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Retourné en la maiſon il en entretint de melme forre la fem me les amis & ſes voiſinstenant tout ce qu'il di ſoit pour vne réuerie. La verité à la fin s'en publia par la bouche des Courtiſansqui auoient aſiſté à cette plaiſante recreation. Ce que ce bon hom me ne pouuoit croireeſtimant que l'on eût baſty à plaiſir cettehiſtoire ſur ſon fonge.
vQUTWe5R2f4C
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1,002
Car ilfir choix d'Heliette pour aſſeoir on elle ſes pretenſions auec tant de confideration qu'il pratiqua en ce deſſein le conſeil des plus ſagesqui veulent qu'en faitde mariage on auiſe ſur tout à l'égalité des partysCette fille eſtoit encore ſous la conduitte de la mere & auoit encore fon perc éleué en quelque rang à cauſe d'vn Office de finance qu'il auoit acheté ſelon la couſtume de France . le ne ſçay fi ie iugeray temerairement en diſant ce mot que par le moyen des Offices la nobleffe ſemble eftre à l'encan & en vente en ce Royaume d'autant que par lemoyen des Offices vn tas de perſonnes s'en nobliſfent & ſe tirent de l'eſtat roturier auquel ils fontnézce qui ofte vn grand luſtre à la vraye no bleſſe laquelle ne s’acqueroit autrefois parmy nos majeurs que par le prix du fang & ſeruoit de re compenſe à la generoſité militaire. Auſſi voyons nous par les effets comme les timides colombes n'engendrent pas des aigles genereuſes que ceux qui ſortent de ces races annoblies par l'or &l'achapo des Chargesſont bien éloignez de ce courage qui accompagne ceux qui ſont iſſus d'on eſtoc ancien & belliqueux.
vQUTWe5R2f4C
7759
1,003
Cette marque le fit reſſouvenir d'un de ſes fils que des. Corſaires lui avoient enlevé il y avoit quinze ans ſur la mer de Lạiazzo & dont il n'avoit eu de. puis aucunes nouvelles. Il fit enſuite des conjectures ſur l'âge du malheureux & conclut que ſon filss'il étoit encore vivantſeroit à peu près de ſon âge. Ces conſidérations que le ſeing avoit amenées lui firent croire que ce pourroit être ſon fils. Il s'approche du Criminel & l'appelle par ſon nom de ThéodorePierre s'entendant nommerleve incontinent la tête. Phinée fait d'abord arrêter les exécuteurs& deman de au malheureụx en langue Arménienne d'où il étoit& de qui il étoit fils ? Je ſuis d'Arménie ré pondiç le coupable & fils d'un nommé Phinée.
EzeXgqfhMSkC
7770
1,004
Il y avoit quelques années qu'on avoit intenté contre luy un procez à l'occa fion de ce Gentilhomme à qui il avoit coupé le bras ; les Juges recommen çans de nouvelles procedures & de nou velles informations fur de nouvelles plaintes qui leurfurent faites Philippe tâche à fe cacher à toutes les perſonnes qui avoient ordre de le prendre & de sle conduire en priſon ‫ ;ز‬ſes ennemis le: pourſuivent les amis Pabandonnent chacun le rejette de ſon logis.
JwggGtg9mlQC
7778
1,005
La pauvre fille affligée de tant de traverſes devint malade& il fal 11 lut de nouveau lui permettre les promena des pour diſliper ſes chagrins. Elle com mençoit à reſpirer lors qu'un certain Ab bé Italien de quelque naiſſance mais de peu de merite & plein de vanitécrut trouver le tems à propos d'engager cette fille à ecouter la pallion qu'il commençoit d'avoir pour elle. Il employa pour cet ef fet la femme d'un des Garderobbes de la Reine qui n'avoit pas été cruelle en fa jeuneſſe & qui étoit trés propre à noüer une intrigue amoureuſe.
1R06AAAAcAAJ
7780
1,006
Ce quiluy fit incontinant defpecher les deux laquais de Lyfandre que Lydian luy avoit laiffez Pun en Normandie l'autre en Bretagne pour chercher leur maiſtre; & luy montant à cheval d'un autre coſté pours'en aller àClairval avec Beronte,qui s'offrit à l'ac compagner pour le deſir qu'il avoit de voir Ambriſe.La rencontre en chemin avec Dori lasOranteLydianOlindeAlcydon & Ar gire.
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7783
1,007
Emi lie yn peu remiſepar ces paroles le regardant fixement. luy dit : Que ie ſerois heureuſe Melinte ſi vous eſticz veritable ! Mc linte ne voulant pas la mettre audeſeſpoir luy refpon ditqu'elle pouuois diſpoſer non ſeulement de deux ioursinais encore de tous ceux de ſa vic ſans luy en demander congé. Ils demeurerent donc ainſi d'accord : Et Camille bien mieux alleurée de l'amour de Palamede n'eſtant point reduite à l'obliger par cette contrainteluy permit de s'en aller fçachant bien qu'elle le reuerroit aſſez tolt.
uCBjYiEs1TQC
7793
1,008
Et certes il fut aduantageux qu'il ne le viſt plus : car dans les ſentimens où il que eſtoitje penſe que fans s'éclaircir dauantage de la > les choſe il l'auroit querellé à l'heure meſme : mais i ne le voyant plusilfut contraint de differer ſon reſſentiment . Et bien me dit-il en ſe tournant vers moyque dites vous de ce que vous venez e de voir ?
ixFJAAAAcAAJ
7798
1,009
Il eſt vrai pourſuivit Ergaſte que je n'ai jamais porté envie au ma riage que quand j'ai vu celui de Télamon & de Philiſte. Cette douceur gaie cette familia rité reſpectueuſc la complaiſance qu'ils ont l'un pour l'autre me les a fait regarder cent fois comme un modèle accompli de deux per ſonnes heureuſes ; & je crois que s'il y a de la félicité au monde elle eſt dans un mariage comme le leur. Ergaſte reprit Télamon en riant vous ne vous ſouvenez plus de ce que vient de dire Agamée qu'il ne ſe faut pas fier aux apparences.
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7801
1,010
Je m'informay de ma tante quielle es toit ,& j'apris que c'eſtoit la fille du Baron ' de Saſſenage. Je ne pûs m'empêcher de loüer la beauté ,' & ma tante acheva de me rendre le plus amoureux de tous les hommesquand elle m'eut dit que ſon eſprit e toit encore plus beau que ſon viſage.
p7A5AAAAcAAJ
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1,011
Le Baron de Saſſenage ſe trouva alors àMontfortoù il eſtoit venu voir la ſeurLouis n'agit pas avec toute la prudence neceſſaire pour n'eſtre pas connu. Comme il approchoit du Chaſteau il oüit à travers une petite haye viz ve l’Eſcuyer de Marguerite : c'étoit celuy qui l'avait premierement me né au Chaſteau il en ſçavoit le nom & il l'appella . Par malheur cét El cuyer eſtoit avec le Baron de Saffe nage qui ſe promenoit dans l'endroic où ils eſtoient& il luy faiſoit le re cit de quelque affaire où ſa Mai treſſe avoit intereſt.
p7A5AAAAcAAJ
7822
1,012
Comme vous pouuez aiſémentvousimaginer les diuers ſentimens de toutes ces Perſonnes ie ne m’arreſteray pas à vous les dire : carie m'affurç que vous comprenez facilement quelle fut la fur: priſe de la Princeſſe & ſon affliction ;; le deſeſpoir de Cleandre ; celuy du pauure Tegée qui crai gnoit que Cyleniſe qu'il aimoit nele punift de la violence de ſon Pere ou ne le ſoupçonnaſt del'a uoir trahie ; l'embarras de cette Éille auſſi bien que de la Compagne ; & enfin l'eſtonnement de Creſusd'aprendre l'action deCyleniſe. Il futfi grandque pour ſçauoir preciſément ce que c'e. ſtoit il enuoya ordre au Gouuerneur de la Cita delle nommé Pactias de la luy amener à l'heure meſme auec celle qui l'auoit 'accompagnée ; & en effet la choſe fut executée comme il le vou loit. Quand Cyleniſe fut en la preſence eſt il poſſible ,luy dit ilquemaFille puiffe auoir nourri aupres d'ellevne perſonne capable de faire vne action fi eſloignée de la modeſtie de ſon Sexe ?
ixFJAAAAcAAJ
7830
1,013
Non content d'allumer de la ialouſie ( ce fu ... neſte flambeau des plus ſaincts mariages) dedans le cour d'Alinde il r'alluma dans le ſein d'He liette les premieres flammes qu'elle auoit euës autrefois pour Soſipatrelors que la condition cſtoit dans vne fortune plus proſpere. Sans con ſiderer donc l'iniuſtice de ce ſecond feu qu'elle ne pouuoit nourrir dans ſon ſein ſans commettre le crime deceux qui adulterent en leur cour : cl le ſe mit ſur des affetteries pour taſcher de reſſuſ. citer par ſes attraicts ce brandon amorti dans l'e ſprit de Soſipatre.
sIgiIaEuGnEC
7835
1,014
Le Cavalier qui s'étoit préparé à cette ha. range la laiſſa parler tant qu'elle voulut fans l'interrompre ; & lui dit enſuite qu'il vouloit lui rendre conndence pour confi dence en lui aprenant que ſon bonheur étoit tel que depuis line heire il avoit épouſé ſa Meredont le méritel'elpritla lageife & la vertu lui tenoient lieu de tous les Trélors du monde. Elle écouia d'abord ce qu'il lui aprit comme une choſe qui ne pouvoit êire; mais ce qui ſuivitne lui ayant pas permis d'en douter elle fut au deſeſpoir qu'on lui eût fait perdre li cruellement la gloire de foii criom he.
DSf2xg9AjuEC
7840
1,015
Le vin clairet eſtbeau comme le vin blanc & piſſé blanc non rouge. Le bout d'un homme qui n'a point d'oreilles oit quand on parle d'accro cher. Le cas d'une femme eſt un vaiſſeau qui a la gueule contre bas & eſt étanché . Le paillard outil d'un amant ſe bande fans guindaldelui-même. Le bouton d'amour d'une femme tire la moëlle des os fans les caſſer. Et le cul ſe fermé & ouvre comme une bource fans tirans. Batile.
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7841
1,016
Fina Jennent il futpar le cominandement de Fau îte bien droitement coupé la tête : mais pour la remetue elle ne vouloit pas re tourner en fa place ce qu'auffi Faufte fem blablement entreprit de faire. Lors dit Fau fte aux Hôtes qu'il y avoit quelqu'un d'en tr'eux qui l'empêchoit & qu'il voudroit i bien l'avoir admoneſté & appris qu'il ne fit point cela. Après il efſaia dela remettre ens core une foismais il n'y pût rien faire.
cf85AAAAcAAJ
7843
1,017
Me voyant reduit à vne vie ſi malheureuſe que iem'e ftois moy-meſmeprocurée & ne rencontrant dans ma maiſon que des objets pitoyables & funeſtesic me reſom lus pourſoulager vn peu mon eſprit par les occupations du dehors dem'employer aux affaires publiques ; & me ſentant rongé d'ennuis ie pris vnc haine contre tout le móde& euſſe voulu voir tous les hommes aufli mal-heu reux que moy. Hermocrate fut le premier object de ma fu . reyr : la vieille inimicié que i'auoisconccuë contre luy fit queiemetrouuay entierement diſpoſé à le vouloir deftrui re eſperant que ſi ic ſatisfaiſois ainſi ma paſſion de me vanger de tous coſtez ic ne ſerois pas au moins priué de tour plaiſir.
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7846
1,018
Mais par vn ſoin prouide qu'ils ont du bien des mortelsle reſultat de ceſte aſſemblee fut qu'elle demeureroit en terre pour y ſeruir d'objet d'admiration & de felicité. Ce n'eſt pas que quelques Bergeres ne ſe ſoient efforcees de l’i miter : Mairil y a autantde difference entre elle& entre tout ce qu'il y a de Bergeres au monde qu'entre le corps & Pombre & entre Pocean & les pe 1 tits ruiſſeaux.
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1,019
Tous les jours du monde ce Prothee luy donnoit des attain tes& le picquoit viuement en ſe raillano deluy de ce qu'ils'eſtoit laiſſé depofleder à Terſandre. Ses gauſſeries le preſſerent tellement qu'en fin Polidor ou par cole . re ou patce que veritablement ſon de ſtin luy deffendoir le ſilence qu'il eſtoit obligé de garder aux faueurs de la Belle Acriſe deſcouurit entierement à Pro . thce tout le miſtere de leurs plus ſecreţies Amours.
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1,020
Pokipée Azolin ne jouit pas tranquillement de ſon heritagel'argent le plus clair s'en eft allé pouraquit: ter les charges du Teſtament& le reſte quicongſte en beaux meubles a été acheté à credit par de grands Seigneurs qui n'ontpas l'apparence de le payer de long-temscar ils ſont au deſſus des pourſuites de la juſtice Le Pape Alexandre VIII. à acheté pour un morceau de pain la belle Bibliotheque de la Reine qui étoit fi riche en Manuſcrits ; Don Li vio Odeſcalchi Neveu d'Innocent XI. a eu le Cabi . pet des Medailles dont il y avoit de fi riches fuites en tous metaux : Les Tableaux ſont engagez çà & là & ainſi du reſte.
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7894
1,021
Ils n'avoient pas beſoin d'autre conver fation : mais comme Laura arriva il la fallut un peu changer. Ils ſe dirent pour tant devant elle les choſes du monde les plus tendres & les plus paſſionnées. La Sultanequi la connoiſſoit & qui ne lui cachoir rien ne s'en mertoit pas en peine : mais le Comte qui ne prenoit point tant de plaiſir à ces diſcours quoi que fort touchans pour lui qu'à ces en tretiens muers fit figne à cette Efclave d'aller faire encore un petit tour. De quoi la Sultane faiſant ſemblant d'être un peu fâchée abbattit le rideau & l'arrêta par derriere d'une façon que cet amant ne le put plus lever.
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7901
1,022
Helas ! On n'a pas occouſtume 2 de la couurir ny auec vn chapeau ny aucc vn 21 bonnet de nui&t car cela Pempeſcheroit de croi ftre.Il faut maintenant que ie ſois à Pair.Pourquoi ne croyez vous plus auoir de teſte? Tu te troinpes: mon amy,repartit Lylis ce ne ſont plus des che . ucux ,ce n'est rien que de la mouſſe. Nonobſtant cette reſuerie que Cormelin ne pouuoit compren . dreil ne lailla pas d'abattre le chapcau & fe hauſſant le mit.furla teſte de ſon maiſtre : mais Liſis la ſecoüa fi fort qu'il le fit tomber.Vous eſtes bien opinialtre ,dit Carmelin ; que ne mettez vous ce chapcay ; encore que vous ſoyez vn arbre ?
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7907
1,023
Je ne diſconviens pas que parmi les Etrangers & le peuple Romain je ne trouve bien des gens mieux intentionnez pour moy que pour le gouvernement pre fentmais s'il ne m'appartient pas de le re former au moins je mettraibon ordre pour empêcher qu'on ne vienne enlever mesDo meſtiques juſques chez moy & pillermon palais comme j'en ſuis menacée.
1R06AAAAcAAJ
7918
1,024
Et aſſeuré de ceſte promeſſe s'en alla veoir une dame de Paris qu'il deſiroit ſur toutes choſes eſpouſer& luy diſt : Madamoiſelleje viendray diman che foupper avecq vous s'il vous plaiſtmais il ne vous fault ſoulcier que d'avoir bon pain & bon vin car j'ay fi bien trompé ung fot Bayonnois (3) que le demeurant ſera à ſes deſpens; & par ma tromperie vous feray manger le meilleur jambon de Paſques qui fut jamais mangé dans Paris.
h8otAAAAMAAJ
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1,025
Que s'il y a des fem mes qui ne ſçavent bien piſſer on les envoye à Ge neved'autant que là il y a pluſieurs belles écolesoù on apprend à piſler & chier en public & en com paġnie au grand ſoulagement des honteux quila apprennent à perdre la ſorte honte qui reſlerre le boyau culier ; & je vous dirai que ce qu'ils font eſt pour ce qu'il n'y apoint de Moines en ce païslà & par tant point de frocs & par ainſi point d'inſtrumens de deshonterie. On m'a afluré que depuis ceux d'Ar miens en ont dreflé de belles écoles aux Botruës où l'on fait leçon de chirie.
b8_5fKTBsW4C
7926
1,026
Il s'en alla donc conſeiller à vn de ſes familiers amis & luy demanda comme il ſe deuoit comporter en cét affaire. Son amy luy dit apres auoir vn peu penſé qu'il n'auroit point raiſon de ſon Euerque & que pour bien faire ſon affaire il falloi't qu'il allait à Rome d'autant que le Pape qui eſtoit d'ordiuaire emperchéà d'autres affaires,ne prendroit pas garde à luy de fi prés & luy depeſcheroit promptəment fon affaire.
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1,027
Adorable conduitre de l'eternel le prouidencequiameine toutes choſes à leur fin par des routes impreueuës& neanmoins fuaues: 0 hau teſſe des richeſſes de la ſageſſe de Dieu que vos ingemens ſont émerueillables& vos ſentiers incom prehenſibles ! Elle vint en cet hoſpital au mcf me temps que deux bons & notables Eccleſiaſti ques François de la prouince de Bourgogne le venoiene viſiter comme vne des principales cho . ſes de la cité & venerer le corps de la Bien heu reuſe Catherine de Genes qui s'y voit encore tout cntier. Sous ce ton de François quivint frapperl'oreil le de cette fille elle ſe refolur de les aborder & d'implorer leur ſecuurs en vne fi preffante neceſſité. Ce n'eſt pas fans raiſon que les Preſtres enl'Eſcriture ſont appelez les Anges du Seigneurdes armées,parce que leur miniſterecomme celuy des anges viſe à la conduitre & à la conſeruationdes hommes.
vQUTWe5R2f4C
7933
1,028
Dorilas meſme fut de cet avis bien que ceux qui luy avoient donné cette mau vaiſenouvelle,fans fonger au deſplaiſir qu'el le luy apportoit luy euſſent{parlé de certaine ſcience,pour avoir eſté de la partie qui ſe fit alors que Lyſandre & Ypolite ſe virent premierement à la chaſſe. Mais Caliſte le pre nant au pis & s'eſtimant la plus mal-heu reuſe femme qui fut jamais ayant honte de paroiſtre au monde & en la preſence de ſes propres parens & d'elle meſmeapres tant d'inſuportables mal-heurs qu'elle avoit fouf. ferts; ſe reſolut au pluseſtrange defleinqui puiſſe tomber en la penſée d'une femme.
NMw5AAAAcAAJ
7948
1,029
Ses parens aiderent à cela& elle conuertie à Dieu par les af flictions qui l'auoyent accueillie ſouhaittoit ce changement de cage comme vn grand bien & pour ſon corps & pour ſon eſprit. En quoi elle ne ſe trouua nullement deceuë. On s'énquit des filles de S.Vrſule nouuellement eſtablies& dont la vie eſtoit ſi exemplaire ſi elles la voudroyent ferrer en quelque lieu : nulle ne ſembloit y de uoir tant repugner qu'Electe & ce fut celle qui touchee du doigtde Dieus'y rendit plus dociledeſireuſe de luy rendre des deuoirs de la plus haute charité én feruant fon ennemie .
sIgiIaEuGnEC
7973
1,030
Feignantdonc de monter ſur mer & feca chant en yne maiſon voiſine dés la nuict meſme Adalberon appelé par Bamba qui le prouoquoit touſiours à mal-faire,nemanqua pas de donner à s la maiſon de Rigobert l'eſcalade accouſtumee. -1 Alors ce Capitaine qui eſtoit en embuſcade en lieu où il pouuoit apperceuoir tout ce meſnage.Ayant heurté en mailtre à la maiſon comme reuenant à l'improuueu,il ne faut pas demáder ſi les malfait teurs furent ſurpris de ceſte nouuelle.
sIgiIaEuGnEC
7977
1,031
Ie me ſuis peut eſtre trop eftendu en ce fte entreemais le merite du ſubject m'y a pouſſé. Er ie le confirmerai par vne Hiſtoire que ie ferai d'autant plus courte'pour ne paſſer point les li mites de la briefueté à laquelle ie m'eſtudie en ces Euenemens . La vanité des Eſpagnols faict queleurs Grands ſe tiennent tous pour des Princes. Pour ce ſujet ils appellent leurs terres & ſeigneuries leurs Eſtars comme s'ils y eſtoient Souuerains. De là vient le prouerbe parmi eux que les Grands en Eſpagne ſont de petits Rois dans leurs Domai nes.
sIgiIaEuGnEC
7980
1,032
Car enfin s'il prenoit vn iour fantaiſie à tous ces Amās f fauoriſez ,de s'entredire tout ce que vous auez fait pour eux,où en ſeriez vous ? Car pour tout ce que vous ve nez de direie vous aſſure que ie ne le nommepas ainſi : & que ie ne voy pas qu'il y ait plus de crime à cela qu'à me parer & qu'à faire des boucles à mes cheucux : puis que l'on ne ſe pare que pour ſe faire aimer& que ie ne fais auſſi tout ce que vous me reprochezque pour retenir certains cæursle 03 gersque la ſeule beauté ne retiendroit pas.
ixFJAAAAcAAJ
7984
1,033
Pour Leonor qui étoit auprés d'elle.,Tes habits étoient ajuſtez avec tout l'art quipouvoit lui donner quelque nouvel agrément. Ferdinand témoigna à D. Marie la part qu'il prenoit à leur cominune perteelle d'un Mari plein demérite & lui d'un fidelle ſujet : & com me ces fortes de complimens ſe font en peu de paroles il entretint Leonor pendant que les Prin ces s'aquiroient auprés de Marie de ce que la biemféance éxigeoit de leur civilité. Il la trouva di belle qu'il s'étonna d'avoir pû la regarder juſques alors fans admiration. Leonor pénétrante & inté refléeexpliqua les regards du Roi& n'en foup çonna pas plûtôt la finqu'elleajoûta aux fiens des charmes qui lni étoient tous particuliers.
aNYmNBcC-xcC
8006
1,034
Paffons outre je ſens déja que ce livre nous échappe & meſemble que je voi déja un fripponde propoſantqui s'eſt joiniavec un aſpirant à la Prêtriſe mediante coquedindo & ils diſentque je fuis Nigromanchian que je fais parler des morts je ſuis bien plus habile que cela : les morts ont parlé ils le ſçavent bien : mais je fais parler les bêtes & beaucoup parleront li Dieu plait : mais aviſez s'il vous plaît à tout ce qui ſe faitou que l'on fait en ce monde tout cela a une fin certai ' ne ; je vous en ferai une démonſtration notable: allez chez un Peincre & Voyez-lui broyer les couleurs. Scavez vous bien pourquoi on prend tane de peine à les broyer diligemment? Je vous ai dit un grand le cret aviſez y : prenez la mollette & la levez & vous verrez de beaux arbrifleaux & branchages qui y ſont haur & bas. Et voila la cauſe pourquoi la fin pour laquelleles aveugles ſe connoiſſent en couleurs : & pource ſi tu crains la goure abas-là fou -là .
b8_5fKTBsW4C
8013
1,035
La lettre eſcrite & donnec' au lacquais auec quelquesmenueschoſes qu'il pouuoit por ter il fuc queſtion deboire auant que de partir. La vieille feruante va à la caue & parce qu'elle auoit porté vnemeſure trop petite au gré de cet yurogne il deſcend apres elle & en porte vne plus grandeeſtans là bas illa preſſe d'emplir la grande meſurela ſeruante le refuſe ; ils entrent en conteſtation . La voila aux iniures & auxmoc 1 queries ordinaires contre ce coquin,lequel tranſ portédela rage,commença à blaſphemer & à di re qu'elle payeroit en vne fois tous les outrages qu'il auoit receus d'elle & tirantvn grand cou teau qu'il portoit lui en donne dans l'eſtomaclui faute à la gorge & lalui coupe.
sIgiIaEuGnEC
8017
1,036
Il étoit déja tard lors qu'ilentendit un de ſes Valersde chambre qui diſpu toit avec quelqu'un. Il demandaqui c'écoit ; le Comte deS. Alban luy dit en entrant : Je crois.Milord.que tous vos Valers ſe ſont donnez le mot pour m'impatienter : Il y aplus d'une heure que j'eſſaye de gagner la porte devôtre Chambre & de leur perſua der de me l'ouvrir.
x8RdAAAAcAAJ
8028
1,037
Celuy-làreprisje ; ne me l'a pas aſſez paru pour auoir fait vne ſembla-. ble faute ſans defein : quoy Artabane me dit Ameftris vous eſtes aulli contre moy ? Pardon xezmoy luy disje Madame car ilme ſemble > que plusie ſoupçonne voſtre Portier plus ie vous iuſtifie . Mais encore ditelle Aglatidas ,dites vn peu de grace ce que ie dois fairenon ſeulement pour vous bien perſuader que ie n'ay pas donné volontairement cette audience particuliere à Me gabiſe : mais encore pour le faire croire à toute la Ville . Elle eſt donc bien difficilerepliqua -t'elle car ie vous aſſure que i'ay vn ſi grand chagrin de l'auanture qui m'eſt arriuée au jourd'huy : qu'il eſt peu de choſes que ie ne fiffe pour deſabuſer pleinement tous ceux qui pour roient croire que i'ay veu de mon conſentement Megabiſe trois ou quatre heures en particulier . Parlez donc Aglatidas que faut-il faire pour me iuſtifier dans voſtre eſprit & dans celuy de tous 2 ceux qui me pourront accuſer comme vous ?
ixFJAAAAcAAJ
8040
1,038
Cuoi Monſieur ré pliqua la belle vous vous êtes donc laiſle manquer d'argent. Pourquoi ne m'en avez vous pas demandé ? Quoique je n'aye pas mille écus j'en avois bien cent & deux cent même à votre ſervice. Après cela je ne ſçaurois accepter ce que vous m'offrez à préſent. Sao + labet charıné de ces paroles plus qu'il ne l'avoit ja mais été de tout ce qu'on lui avoit dit & faitla pria d'accepter ſon offre & de croire que s'il avoit eu beſoin d'argent connoiſſant ſon cæur comme il le connoiſſoit il auroit eu recours à ſa bourſe. Je re 3 connois à ceci Monſieur répondit la belle que vous m'aimez véritablement. Vous n'aviez pas beſoin de cela pour m'attacher à vous.
EzeXgqfhMSkC
8041
1,039
Dea mes amis qnelles nou uelles m'apportez vous de Dom Douard & de Pri maleon ? Bonnes reſpondirent-ils,pour ce qu'ils ſont au port& quant'à moy ie ſuis venu deuantpour vous aduertir que nous auons donné à entendre à Gridoi ne que c'eſt icy la ville de Lacedemone . Primalcon vous ſupplie que la venuëſoit couuerteiuſques à ce qu'il ſoit temps de la deſcouurir. Chacun (çaitdit l'Empereurce qu'il a à faire : Dieu ſoit loué qu'ils font icy : qu'ils viennent à la bonne heure ic croy bien que Gridoine mattera ſon courroux G elle n'eſt folle & ſans ceruelleconſiderant le bien que Dicų luy fair. Et ayant dit celail le print par la main & lc mena en la chambre de l'Imperatricequi auoic dcſia entédu ceſte nouuelle ,& eſtoit preſt de venir le trou uer auſli joyeuſe quelle fut iamais .
s_47AAAAcAAJ
8046
1,040
Le gentil homme qui avoit fon cueur ailleursſe mocqua très bien d'elle & ne laiſſa pour ſes enſeignemens à continuer la vie qu'il menoit. Mais deux ou trois ans paſſez ſa femme com mença à devenir une des plus belles femmes qui fuſt poinct en France tant qu'elle eut le bruict de n'avoir à la court ſa pareille .
h8otAAAAMAAJ
8055
1,041
Subtile reſponſe d'un Payfam UN Payſan eſtant un joureſchaufé en ſon harnois plusqu'à l'ordinaire prit re folution de baiſer ſa femme en raſe cam . pagne au deſſous d'un arbre ſans ſe ſoucier Ti on le verroit ou non. Sa femme qui eſtoit plus retenue que luy s'oppoſa durant quel que temps à ſon deſſein :mais comme elle ne peutpoint le diffuader de luy frotter la coi ne ils ſe mirent à faire leur ouvrage.
SIVgAAAAcAAJ
8056
1,042
Que peut répondre un Mary dans une telle conjoncture le plus ſageſeroit bien confus le meilleur party à prendre eſt de fe retirer fans bruit & de ſe taire . Pericles fora tit ſans rien dire & cette action n'étoic peut être pas la moins prudence de fa vie . Pericles aimoit trop Aſpaſie pour ne pas : fenrir toute la hoare & coure la cruauté de certe avanture.
hoHy7bvnkJ4C
8058
1,043
Il auoit la voix forte & l'elleuant encore pár vn nouuel effort afin q'i'on pe creuſt pasqu'elle fuft d'vn hom me& qu'elle paruſt pliis horrible à des oreil lesqui n'eſtoient pas diſpoſées à ces fuipri ſes il parla de cette maniere. Sire toutes ces choſes ſont vrayes écou . tez en toutefois de plusſurprenantes & ad. uerty d'vne voix celefte pourſuiuez ce que vous auez commencé li glorieuſe ment.
Dl1oAAAAcAAJ
8064
1,044
Lors doncque Raynuce penſoit deuoir eſtre mis en liberté il fut bien eſtonné quand au mia lieu reueillé de ſon ſommeil vn Preſtre le vient ſommer de penſer à la conſcience,parce qu'il fal toitmourir dans vne heure. le ne veux point m’arreſter à depeindre ſon trouble,ſes regrets ,fes plaintes & tant d'autrescirconſtances quiaccom. pagnerent ce miſerable à la mort.
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1,045
Sei gneur me dit-il je ne me ſuis point flatté de votre approbation pour le feſtin ; il me ſuffit que votre majeſté ne la refuſe pas aux amours déſintéreſſés des trois Déeſſes qui ont eu l'hon neur de vous divertir. Il attendoit ma réponſe d'une manière à me faire perdre toute conte nance . Il me regardoit fixement & dans l'ac tion d'un homme également agité d'eſpérance & de crainte . Je feignis de ne m'en pas apper cevoir parce qu'll auroit fallu lui faire ſentir mon reſſentiment ſur l'heure. Je lui répondís ſeulement que les danſeurs & les acteurs avoient bien fait. Comme il ne vouloit point me laiſſer de doute il ajoura : Votre majeſté approuve t t-elle au moins les Déeſſes autant que les acteurs ?
AbZnxSzGVV0C
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1,046
Par lavertu donguoivous içavez que j'ai belle femme& bonnemoi ni mes amis ng s'en peuvent plaindre ; néanmoins un jour quafi nuit & il faiſoit clair de Lune le Soleilne luiſoit plus que revenant deville & entrant en mamaifon je trouvai un jeune Avocat& cela me facha d'au tant que je craignois ſcandale: Je dis,ma femmevous ſçavez lebruit qui coure de vous & demoi; car on dis de moi que je ſuis un peu cornard & je le croi bien & auſſi que vous êtes un peu garce ce que je ne croi pas mais vous tiens pour femme de bien je le croi auſſi-bien que vous. Par ma foimonmari croyez le je vous en pric. Voila commej'ai berſé ma fem me,& commcellem'a berſéceque je n'aiapprisà aucun Alqucmiſte del'Allemagnede peur d'être bepe lez de celles fantaiſies qui leur feroient oublier le vou ſecretqu'ils ne diſentqu'aux enfans la ſcien ce. Aloilol.
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1,047
Aluede (ainſi fenommoit-il){çachant cela en fut fort eſmerueillé: & pour ceſte caufc Truendos luy dir,ne yous eſbahiſſez pasde cela ,ie vo prie: car mes forces ſont debiles & la beauté de Fleride extremedema niere quequi la regarde en pert toute raiſon & iuge mét.Parquoy fi la fortune veut que ie meure pour l'a mour d'ellei'en ſuisfort content. Ic fçay bien que ie mourray de bref& que ie ne pourray plusſupporter le mortel ennuy que ſouffre ce pauure cæur: mais ic vous pric,mó frere mon amypour l'amitié que nous nous ſommes touſiours porté l'un à l'autreque vous faciez tant apres ma mortque Fleride ſçache qu'elle en eft cauſe : & ce faiſantmon ame fortira contente de ce corps :car ie ne me ſoucie pas que tout le monde fçache ceſtomienne infortunequád i'auray finy mes ank jours.Aluede fuc bien marry de veoir ſon ainy en ce ſte peine,& quelque choſe qu'illuy ditil ne ceſſa tou re la nuict de plaindre & ſouſpirervſant de propos ſipiteux & lamentablesque les larmes envenoient aux yeux de ſon cápagnon .
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1,048
Elle fentoit pour luy quelque chofe de tendre & elle en parloit continuelle ment:mais avec tant de plaiſirqu'il paroiſſoit à tout le monde qu'elle avoit un peu plus que de la bonne volontéImaginez vous quelle eſtoit la joye ſe. crette de cér Amant& le chagrin de fes Rivaux qui faiſoienttout leur poſſible pour le découvrir : mais ils fe tourmen toient en vain & il avoit trop bien pris fes meſures. Adelaïde euſt donné toutes choſes pour éclairçir ce myſtere& ſe delivrer de la foule de fes foupirans ; el. ley eſtoit fi appliquée qu'il ſembloit qu'elle n'euft aucune autre occupation .
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1,049
La Demoyſelle fe fen tant fort honorée de cette civilité ſe leva . de deſſus fon ſiege pour luy faire une pro fonde reverence. LeGentilhomme voyant: La naïfveté. de cette fille luy dit en ſe mo quant. Ne bougés pas il n'eft pas necefaire quevousleviesle cul fi baut ,à quila bonne : fille reſpondit par hazard & non pas par. eſprit c'eſt afin que vous beuviés Monſieur. Vrayement je ſuis bienpayé de maraille rie cela m'apprendra une autre fois dit : le Cavallier de ne me rire jamais de perſonne.
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1,050
Cepen dantSeigneur vous viuiez : & vous euſtes l'auan tage de reſſembler ſi admirablement à la Princeſſe U voſtre Mere que iamais on n'a veu vne rellen > . blance ſi parfaite entre deux perſonnes de Sexe different& d'âge fi éloigné . Comme le Prince Artamas ne pouuoit donc plus voir Elſimene que tres rarement,il m'ordonna de chercher les voyes de luy en faire auoir le portrait : de ſorte que me nant vn excellent Peintre au lieu où elle eſtoit alors >elle voulut luy enuoyer le Portrait de ſon 5 Fils aufli bien que le lien : & comme elle eut dit ſon intention au Peintre ,il imagina le deſſein d'vn petit Tableau où illa peignit en Venus & vous > 101 en Amour; tel que iel’ay veu chez la Princeſſe de Lydie. La choſe plât tellement à la Princeſſe qu'elle en fit faire deux tous ſemblables auec in tention d'en garder vn ; les enuoyant toutesfois I'vn & l'autre au Prince afin qu'il choiſiſt.
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1,051
Eh bien,maraud,dit alors Meſlire Conrard ,les grues ont elles deux pieds ? Mais Monſieur re. partit Quinquibio vous ne criâtes pas ho ho à celle d'hier au ſoir ; car ſi vous l'aviez fait elle auroit mis à terre comme celles-ci l'autre pied & l'autre cuiſſe. Ceite ingénuité déſarma la colére dę . Meſſire Conrard qui ne put s'empêcher de rire & dit : Tu as raiſon. Va je te pardonne en faveur de l'invention ; mais n'y reviens plus.
EzeXgqfhMSkC
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1,052
Ce refus l'embarraſſi. Il la pria de lui dire comment il la pourroit connoître fans la voir. Elle lui dit que ce licu même qui avoit produit leur premiere entrevûë pourroit leur ſervir encore à l'avenir pour ſe voir fans donner occaſion à la cauſeriepourvu qu'ils convinflent chaque fois d'un certain dégui. fement. Il eut beau le plaindre de la rigueur de la Belle il n'en put rien obtenir de plus ; & malgré tous les ſoupçons que lui put done ner l'obſtination qu'elle marquoit à cacher ſon viſage cette réſiſtance fut pour ſes deſirs une fi puiffante amorce qu'il les lentit redou. bler par cet obſtacle.
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1,053
Je ne voyois point Madame de Brion j'écois avec la Ducheffe 3 tant de beautez donc je pou vois encore érre le maître rendirent mon cæur infidele & j'éprouvay alors que l'in fidelité a les plaiſirs auſſi bien qu'une paiſion tendre & conftante. Je fis enfin pluſieurs tra I hiſons à l’Admirale & là Ducheſſe en étant de moitié > ie m'accoutumois aiſément 1 à la perfidie inais il penfa nous arriver un grand mal heur. Le Duc d'Aumale re vint & il s'en falluc peu qu'il ne nous ſur prit. Fontpertuis entra toute effrayée ayant àpeine le tempsde nous dire qu'il la fuivoir.
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1,054
Robert Etienne. Je ne m'a ſoucie pas je voudrois avoir trouvé un bon bon moyen de m'engraiſſer je me porte in rois bien en da je ſuis aufli-maigre que 30 le Vendredi oré& auſſi défait que la fe maine peneuſe & daje ſuis auſſi maigre qu'un millier de cloux. Jolivet. Il faut douce que vous alliez en un pais que j'ai frequendes tc que vous appreniez ce que les gensde a là font pour s'engraiſſer vrament ils font là toûjours gras & en bon point comme DESD de beaux petits Moines de bonne étoffc.
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1,055
Mais il eſt vrai auſſi que dans ſes retours elle leur fait des excuſes ſi charmantes qu'elle leur fait aiſé ment oublier le mal qu'elle leur a cauſé. Au reſte elle ne veut tromper perſonne : car ſi elle > trouve quelqu'un qu'elle juge propre à en faire un ami elle eſt la première à l'avertir de ſon humeur & de ſes délicateſſes. Ce qui étonne c'eſt qu'Ergafte qui de ſon naturel eft impa > tient & prompt ait pu entretenir une ſi grande liaiſon avec elle ; & l'on peut dire que l'amour eſt ſeul capable d'unir les choſes les plus in compatibles .
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1,056
Quoy interrompit Cefarc'eſt vous que Pompeïa eft venu trouverlors que vous eſtiez couché ſur ce Lit ; & c'eſt pourvous laiſſer entretenir en coute li berté que je me ſuis tenu dans ce cabinet ſi pacifiquement ? Vous pouvez vous étre trompé à la voix de la Femme qui m'a parlérepartit Claudius ; mais Ceſar je ne puis prendre une autre pour Murcie vous l'avez> trop bien nommée & ce ſecret eſt aſſez inz portant pour exiger un facrifice de vos ſou çons. Si vous pouvez me perdre en me dé nonçant vous courrezle même danger vous d'ê. tre dénoncé.
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1,057
Il étoit des plus accomplis ,ſoit pour ſon eſprit ſoit pour ſa perſonne. Il avoit de la jeuneſſe de la bonne mine & la nature ne lui avoit rien épargné de tous les agrémens qui peu vent faire aimer un Prince. Il étoit outre cela d'un temperament robufte brave heureux hardi & né en un mot pour les grandes actions. Comme il ne ſe ſervoir de ſes vertus héroïques que pour ren dre ſes ſujets heureux il en étoit auſſi les plus chéres délices.
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1,058
Je crains qu'il ne vous trompe il a été une heure feul avec la Du cheſſe& ileſt à preſent caché dans la ruelle de ſon lit. Fontper tuis ayant conduit fa perfidie juſqu'à ce pointfortit & s'en alla chez l'Admirale& laiſſa aux intereſſez l'inquietude & la douleur qu'elle leur avoir cauſée par fon ar cifice. Le Duc à qui la fievre augmentoitne pouvant ſe tenir plus longtemps ainfiſe retira dans ſa chambre & fe fit mette au lit.
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1,059
Oronte entre les Amans de Celia ſe trouua le plus opiniaſtrediſons d'auantage,leplus forcené en la paſſion. Etrefolu d'auoir l'accompliſſement de les defirs ,ou de voir la fin de la vie,ilſe deter mina de iouër à tout perdre& d'emporter de gré ou de force cette place quiſembloic imprenable. En vain la demande t'il au pere en vain Niſo la luy accorde-t'il parce que cette demande ny cette periniſſion n'eſtoient pas aſſez fortes pour flechir la conſtance de Celia.
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1,060
Je vois bien encore que vous n'avez pas ape pris l’A . Le Brun m'avoit bien dit que vous étiez ſçavant Me. decin ; mais il ne m'avoit pas dit que vous ſçaviez ſi bien prendre les cæurs avec votre bon ſens & vos paroles de ſoye. Voilà ce que c'eſt Monſieurintera rompit le Docteur en ſe tournant vers le Brun da voir affaire avec des gens ſages. Cet honnête homme n'a t-il pas compris en un inſtant toute l'étendue de mon rare ſçavoir ? Vous euſliez bien dit autre chofe dit-il alors à Bulfamaque ſi vous m'aviez vů à Boulogne. Il n'y avoit ni grand ni perit ni ſçavant ni ignorant dont je ne gagnaſſe le coeur par mes bel les paroles & par mon grand ſçavoir.
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1,061
Je me munirai d'un poignard dont le chevet qui l'attend ſera le dépoſitaire. Ah mon fils interrompit la reine tout en pleursje ne ſouf frirai jamais que vous vous expoſiez à un péril ſi évident . Ce ne ſeroit pas me venger que de vous perdre & je ne me ſuis juſqu'ici réſervée à tant de maux que pour vous ſauver. Pour ne pas vous arrêter plus long -temps > j'y diſpoſai à la fin la reine ma mère qui ne voyoit pas d'autre jour à notre ſalut. Elle ren dit au roi la réponſe qu'il ſouhaitoit d'elle. Il nous remit alors en une liberté apparente nous donnant des gardes ſurveillans ſous prétexte ) de nous faire honneur. Mais ce qu'il y eut de merveilleux c'eſt que le prince de Crète me rendit viſite comme à une maîtreſſe & qu'il s'en acquitta en amant paſſionné.
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1,062
Comme ces jours paffez on eut rencon eguende tre parmy les meubles d'vne certaine Dame Hlapende mortedepuispeu vne petite Caffette plei Pois ele ne depoiſonsdont elle enſeignoit les vſages Ich auec leur Antidote ; tous ſoupçonnerent cette Quelas diligence qui auoit fait venirauec tant de med en fecretd'Italie non ſeulement les remedes mais encore les cauſes des douleurs plus ex trelmes; ledemande auec raiſon quels ſontles slizak fucsquiſoulagent les hommes& dans com mélai biende temps va maladedoitattendreſonſe oudfire coursmaisnon pas quels ſont les ſecrets de affez car ſamortqu'elle boüette enferme les venins parequiterminent pluftoft ou plus lentement ſa vie : car cette connoiſſance eft inutile & on ribkeun conſerue dangereuſement chez ſoy tout ce dicure qui menace l'innocence & qui peut feruir à bienal yre vengeance cachée. Aucc quel eſprit cét 1 d's hommeail amaffé tant de peftes ?
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1,063
Et d'autant dit -il qu'ilsme trouuoient à leur fantaſie bon rompu & gou la de meſmeparce que volontairement & Tans me faire tirer l'aureille ic tirois à l'cfcarcelle pour leur donner le vin,ils me promirent en re uanche me faire par les cheminsbon traitement & compoſition honnette : mais pour le regardme direntils de voſtre compagnon parlans d'vn Eſcholier ſortant du Collegec'eſt à dires'eſtimantau jugement de fa mere,du Curé& de luy le plushabile du païsilen aura des plus a meures du panier: & vous ſaluez par les mareſts au mieux que pourrez encorey trauaillerez yo'7 fi vos boties ne font à l'eſpreoue des mares de Tancre.
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1,064
Sortant de là je fus voir les Enchanteursqui faiſoient profeſſion dans le monde de guerir les bleſſures & les maladies des hom-. mes auffibien que desanimauxpar des ligaturesdes billets & des caractéres leſ quels brûloient à petit feu . Voilà me dit un Demon > ceux qui trompent les gens qui ſont aſſez ſuperſtitieux pour ſe fier à leur ſcience.
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1,065
Ageſiftrate pro teſta meſmeà la Princeffe qu'elle ne la receuroit pas quand elle ' le voudroit parce que cette vo iontê ſeroit forcée : cela eſtant abſolument op 가. polé à leurscouſtumes. Les choſes eſtant en ces 1 termes la Princefle Mandanc ſe déroba de ceux qui l'obſeruoient& ſe jetta dans le Temple de Diane comme à vn Azile : & en effet le Roy de Pont ne put l'en retirer parce que le Peuple vou lut ſe ſouſleuer contre luy 7lors qu'il voulut l'en treprendre.MaisMadame,elle n'y fut pas pluſtoſtque Cleandre creut auoirtrouué vn moyen in faillible d'obtenir yn Azile inuiolable pour fa Princeſſe,s'il pouuoit enleuer Mandane ,en enle uant la Princefle Palmisafin de l'ofter au Roy de Pont & de la rendre à Ciaxare : ou en ſon abſen ce à l'illuſtre Cyrus.
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1,066
Ariftodeme ſe ſentit obligé de ſolltenir l'opinion contraire& de faire voir qu'auec raiſon il auoit fait les deux alliances en la façon que nous auons dite. Cequ'il fir de fort bonne grace,en monftrant qu'il auoit imité en cecy la conduite de la naturequi façonneles corps compoſez dequali tez contraires,quifait fubfifter noſtrevie par l'oppo Girion de l'humidité radicale à la chaleur naturellequi attache leiour à la nuit& les roſes aux épinesce qui auoit fait ſolltenir à vn ancien Philoſophe,que l'accord & le diſcord eſtoient les vrais principes de l'vniuers & comme les deux bafes & fondemens de ſa ſubſiſtance : que la maxime dela ſympathie ,miſe par quelquesvnspour le piedeſtal de l'amitié,n'étoit pas ſi generale qu'elle n'eûtces exceptionsveu que l'on remarquoit dela correſpondance entre les vieil lards & les enfansbien qu'ils ſoient d'âges d'hu meurs & de conditionsfort éloignées.
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1,067
Sa beauté égaloit ſa taille. Il avoit l'eſprit vif & brillant mais une ame ſans religion . Il étoit ambitieux & vain à l'excès. La bonne opi nion qu'il avoit de lui-mêmele portoit à croire & à fe vanter que les plus vertueuſes femmes ne pouvoient tenir contre la bonne mine & à ne rien voir au deſſus de lui .
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1,068
Le vieillard fi i'ay bonne memoire s'appelle Eugerio& cette fille Alcide. Marcelio n'eut pas ſi toft ouy cela qu'il s'eſcrie auſfi coſt: Heureux trauaux puiſque vous finiſ ſez par vne telle aduenture ! Ah : ah ! Comme il vouloit pourſuiure il de meura paſmé& ſans poux & fans voix.
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1,069
Il y en 2 beaucoup qui voyentle jour par le cul comme vous diriez les chaudronniers & ceux de celles qui cra vaillent de l'éguille & les bons beuveurs qui vo yenc le cul & le montrent aux autres. Mais com ment voyoir-il le jour par le cul de la femme? Sur ſes vieux jours ce bon preud'homme épouſa une femme Allemande en Allemand une femme eft ap pellée frauxc'eſt à dire tromperievoila pourquoi les Dames Allemandes aiment mieux les François que cesgros pifres d'Allemands qui ne font que ſouffier & les injurier. Le pauvre grand bon -hom met quelquesfois ayant veillé après ſes études & s'étant couché tard s'endormoitpuis ſur le marin ainſi que toutes les femmesaprés avoir été appro viſionnéesje vous le conte comme il me le racon toit je voulois diſoit-il à cauſe de ce bon vin Grec étant tapi dans le lit fomenter ma comple xion alors ma femme qui m'aime tant qu'el le rire de ſon ventre.pour mele donner étant con fite en humeurs ouvrant les yeux elle ouvre le cul & laiſſe aller une veſſe ou une venc épouventa ble & qui couvée entre les replis de gras double a une odeur de tous les mille diables.
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1,070
Comme il fut auprés d'elle & en liberté de l'entretenir en particulier; Madameluy dit-ilie ne ſçay ſi mon zele ſera bien reçeu : mais ieſçay bien toujours que ſi vouspouuiez voir mon caurvous aduoieriez que ie ſuis obligé de faire ce que je fais : puis qu'il eſt certain que ie fuis perſuadé que ie le dois. Artemon luy reſpondit-ellei'ay tant reçeu de marques de voſtre amitié & vous m'auez rendu tant de bons offices; qu'il ne ſe: que ie m'imaginaſe que vous me roit pas aiſé deuſlicz dire quelque chote queie ne deuſſe pas bien reçeuoir : c'eſt pourquoy parlez ie vous en conjure .
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1,071
Ils eurent en core ce bon heur en leur mal heureuſe prati quequ'elle n'éclata iamais par ce fruit qui fait tant de bruit quand il ſe décache de l'arbre. De ſorte que Bamba vne Helene en effet eſtoic vne Lucrece en apparence. Peut -eſtre que le ciel ayant pitié de leur icuneſſe & de leur ignorance ne les vouloit pas encore perdre les reſeruant à des ſup plices plus cruels en cetardant l'effet de la iuſtice. Vn party auantageux ſe preſenta pour l'aiſnéc du Scign cur Dominiquelequel deſireux de déchar ger ſa maiſon d'unemarchandiſe dont la défaite eſt li chere & la garde fi dangereuſe ne manqua pas de prendre cette occaſion aux cheveux. Ce maria ge qu'Adalberon penſoit deuenir cftre la fin de les iniuftes voluptezpar la ruſe de Bamba en fut la couuercure tant il eſt vray qu'iln'y a rien de fi ſacré qui ne trouue ſon facrilege.
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1,072
Le iugequi für tous ê . itoit fachantrefpondit & luy dictqu'il fut le bien venuen le remerciant humblement de l'honneur qu'il luy faiſoit& apres ce s'en retourna en ſon pauillon pour foy armer. Toft apres le cheualier gardant le pas enuoya deuers le iugepour ce que ledic de fainct Bonet n'auoit point dict le nombre des coups de hache ainſi que les chapitres le declarent: mais vouloit combattretant que l'vn ou l'autre fut porté par terre de tout le corpsou de farmée de la hache desdeux mains. Et alors fans arreſterle juge enuoya deuers luyen luy faiſant direqu'il pouuoit demander ſi grand nombre de coups de hachequ'il vouloit: mais il y deuoit auoir no breli fut content& demanda de nombre quarante trois coups de hache. Lors apres les cris& ordonnances accou M mées a faire eſdictes licesle cheualier gardant le pasillit hors de ſon pauillontout ainſi qu'il auoit faict autrefoisc'eſt a ſçauoir en cotte blanche ſemée de l'armes bleuesla falade en la teſte tenant fa hache en fa main; & d'autre part le ſeigneur de ſainct Bonet eſtoit veftu de fa cotte d'ar mesfalade en tefte ayant bauiereſa hache en ſes mains& eſtoient ſes armes eſcartelées,le premier quartier d'azur d'or ancrée& le ſecond quartiercheuronné d'or & une croix d'azur a une bordure de gueulles.
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De receuoir en cecy l'infinyil faudroit donc oſter tout ce qui tientlemilieu & meſme cequi eſt dernier. Ie veux dire qu'il ne feretreu uera plus de cauſes ſecondes ny des effects tellement extremes qu'ils ne vinſſent à en cauſer d'autres dont le contraire ſe void iournellement& il faut manquer à ſoy-melme pour ne l'aduoüerpas. Or ceſte premiere cauſe qu'ainſi tu vois neceilairement receuëappelle l'a comme tu voudras : & en effect elle eft ineffable.
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1,074
Elle redoutoit que ſous ceſte apparente charité il n'y euſt de la malice cachee,& que l'aſpic ne fuſt ſous la fucille du fi guier. Elle aima mieux addreſſer ſes pas vers l'hoſpitalqui eſt l’hoftel ou la maiſon de Dieuque d'entrer en aucune demeure particuliere. Mais on n'y reçoit que des malades. Helas ! Elle trouua neantmoins en ce lieu quelque ſoulagement,parce que les gouuerneurs de ceſte celebre maiſon touchez de pitié ſur ſes larmes & la miſere,la mirent entre les inains d've ne bonne vefue poury aúoir ſa vie en ſeureté iuf ques à ce que l'on euſt trouué les moyens de la renuoyer en France. Il y auoit bien au port quel ques vaiſſeaux François qui faiſoyent eſtat de le uer bien toſt les ancres pour tirer du coſté de la Prouence .
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1,075
Sans farreſter nullement en celicu ils montent à che ual& cheminants toute la nuict ils ſe rendent à la poincte du iour à Roche mont. Le Capitaine Celinde auoit deſia eſté aduerty de leụr venuë ſi bien qu'il ſetenoit toutpreſt pour les receuoir. Hy polite luy auoit promis mille eſcusque Palimedes luy conta leiour meſmeauec promeſſe de le faire participant deſor mais de ſa fortune. Voila donque Ama dor bien fruſtré de ſon artente. Voicy bien du ſubiect pour receuoir de l'affli & tion.
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1,076
Il fut pourtant à la fin deſa bulé de ſon erreur : car vn homme d'Amathonte qu'elle connoiſloit fort,s'étant venu mettre deuant cette Dame elle ſe mit à luy parler autant qu'elle auoit peu parlé iuſques alors: & à lùy dire cent faul. ſes galanteries de Prouince qui firentbien con noiſtre à Timante qu'il s'eſtoit abuſé.
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1,077
Il avint par malencontre de bas avis que Maes dame la femme voyant un gai gaillard & jeune Maure eut envie d'en être couverte elle le fit ens trer & pour remedier à un mal d'eſtomach qu'ele le avcit elle le fit coucher ſur elle ce qu'elle en faiToit'étoit qu'elle conſideroit que la peau vû la Nation ſeroit plus chaude que celle d'un François. Le jeune homme ayant été là afiez long-temps fut remercie & lalarié de ſon bon office ou il n'y avoit 3 point de mal vû que cela tendoit à la ſanté.
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1,078
Il fic & fut conduit par le ſentinelle aux écumettre à la voile & le vent qui étoit fa ries du Roi où il prit un des beaux chevorable les éloigna bientôt de terre . Ils yaux. Le Sentinelle qui defiroît beaucoup virent de loin le pauvre fentinelle qui fe Tendre ſervice au jeune Seigneurfit fi déſoloit ſur le bord de la mer il y étoit bien qu'il apporta à Florent Ion haubertvenu dans l'eſpérance derejoindre Florent Son écu fon heaumefa lance & une très mais il étoit trop tard car le Roi Garin bonne épée Florent s’arma des pieds d arriva avec un grand nombre de gens & la tête & monta ſur le bon cheval qu'il voyant le vaiſſeau qui s'éloignditil dit: avoit choiſi dans l'écurie. Quand le ſen . Mon fils eſt perdu pour moi & il eſt parti tinelle le vit monté ſur fon chevalil avec ſon aventuriere maisje jure que je Jui montra le lieu où il avoit laillé Claiferai trancher la tête au fericinelle qui rettepuisil quitta Florent qui luiproles a délivrés. Il le fit prendre& le pau mic de le récompenſer. Alors il piqua fon vre homme ſe voyantpriss'écria : Grand cheval & ne s'arrêra point qu'il n'eût Dieu ! Quand Florenç fut arripour cela je meure voilà la récompenſe vé il deſcendit de cheval & vint ernbrafque je receyrai pour avoir fauvé la vie de fer fa chere amie & voyant qu'elle étoit mon Seigneurcoute enfanglantée il en eur pitié & lui dit : Ma tendre amie il eſt néceſſaireque Desgrandes conteſtations qu'il y eutau nous partions de ce lieu avant que le jour Palais pour le ſentinelle que le Roi paroiſſe ainſi préparez-vous & monter youloit faire pendre comme le Roi derriere moiil l'aida å monter & ils para de Navarre prit la Ville du le Roi tirent auffitôt. Quand ils furent un peu Garin & partit enſuite. éloignés Clairette regarda derriere elle & vit une grande foule de monde qui Uand Pierre d'Arragon vit qu'on fortoit de la Ville elle dit alors il nous eſt impoflible de nous fauver & nous feQ avoit pris le ſentinelle qui avoit fau vé Florent & Clairette il fut bien fâché tons pris infailliblement c'eſt maintenant de voir battre ce pauvre homme il vint qu'il faut nousféparerils apperçurentle vers Garin & dit : Sitevous voyez bien lentinelle qui lesavoit délivrés lefauque vous n'avez pas raiſon defouffrir que ver à travers champ pour éviter la colère l'on maltraite ainſi ce ſentinelle . Vous du Roi qui le faifoit pourſuivre &z il fe voulez le faire mourir mais ſi vous le ſauva dans lebois.
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Il venoit à propos & c'étoit beaucoup hazarder que de revolter Sulpicie dans laconjoncture des ſoupçons de l'Empereur ;mais l'interêt de ſon amour ne s'accordoit pas avec les regles de la prudence. Ildonna mille louanges au dé pit de la Princeffe ; il lui dépeignit le partage de l'amour avec des couleursqui le lui devoient ren dre horrible; il ſe plaignit de ce qu'elle l'avoit fouf fert& la conjura delicatement de réunir en fa per: ſonne les devoirs qu'elle lui avoit permis de rendre à la femme de Tilienus. La Princeſſe entendit tres bien ce qu'il vouloit lui dire& n'y répondit que par un troublequi parut de bonne augure à cetamant fortuné: il lui fit pluſieurs queſtionsfur les vanitez de Sulpicie ; elle lui en expliqua quelques -unes & lui laiſia deviner les autres. Ovide comprit que Sulpi. cie l'avoit fervi plus utilement par ſon indifcretion que par ſon interêt& qu'en fe glorifiant de les avan tages elle avoit donné de grands acheminemens aux Liens.
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1,080
Dame Vn repasfi frugal empeſcha cette Noblefa mel mille d'eſtre bien long-temps à Table : & SPS CO aufli-toft que les Seruiteurs ſe furent retirez pour ronger les os & que lespetits enfans que votre furent ioüer à leur ordinaire.Le mary s'entre TOUS a tint ſerieuſement auec ſa femme épleurée ,des TE affaires deleur meſnage. Pourquoy vousplai ‫ܐܠܐ‬ali gnez vous ?
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Or regardez je vous le dirai ſur ces quatredoigts ayant le poułceen la main : Le premier doigt qui eſt index 14 nota on ſe marie pour avoir une femme. Le ſecond pour avoir de l'argent. Le troi fiéme pour avoir du plaiſir. Le petit doigt': pour avoir des enfans: auſſi eftce là queles Egyptiens & les Romains les trouvent mari quez.
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Certé réponſe ouïe tous les bons freres ſoûpirerentde deuil oyant la bêtiſe de cet'en .fant lequel fut condamné d'avoir le petit chapitre pour ſe louvenir qu'une autrefois il eut à prendre ſa robe à belles dents quand il leveroit celle d'une fille avec une main tandis qu'il foutilleroit de l'autre : cecis'adrefileà ceux qui portent des fourannes. Mais nous laiſſons nos deux amis chez Conſcience long temps dormir. Or bien ayant paſſé la nuitée ils le leverent aſſez matin ils obſervoientou pratiquoient ce que doivent bien noter nouveaux mariezc'eſt de ſe lever matin pour ſe repoſer. Sur les huit heures la Dame alla en la chambre viſiter le malade quiavoit le cerveau creux à cauſe qu'il ne l'avoit pas rempli d'humeurs nutritives : & partant les outils de ſon in . telligence étoient deflochez fi qu'il avoit bien plus Feillé que dormi.
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Elifor luy diſt : Doncques ma damepour obeïr à voſtre commandement vous ay je tenu promeſſe car il n'y a ne aura jamais aultre imaige en mon cueur que celle que vous avez veue au dehors de mon eſtomach ; & ceſte là ſeule veulx je aymer reverer & adorer non comme femmemais comme mon Dieu en terre entre les mains de laquelle je mects ma mort & ma vie. Vous ſuppliant que ma parfaicte & grande affection qui a eſté ma vie tant que je l'ay portée couverte ne ſoit ma mort en la defcouvrant.
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Essai typographique et biblio graphique sur l'Histoire de la gravure sur boispour faire suite aux Costumes anciens et modernes de Vecellio . Paris1863 vol . in-8br . couver ture illustrée . 5 fr. Paris1869I vol. in-8de 144 pagesbr. 5 fr . De l’Abus des nuditez de Gorge . Gand1857 1 vol . in12 br. 5 fr. Publié pour la première foisd'après un manuscrit du xviie siècleavec une préface et une bibliographie. Gand1856 I vol. in -8vignette sur le titre. 5 fr.
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Cer te intelligence fi fidelle ou cerre com munication fi charitable dura quelque temps& foulagea merveilleuſeinent ces Miſſionnaires dans leurs travaux. Ainſi Archange étendant tous les jours ſes vi. ctoires & voyant croître à proportion les traverſes il n'y avoit point de mo ment auquel il ne fouffrit quelque dif-. grace .
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Elle me parut terrible en cet état de douleur fi conforme au mien je penſai pleurer avec elle. Dor val eſt blonde comme vous le ſçavezDeſcars eft brune ;; l'action & les manieres de ces belles per fonnes euffent fait un aimable tableau . Ie les contemplois l'une & l'autre avec pitié. Elles gar derent quelque tems le filencequand Deſcars le rompit avec un foupir. Lautrec eft aimable dit ellemais qu'ileſt cruel de l'aimer fans en être aimée !
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On voit encore ſur des Quarreaux au pres du Cercueil tout l'équipage d'vn Chafleur mais d'vn Chafleur magnifique :c'eſt à dire vn Arc d'Ebene garny d'or ; vn Quarquois de melme; vn Cor d'luoire orné de Pierreries; & vn Eſpieu ſi ſu perbe que ia Hampe en eſt de Cedre avec des cloux à teſte de Rubis & d'Emeraudes.
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Car du moins 1 ceux qui ont de la ialouſie ſçauent ſur quoy ils > 1 la fondent :au lieu qu'il ne pouuoit meſme ſeule l ment imaginer par quelle raiſon il eſtoit ſi tour menté. Il ſe reſolut pourtant à la fin de tâcher de s'en éclaircir & ne pouuant meſme renfermer toute ſon inquietude dans ſon cæuril découurit toutes ſes plus fecrettes penſées à Artemon : qui apres auoir bien obſerué ſes tranſports ; & bien écouté les pleintes & ſes raiſonsſe trouuoit bien empeſché à determiner quel eſtoit le mal de ſon $ Parent. Car luy diſoitil on ne peut pas dire ill que vous ſoyez ialoux puis que voſtre inquietu de n'a point de cauſe qui puiffe la faire nommer Die ainſi.
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Les choſes eſtoient donc en ces termes,lors que Ciaxare arriua à Ecbataneoù Me gabiſe comme vous le ſçauezle ſuiuit : mais çe qu'il y eut d'admirable fut que cet homme qui auoit creu que le temps l'abſence& la raiſon l'as > uoient guery de la pallion qu'il auoit pour Ames ftris; auoit commencé d'en redeuenir amoureux dés qu'il auoit a pris la nouuelle de la mort d'Ota 1 ne : & qu'il auoit préueu que peut-eſtre Aglatidas pourroit il eſtre heureux. Mais lors qu'il arriuaà Ecbatane & qu'il ſçeut en effet qu'il ne s'eſtoit pas trompé en ſes conjectures & qu’Aglatidas n'eſtoit pas mal auprés d'Ameſtris:il y eutvn trou ble ſigrand en ſon coeur,à ce qu'il a dit à pluſieurs de ſes Amis qu'il ne put diſcerner ſi la haine qu'il auoit pourſon Rivalauoit réueillé l'amour qu'il auoit euë pour Ameftris; ou ſi l'amour qu'il auoit encore pour Ameftris auoit renouuellé la > ḥaine qu'il auoit euë pour ſon Riual.
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Quantà moy,difoit Dawid ,avec l'ayde de mon Dier ie donnerois de la teſte contre une muraillepenſe rois la tranerſer ; c'eſt à dire ie tenterois l'impoſſible. Si j'anois une armée en tefte ie ne redoutcrois rien : quand elle viendroit fondre ſurmoy,i'en espererois d'ass tant plusen l'ayde de celuy qui a faitle ciel la terre . le ne craindrois pas des milliers de mains armées quand ie m'en verrois enuironné& quand ie les ſçav rois toutes conjurées à ma ruine. In feul Sanfon vins bien à bout detousles Philiftıns : toute la Toſcanef* contrainte de ceder à la brane reſiſtance d'un ſeul Ho race.
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La Reine conſent à notre départ partons ,auſli bieu l'approche du Roi de Tunis m'effraye. Il feroit facheax de 110us trouver afliegez à Salé & de ne pas profiter des difpofitions favorables demon Pere ; partons partons Madame s'écria le Comte tranſporté de joye & d'amour je ne ſouhaite rien avec tant d'ardeur & je vais dans ce moment donner les ordres neceſſaires pour cher: cher un Vaiſſeau qui faſſe voileen Italie. Je ſçai qu'il y en a un tout prêt ajoûta Olimpic il n'attend que le veint favorableJe dois prendre congé de la Reine avant toures choſes & luy demander des eſcla ves pour m'accompagner puiſque les fem . mes que mon Pere m'envoyoit font fe ries ſi malheureuſement dans vôtre vaif. feaq.
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Ainſi ſi vous voulez Alors ils'écria fort haut au géant & lui dit : me croirelvous lui couperez la tête penLeve-toi ou je te tranche la tête . Le dant qu'il dortcar s'il s'éveillevous ne géant s'eveilla au bruit que Huon venoic. pourrez lui échapper. Ma couſine dir le de faire & lança fur lui un regard terrible noble Huon deBordeaux,à Dieune plaiſe puis il fe leva fi précipitamnrentqu'il que que jamaisl'on mereprochede l'avoir tué manquade rompre lelitfuperbe fur le je l'aiedéfié.Huon laiffafa couquelilétoit couchéil dit enſuiteà Huon: fine & marchal'épéeà la main,leheaume Vallal,celui quit'a mis ici ne t’aimoit pas ſur la tête & fon écu au col.. Il entra dans ni ne me connoilfoit guere. Quand Huon la premiere chambre puis vint dans celle entendit quele géant parloit bon françois où étoient les quatre Dieux quand il les il en fut bien ſurpris & lui dit :-apprends eut bien conſidéré il leur donna à chacun que je ſuis venu pour te voirpeut -être: un grand coup d'épéepuis entra dansla pourrois-je avoir faitune folie.
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Ievous pric doncde me re ceuoir pour vn ſoldat qui ſçaura bien vousobcïc puis que ic ne vous ay ſçcu vaincre. Melinte touchéde cespa rolesqui partoient d'un cæur bien gencreux & fentane quelquc émotion en luy qui le conuioit à l'aimer ſoit pourla grace qui accompagnoit ſon viſage & ſon parlerſoit pourvnc ſecrette affection que cous les vaillanshom mesont les vns pour les autresluy tendit la main l'ayant embraſſé l'aſſcura de ſon amitié ; & luy teſmoigna ſeulement qu'il s'eſtonnoit comment eſtantſi honne Eu fte & fi vaillant il s'adonnoit à yne vie de pyrare. rymedon luy dit ( car il ſe nommoit ainſi) que lors que le trouble feroit ceſſé danslc vaiſſeau il luy rendroit tel le raiſon de ſa viequ'il eſperoic n’eſtre condamné par luy d'aucune de ſes actions.
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Pour Lucrecefille du Pape elle fut mariée à trois Princes en tres-peu de temps. Le premier étoit Jean Sforce Duc de Plaiſancequi la repudia. Le ſecondLouïs fils naturel d'Alfonſe Roi d'A ragon qui fut tué & le dernier Alfonſe d'Eſt Duc de Ferrare ; elle n'avoit pas (alors plus de vingtdeux ans & étoit parfaitement belle. Le Pape qui l'aimoit cherement fit une dépen ſe prodigieuſe à ſes dernieres nôces pendant lef quelles on eut une licence entiere à Rome. Les jeux & les fêtes galantes regnerent au Palais Va tican & la pietě ſeule en fur exilée.
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Il ſe leua donc fort diligemment& princ Grie doine par la main qui eſtoit toute rauie de voir la mere & s'acheminerent enſemble pour la receuoir. La Roine eſtoit en tel cſtat ,qu'elle ne ſe pouuoit fou ftenir ſans l'aide du Duc. Adonc elle embraſla la fille en larmoyant& luy dit. Ah ma filleque vous cſtes allegre & contente !
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Ah ! Sireque Votre Majelté me pardonne c'eſt la ſeule choſe que mon cæur que mon bras refu fe à votre ſervice. Le Roy s'aluma de couroux à cet aveu ſi franc. Vil Eſclaveluy dit-il je te feray re pentir de l'orgueil de ton refus. Je puniray ton in gratitude & l'audace de tes preten tions Je te défends de regarder Chriſtine que comme une Princeſa ſe à qui je nete voudrois pas donner pour ſon Domeſtique.
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Ce Courrier con noiſloit la femme qui lui parloit pour être à Madame de Savoye & fon Maiſtre n'ayant pû juger qu'il trou veroit la Ducheffe en cér état n'a voit pas pris de precaution contre cette ſurpriſe il avoit bien defendu qu'on donnaſt la lettre à la feinme ; mais toutes les autres mains parurent bonnes au Courrier . Il donna ſa leta tre »& remontant à cheval en dili gence il alla dire au Maréchal Pé tat où étoit cette Princeffe.
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Ceux qui devoient courir étoient toûjours diviſez en qua. tre Quadrilles ; & chaque Quadrille avoit ſa couleur particuliere qui étoit celle de la Maîtreſſe du Chef. Le jour qui préceda cette Fête pluſieurs perſonnes de l'un & de l'autre ſexe ſe trouverent chez Claudia : on y parla long.temps de Chiffresde Devi. les & de Livrées ; & enſuite ont voulut deviner quelle feroit la Beauté dont la Quadrille de Cefar porteroit les couleurs. Claudia prenant agréa blement la paroleJe ne ſçai pasdit elle,quel choix Cefar peut avoir fait ;mais je ſçai bien que s'il m'en avoit conſultée j'aurois le plaiſir de le voir paré de mes couleurs. Vous expliquez bien libre ment une penſée de cette naturerepondit Liciniusqui étoit revenu à Rome avec Catulle. Il n'eſt pas défendu de plairepourſuivitelle,& encore moins anand on a dequoi charmer ; je me crois affez belle pour faire une conquête illuſtre : c'eſt peut être une vanité qui ſera malſolltenuë; mais quoi qu'il en ſoit ' fi Cefarne s'eſt point declaré je n'épargne. mi ni regardsni douceurs di civilitez engagcantespour graverdaos ſon cæurl'image de Claudia : ladiſ cretion qu'il a témoigné dans l'affaire de Mutie me donne beaucoup d'efime pour lui .
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Mais,comme les Tygres deviennent plus furieux quand ils entendent : jouër de quelque inſtrument de Muſique ainſi ce cruel Ciclope'au lieu de ſe lailler toucher par mes diſcours longeoit dans ce moment meſme à la manicre dont. il: executeroit fes defleins inhumains & pour toute réponſe à ce que je luy avois ditcec Ours enragé prit deux de mes plus chers compagnons qu'il dechira tout vifs & les de vora ſur le champ comme un Loup afa. mé pourroit devorer deux agnaux nouvel lement nés.
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Ils se frappent avec des pe tites chaisnes de feret font semblant de s'en foncer la poitrine avec une pierre qui n'est quelquefois qu'un ballon ; enfin mettaut du sang au bout de certaines cordelettesils feignent de s'ecorcher à force de penitencequoyqu'en effet ils ne souffrent que dans l'imagination des hom mes.
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