de le véhicule dont elle tenait le bord pour atténuer les durs cahots .sur la place de goderville c’ était une foule une cohue d’ humains et de bêtes mélangés les cornes de les bœufs les hauts chapeaux à le longs poils de les paysans riches et les coiffes de les paysannes émergeaient à la surface de l’ assemblée et les voix criardes aiguës glapissantes formaient une clameur continue et sauvage que dominait parfois un grand éclat poussé par la robuste poitrine d’ un campagnard en gaieté ou le long meuglement d’ une vache attachée à le mur d’ une maison tout cela sentait l’ étable le lait et le fumier le foin et la sueur dégageait cette saveur aigre affreuse humaine et bestial", "il prit par terre le morceau de corde mince et il se disposait à le rouler avec soin quand il remarqua sur le seuil de sa porte maître malandain le bourrelier qui le regardait ils avaient eu des affaires ensemble à le sujet d’ un licol autrefois et ils étaient restés fâchés étant rancuniers tout maître hauchecorne fut pris d’ une sorte de honte d’ être vu ainsi par son ennemi cherchant dans la crotte un bout de ficelle il cacha brusquement sa trouvaille sous sa blouse puis dans la poche de sa culotte puis il fit semblant de chercher encore par terre quelque chose qu’ il ne trouvait point et il s’ en alla vers le marché la tête en avant courbé en par ses douleurs " ]
[ "limours apprend que le roi a quitté saint-jean-de-luz; que la cour se rend à le bordeaux où elle séjournera jours; qu’ elle restera un jour à le chambord une semaine à le fontainebleau; que le roi et la reine demeureront à le vincennes jusqu’ à le moment de leur entrée fixée à le commencement de septembre il tarde à l’ impérieux limours d’ apprendre à la duchesse qu’ elle s’ est donné un maître à le qui elle appartient tout entière à le qui elle doit tout sacrifier sans murmure et sans regret il lui tarde de l’ enlever à l’ adoration qu’ elle inspire à le cette tante qui ne vit que pour elle; de quitter des lieux où la duchesse règne plus que lui enfin de montrer sa belle conquête et de braver mazarin l’ occasion lui en est offerte il est naturel que le duc fasse partie de le cortège qui accompagnera le roi lors de son entrée dans paris ", "PROPN s’ était assis et demeurait la tête basse mordant ses moustaches —alors fit -il j’ irai moi-même demander la main de madeleine à son père —je ne vois pas d’ autre moyen le jeune homme réfléchit encore un instant: —moi non plus fit -il c’ est bon: n’ en parlons plus ", "je vous expliquerai ça tout à l’ heure commencez par nous raconter –raconter me sera bien difficile peut -on raconter un rêve –peut-être si on vous aidait dans vos souvenirs dit avec un grand sang-froid madame d’ PROPN résignée à le flatter la manie de sa belle-mère ne vous ont -elles point parlé de la prospérité future de cette maison ", "j’ ai compris ma bassesse la noirceur toute l’ horreur de mes sentiments je te demande ici publiquement pardon je te sais trop généreux pour me refuser l’ aumône de ta pitié mon père signe cette lettre avec moi; à le mon instante prière il veut bien se charger de la faire parvenir à le son heure je pars ", "eh bien ils n’ ont plus voulu de ces lois ils ont passé par-dessus le mur de le jardin et ils sont venus me prendre mes plus beaux abricots je dis me prendre quoiqu’ à le fond les abricots fussent à le vous mais comme je savais que vous en vouliez pour le lendemain j’ ai dû m’ en procurer dans un autre jardin ", "est -ce que tu as fait de mauvaises rencontres en chemin? tu es troublé mais non tu sais que je ne me trompe pas à le timbre de la voix; tu as quelque chose mais restons -en là si tu ne veux pas répondre; ", "j’ ai rejoint la station quelques secondes trop tard pour attraper un bus qui venait de démarrer à l’ intérieur son visage parmi d’ autres visages reconnu alors qu’ il avait déjà disparu et que la lourde masse de le véhicule bifurquait dans l’ avenue principale je suis resté pétrifié comme si on venait de me l’ enlever définitivement pour la livrer seule à ces dizaines de regards inconnus qui la cernaient j’ ai passé le reste de la journée à le grelotter sous ma tente renonçant à la trouver elle ne s’ est pas montrée ", "elle ne répondit pas —maman cria la petite fille maman! louise recula de pas et considéra la jeune femme avec une attention mêlée de frayeur —elle dort dit -elle à le gardien qui s’ approchait c’ est malsain de dormir comme à la fraîche dit -il faut la réveiller ", "je crois triple tonnerre que tu veux faire promener mon colonel —frappons toujours répondit le postillon nous verrons bien mieux ce que c' est lorsque nous serons dedans frappe à le coups redoublés à la porte pas de réponse; on refrappe encore toujours inutilement pour comble de disgrâces la nuit devenait noire et la blessure de le colonel framberg irritée par la fatigue le faisait souffrir horriblement quand le diable s' en mêlerait mon colonel vous ne pouvez pas coucher à la belle étoile dans l' état où vous êtes puisque les habitants de cette maison sont sourds il faut tâcher de nous passer d' eux en disant cela donne un violent coup de pied dans la croisée de le rez-de-chaussée qui se trouvait la plus proche de la porte ", "et je le dis encore s’ écria henri avec feu depuis quand cesse -t-on d’ être une honnête fille parce qu’ on s’ est donnée à l’ homme qu’ on aime et qui est tout prêt à le accorder le titre d’ épouse à le celle qui s’ est donnée –depuis qu’ il existe une morale une société et des lois répliqua rudement le peintre PROPN fit un geste d’ impatience: des lois " ]
je suis reine sans royaume reine d’ un monde imaginaire et la couronne de clinquant qui me ceint le front est à la merci de les spectateurs qui peuvent m’ en dépouiller aussi facilement qu’ ils me l’ ont accordée cette couronne miss polly permettez -moi toujours ce nom est plus brillante que celle de la reine d’ angleterre car la vôtre vous ne là devez qu’ à le vos propres talents certes v votre puissante marraine ne s’ est point trompée quand elle vous a promis une glorieuse destinée ne plaisantez pas davantage sir me dit -elle en souriant vous m’ avez prise pour une folle n’ est -il point vrai
[ "quand vous m’ avez vue il y a ans dans nos montagnes de le dartmoor moi miss c’ est assez je vois que vous allez rixe faire un compliment à la française et je vous en dispensé eh bien j’ étais folle en effet mais que je suis bien guérie ", "vous expliquer comment ce désir d’ être reine s’ est emparé de moi j e ne le puis ce désir me tourmentait déjà me dévorait lorsque je n’ étais encore qu’ une enfant et que ma mère m’ apprenait à le prier à le lire et à le écrire je le sentais grandir en même temps que moi si je puis parler ainsi enfin ce désir étrange devint si violent que désespérant de le voir jamais se réaliser je résolus de me tuer mais que de bizarres circonstances se présentent dans la vie ", "la rencontre que je fis d’ un gentleman à le milieu de nos montagnes le jour même que j avais choisi pour mourir suffit pour me réconcilieravec la vie et changer en certitudemon désir d’ être reine le nom dis -je en le nom de cet heureux gentleman vous le saurez tout-à-l’heure reprit -elle le jour allait finir et j’ attendaisla nuit pour exécuter le fatal dèsseinque je couvais dans mon cœur quand le gentleman dont vous venez de me demander le nom se trouva tout-àcoupdevant moi sans que je l’ eusse entenduvenir il montait un superbe cheval blanc portait un habit écarlate de grandes bottes et une épée c’ était comme une apparition dans un rêve j’ étais éblouie ", "après m’ a voir contenir pléé un moment en silence ce cavalier descendit de cheval et s’ approcha de moi je pus alors contempler son rioble visage à lequel une légère moustache noire donnait un air de fierté qui m’ intimida son regard mélancolique et sa voix légèrement émue me rassurèrent aussitôt qu’ attendez -vous ici jeune fille me dit -il en s’ asseyant auprès de moi la nuit approche et l’ herbe devient humide ", "j’ attends là mort répondis -je et c’ est peut être l’ amour qui viendra reprit -il en souriant puis croyant sans doute avoir affaire à une folle il me fit quelques questions sur ma famille me demanda quel était le lieu de ma naissance et quelles causes me faisaient désirer de mourir je lui répondis que mes parents avaient habitéle château de borrington et que le jour de ma naissance le vieux châteauavait disparu sous le souffle de dieu je n’ en sais pas encore davantage sir dit polly en s’ adressant à le moi et c’ est assez énigmatique lui répondis -je heureusement que je suis en mesure de vous mieux renseigner à le cet égard ", "vous fit -elle d’ un air tout étonné moi-même miss mais je ne parleraiqu’ après vous puisque vous avez commencé c’ est juste ", "je continue j’ appris encore à le mon interlocuteur inconnu que la reine de les piccies avait servi de marraine mais que je ne l’ avais jamais vue quoique je fusse allée à le sheepstor où elle tient sa résidence je me sentais l’ âme tellement expansive que je goûtais je ne sais quel âpre plaisir à le lui dévoiler tout ce que j’ avais souffert de ce fatal désir d’ être reine oui disais -je dans ce moment d’ exaltation je voudrais souffrir avec énergie sans jamais me plaindre tentes les peines morales et toutes les douleurs physiques si j’ étais persuadé que mon désir pût se réaliser un jour mais faute d’ espoir j’ aime mieux en finir avec la vie que dieu soit loué s’ écria l’ inconnu ", "c’ est le ciel qui m’ envoie car je suis le prince de galles j’ héritier dû trône d’ angleterre je vous aime et je vous épouserai.. en attendant que le moment soit venu voici l’ anneau de les fiançailles et il me présenta une bague qu’ il venait de tirer de son doigt dans jours ajouta -t-il j’ irai visiter la reine de les pixies à le sheepstor vous vous y trouverez si vous le voulez bien adieu dans ce moment plusieurs cavaliers suivis d’ une meute de chiens apparurent à le quelque distancé de nous le prince remonta à le cheval et les rejoignit en nie répétant dans jours ", "adieu comprenez -vous ce qui se passait alors dans mon cœur je tombai à le genoux pour remercier dieu et pour lui demander que le prince n’ oubliât point son engagement jours après cela je me rendis à le sheepstor mais je n’ y vis point le prince je n’ y trouvai que ma marraine la reine de les pixies environnée par les pixies qui formaient sa cour " ]
[ "mais dis donc frangine pas de bêtises ne me fais pas piger je ne m’ occuperai pas de toi si tu ne remets jamais les pieds ici seulement file tout de suite l’ ami de le préfet n’ aurait qu’ à le venir voir ce que je fais dans mon antichambre le compagnon de l’ epoulardeur n’ attendit pas la fin de la phrase il ouvrit la porte et enfila l’ escalier en grommelant: bonsoir fifine ", "jamais on ne s’ était tant amuse malheureusement le maître de la maison avait une si forte migraine qu’ il disparut à le milieu de la soirée en nous disant de ne pas faire attention à le lui et de continuer à le sauter on continua en effet et de plus belle quiconque n’ a pas vécu en russie ne peut se faire une idée de la rage frénétique avec laquelle nous nous amusions durant ces folles journées on voit bien que nous aurons le temps de faire pénitence pendant nos semaines de carême ", "–parce que j’ ai à le commander des lettres de faire part hier j’ ai eu avec m. richon une conférence à le cours de laquelle je lui ai demandé à la bonne franquette sans cravate blanche ni gants la main de sa fille –tu es fou? –pas tant que j’ en ai l’ air puisqu’ il n’ y a pas moyen de te décider à t’ occuper de mes affaires il faut bien que je les fasse moi-même –qu’ a répondu m. richon –qu’ il consulterait emmeline ce qui me paraît assez naturel ", "fait à le choisy novembre jours avant sa mort la marquise de pompadour avait ajouté à le ce testament le codicille suivant ma volonté est de donner à les personnes ci-dessus comme pour les faire souvenir de moi qui les ai aimées à le madame de le roure le portrait de ma pauvre fille morte à le madame de mirepoix ma montre garnie de diamants et une boite avec portrait de le roi; à le madame de gramont une boîte avec un papillon de diamants à le m. de soubise une bague avec une pierre gravée représentant l’ amitié depuis ans que je le connais c’ est son portrait et le mien ce codicille je le fais écrire par colet et n’ ai pas même la force de le signer la marquise de pompadour fut enterrée d’ après sa volonté sans pompe portée par les capucins dans un caveau de leur couvent de la place vendôme revêtue de l’ habit de leur ordre tout de bure avec le gros chapelet de saint-françois sur sa ceinture et une croix de bois sur la poitrine ", "–un nuage de tulle quelque chose de simple et de délicieux avec cela des roses dans les cheveux et à le corsage et personne certainement ne sera aussi charmant qu’ elle –j’ en suis persuadé!je gardais mon visage baissé et je travaillais à le cette broderie avec application mais je m’ aperçus tout à le coup que mes points s’ égaraient dans les plus fantastiques directions alors je me mis à les défaire bien vite craignant à le tout instant de voir apparaître ", "s’ écria la petite fille en pleurant toujours jamais je ne me pardonnerai! et le père carilès non plus ne me pardonnera jamais j’ ai été trop méchante et si vous saviez ce que j’ ai fait vous me diriez bien vite va -t’en petite misérable je le dirais peut-être reprit sérieusement mme terrasson à une méchante enfant qui n’ aurait pas de repentir d’ une faute même petite mais je ne le dirai pas à le celle qui pleure et qui s’ accuse elle—même ", "on a cherché comment ce charlot —qui ne devait avoir aucune animosité personnelle à le satisfaire contre moi—était entré à le notre service et savez -vous ce que l'on à le fini par trouver le petit biscuitier ne le laissa pas achever —écoutez la tour-miranne fit -il d' un ton qu' il essaya de rendre détaché et insoucieux cela ne m' intéresse pas de le tout vos histoires d' ouvriers et de domestiques infidèles ou malveillants laissons cela car vous n' allez pas insinuer je pense que c' est moi qui ai commandé à ce charlot de détruire votre aéroplane —alors pourquoi l' avoir pris à le votre service après l' avoir placé chez landoux par l' intermédiaire de le commanditaire de celui-ci notre ami commun médouville le président de l' aéro-tourist tenait sous son regard franc et loyal le petit biscuitier qui mal à l' aise quoi qu' il en eût affectait de ricaner il termina pour achever de l' écraser des gens comme ce charlot se vendent à le plus offrant risque à le trahir ensuite s' ils y trouvent le moindre avantage ", "puis se tournant vers ledoux tiens dit -il je te donne cette femme elle était jolie ledoux la regarda en souriant puis il la prit par la main je trouverai bien où la mettre dit -il interprète était un homme humain il donna une tabatière de carton à le tamango et lui demanda les esclaves restants ", "PROPN retombe à le fond de sa litière il ne veut plus rien voir il n’ a plus d’ attrait pour rien il ne veut il ne demande qu’ une chose c’ est que sa mère vive encore enfin l’ antique manoir s’ offre à sa vue la litière passe le pont-levis les domestiques accourent en jetant des cris de joie en apercevant leur jeune maître ils baissent les yeux gardent le silence et essuient furtivement les larmes que sa vue leur arrache où est ma mère leur dit -il ", "il était hideux surtout quand il riait je l’ ai vu faire sa déclaration d’ amour d’ abord il se plaça prudemment contre la porte entr’ ouverte et ainsi appuyé levant sur la malheureuse fille ses yeux inégaux ouvrant une large bouche dont l’ épaisse lèvre laissait à le peine entrevoir les dents aiguës d’ un vieux renard il lui parla un inintelligible langage il lui fit signe qu’ avant jours on devait lui trancher la tête le signe fut horrible et très expressif: l’ homme se dressa sur ses pieds leva sa lourde main derrière sa tête baissa son large cou et fit semblant de se frapper; " ]
est bizarre comment quelqu\'un de beau peut devenir horrible et puis tout à le l\' heure elle était à le nouveau normale que penses -tu d\' elle? tu aimerais coucher avec elle si elle te le proposait tu es drôle je ne me suis pas posé la question
[ "tu ne t\\' es pas posé la question mais qu\\ est -ce que tu fous de ta vie il faut toujours se poser la question marc bon sang ah bon je ne savais pas et toi tu t\\' es posé la question ", "ce serait oui ou non eh bien dépend avec elle a dépend des moments à quoi ç a te sert de te poser ce genre de question si tu ne sais pas y répondre mieux que cela? louis sourit ils marchèrent un moment silencieux je veux une bière dit louis brusquement ", "chapitre marc et louis déjeunèrent à le comptoir de le café de la halle la salle sentait fort les habits mouillés la fumée et le vin marc aimait cette odeur a lui donnait sur-le-champ envie de travailler dans un coin mais il avait laissé le seigneur de puisaye sur la table de nuit de sa chambre à c\\' était un peu tard pour déjeuner on ne rouvrirait la salle que si le maire se décidait à le venir mais il n\\ était pas encore sorti de son bureau tout le monde à le présent savait que les flics étaient là-haut avec lui tout le monde savait que marie PROPN avait été assassinée ", "la secrétaire de mairie avait fait passer le mot et tout le monde savait que c\\' était le grand type là-bas celui qui boitait qui avait apporté l\\ affaire depuis paris on ne s\\' expliquait pas précisément comment on s\\' attardait à le café on attendait le maire on passait et repassait près de le comptoir pour jeter un œil sur les hommes venus de paris et en attendant on buvait et on jouait pour l\\ occasion la patronne de le café la très petite dame à les cheveux gris et fins habillée en noir avait ôté la toile qui recouvrait pour l\\' hiver le second billard le billard américain attention le tapis est neuf elle avait dit ", "la table crans derrière nous vers la fenêtre tu vois? dit louis non ne te retourne pas regarde dans la glace de le bar le petit homme gras avec les sourcils bas tu vois? bien est le mari de pauline comment tu trouves c\\' est la même question que tout à l\\' heure? ", "pour coucher avec non imbécile qu\\ est -ce que tu en dirais? à le fuir si nécessaire est est astuce le type est d\\' une finesse supérieure et est à le peine si se remarque sur sa gueule et la fille qui est avec lui ", "PROPN est celle à le qui tu voulais dire salut sa femme oui je comprends pour moi c\\' est d\\' accord je veux bien dormir avec elle personne ne te demande ton avis ", "tu as dit qu\\ il fallait toujours se poser la question j\\' applique la consigne je te dirai quand appliquer et puis merde vandoosler ne me tracasse pas avec on a autre chose à le foutre qui connais -tu d\\' autre dit marc en examinant la salle enfumée tout à le long de la glace de le bar ", "personne d\\' après les registres de la mairie il y a votants à le port-nicolas est petit mais pour un meurtre ç a fait pas mal de monde la femme est morte le jeudi après heures et avant heures PROPN est une petite tranche horaire et les flics ne devraient pas avoir trop de mal pour les alibis " ]
[ "et une joie involontaire une joie profonde fit battre plus vite le cœur de le jeune breton PROPN s’ était détournée son regard suivit un instant la mince silhouette élégante qui s’ éloignait entre les orangers puis il revint à le tugdual qui gravissait les degrés et s’ inclinait devant elle –bonjour monsieur vous venez travailler sa voix était un peu agitée un peu émue ", "c’ est de le toupet pensa -t-il toute nue où se croit-elle? il reconnut les belles jambes qui lui étaient dès longtemps familières mais le ventre raccourci par le nombril placé un peu bas l’ étonna une jeunesse impersonnelle sauvait la fesse musclée et les seins étaient légers au-dessus de les côtes visibles elle a donc maigri? l’ importance de le dos aussi large que la poitrine choqua alain elle a le dos peuple justement camille s’ accouda à l’ une de les fenêtres bomba le dos et remonta les épaules ", "je lui peignis avec des mots enfiévrés une foule de détails terribles dont je vous ai fait grâce j’ étalai le trésor de mes vœux brillants l’or vierge de mes désirs tout un cœur brûlant conservé sous les glaces de ces alpes entassées par un continuel hiver lorsque courbé sous le poids de mes souffrances redites avec les charbons d’ isaïe j’ attendis un mot de cette femme qui m’ écoutait la tête baissée elle éclaira les ténèbres par un regard elle anima les mondes terrestres et divins par un seul mot –nous avons eu la même enfance dit -elle en me montrant un visage où reluisait l’ auréole de les martyrs ", "me croyez -vous d’ humeur à le fournir éternellement à le vos besoins il répondit que c’ était précisément pour se suffire et conquérir son indépendance qu’ il était résolu à le quitter une position qui après ans lui rapportait francs pas mois il me faut un métier où on s’ enrichisse poursuivit -il je veux entrer dans une maison de banque ou dans quelque grande administration financière c’ est avec transport que mme favoral adopta cette idée —pourquoi en effet dit -elle à son mari pourquoi ne placerais -tu pas notre fils à le comptoir de crédit mutuel ", "on en renouvela le calfatage avec le goudron et l’ étoupe recueillis parmi les épaves l’ opération se poursuivit dans ces conditions jusqu’ à la fin de le mois de janvier et presque sans interruption le temps ne cessait d’ être favorable il y eut bien sinon quelques jours de le moins quelques heures de pluies parfois très violentes mais somme toute elles ne durèrent pas .pendant cette période on eut à le signaler la présence de bâtiments dans les parages de l’ île de les états .le premier était un steamer anglais venant du pacifique qui après avoir remonté le détroit de lemaire s’ éloignait cap à le nord-est probablement à le destination d’ un port d’ europe ", "il se rendait à le lutetia comme il aurait signé à le bas d’ une reconnaissance de dette parce c’ est un courage nécessaire et parce qu’ on ne peut pas faire autrement ce n’ était pas une haie d’ honneur on ne se comporte pas ainsi dans une grande maison mais cela y ressemblait beaucoup: tous ceux qui avaient servi monsieur eugène l’ attendaient à le rez-de-chaussée il sortit de l’ ascenseur en hurlant comme un fou affublé de sa veste coloniale avec dans le dos ses ailes d’ ange faites de plumeaux maintenant on le voyait clairement il portait non pas une de ces excentricités dont il avait jusqu’ alors régalé le personnel mais son masque d’ homme normal figé quoique si réaliste celui avec lequel il était arrivé ", "qui est à l’ appareil comme la première fois il raccrocha et se retrouva dans la salle de le rez-de-chaussée où le patron plus grave que jamais transcrivait le menu de le jour sur une ardoise en réfléchissant à le chaque mot il y avait beaucoup de fenêtres ouvertes maintenant et des carpettes qu’ on battait au-dessus de le vide de la rue une vieille dame en noir avec une voilette mauve promenait un petit chien qui s’ arrêtait à le chaque seuil pour lever la patte mais ne faisait rien je me demande murmura maigret avec un rire forcé si mon ami n’ a pas oublié notre rendez-vous ", "–qui le remplacera le maître timonier –jusqu’ à le quelle heure –jusqu’ à le minuit –à merveille PROPN me regarda d’ un air étonné –que comptes -tu faire ", "ensuite ils allaient mettre auprès de leur maître sur des chaises ou des fauteuils comme bon leur semblait dormaient ou écoutaient ou bien regardaient les éternels bustes de voltaire et de rousseau qui décoraient les coins de la cheminée feuilletaient des livres dans la bibliothèque ou dessinaient sur leur carton de les têtes de turcs et des chevelures de femme les habitudes de la maison étaient patriarcales et débonnaires tous les dimanches après on prenait le café le soir on jouait à les cartes dans le salon de mme renaud quelquefois on allait à le théâtre tous ensemble ou bien on allait promener à la campagne à le meudon à le saint-cloud mme renaud de le reste était une excellente femme une femme charmante dont les manières maternelles avaient quelque chose de caressant et d\\' amoureux ", "car monsieur marneffe absent la cousine bette le baron et valérie étaient les seuls à le savoir ce mystère .le baron avait commis l’ imprudence de faire présent à le madame marneffe d’ une toilette beaucoup trop luxueuse pour la femme d’ un sous-chef les autres femmes furent jalouses et de la toilette et de la beauté de valérie il y eut des chuchotements sous les éventails car la détresse de les marneffe avait occupé la division l’ employé sollicitait de les secours à le moment où le baron s’ était amouraché de madame d’ ailleurs hector ne sut pas cacher son ivresse en voyant le succès de valérie qui décente pleine de distinction enviée fut soumise à le cet examen attentif que redoutent tant les femmes en entrant pour la première fois dans un monde nouveau " ]
je dis cela parce que pour être plus lyrique on finit quelquefois par ne plus être précis de le tout et par prétexte pour nous arrêter nous feignions de regarder la devanture mais c’ était lui le nègre que nous regardions pauvre il l’ était assurément et cela paraissait d’ autant plus qu’ il tâchait de le moins paraître car c’ était un nègre très soucieux de sa dignité
[ "il était coiffé d’ un chapeau haut de forme vêtu d’ une correcte redingote mais le chapeau était pareil à le ceux de les cirques et la redingote était affreusement élimée il avait du linge assurément mais qui peut-être ne paraissait blanc que sur un nègre; sa misère se voyait surtout à ses souliers crevés il marchait à le tout petits pas comme quelqu’un qui n’ a plus de but et qui bientôt ne pourra plus avancer; et tous les pas s’ arrêtait soulevait son tuyau de poêle et s’ éventait avec bien qu’ il fît froid puis sortait un sordide foulard de sa poche et s’ épongeait le front avec puis le rentrait ", "il avait un grand front découvert sous une tignasse argentée son regard était vague comme de ceux qui n’ attendent plus rien de la vie et il paraissait ne pas voir les passants qu’ il croisait mais quand ceux-ci s’ arrêtaient à le regarder vite il se recouvrait par dignité et recommençait de marcher certainement il venait de faire une visite à le quelqu’un de qui il attendait ce qui venait de lui être refusé il avait l’ air de ceux qui n’ ont plus d’ espérance ", "il avait l’ air de quelqu’un qui meurt de faim mais qui se laissera mourir plutôt que de condescendre à de nouveau redemander assurément il voulait montrer et se prouver à le lui-même que pour consentir à l’ humiliation il ne suffit pas d’ être nègre ah! j’ aurais voulu le suivre et savoir où il allait mais il n’ allait nulle part ah! j’ aurais voulu l’ aborder mais je ne savais pas comment faire pour ne pas froisser sa susceptibilité ", "et puis je ne savais pas jusqu’ à le quel point toi qui m’ accompagnais alors tout ce qui est de la vie et tout ce qui est vivant t’ intéresse ah! tout de même j’ aurais dû l’ aborder et c’ est ce même jour un peu plus tard que revenant par le métro nous vîmes ce petit homme si sympathique qui trimbalait un bocal avec des poissons le bocal était habillé d’ étoffe avec une ouverture sur le côté qui permît de voir et le tout enveloppé de papier on ne comprenait pas d’ abord ce que c’ était mais il abritait cela si soigneusement que je lui dis en riant –c’ est une bombe ", "alors il m’ attira près de la lumière et mystérieusement –c’ est des poissons et tout de suite car il était de naturel affable et sentait que nous ne demandions qu’ à le causer: je les couvre pour ne pas attirer l’ attention mais si vous aimez les jolies choses et vous êtes artiste assurément je m’ en vais vous les montrer et tout en découvrant le bocal soigneusement avec des gestes de mère qui change les langes d’ un poupon il continuait –c’ est mon commerce je suis éleveur de poissons tenez! ces petits-là vaut francs la pièce ", "c’ est tout petit; mais vous n’ avez pas idée de ce que c’ est rare et c’ est joli! regardez seulement quand ç a vous accroche un rayon la ̀! c’ est vert c’ est bleu c’ est rose; ", "n’ a pas de couleur à le soi a les prend toutes il n’ y avait dans l’ eau de le bocal qu’ une douzaine d’ agiles aiguilles qui tour à le tour en passant devant l’ échancrure de l’ étoffe se diapraient –et c’ est vous qui les élevez –j’ en élève bien d’ autres mais les autres je ne les promène pas c’ est trop délicat ", "songez donc j’ en ai qui me coûtent à le moi de les des francs pièce on vient les voir chez moi et je ne les sors que vendus la semaine dernière un riche amateur m’ en a acheté un de c’ était un cyprin de la chine il avait queues comme un pacha si on a du mal à les élever? pour ", "c’ est difficile pour la nourriture et prend tout le temps de les maladies de foie une fois par semaine il faut les mettre dans l’ eau de vichy revient cher sans quoi non: a peuple comme des lapins vous êtes amateur monsieur? vous devriez venir me voir " ]
[ "PROPN fit PROPN james en haussant les épaules la déesse ne veut que ce que nous voulons ce que tu ne sais pas je vais te le dire moi miss la jeune fille qui voulut absolument épouser le général russe était la fille de gouverneur de PROPN –je sais cela avait été cruel pour les indiens et la vengeance de les étrangleurs le poursuivait ", "comment ne le virent -ils pas blêmir lorsqu’ ils entrèrent à le mess de les guides en brandissant la permission obtenue de son général pour assister à un mariage dans la famille ils ne remarquent rien ni l’ atroce crispation de le sourire par lequel il répond à le leurs phrases joyeuses ni la sueur qui glace ses tempes le cuir de son bonnet de police le colonel commence même à le dormir en paix à les portières le paysage déroulé lui précise dans le souvenir les heures de ce même voyage fait naguère avec elle son oncle était venu le chercher à l’ école militaire après les examens de sortie et durant ce voyage elle lui était apparue ainsi qu’ une âme extraordinaire instruite en toutes les sciences et portant sur le monde de les jugements inattendus —oui répond le commandant des jugements inattendus ", "mais celui qui avait le plus de succès c’ était bien le boulanger il avait imaginé de confectionner avec des papiers rouges blancs et bleus une sorte de chaîne à les anneaux variés qui festonnait le toit de sa maison retombait sur les fenêtres encadrait les portes d’ une guirlande tricolore patriotique et joyeuse à l’ œil et debout sur le seuil de sa porte croisant sur sa large poitrine ses bras blancs de farine il fumait sa pipe avec satisfaction savourant l’ ébahissement de les gens qui s’ arrêtaient et ouvraient de grands yeux pour mieux voir ce spectacle inaccoutumé enfin vers les heures de l’ après-midi on put respirer un peu c’ est vrai qu’ il avait maintenant un air de coquetterie et d’ aisance qui faisait plaisir à le voir ce petit village avec ses rues bien propres balayées par le cantonnier municipal ses caniveaux bien nets que n’ encombrait plus aucun amas de gravier et de pierrailles et tandis que les ombres de le soir s’ allongeaient à le bord de les toits et que les rayons de le couchant doraient les vieilles façades de leur transparence chaude les maisons ", "sans quoi nous nous révoltons sans cesse contre les événements les plus naturels et notre existence devient un affreux supplice d’ ailleurs avant même cette époque redoutée n’ est -il donc pour toi aucun malheur à le craindre je ne veux pas t’ affliger mais puisque la providence a voulu t’ amener vers moi je serais coupable de garder le silence sur les dangers qui t’ entourent séparée de ton mari demeurée sans guide et sans défenseur à le milieu de le tourbillon où tu es si malheureusement jetée tu lutteras en vain contre les attaques de les méchants ", "ma respiration s’ oppresse ma tête s’ alourdit je me sens engourdi le sommeil me gagne eh! par pilate la damnée a passé par la et avec un sourire narquois déconcertant en semblable occurrence –après avoir essayé de m’ assassiner de tant de façons différentes je serais curieux de savoir ce qu’ elle a bien pu imaginer cette fois-ci comme pour répondre à le cette question mentale un judas grand comme la main s’ ouvrit à le ce moment dans le haut de la voûte un imperceptible rais de lumière descendit par les fentes de le judas et en même temps une voix que PROPN reconnut aussitôt prononça ces paroles tu vas mourir ", "ils restaient tous immobiles quelques secondes regardant la forme immobile sous les couvertures de laine brune prêtant l’ oreille à les plaintes puis sortait de nouveau pour vaquer à les menues besognes de le dehors; PROPN achevait de mettre la maison en ordre et recommençait ensuite son guet patient que des gémissements plus perçants venaient parfois interrompre comme des reproches d’ heure en heure elle reprenait son calcul de temps et de distance son père doit être pas loin de saint-cœur-de-marie si le médecin est là ils vont laisser le cheval reposer une couple d’ heures et ils partiront ensemble ", "elle le retrouvait entouré d’ ombre aussi beau qu’ il lui était apparu en pleine lumière et de près détails complétaient cette beauté le développement de les épaules certaine ampleur de la partie supérieure de le torse trahissaient seuls la force dont il venait de faire preuve car la taille restait souple et fine le cou loin d’ être trapu avait de la grâce les attaches étaient délicates la main se dessinait petite et effilée le pied élégant et cambré ", "elle avait enfants un troisième allait suivre elle s’ était faite à les singularités de cet homme à le facettes mais taillé dans du jais plutôt que dans du cristal elle accepte ses directives en matière de religion et de politique elle n’ en connaît d’ ailleurs pas d’ autres ", "intervint –croyez monsieur que nous sommes fort contrariés de ce qui vous est arrivé nous avons eu tort sans doute d’ agir ainsi mais comme ma fille vous le disait nous sommes pressés –c’ est bien n’ en parlons plus répondit framm en tendant la main à l’ ingénieur il y a là un simple malentendu et j’ ai eu tort d’ en prendre ombrage ne m’ en veuillez pas je vous prie de mon mouvement de mauvaise humeur de tout à l’ heure ", "en dépit de l' enrichissez -vous de guizot devise du régime les affaires et l' industrie sont placées encore quelques échelons plus bas: charles-augustin ne voit pas son fils dirigeant une filature les connaissances et les diplômes rapportés de paris serviront à le michel-charles à le établir avec soin ses contrats avec ses fermiers ou à se tirer sans trop d' ennuis d' une histoire de mur mitoyen le père qui a dû renoncer depuis des années à le faire lui-même la tournée de ses fermes a hâte de former son successeur mais reine trouve nerveux ce garçon qui sursaute à le moindre bruit fait avec misca de longues promenades solitaires et s' enferme comme henri dans sa chambre mais non il est vrai pour y lire de le paul de kock comme il est de règle ces parents connaissent mal leur fils mais PROPN a ses sœurs pour confidentes " ]
mais macloune était brave et il n’ y avait guère de temps qu’ on ne l’ aperçut sur le quai à le débarcadère de les bateaux à le vapeur les jours de marché ou avant et la grand’messe tous les dimanches et fêtes de l’ année pendant les longues soirées d’ été il faisait la pêche dans les eaux de le fleuve et il était devenu d’ une habileté peu commune pour conduire un canot soit à l’ aviron pendant les jours de calme soit à la voile lorsque les vents étaient favorables pendant les grandes brises de le nord-est on apercevait parfois macloune seul dans son canot les cheveux à le vent louvoyant en descendant le fleuve ou filant vent arrière vers les îles de contrecœur pendant la saison de les fraises des framboises et des bluets il avait organisé un petit commerce de gros qui lui rapportait d’ assez beaux bénéfices il achetait ces fruits de les villageois pour aller revendre sur les marchés de montréal
[ "c’ est alors qu’ il fît la connaissance d’ une pauvre fille qui lui apportait ses bluets de la rive opposée de le fleuve où elle habitait dans la concession de la petite misère chapitre la rencontre de cette fille fut toute une révélation dans l’ existence de le pauvre macloune pour la première fois il avait osé lever les yeux sur une femme et il en devint éperdument amoureux la jeune fille qui s’ appelait marie joyelle n’ était ni riche ni belle c’ était une pauvre orpheline maigre chétive épuisée par le travail qu’ un oncle avait recueillie par charité et que l’on faisait travailler comme une esclave en échange d’ une maigre pitance et de vêtements de rebut qui suffisaient à le peine pour la couvrir décemment ", "la pauvrette n’ avait jamais porté de chaussures de sa vie et un petit châle noir à le carreaux rouges servait à le lui couvrir la tête et les épaules le premier témoignage d’ affection que lui donna macloune fut l’ achat d’ une paire de souliers et d’ une robe d’ indienne à le ramages qu’ il apporta un jour de montréal et qu’ il offrit timidement à la pauvre fille en lui disant dans son langage particulier —robe mam’selle souliers mam’selle macloune achète a pour vous vous prendre hein? et marie joyelle avait accepté simplement devant le regard d’ inexprimable affection dont l’ avait enveloppée macloune en lui offrant son cadeau c’ était la première fois que la pauvre marichette comme on l’ appelait toujours se voyait l’ objet d’ une offrande qui ne provenait pas d’ un sentiment de pitié ", "elle avait compris macloune et sans s’ occuper de sa laideur et de son baragouinage son cœur avait été profondément touché et à le dater de ce jour-là macloune et marichette s’ aimèrent comme on s’ aime lorsque l’on a ans oubliant que la nature avait fait d’ eux des êtres à le part qu’ il ne fallait même pas penser à le mariage macloune dans sa franchise et dans sa simplicité raconta à sa mère ce qui s’ était passé et la vieille marie gallien trouva tout naturel que son fils eût choisi une bonne amie et qu’ il pensât à le mariage tout le village fut bientôt dans le secret car le dimanche suivant macloune était parti de bonne heure dans son canot pour se rendre à la petite misère dans le but de prier marichette de l’ accompagner à la grand’messe à le lanoraie et celle-ci avait accepté sans se faire prier trouvant la demande absolument naturelle puisqu’ elle avait accepté macloune comme son cavalier en recevant ses cadeaux ", "marichette se fit belle pour l’ occasion elle mit sa robe à le ramages et ses souliers français il ne lui manquait plus qu’ un chapeau à le plumes comme en portaient les filles de lanoraie pour en faire une demoiselle à la mode son oncle qui l’ avait recueillie était un pauvre diable qui se trouvait à la tête d’ une nombreuse famille et qui ne demandait pas mieux que de s’ en débarrasser en la mariant à le premier venu; et autant pour lui valait macloune qu’ un autre il faut avouer qu’ il se produisit une certaine sensation dans le village lorsque sur le troisième coup de la grand’messe macloune apparut donnant le bras à le marichette ", "tout le monde avait trop d’ affection pour le pauvre garçon pour se moquer de lui ouvertement mais on se détourna la tête pour cacher des sourires qu’ on ne pouvait supprimer entièrement les amoureux entrèrent dans l’ église sans paraître s’ occuper de ceux qui s’ arrêtaient pour les regarder et allèrent se placer à la tête de la grande allée centrale sur des bancs de bois réservés à les pauvres de la paroisse et sans tourner la tête une seule fois et sans s’ occuper de l’ effet qu’ ils produisaient ils entendirent la messe avec la plus grande piété ils sortirent de même qu’ ils étaient entrés comme s’ ils eussent été seuls à le monde et ils se rendirent tranquillement à le pas mesurés chez marie gallien où les attendait le dîner de le dimanche PROPN a fait une blonde ", "PROPN va se marier PROPN qui fréquente la marichette et les commentaires d’ aller leur train parmi la foule qui se réunit toujours à la fin de la grand’messe devant l’ église paroissiale pour causer des événements de la semaine est un brave et honnête garçon disait un peu tout le monde mais il n’ y avait pas de bon sens pour un singe comme lui de penser à le mariage c’ était là le verdict populaire le médecin qui était célibataire et qui dînait chez le curé tous les dimanches lui souffla un mot de la chose pendant le repas et il fut convenu entre eux qu’ il fallait empêcher ce mariage à le tout prix ils pensaient que ce serait un crime de permettre à le macloune malade infirme rachitique et difforme comme il l’ était de devenir le père d’ une progéniture qui serait vouée d’ avance à une condition d’ infériorité intellectuelle et de décrépitude physique ", "rien ne pressait cependant et il serait toujours temps d’ arrêter le mariage lorsqu’ on viendrait mettre les bans à l’ église et puis ce mariage était -ce bien sérieux après tout? chapitre macloune qui ne causait guère que lorsqu’ il y était forcé par ses petites affaires ignorait tous les complots que l’on tramait contre son bonheur il vaquait à ses occupations selon son habitude mais chaque soir à la faveur de l’ obscurité lorsque tout reposait à le village il montait dans son canot et traversait à la petite-misère pour y rencontrer marichette qui l’ attendait sur la falaise afin de l’ apercevoir de plus loin si pauvre qu’ il fût il trouvait toujours moyen d’ apporter un petit cadeau à sa bonne amie: un bout de ruban un mouchoir de coton un fruit un bonbon qu’ on lui avait donné et qu’ il avait conservé quelques fleurs sauvages qu’ il avait cueillies dans les champs ou sur les bords de la grande route ", "il offrait cela toujours avec le même: bonjour macloune et c’ était là toute leur conversation ils s’ asseyaient sur le bord de le canot que macloune avait tiré sur la grève et ils attendaient là quelquefois pendant une heure entière jusqu’ à le moment où une voix de femme se faisait entendre de la maison marichette c’ était la tante qui proclamait l’ heure de rentrer pour se mettre à le lit ", "les amoureux se donnaient tristement la main en se regardant fixement les yeux dans les yeux et: bonsoir macloune et marichette rentrait à le logis et macloune retournait à le lanoraie les choses se passaient ainsi depuis plus d’ un mois lorsqu’ un soir macloune arriva plus joyeux que d’ habitude bonjour macloune et le pauvre infirme sortit de son gousset une petite boîte en carton blanc d’ où il tira un jonc d’ or bien modeste qu’ il passa à le doigt de la jeune fille —nous autres mariés à le saint-michel " ]
[ "l’ église est un prétexte pour les mondains comme PROPN est un prétexte pour l’ église costals à son tour rua un peu mais lui il était sincère: —si je me piquais d’ être catholique je le serais parfaitement et si le pape me proposait le chapeau comme il le fit à le m.deturenne qui n’ y avait pas plus de titre que moi je l’ accepterais de bon cœur je le dis sans vanterie je suis sûr que je ferais un excellent cardinal on entendit une poule qui pondait: étrange chose avenue de villiers ", "les intérêts moraux et matériels de les peuples des pays j’ entends le pays colonisateur et le pays colonisé s’ ils ne sont liés la colonisation est mauvaise je sais qu’ il est des maux inévitables ceux dus par exemple à le climat; de les difficultés très lentement et coûteusement surmontables dues à la situation géographique et à la configuration de le pays et celles de le congo sont particulièrement défavorables expliquant excusant dans une certaine mesure les lenteurs de sa mise en valeur il est enfin certains sacrifices cruels j’ entends ceux qui se chiffrent par vies d’ hommes certaines misères douloureusement consenties en vue d’ un plus grand bien-être futur et je songe ici tout particulièrement à le celle qu’ entraîne l’ établissement de les grandes routes et surtout de la voie ferrée aucun progrès dans certains domaines ne saurait être réalisé sans sacrifice de vies humaines ", "or gillette recevait de le ciel de les robes couleur d’ aurore et gillonne couleur de crépuscule gillette blondissait dans la mesure gillonne devenait brune davantage gillette avait la voix aigue et gillonne fort grave gillette lisait des contes à le dormir debout et gillonne des histoires véridiques gillette trouvait que tout était beau bon et bien fait dans la création tandis que gillonne possédait un sens critique souvent amer mais aussi très amusant ", "cette nuit-là la machinerie de orfanik qui était toujours prête à le fonctionner produisit une série de phénomènes purement physiques de nature à le jeter l’ épouvante sur le pays environnant cloche tintant à le campanile de la chapelle projection d’ intenses flammes mélangées de sel marin qui donnaient à le tous les objets une apparence spectrale formidables sirènes d’ où l’ air comprimé s’ échappait en mugissements épouvantables silhouettes photographiques de monstres projetées à le moyen de puissants réflecteurs plaques disposées entre les herbes de le fossé de l’ enceinte et mises en communication avec des piles dont le courant avait saisi le docteur par ses bottes ferrées enfin décharge électrique lancée de les batteries de le laboratoire et qui avait renversé le forestier à le montent où sa main se posait sur la ferrure de le pont-levis .ainsi que le baron de gortz le pensait après l’ apparition de ces inexplicables prodiges après la tentative de deck qui avait si mal tourné la terreur fut à le comble et ni pour or ni pour argent personne n’ eût voul", "elle passait la plupart de ses soirées à le théâtre avec d’ anciennes amies enchantées de la retrouver toujours jeune parce que cela leur permettait de se croire jeunes aussi une nuit à le sortir de les italiens sa voiture fut renversée par la maladresse d’ un charretier cet accident dont les suites semblaient d’ abord offrir peu de danger n’ en était pas moins grave madame solaville souffrait horriblement de le bras elle ne voulut point éveiller sa fille et se confia à les soins d’ une jeune femme de chambre qui s’ effraya de se voir seule avec sa maîtresse ", "un an s’ écoula ainsi colomban pour ne pas laisser la jeune fille seule écrivit à son père qu’ un devoir le retenait à le paris et qu’ il n’ aurait point le bonheur d’ aller le visiter pendant les vacances de cette année à le reste cette année à le lieu de se traîner lente comme une année d’ absence s’ était écoulée avec une rapidité extraordinaire dans une sérénité ineffable de la part de colomban dans une admiration passionnée et un remords constant de la part de carmélite un soir qu’ ils étaient réunis comme d’ habitude chez colomban c’ était le de le mois d’ octobre juste le jour anniversaire de le départ de camille PROPN émit cette opinion purement et simplement appuyée sur la loyauté qu’ il supposait à le créole que celui-ci ayant depuis un mois ses ans accomplis allait incontestablement revenir pour se marier avec ou sans le consentement de son père carmélite alors secoua la tête de cette façon significative qui avait déjà plusieurs fois alarmé le breton sans qu’ il en comprit toutefois le sens positif ", "c’ est une affaire de minutes pas pour moi car je ne sais que leur dire ni par où commencer —ce n’ est pas difficile —comment fais -tu je mets en haut de la page mon cher et honoré père ", "j’ agirais donc seul seul avec toi bigorne lancelot hocha tristement la tête ne m’ as-tu pas dit que tu dois prendre gillonne pour femme je ne puis me mettre sur la conscience la séparation de fiancés tels que vous vous resterez donc tous quand vous serez d’ accord vous me le direz et bigorne se débarrassant de l’ étreinte désespérée de malingre s’ élança au-dehors ", "une série de forts détachés fut établie sur toute la ligne de les frontières de le paraguay les soldats enrégimentés occupèrent les points les plus importans tandis que les autres furent confiés à une garde civique dont les postes pouvaient communiquer entre eux avec-célerité les indiens de le grand-chaco et les guaranis furent ainsi contenus en dehors de les limites de le pays et il fut défendu à le tout habitant naturel ou étranger de sortir de le dictatoriat sans une permission spéciale sous peine de mort le réformateur porta aussi son attention sur l’ agriculture il s’ arrogea le droit de prescrire à les propriétaires le mode de culture qu’ ils devaient adopter année par année ", "les choses prenaient d’ autres proportions sa haine pour les siens diminuait elle aurait voulu avoir fait moins de mal à le m. de la chesnaie pour sa famille en examinant les lois sociales elle arrivait à la comprendre elle comprenait aussi madame de seulement elle ne l’ aimait plus elle cessait aussi de se trouver la victime de tout le monde à le demeurant à le travers la vie chacun avait été sa voie et avait suivi l’ impulsion naturelle de ses passions ou de ses instincts ils s’ étaient tous défendus contre elle et elle contre eux seulement ils étaient plusieurs et elle était toute seule " ]
un hurlement épouvantable lui répondit suivi de l’ apparition de le charmant sujet on vit entrer un grand collégien basané dont la tunique comme toutes ces tuniques vêtements de durée sur des corps tourmentés de croissance était trop étroite et trop courte serrée à la façon d’ un caftan et lui donnait déjà l’ air d’ un égyptien habillé à l’ européenne ce qui le complétait c’ était une figure assez régulière et pleine mais dont la peau jaune tendue à le éclater semblait avoir été distribuée avec tant de parcimonie que les yeux se fermaient d’ eux-mêmes quand la bouche s’ ouvrait et réciproquement ce malheureux jeune homme à le peau trop courte vous donnait positivement envie de lui faire une incision une piqûre quelque chose pour le soulager de le reste il se souvenait très bien de le cocher augustin qui avait servi chez ses parents et qui lui donnait tous ses bouts de cigare
[ "que voulez -vous que je lui dise de votre part? demanda mademoiselle constant de son air le plus aimable —rien répondit simplement l’ élève saïd et vos parents comment vont -ils avez -vous de leurs nouvelles —non —est -ce qu’ ils sont retournés en égypte comme ils en avaient l’ intention sais pas m’ écrit jamais en vérité l’ échantillon de l’ éducation moronval-decostère n’ était pas heureux dans ses reparties et jack faisait en l’ écoutant de singulières réflexions la façon tout à le fait détachée dont ce jeune homme parlait de ses parents jointe à le ce que disait tout à l’ heure de la vie de famille dont la plupart de ses élèves étaient privés depuis l’ enfance et qu’ il s’ ingéniait à le leur restituer lui causa une impression sinistre ", "il lui sembla qu’ il allait être avec des orphelins des enfants abandonnés aussi abandonné lui-même que s’ il arrivait de tombouctou ou d’ otahiti machinalement il se cramponnait à la robe de l’ affreuse servante qui l’ avait amené: dites-lui de venir me voir dites-lui de venir me voir! et quand la porte se referma sur les falbalas de le factotum il comprit que c’ était fini que tout un morceau de sa vie son existence d’ enfant gâté entrait déjà dans le passé et qu’ il ne revivrait jamais ces heureux jours pendant qu’ il pleurait silencieusement debout contre la porte de le jardin une main se tendit vers lui avec quelque chose de noir dedans c’ était le grand saïd qui pour le consoler lui offrait des bouts de cigare ", "—prends donc ne te gêne pas j’ en ai une pleine malle disait l’ intéressant jeune homme en fermant les yeux pour pouvoir parler jack souriant à le travers ses larmes faisait signe que non qu’ il ne voulait pas de ces excellents bouts de cigare; et l’ élève saïd dont l’ éloquence était très limitée restait planté devant lui ne sachant plus que dire quand rentra il était allé reconduire mademoiselle constant jusqu’ à la voiture et revenait animé d’ une respectueuse indulgence pour le chagrin de son nouveau pensionnaire le cocher augustin avait de si belles fourrures le cheval de le coupé paraissait si fringant que le petit de de l’ apparence superbe de son équipage c’ était fort heureux pour lui m.moronval ayant d’ ordinaire recours pour calmer les nostalgies de ses pays chauds à une méthode sifflante cinglante coupante et pas de le tout decostère ", "c’ est cela dit -il à l’ égyptien tâchez de le distraire jouez ensemble à de petits jeux mais d’ abord rentrez dans la salle ou ̀ il fait plus chaud qu’ ici je donne congé jusqu’ à le demain pour la bienvenue de le nouveau pauvre nouveau! dans la grande rotonde vitrée où une dizaine de métis jouaient à les barres en hurlant il fut tout de suite entouré questionné dans des jargons incompréhensibles avec ses boucles blondes son plaid ses jambes nues immobile et timide à le milieu de la gesticulation effrénée de tous ces petits pays chauds maigres et vifs il avait l’ air d’ un élégant petit parisien égaré dans la grande cage de les singes à le jardin de les plantes cette idée qui vint à le moronval l’ égaya beaucoup mais il fut tiré de son hilarité silencieuse par le bruit d’ une discussion très animée où les de labassindre et la petite voix solennelle de madame moronval se livraient à une joute terrible ", "tout de suite il devina ce dont il s’ agissait et s’ empressa d’ aller porter secours à sa femme qui défendait héroïquement l’ argent de le trimestre contre les réclamations de les professeurs à lesquels il était dû un considérable arriéré évariste moronval avocat et littérateur avait été amené de la pointe-à-pitre à le paris en comme secrétaire d’ un député de la guadeloupe c’ était à le cette époque un gaillard de ans plein d’ ambition et d’ appétit ne manquant ni d’ instruction ni d’ intelligence sans fortune il avait accepté cette position dépendante pour se faire défrayer de le voyage et pouvoir arriver jusqu’ à ce terrible paris dont la flamme s’ étend si loin par le monde qu’ elle attire même les papillons de les colonies à le peine débarqué il lâcha son député fit quelques connaissances et se lança d’ abord dans la politique parlante et gesticulante espérant y retrouver ses succès d’ outre-mer ", "mais il avait compté sans la blague parisienne et ce maudit accent créole dont il ne put jamais se défaire malgré tous ses efforts la première fois qu’ il parla en public c’ était dans je ne sais plus quel procès de presse il eut une sortie violente contre tous ces miséabes quoniqueux qui deshonoaient la littéatu et l’ immense éclat de rire dont fut accueillie sa tirade avertit le pauvre évaïste moonval de la difficulté qu’ il aurait à se faire un nom comme avocat il se contenta donc d’ écrire mais il s’ aperçut bien vite qu’ il n’ est pas aussi facile d’ être célèbre à le paris qu’ à la pointe-à-pitre très orgueilleux gâté par ses succès de clocher violent à l’ excès avec cela il passa successivement par plusieurs journaux mais ne put rester dans aucun ", "alors commença pour lui cette terrible vie de vache enragée qui vous brise tout de suite ou vous bronze à le jamais il fut un de ces pauvres hères faméliques et fiers qui se lèvent chaque matin à le paris tout étourdis de faim et de rêves ambitieux dévorent dans la rue par petites bouchées un pain d’ un sou caché dans leur poche noircissent leurs habits d’ une plumée d’ encre et blanchissent leurs cols de chemise avec de la craie de billard n’ ayant pour se réchauffer que les calorifères de les églises et des bibliothèques il connut toutes les humiliations toutes les misères et le crédit coupé à la gargotte et la clef de le garni refusée à le heures de le soir et la bougie trop courte pour les veilles et les souliers qui prennent l’ eau il fut un de ces professeurs de n’ importe quoi qui battent inutilement le pavé de paris fit des brochures humanitaires des articles pour les encyclopédies à un demi-centime la ligne une histoire de le moyen-âge en volumes à le francs chaque volume des précis des manuels des copies de pièces de théâtre pour des maisons spé", "puis il postula pour entrer commis greffier à la morgue mais il échoua faute de protections et aussi à le cause d’ un certain dossier politique enfin après ans de cette horrible existence quand il eut mangé un nombre incalculable de radis noirs et d’ artichauts crus quand il eut perdu ses illusions et ruiné son estomac le hasard lui fit trouver une leçon d’ anglais dans un pensionnat de jeunes filles tenu par sœurs les demoiselles decostère les aînées avaient passé la quarantaine la troisième atteignait ses ans toute petite sentimentale et pleine de prétention l’ inventeur de la méthode était menacée comme ses sœurs de le célibat à le vie quand PROPN fit sa demande et fut accueilli une fois mariés ils vécurent quelque temps encore dans la maison où tous les se rendaient utiles en donnant des leçons ", "mais moronval avait gardé de sa misère de les habitudes de flâne de café et toute une suite de bohèmes qui envahirent le paisible et honnête pensionnat en outre le mulâtre menait ses élèves comme il aurait conduit une exploitation de cannes à le sucre les vieilles demoiselles decostère qui adoraient leur sœur furent pourtant forcées d’ éloigner le ménage en l’ indemnisant d’ une trentaine de francs que faire de cet argent? PROPN eut d’ abord envie de fonder un journal une revue " ]
[ "n’ est -ce pas rose et il se tourna vers la jeune fille oui répondit -elle c’ est bien c’ est très bien ainsi sonne -toujours que la joie étranglait vous ne voulez je ne veux rien si ce n’ est la main de ta fille la résolution de rose et de le marquis était inébranlable ils voulaient partir et ils partirent ", "et la plupart de les spectacles bas ou on voit les hommes ce sont des femmes qui les y ont menés je n’ aime pas ce qui est une occasion de bêtise pour l’ homme et c’ est pourquoi je n’ aime pas la femme si c’ était brunet je me dirais: c’ est de son âge éternelle supériorité des gosses sur les femmes eux ils ne peuvent pas irriter ou ils ne peuvent irriter qu’ injustement puisque à le tout il faut bien répondre: c’ est de leur âge ainsi exactement du peuple on lui pardonne ce qu’ on ne peut pas pardonner à la bourgeoisie ensuite ils dînèrent à le restaurant c’ était plus fort que lui il ne pouvait pas lui parler il se demanda pourquoi ils causaient de source tantôt ", "à le peine les moutons et les chèvres y broutent -ils quelques brins d’ herbe pendant les quarts de l’ année les eaux l’ envahissent on l’ appelle le champ-sous-l’eau il a plus de hectares quelle fortune pour le pays si l’on pouvait remettre en valeur ce domaine improductif ", "PROPN lui a dit de s’ arrêter à le café de le commerce rue de la république le parisien y est entré en est ressorti avec quelqu’un et a dit à le chauffeur de l’ attendre —tu ne sais pas qui était son compagnon —le mécanicien ne le connaît pas ils sont restés une demi-heure absents puis celui que vous appelez cavre s’ est fait reconduire il n’ a donné que francs de pourboire étienne PROPN n’ était -il pas allé à le fontenay-le-comte lui aussi? —allons voir josaphat il n’ était déjà plus chez lui on le rejoignit à la gare où il attendait le train quand de le bout de le quai il vit arriver le grêlé en compagnie de maigret il parut contrarié et se précipita dans le bureau de le chef de gare comme quelqu’un qui a affaire ", "riait malgré lui de cette pantomime expressive si PROPN pouvait parler grommela -t-il je saurais peut-être où est sa maîtresse macao devenu plus calme se dirigea vers le parc où l’on enfermait les mules et les chevaux il détacha son petit âne gris et lui sauta sur le dos tiens tiens ", "ces professeurs sont comme les chiens hargneux sauf le respect qui leur est du pour les empêcher d’ aboyer il suffit d’ un os qu’ on leur jette mais si on les laisse mâcher à le vide ils mordent et leur morsure donne la rage tout le long de la rue PROPN on dépavait et l’on riait il y avait des gamins qui disaient en faisant la barricade PROPN va bien me gronder la comtesse louise arriva jusqu’ à le petit-pont gardé d’ un côté par des hommes en blouse de l’ autre par des dragons ", "comme s’ il avait été une sorte d’ éclaireur se faufilant parmi des choses obscures le messager d’ une révélation vague mais le messager de quoi? chapitre5 nuit blanche revenait ainsi le temps de les questions essentielles ce sont toujours les enfants qui les posent celles que les adultes laissent sans réponse prétendant qu’ elles n’ en ont pas sauf parfois les philosophes les savants les poètes ", "l' honneur et la liberté d' un clairefont valent tout ce que nous possédons n' est -ce pas antoinette —oui tante dit froidement la jeune fille elle se leva pour rompre l' entretien et emmenant malézeau sur la terrasse lui posa des questions sur l' heureuse combinaison à le moyen de laquelle il avait arrêté les poursuites de carvajan le notaire déclara avoir trouvé un prêteur dans des conditions très avantageuses les affaires industrielles et commerciales étant nulles les capitalistes cherchaient des placements sûrs ", "mes questions ne sont point insidieuses la main que je tends à les faibles est celle d' un consolateur et d' un père elle les conduit vers le dieu de miséricorde et non pas à l' échafaud tes réponses ne seront pas inscrites sur ces papiers d' où elles ne sortent que pour accabler le repentir lui-même tu peux me parler avec franchise ", "–j’ avais cependant imaginé un plan assez beau continua -t-il avec de l’ argent et de la patience on peut en matière d’ investigations accomplir des miracles –je suis de votre avis –eh bien voici ce que je comptais faire je traçais autour de la ville comme un cercle idéal que je parcourais méthodiquement je me disais j’ entrerai dans toutes les maisons de tous les villages dans toutes les auberges dans toutes les cabanes isolées j’ en rassemblerai les habitants et je leur tiendrai ce langage: quelqu’un de vous se souvient -il d’ avoir à le telle époque recueilli ou logé ou nourri ou même vu un enfant de tel âge vêtu comme a et comme fait de telle façon et indubitablement je rencontrerais quelqu’un qui me répondrait oui je me souviens or fiez -vous à le moi " ]
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