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9882 | 1,301 | Un Avocat fit valoir ces accuſations de au ce vant Louis ; les Princesdu ſang& les Con B ſeillers d'Etar étant aſſemblez à Vincennesit L'accuſé demanda qu’onluy permit de ſe ui deffendre ce qu'on lui refuſa : & fans preu را ye aucune de tour ce qu'on avançoic comie lui ſans le vouloir niême entendre il fut OL 24 condamné à être pendu:& cela s'executa au US gibet de Montfaucon. | o7MWAAAAQAAJ |
9891 | 1,302 | Ie ne la voyois & ne: la rencontrois iamais ſans émocion 'ic cherchois tous les moyens poflibles pour re tourner en grace auec elli: ; mais ils eſtoient tous inuciles. Son frere Theandre eftoit hors 1 duRoyaume,où il s'acquittoit dignement de l'illuftre employ que ſon Prince luy auoie donne & ainfi'ie' ne poauois plus parfon moyen auoirvue ſeconde entrée chez ello 1 coinme i'auois eu la premiere. le ne laiſſois pasde l'aymes & cette Amour que ie luy ay conſerué " eſtoit ce qui m'obligeait 1 changer fi ſouvent comme vous avez desja vey & comme vous verrez à la ſuite. | WNg5AAAAcAAJ |
9903 | 1,303 | Vous ne le ſçauriez re fuſer à de fi touchantes larmes. Tou tesfois ſi vous m'en voulez croire continua -t -elle en ſe levant pour s'en aller vous n'en fairez rien qu'a . prés qu'il vous aura promis qu'il ne retombera plus dans le même crime. Je vous répondsqu'ilne le ſçauroit promettre où qu'il ſe par jurera. | hPxkAAAAcAAJ |
9910 | 1,304 | Maî. treffe. Diſpoſez de moi & de tout ce qui eſt en mon pouvoir lui dit le Comte comme de ce qui eſt au vôtre : mais permettez queje vous diſe qu'il ſera bien difficile de tromper long.tems Mi. lord de Duglas ne dût-il être trompé: qu'un jour reprit l’amoureux Hypoli ie c'eſt un jour qui ſera employé pour voir Julie ditesmoi ſeuleinent G. vous me voulez aider en cela ? | kjxWAAAAYAAJ |
9927 | 1,305 | Apres auoir couru ceite dangereuſe mer de ri uage en riuage & faitnaufrage à beaucoup d'el cueils,il tomba cn fin ſous le ioug d'vne vefue,la quelle ayant eſté femme affettee& d'aſſez mau uais bruit durant ſon mariagen'en eſtoit pas de ucnue meilleure dans la licence de la viduité. El. le n'eſtoit pas de celles que l'Apoſtre appelle vrai-. ment vefues,our bien de celles qui viuent en de lices & que le meſme dit eſtre mortes en viuant. Les femmes de cette condition ayans dans le mariage appris les ſecrets de gaigner lesaffections des hommeslancent des feux plus ſubtils& ont des amorces plus dangereuſes que les filles qui vont auec plus de ſimplicité. | sIgiIaEuGnEC |
9930 | 1,306 | Sortis de l'innocence de ce premier âge,ils en trerent dans les contraintes de la ciuilité & des ceremonies du monde & comme nos premiers parens ils commencerent par la cogpoiſſance d'eux -meſines à entrer dans la miſere. Quelque honte que l'on vouluſt faire à Roſane deſia gran delette pour la retirer de la conuerfation du Prin ce,elle ne vouloit pointy entendre,car ſa flamme eſtant pure elle ne craignoit aucune reproche. | sIgiIaEuGnEC |
9931 | 1,307 | Et tout ioignant de ce lieu la vierge Marie regardoit & contem Le lieu on ploit l'excellence du mont d'Oliuet & c'eſt la où 1.s Apol’Ange luy apporta la palme: & au meſme lieu . ſtres firent l'Ange annonça à la vierge Marie l'heure qu'elle le simbole. mourroit.Il y a ſept ans & ſept quarantaines de pardon . Et a trente pas ou enuiron loin de la eſt Noftre sie le lieu ou noſtre Seigneur predit à ſesApoftres le gneur preiour du iugement aduenirdont dit ſaint Hierof dit à ſes me que penſant à ce grand iugementil luy Apeſtres le jour du ſembloit que touſiours il oioit la trompette qui ingementdiſoit ,ſurgite mortui venite ad iudicium . Leuez vous Efaie 24.. mortsvenez au iugement.Et dit noftre Seigneur comme vray iuſte Iugequ'il rendra à vn chacun ce que luy appartiendra . Et entre autres choſes s• Matth Dieu dit ailleurs Namco virtutes cælorum mouebun 25.6 tur les vertus du ciel ſe mouueront. Pluſieurs . | o_s7AAAAcAAJ |
9932 | 1,308 | Le cheualier congnoiffant tout cela l'en aimoit d'auantageencores qu'il ſentiſt yn merueilleux en nuy en ſon cour Vn iour donc deuiſans enſemble luy diſt. Madameie penſe que l'amour que vous mė monſtrez & que vos paroles ſoienttoutes feintes:car livous m'aimiez bien vous ne feriez difficulté deve nir quant & moy en Conſtantinople,pour me donner d'auantage de force & puiſſance de pouuoir vaincre Primaleon . Et li d'auanture vous n'eſtes deliberee de ce faire fitoft:à tout le moins ayez ce pendát pitié de moy & de le conſomme & ſoit reduit en cendres pour le de fir ardent que voſtre beauté à mis en moy . | s_47AAAAcAAJ |
9937 | 1,309 | Bien qu'il y euſt cent telimoins de ceſte veritévoyez ncátmoins que la luſtice humaine eſt plei ne d'imperfection. Pyrrhe eſt pris ſans qu'il fiſt reſiſtance& mis dans la priſonoù il ſembla que ſon bon droict s'obſcurciſt dans les tenebres des cachots. Mamerque eſtoit enfant du lieu& ý auoit des parens & des amis. Pyrrhe eſt regardé comme vn eſtranger inconnu& comme vn ſim ple valetde ſorte qu'à la viue pourſuitte des pa rens de Mamerque en trois iours ſon procés eſt parfaict& en ſuitte il eſt condamné à eſtre pen 1 du. Ceſte nouuelle lui eſt apportee dans le cachotoù il eſtoit auec les fers aux pieds & aux mains. | sIgiIaEuGnEC |
9948 | 1,310 | En effet le poiſon qui ne va qu'à infecter l'ef prit & à faire couler en lui l'erreur & le men. ſonge ,eſt moins dangereux que celui qui cor rompt le cœur ,3 & qui empoiſonne les moeurs des Chretiens. Pour peu qu'on ait de foy & de foumiſſion à l'autorité de l'Egliſe on renonce bien vite à une opinion > lorſqu'on voit que l'Egliſe la condamne & l'ana thematiſe . | DAtBAAAAcAAJ |
9973 | 1,311 | Comme ce ſacré depoft fut posé en la place qui luy auoit eſté marquéc& que tout le inonde cat laité le Palatin feul dās la Chappellenoftre Sauucur deſta chant la main droite de la Croixle be 2 nit. Qui ne voit maintenant à quelles proſperitez les afflictions conduiſent1 thomine & que Dieu permet quelque fois que nous ſoyons miſerables afin de nousredre heureux ? | H3sfUXpI9TEC |
9976 | 1,312 | Ti mocreon eſtoit ſi aiſe ; Cleandre eftoit fi eſtonné; 1 & Thimettes s'eſtimoit ſi heureux d'auoir pů 1 découurir vne choſe ſi importante ; qu'ils ne pouuoient tous trois s'exprimer. Mon Pere fit encore apporter le Carreau de Drap dor ſur le. 1 quel cét Enfant auoit eſté trouué dans la Barque # avec ſes habillemens qu'il auoit touſiours con ſeruez : mais Thimettes auparauant que de les voir marqua preciſément la façon du Drap d'or dont eſtoit le Carreau & celle de l'habillementqui eſtoit d'une couleur fort remarquable. Si bien que toutes ces choſes ſe trouuant telles qu'il les diſoit il ne demeuroit plus aucun ſcru . pule à avoir ny aucune obiection à faire : & tou. tes les fois que Thimettes regardoit la reſſem blance de Cleandre & d'Elſimene ; il ne pouuoit aſſez s'eſtonner de n'auoir pas creû d'abord qu'il leitoit effectiuement Fils du Roy dePhrigie. | ixFJAAAAcAAJ |
9991 | 1,313 | La Dame le S. Pere fit apporter les Fonts où Ef n'eut pas plutôt entendu Huonqu'elle clarmonde futbaptiſéeſans que ſon nom tomba en foibleſſeAlors Huon & les Bafut changéMou Het le fut auili & fut fons qui étoient-là lui donnerent du fouappelle Guerin ; après le Baptêmele S. lagement Huon lui dit de calmer ſa douPere celebra la melle après laquelle Huon leur & l'exhorta à prier Dieu pour l'ame épouſa Liclarmondeon fit enſuite les de ſon marinous devons cous mourir ; Noces qui durerent huit jours. Huon fit Huon qui déſiroit retourner donna aŭ ſes adieux au S. Pere quil'engagea beau Patron du vaiſſeau de l'or & de l'argent coup à reſter mais Huon remercia leS. dont il le remercia. Huon Eſclarmonde Pere qui fit charger d'or & d'argent deux & tous les Barons prirent congé de cette mulers & en fit préſent à Huon il remier Dame qui étoit inconſolable.Huonlui cia le S. Pere &ils partirent enſuite de fit de riches préfens & lorſque les mulets Rome. Après avoir traverſé beaucoup de furent chargés ils prirent le chemin de chemin ils apperçurent la Ville de Bor Rome avec un plaiſir inexprimable le bon deaux,alors levant les mains au Ciel Prevôt Guire en fut encore plus charmé Grand Dieu ! Ils arriverent à des graces que tu me fais de revoir ma Rome & vinrent en leurHôtel où ils enchere patrieil dit enſuite à Eſclarmondetendirentla melle Huon demanda où étoit voilà le Château dont vous ferez Dame le S. Pere Sirelui répondit un des gens& Ducheſſe. Sire dit Guire le Prevôtil eſt prêt à dire la meffe Huon & fa il faut penſer à ce que nous avons à faire. compagnie monterentà cheval & vinrent Prèsd'ici eſt une Abbaye que l'on nomme od étoit le S. Pere : Huon tenoit EſclarS. Mauriceėsprésil y a un Abbé avec monde par la main & le Prevôt Guire telequel nous pourrons dîner. Votre conſeil noit Geraſme fon frere les autres alloient eſt bon lui répondit Huon il fit avertir deux à deux . l'Abbé de ſa venueil en fut bien joyeux Quand ils y furentarrivésils trouverent & après avoir fait préparer un logement le S. Pere quiconverſoit avec ſes CardipourHuon il vintau-devant de lui avec naux . Huon le falua profondément le les Religieux les ayant apperçu Huon S. | -G8GAAAAQAAJ |
9993 | 1,314 | Ce Port conti nuia -t-elle qui està ta main droite n'eſt il pas pasbien veritablement le Port de Forcino ancien & venerable Dieu Marin ? Regarde ce Spacieux olivier qui s'eleye ſur la hauteur & tout auprés l'Antre obſcur & folitaire des Nimples Naiades de cette corte . Voi dans cet éloignement la Grote ronde & humide où tu as tant de fois facrifié à Neptune& fi tout cela n'eſt pas capable de te perſuader tout à fait. Conſidere enfin l'orgueilleuſe. hauteur du Mont Nerée que tu vois couvert. d'une foreſt de fapins. Tous ces differents objets ne ſont point de fantomes vains cxci tés par les Demons ou les Magiciens. | Yvg5AAAAcAAJ |
9994 | 1,315 | Ils y reſtérent quinze jours à goûter à tous les plaiſirs que peut procu • ES rer une fi belle Ville ; mais enfin T il falut fe féparer. Qui pourroit re préſenter ici la douleur dont ces pau vres Amans étoient pénétrez ? Il ſuffit de dire que jamais ſéparation ]; ne fut plus dure ni plus ſenſible . Le s'i Chevalier prit la pofte & s'en re lo vint à Paris. | OB9aAAAAcAAJ |
9997 | 1,316 | Serapio dit à Alexandre le Grand qui'il ne luy iettoit pointla balle com me aux autres ſes compagnons: Nonreſpon dit-il,car tu ne me la demandepas. Ceſte ref ponſeva bienloin :car tel eſtime eſtre pres de TE ces grandes perſonnesqui en eſt fort eſloigné(1 pour eſtre compagnons tant qu'il leur plaiſt. | 9E25bX0PtysC |
10002 | 1,317 | Ferdinand qui ne pouvoit blamer en autrui unechoſe qu'il avoit pratiquée n'en parut point mal fatisfait : mais la Reine eu perdit la parole& fut ſaiſie d'un ne rage ſecrette : ſa Sæur qu'elle n'avoit point haïe juſques alors lui devint odieuſe dés qu'elle la vitélevée aurang de Princeſſe & ce qui dem voit faire la joye ne lui donna que de la jalouſieparce que cette Sæur s'approchoit du Trône une fureur noire & emportée lui demanda cette belle victime. Les Femmes vicieuſes ne ſont jamais ef frayées par le nombre & la nature des crimes. Celui de perdre une Sæur innocente parut léger. àla ReinedePortugalau prixde mille craintes jalouſes. Elle renferma cependant tous ces in juſtes mouvemensdans ſon ame& dic au . | aNYmNBcC-xcC |
10017 | 1,318 | Com ment dit le Maiſtretu ne crois pas que je feray ce que je te disnon dit le valet; pour quoy ? Je ne ſuis donc pas le Maiſtre chés moy à ton avis ? Il eſt vray reprit le ſerviteur. Scachez dit le bon homme que je le ſuis & que je porte les haut de chauſſes. | SIVgAAAAcAAJ |
10020 | 1,319 | Le Pre ſidentqui eſtoit frais & touliours vn bon mot de reſerue luy repliqua en riant: Ha Monſieurce ſont vos diligences vous fouuient-il pas; commenousieftions à Tholoſede tel & 'tel casparlant de l'incarnation & depuis à Paris du temps que je ne dy autre chofe : & ainfi dieui ſoient de leurs premieres jeuneſſes y mellans quelque piece & drogue du bas meſtier ,eftans . allischacun en ſa chaireauec grand debat qui ſeroit le plus honnelte & reſpectueux . | LyQV8P4-kLMC |
10026 | 1,320 | Il rendit conte de tout à la Belle à laquel. Il voulut même que ſon Ami fût témoin de ces prureſtations ; & comme ils étoient in 10 ſéparables il avoit du moins le plaiſir de lui parler de la charmante perſonne qu'il ai moit quand il n'avoit pas celui de la voir. 10 cy Il en eut la liberté tout entiére par un longvoyage que fit fon Pere à Londres pour une affaire qui lui étoit de conſéquence. | DSf2xg9AjuEC |
10029 | 1,321 | Je n'en ſavois pas le nom mais j'eſpérois les découvrir quand j'y ſerois. Je lui témoignai donc que c'étoit là le lieu que j'au rois voulu pour azile. Oxiarte ne balança pas un moment ; & trop content du peu d'eſpé rance que je lui donnois il prépara tout avec une diligence & un ſecret incroyables. Il jouiſ ſoit d'un fort grand patrimoine n'ayant plus ni père ni mère. | -gZXAAAAcAAJ |
10032 | 1,322 | Jean.Cet homme eſtoit vn des braues & vail lans ſoldats de ſon temps,& des plus determinezpaſſionné pour l'honneur au poflible& d'vn na turel extremement ialoux à quoy font fort enclins & les Italiens en general & en particulier ceux de l'vne & l'autre Sicileplus que tous. Il auoit épousé vne fort belle femmede laquelle il auoit eu deux fillesque la rigoureuſe garde de la mere& la ialoufe vigilance du pere auoient rédus deux perles d'honneur,comme la nature les auoit enri chies d'une excellente beauté. Mainfroy (appelons ainſi le Syracuſain ) n'ignoroit pas les violemens qui auoient eſté faits par les ſoldats Turcs au ſac cagement de l'Ile de Malteil voyoit que la ville de Goze ne pouuoit faire une longue reſiſtance qu’eſtant forcée,ſes filles & ſa femmequi auoient encore de grands traits de beautéſeroient violées devant ſes yeux,fi par vne more honorable ils n'e ſtoient clos auparavant. | vQUTWe5R2f4C |
10036 | 1,323 | Vne victime li ſaincte meritoit vo autel fait & paré par miraclemais ie maintiens que ce prodi ge n'arriua pas en vertu du conſeil qu'il donna à ne pauure Princeſſequi s'eſtoit oubliée de ſon deuoir de le charger de ſon deshonneur. Celuy qui couróna.Con zelen'approuua pas ſon erreur; vne petite faut: ne deuoit pas empeſcher vne grande vertu fi la famme d'vn ardent amour peut conſommer les plus enormes pechez. Tout le Monde accorde que fouuent on peu faire vne verité & conferuer l'Innocence ; mais perſone n'oferoit aſſeurer qu'on puiſſe inentir quelque pretexte d'auantage qu'on s'imagine. | H3sfUXpI9TEC |
10038 | 1,324 | Botas bien guiſadas co mere,no verdades crudas. Todo es aparencias. Acotarla ſombra. Prender el viento. Arar el agua. Quedarſe ſin Miña los Sacriſtanes. Grandes ladrones caſtigan a los chicos : aſli los peces. Mentecaptias de rico ſon varas de medir. Aquel es conocido por ſu mu gercon que alcança mas que la porfia . El Efcriuano haze el teftamento en la vía de lo que agarra con ella por la reglilla de vñero vñero para mi me lo quiero. | 0RFcAAAAQAAJ |
10041 | 1,325 | Mais venons au propos. Comme donc le D. Faufte eut parachevé tout le cours de ſes études en tous les chefsplusſubtils de Sciences ; pour être qualifié & approuvé : il paſſa outre de là en ayantpour être ex aminé par les Recteursafin qu'il fut ex2 miné pour être Maitre & autour de lui y eut ſeize Maîtrespar qui il fut oui & en quis ,& avec dexterité il emporta le Prix de la Diſpute. | cf85AAAAcAAJ |
10049 | 1,326 | Et moi répliqua Philémon je te déclare que je ne veux point d'un écolier qui n'auroit pas de créance en ſon maître. Mais ajouta Célémante s'il falloit auffi douter de I tout ne ſerois-je pas en droit de douter de ce que tu m'aurois appris ? Agamée & Ergaſte interrompirent cet entre tien. Ce qu'Ergaſte lui venoit d'apprendre de Philémon lui donna l'envie de l'aborder & de le connoître. Ils ſortirent tous enſemble du hameau & entrèrent dans la plaine du côté du Levant. Après y avoir avancé quelques pas 4 ils y apperçurent Coris qui ſe promenoit& qui tenoit Aréliſe ſous le bras. | nvoFAAAAQAAJ |
10059 | 1,327 | Voulez vous en me cachant ainſi votre penſée me faire craindre tous les maux enſemble ! Il eſt vrai répondit-elle en s'eſſuyant les yeux que je ſuis imprudente de vous donner ainti l'alarme& de croire que vous vous puiſſiez fàcher d'une choſe que vous trouverez juſte ſans doute & convenable au bien de notre amitié. | nvoFAAAAQAAJ |
10064 | 1,328 | Laiſ ſez faire au Baron de Breſſieu ce qu'il voudra dit encore Barachin : Il ne fera rien qui puiſſe vous nuire ; & je fuis bien trompé-li la belle Saſſenage l'aime mieux qu'elle ne vous aime. Le Sultan vid mille raiſons pour l'o bliger de partir & celle de ſon an mour ne put pas l'empêcher de ſe rendre au diſcours de Rochechinard . | p7A5AAAAcAAJ |
10070 | 1,329 | Ne Sçai-je pas que la jalouſie ne procede que d'amour ? Pourquoi donc ne lui [çavoir pas bon gré de la delicatelle Examinons d'un autre côté la conduite . Malgré con chagrin il ne m'a jamais parlé avec emportement. Il s'eſt plaint ſeulement de ſon malheur. Que pou . voit -il faire moins ? Ec je voudrois bien ſçavoir en cas que j'eulle aflaire à un aurreli je n'aurois pas ſouffert davan tage de la mauvaiſe humeur ? Telles étoient les reflexions de Made mae d'Elboeuf lorſqu'elle ſe vit dans un danger éminent & dont elle tur de livrée par la main qui lui étoit la plus agreable. Mais pour rapporter cela comme il faut il eſt beſoin de parler de ce qui ſe faiſoit d'un autre côté. | V3MVAAAAQAAJ |
10071 | 1,330 | Tu te var teş bien s'il étoit ou qu'il fût ; mais il eſt& bien cela eſt bien dit ;ܪnotre Official le fit lub interpréter à l'homme & à la femme qui fe plaidoient : l'homme diſoit du cas defa ust femmes'il étoitmontrant le poulce joint au premier doigt ; puis il diſoit ou qu'il fût comme les deux poułces joints à bout & les deux premiers doigts ; mais il eſt montrant fon chapeau . | hGSicAVlg_oC |
10075 | 1,331 | Auſſi me fit il pitié ; & de telle forte queie luy promis que du moins ie ferois ce que ie pourrois pour obliger Cleonice à ne le haïr pas. Ie trouuay pourtant beaucoup de dif ficulté à obtenir d'elle qu'il la reuift: car durant pluſieurs iours elle me dit determinément qu'el le ne le vouloit plus voir. Mais comme à trauers toute la colereie m'aperceuois qu'elle ne pou uoit venir à bout de fe deffaire de l'amitié qu'el le auoit pour Ligdamis: ie m’aduiſay de ne l'en preſſer plus & de ne luy en parler meſme pluspour voir comment elle agiroit & ce que cette amitié toute ſeule feroit dans ſon ame. Pendant cela Ligdamis ne voyoit perſonne : & feignant de ſe trouuer mal pour auoir vn pretexte de ne fortir gueres il menoit la plus malheureuſe vic du monde. | ixFJAAAAcAAJ |
10085 | 1,332 | Toutes ces grandes Ames qu'il a honorées d'vn amour & d'vne protection fpecialen'ont pas trouuéplus de reſpect parmy les hommes; à meſme qu'on les a veuës; on a tâché de les rendre infaines. Et certes à biencófiderer l'accueil qu'on leur fait auſſitoft qu'elles ſe produiſent il pourroit sēbler que Dieu imite les Pein tres quimettent le pomt de veuë de leur : perſpectiue dans ce que le pinceau a de plusnoir afin de les faires paroiſtre de loing. | H3sfUXpI9TEC |
10087 | 1,333 | Lors qu'elle fe fuc pla ader çée proche de ſon lit il la regarda d'une elle maniere rendre & reſpectueule & il lui dit ; je m'étois trop flatté Madame,d'a 011 voir penſé que vous aviez pitié de l'état . 1en où je ſuis; je connois bien à preſent que vousn'avez été touchée quede cetobjet affreux d'un hommecouvert de fang & de bleffures vous m'abandonnez belle Feli 70! Je n'ai pas voulu Sei is gneurlui ditelle vous embaraffer d'u ne viſite dans l'état où vous étes. Ma 12 four qui vous a vû ce macin m'avoit dit e 1 que vous aviez beſoin de repos.co..arnon non Madamedit-il en l'interrompasty vous n'avez pas longé à moi: Doña Beads trix ne vous a point empêchée de venir ; yos yeux m'en aflurent & vous ne fou laitez le retour de ma ſanté que pourme pa bannic de votre preſence. | WgZhAAAAcAAJ |
10090 | 1,334 | En diſant cela elle lui preſenta un paſſe par -tout qui ouvroit toutes les chambres du Palais. Elle lui dit de l'envoyer par moi au Roi & de lui mander qu'il eût une lan terne ſourde & qu'il ſe gardát bien de venir au quartier des Dames mais qu'il convinſt d'un lieu avec moi où elle ſe trouve roit à une heure de la nuit. | g74WAAAAQAAJ |
10093 | 1,335 | Comme il vid qu'il y auoit fort peu de monde à ſa queuë il commcriça d'enfiler la venelle & gaigner ve Egli ſe : mais ce fut pour lors qu'il tomba de fiévre en chaud mal & dans yne nou uelle perſecution : car citant proche d'en trer vn tas de gueux aſſis ſur le pas de la porte > s'éclatterent ſi fort de rire de voir vn homme veſtu de la forte que tous ceux meſme qui eſtoient à la Met 1 ſc auec attention > furent contraints de ſe retourner pour voir ce que s'eſtoit : Lors ayans apperceu le perſonnage fr plaiſaniment equippé la riſéc redou bla encore & fut ſi grande que chacun fe prenoit à rire. | OKD820-7GJMC |
10095 | 1,336 | Chacun ayant ſans choix offert la main à la bergère la plus procheErgaſte échut à Aréliſe & Célémante donna la main à Céliane. Les proteſtations de regret recommencèrent : mais Aréliſe qui ne pouvoit revenir fi -tôt de ſon dépit non ſeulement lui refuſa la main mais tâcha même de s'éloigner de lui ſans le vouloir entendre. Le berger qui ne pouvoic ſupporter l'indignation d'Aréliſe & voyant le peu de ſuccès de ſes paroles ſe jeta à ſes pieds. Belle Aréliſe lui dit-il ſerez -vous plus inexo rable que les Dieuxque notre repentir appaiſe ? | nvoFAAAAQAAJ |
10097 | 1,337 | En ſuitté de ce diſcours il en fit và autre à la petite fille proportioné à la foibleſſe de ſon âgene luy recommandant autre choſe qu'vne parfai te & entiere obeyſance à Alarque duquel deſor mais elle deuoir abſolument deſpendre comme de fon pere. il eut auſſi auec Alarque d'autres propos ſi tendres & fi amiables qu'il faudroit auoir les meſmes fortes& douces affections qu'il auoit pour cet amy pour les repreſenter; parce que nul n'entend le langage de l'amitié que celuyqui aime. | vQUTWe5R2f4C |
10100 | 1,338 | Le mari s'étant apperçà que quand elle le faiſoit boire elle ne buvoit jamais entra dans quelques foupçons& ſe douta de la vé rité. Pour ſe convaincre de ce qui en écot,ilfut une grande partie du jour en ville ſans boire & fe ren dit le ſoir chancelant & tombant comme s'il eût éte l'homme le plus yvre qui fût jamais. Sa femme le voyant dans cet état crut qu'il n'étoit pas néceſſaire de le faire boire davantage & le fitmettre au lit incontinent. Il ne fut pas plutôt couché & endormi ſelon les apparences qu'elle alla chez ſon amant où elle fut jufqu'à minuit. Tofan ſe leva peu de tems après ferma bien la porte en dedans & demeura à la fenêtre pour voir revenir ſa femme & lui faire connoître qu'il n'étoit pas ſi dupe qu'elle croyoit. 11 cut le tems de s'y enrhumer ; mais enfin elle revint & trouvant la porte fermée elle fut dans un chagrin mortel. Elle fit tout ce qu'elle put pour l'ouvrir de force ; inais elle ne put jamais en venir à bout. | EzeXgqfhMSkC |
10101 | 1,339 | On trou ve pluſieurs Medailles de cette Ville avec les trois noms de Sibaris de Thu rium & de Copia. Le revers eſt une corne d'abondance ,qui fait alluſion au nom de Copia. Mais on n'en trouve aucune qui falle mention du nom de Petilie : L'Auteur du Roman pourſuit & dit que Metaponte a été fondé par Neftor e par ſes Pyliens. Nous venons de voir au contraire dans Juſtin que ce fut Epeusle fameux ingenieur & fabricateur du cheval de Troye & non pas Neſtor qui bârit Metaponte. Cependanr il faut convenir que Strabon en attribuë la fondation à Strab. Neftor & aux Pyliens. Metapontium h6. dit il urbs condita à Pyliis qui cum Neſtere ab Ilio navigarunt. | OzJHCqmzG00C |
10111 | 1,340 | Il voyoit cependant qu'il y avoit bien des obíta da fen m cles à ſurmonter. Il avoit apris que les loin Chrétiens n'admettoient point ces for. biter tes de mariage avec des perſonnes qui pas ne profeſſent pasla loi Chrétienne ; que sele le Roi de France qui aimoit ſa Fille ce с ne conſentiroit jamais à l'abandonner lui dans un païs d'un climat ſi ardent & aya de l'accorder à un Prince d'une Reli. Pri gion ſi differente. | 6gk6AAAAcAAJ |
10112 | 1,341 | Ha Ma dame s'écria Gyrus les Dieux n'en ſçauroient donner au Rauifleur d'vne Princeſſe ſi innocente & fiaccomplie : en effet reprit Panthéeilparoiſt aſſez que nous ſommes delia punisde luy auoir donnéprotection . Cyrus luy fit alors beaucoup de ciuilité : & luy dit que s'il n'euſt pas deſpendu de Ciaxare ; & s'il ne ſe fult pas agy de Mandaneil luy auroit redonné la liberté. | ixFJAAAAcAAJ |
10116 | 1,342 | On ne peut contredire cette experienceparticulierement au fait de la detraction que l'Eſcriture ſainete compare au Chien qui nejappe iamais plus im pöreúnement que lors qu'on coſmoigne de la crainte. Philippe n'ignoroit pas cet artifice,puis qu'il repartir à ceuxqui luy perſuadoient l'exil d'vn Mediſantque c'eftoir le moyen d'eſtendre fa detraction & de faire fçıuoit le vice du Roy de Macedoine où fon noin eſtoit inconnu. | H3sfUXpI9TEC |
10117 | 1,343 | Cela en 1 luy fut aisé ſe changeant le teint & les cheueux n par artifice & ſous vn habit de payſan portant 2 au marché quelques volailles qu'il donna à bon in compte. la Entré qu'il fut au logis de Sabée & s'eſtant sfait connoiſtre cette mere ſes fils & Claudiane BC meſme blâmerent fa temerité : mais d'autre part ils loüerent l'exceż de ſon amour. Luy qui ſe ſou cioit peu d'eſtre accusé commme temeraire pour j ueu qu'il fût excusé comme amant :ſe met à boi е re à longs traicts par ſes regards ce doux venin ce dont ſon cæur eſtoit hydropique . Il demeura n quelques iours caché dans cette maiſon comme ܕܐ vn Achille ou comme un Hercule parmy les fil les les entrtrenant de diſcours ſi gracieuxque les jours leur eſtoient des momens en ſa ' conuerſa tion. | vQUTWe5R2f4C |
10125 | 1,344 | Que ſera cela ? Pour que faire des lunettes ? De quoi voit-on le plus? Des yeux. Si vôtre nez étoit en mon cul vous ne verriez que des feſſes. Que voi. ci de ſentencesaccomplies'que vous êtes heureuxvous quiles ſavoureztandis que ceuxlà boivent ſans nous ouïr & je gage que vous auriez beau dire ils ne l'entendrontpas d'autant que ceux qui oyent en bcuvanttiennent de la ladrerie comme le tient & afferme Lanotin maitre Apoticaire du métier dont itſe mêle. Enda vous avezmieux dit qu'un four& n'avezpas la goule li grande. Pourquoi fait-on des foursc'eſt pour cuiredu pain : voire leniais c'eſt pour cuire. Va te pourmener & me dis la raiſon qui fait que l'on boitles uns aux autres. Jer; je ne m'y connois encore gueres je ſuis à par donner pource que ce pauvre hommepoſible eit ; prêt à ſe noyer.. | oF1CAAAAcAAJ |
10136 | 1,345 | Le Roy d'Aſirie auoit auſſi penſé eftre tué en ceite occaſion : mais enfin l'aduantage tout entier eſtoit demeuré à Cyrus : qui auoit fait le Loge ment qu'il vouloit faire ; qui auoit tué beaucoup de Lvdiens ; & fait allez bon nombre de priſonniers. Il ( çeut par quelques vus d'entr'eux apres le com bat finy & lors qu'il fut retourné à la Tente où il ſe les fit amener ; que le Roy de Pont pour amu ſer le Peuple auoit fait dire qu'il venoit vn grand ſecours de Thrace : que ceux de la Bactriane leur enuoyoient auſſi des Troupes : & que dans peu de temps il faudroit que Cyrus leualt le Siege. Ilſçeut encore avec plus de certitude qu'auparauantque Creſus n'auoit plus nul pouuoir dans la Citadelle: & que le Roy de Pont auoit ſi bien fait qu'il eſtoit Maiſtre de tous les Gens de Guerre. Ces Priſon niers luy dirent auſli que depuis quelques ioursil eſtoit entré vne Dame dans la Citadelle à qui le Roy de Pont auoit obligé Creſus de donner pro tection. | Dv86AAAAcAAJ |
10137 | 1,346 | Ibeſtremsde vous avoüer ou jamais que je ne vous puis plus aimer tellement que ſi vous m'avez vû vous dire le contraire dans vôtre maladie attribuez -le à un reſte de companion ,& non pas à un veritable amoar. Depuis que vous vousctes rena duë indigne de moi je crains de jetter les yeux ſur vous. Je ne vous dirai pas que vous-m'ayez tout-à fait ôté l'hon peur jen'en ſçai rien & il n'eſt pas en mon pouvoir de vous en convaincre ; mais apprenez qu'une honnêre femmt doit étre auſsibien exemple de coup. çon que de crime. | V3MVAAAAQAAJ |
10140 | 1,347 | Comme donc Terlite le veid en ceſte humeur melancolic il luy repreſenta que c'eſtoit vne grande fo lie de ſecourmenterpour yne choſe inu tile. Il luy dit qu'il ne falloit point doutei que Polidor ne poffedaſt le coeur d’Acri ſequi depuis le deſpart de ſon Amoua reux n'auoit point voulu voit le jour con. me luy eſtant dclagreable fans Polidor. | jx46AAAAcAAJ |
10144 | 1,348 | De ſorte que ces agreables Parfums ſe diſlipane peu à peu firent que la Ceremonie changea tout d'vn coup de face: & que ces melmes Filles qui auoient chanté des pleintes ſi lamentables,apresauoir ietté leurs Man teaux de deuil ſur ce vain Tombeau qui diſparutparurent en ſuitte auec des Habits magnifiques & chanterent des Vers qui annoncerent i'immor talité d'Adonis à toute l'Allemblée : ſi bien que la Ceremonie finit par la ioye & par vn Sacrifice de remerciment. | Dv86AAAAcAAJ |
10146 | 1,349 | Le Roy ayant entendu leur venuë mit groſſe garnilon en la ville de Paraz la fortifia le plus qu'il peut & quant & quant manda à ſon frere qu'il vint en diligence le ſecourir: ce qu'il fit& vint auec grande puiſſance. Maiorte cſtant arriue deuant Paraz l'afficgea& tous les iours le donnoient eſcarmouche,iuſques à ce qu'eftant ad uertis de la venuë de Baſſar Maiorte fit refferrer les gens & delibera de luy liurer la bataille encores qu'il n'euſt le quart des forces de ſon ennemy. | s_47AAAAcAAJ |
10162 | 1,350 | Il ſe declare ouuertement feruiteur d’A . dalgile'ainſiſe nommoir cette excellente Iloiſe& proceſte à ſa were & à elleque ſiau commen cement ſes deſſeins ont eſté moins honneftes il a purifié ſes intentions dans le feu d'vne iufte af fection ő les a dreſſées au niveau ſacré du ma riage ſelon lequel on ne peut fe conduire que iuſtemenr. Ceft vne choſe fi naturelle que de chercher ſon avantage & de s'y attacher quand on l'a trouuéprincipalement Rc aux fillesſi Adalgiſe fe faut pasétonnerqui ſont à&pouruoir la mere,donc qu'il les facultez n'eſtoient que mediocresouuritent les oreilles aux diſcours de Ratillas qui eſtoit re connu en Flandres pour vn grand Seigneur & bonoré à la Cour des Archiducs en cette qualité. Il eſt vray qu'il eſtoit étranger. | vQUTWe5R2f4C |
10170 | 1,351 | Il y eut alors des instants où ie vy tant de fu reur ſur le viſage d’Aglatidas que i’eus quelque crainte qu'il ne tuait Dinocrate : ie penſe meſme que s'il n'euſt pas eu peur de ſe faire croire enco re plus criminel par cette violence il l'auroit du moins outragé. | ixFJAAAAcAAJ |
10178 | 1,352 | Enfin Seigneur eftant bien aſſurez que Mandane eſtoit dans ce Chaſteau ie fis reſoudre Marteſie à me permettre d'entre. prendre de le forcer. Elle voulut toutesfois eſ ſayer de parler à la Princeſſe mais ce fut inutile ment : car cette femme qu'elle auoit gagnén'a ) uoit point de credit ſur ceux qui gardoient Man dane. Ainſi nous eſtant reſolus à tout hazardet pour deliurer la Princeſſe ie trouuay moyen d'a voir des Eſchelles : ie fis tenir nofre Bateau tout preſt à ramer : & par vn endroit de la Muraille qui n'eſtoit pas hors d'eſcaladeie fis deffein de tenter la choſe la nuit ſuiuante. | ixFJAAAAcAAJ |
10197 | 1,353 | Quivoulez-vous donc ( repliquà Felicie ) qui ſoit iugeen cecy ? Celuy(re part le Berger ) qui à la raiſon libre. Et qui eſt celuy-là : ( reprit lors Felicie:) C'eſt moy ( luy dit Sirene j quand il n'y en auroit point d'autre. Telle ment( repartit lors la Nymphej que tu donne toy.meſme ſentence en ta fa . ueur. | 38XojllWzvUC |
10204 | 1,354 | Il failoitextremement chaud : il y avoit un Salon bas tout brillant d'or & de pein tires dont lesfenêtres étoient ouvertes & quelques bougies allumées rendoient aſa ſez de lumiere pour laiſſer voir ſur un lit de repos uue des plus belles perſonnes du monde. Elle paroifloit afloupie ; elle te noit un mouchoir daus.fa main fon habic étoit de deüil ; un voile coucoic unc par tie de la gorge & en cet état elle inſpiroit du reſpect & de l'amour. Le Prince s'arêta quelque tems à la fe nêtre mais comme ilvic regner un profond Glence dans ce lieu ible hazarda d'entrer & vintſe mettre à genoux proche d'elle pour admirer les charmes avec plus de loi lir. | WgZhAAAAcAAJ |
10209 | 1,355 | Aprés cette grande victoire il fut tout é tonné de voir à ſes côter la gene; rcuſe Radivil qui ne l'avoit point : abandonné. Pour la Princeſſe elle avoit fui quand elle avoit vû l'ac ; tion du Prince qui avoit voulu ſau .. ver fa rivalle & par la crainte aur. fi qu'elle avoit eụe dufurieux ani mal. Radivil avoit toutes les cour leurs de la mort peinte ſur ſon viſa ge. | U91AAAAAcAAJ |
10210 | 1,356 | Car enfin remettez-vous vn peu dans la memoire toutes les prodigieuſes choſes qu'a fait Artamene & qu'a fait Cyclis : le nombre de ſes Victoires & de les Conqueſtes eſt fi grand que l'on ne s'en peut ſouuenir ſans eſtonnement. Croyez vous donc que les Dieux ne l'ayent éleué ſi haut que pour le précipiter ? La Fortune l'aura-t'elle ſuiuy ſi conſtamment contre la couſtume pour apres l'abandonner? | ixFJAAAAcAAJ |
10223 | 1,357 | La fille crûtfe fit; on pouvoit déja voir Hauffer & baiſfer fon mouchoir . Le temps coule on n'eſt pas fi -tôt à la bavette Qu'on trotte,qu'on raiſonne,on devientgrandelettePuis grande tout à fait& puis le ſerviteur. Le Pere avec raiſon eut peur Que ſa fille chaſſant de race Nele prévint& ne prévint encor PrêtreNotaire Himen accord ; Choſes qui d'ordinaire ôtent toute la grace Aupreſent que l'on fait de ſoy. | k2rs3Sew1rcC |
10227 | 1,358 | Lyfandre & Caliſte eurent bien de la peine à s'empeſcher de rougir de ces paroles& Argire voyant qu'il ne refpon doit point print la parole pour luy& dità Olynde; Penſez vous Madamefi les plus grands courages ſont les plus ſujets à cette paflion que le fien en puifle eſtre exempt? Quant à moy je ne le croy pas moinsamou reux que lesautres mais je l'eſtimeplus dif cret & croy que fa flamme eſt d'autant plus violente qu'il taſchede la cacher. Certaine ment elle avoit raiſon & n'avoit point failly à deviner de ce coſté là:Mais qui n'euſt penſéqu'elle avoit deſcouvert le ſecret des affe & tions de Caliſte ? Laquelle entendant ainſi diſcourir de fon amourpar des perſonnes qui n'en ſçavoient rien ne ſçavoitelle meſme que penſer de ce diſcours. | NMw5AAAAcAAJ |
10229 | 1,359 | Il courut 1 aprés eux à deſſein de les joindre. Le chemin fe feparant par la moitié il fue contraine d'entrer dedans,où il trouva Madamed'Auinale tombée. Acero te vûë il fit de nouveaux efforts pour arrêter ſón cheval ; & ne le pouvant il ſe jetta á terre craignant qu'elle ne fût bleffée. Elle étoit preſque évanouie ;'& dans un defordre qui laiſſoit voir une partie de ſon beau corps. Il n'eſt gueres d'amour & de conſtance qui sclifte contre tant de beautez & fi dans ce moment la paſſion de d'Andelor nechangea point entiereinent d'objet du moins fut ib fenſibleà une avanture qu'il trouvoit & ? | hoHy7bvnkJ4C |
10238 | 1,360 | Que l'experience prouve que la feconde eſt une Fable. Que Pline 8 une perſonne qui a le ſoin à Paris des Cignes du Roy aſsûrentque ces animaux ne chantent point à leur mort. Qu'on a experimenté il y a trente ans dans le Château de Perpignan que la quatrieme opinion eſt encore fauſſe ; parce qu'ayant ouvert le ventre d'une Ourſe on y trouva les faons bien for mezfuivantle témoignage de Monſieur Rochet Prêtre ci-devant Thcologal en ce païs-là. | ivVm0XpSYqAC |
10260 | 1,361 | Artemon fut ſi ſurpris TEN d'ouïr parler Otane de cette forte qu'il eutdeux 2 ſentimens fort oppoſez preſques en vn meſme 4 inſtant : car il ne put s'empeſcher d'auoir vneen uie de rire eſtrange de voir la bizarrerie d'Ota mo TIKEN ne : & vn moment apres d'auoir auffi vne tres ſenſible douleur de voir à quelle perſecution Ameftris eſtoit expoſée. | ixFJAAAAcAAJ |
10264 | 1,362 | Je m'en vais vous le dire ; c'eſt que comme la Chauſſe ſert pour épuréry rafiner & re & ifier les liqueurs feparant le pur d'avec l'impur : auſſi ces genslàayant purifié & rectifié l'Ordre de s . François & de S. Auguftin ; & ayant comme paflé ces deux Ordres par la Chauffe ا;;رils en portent en comme. moration da figure ſur leur tête. Vous m'avez payé ce couplà. Vous ne medevez plusrien. Et que di tes-vousde leurs grandes Barbes? Pat. De leurs Barbesde haute fûtayc. | rthNAAAAcAAJ |
10266 | 1,363 | Aufli diſoit ilque comme les guerriers ay dustefté à quelque eſcarmouche gardent ſoigneuſement leur cuiraffe & leur caſqne ,s'il y a quelque coup qui les ait endômagezafin de teſmoigner à Paue hiit qu'ils ont eſté des plus auant dans la meſlee; aink vouloitil garder ſon chapeau brufié,en me moire du däger qu'il auoit couru aupres de Cha tite,& que poffible Patacheroitil en trophce à la goûte du Temple de PAmour. Anſelme luy dit 1 auec une façon ſerieuſe qu'il approuuoit ce deſ fein: tuvais il fatit croire qu'il rioic bien ſous le maſque d'vrie telle extravagance,car il auoit bien veu comme ſon laquais auoit brulé ce chapeau 1 auec ſon miroüer ardanit & Pauoit ſouffert tout expres. | QRk6AAAAcAAJ |
10276 | 1,364 | Mais durant ceſt eſloignement ayant perdu l'un & l'autre leur conſolation commence rent à ſentir ung torment qui jamais ni d'un coſté ni d'autre n'avoit eſté experimenté. Elle ne ceſſoit de prier Dieu aller en voyagejeufner & faire abſtinences. Car ceſt amour encores à elle incogneu luy donnoit une in quietude ſi grande qu'elle ne la laiſſoit une ſeule heure repoſer. | h8otAAAAMAAJ |
10278 | 1,365 | Cepen dant ſans qu'elle l'en enquiſtiugeant de ſa fer metépar cet acte heroïque,il luy communiqua en peu de mots toute ſon entrepriſe & comme les freres eſtoient des principauxluy promettant de la mettre en execution auſſi coſt qu'il ſeroit ſorty& qu'elle ſe verroit auſſi coſt deliurée que priſon niere . Et tâchant de luy ofter cette reſolution en penſant plutoft à ſortir de la ville qu'à la prendre :l'aurois bonne grace (luy ditil)de vousauoir mis en priſon & ne tâ cher pas de vous en deliurer. Vous voyez que ie fay ce qu'il vous plaiſtie vous prie de me lailler faire le ſoldat à mon tour; puis que maintenant vous me faites faire la fille. | vQUTWe5R2f4C |
10289 | 1,366 | Aprés un long ſejour à Stocholmeil s'en alla en Pomeranie qui étoit la Pro vince qui rendoit le plus d'argent à la Rei ne : Arrivant dans une ville de ce païslà il alla loger chez un Receveur de fa Maje fté qui avoit de grandes traites en main le quel lui fit tous les bons traitemens imagi nables pour l'engager à le confirmer. | WhCFUXekBNcC |
10301 | 1,367 | Ils diſoient queles Medecins n'eſtoient pas moins coupablesqui crainte de proſcrire leur Art auec trop de febrerité comptaiſans à la bonche des Nobles auſſitoſt que le Careſme eſtoit commencé teſmoignoient que tout ce que la gueule defiroit hors de tempseſtoit ne ceffaire à la delicateſſe de l'eſtomach fans auoir eſgard aux perſonnes,ny aux maladies. | Dl1oAAAAcAAJ |
10325 | 1,368 | Ils avoient fait i arriverent plus de quatre cens hommes déjà quinze lieues en converſant lorſqu'ils armés qui demanderent à Oberon ce qu'il virent Oberondevant eux qui leur deman deſroit & qui pouvoit être celui qui l'avoit da pourquoi ils n'avoient pas voulu lui troublé. Seigneurdie Oberonje vous le répondremais dit-il je viens encore dirai : mais je ſuis bien fâché d'être obligé une fois de la part de Dieu qui nous for de vous le dire. Il y a quatorze Chevaliers ma vous conjurer de me vouloir parler qui paſſent parmi ce boisqui n'ont pas ſivous ne le faitesje vous regarderai daigné me parlermais afin de les punircomme fous. Vous ne pourrez m'échap je leur ferai payer bien cher le refus qu'ils per à moins que je ne le veuille bien. Ah ! Alorsun des ler & ce que tu vas cherchercar je fais Chevalierss'avança & dit : Sire ayez pique tu as tué Charlot & Amaury& je tié d'eux certesdit Oberon je ne le fais le meſſage que Charlemagne r'a char puis faire il y va de mon honneur puifgé de faire àl’Amiral Gaudiffetu ne peux qu'ils ont refuſé de me parler. Siredit abſolument le faire fans mon fecoursſi Gloriant ne faites pas ce que vous ditestu veux me parlerjete ferai réu:lir dans mais croyez mon conſeil & vous ferez tonentreprile; quand tu auras fait ton meſ bien puis vous ferez à votre volonté fage je te remenerai en France en fûreté. allez encore une fois après eux & s'ils Je ſaisbien que c'eſt le vieillard Geralme ne veulent vous parler alors vous autez qui t'a empêché de me parler mais garde Taiſon de faire à votre volonté & je ne soi d'aller plus avant,car je ſais qu'il y a vous en prierai pas davantage & s'ils ne trois jours paſſés que tu n'as rien mangé le font pas nous irons tout incontinent qui put te profiter,ſi tu me veux croireles faire mourir & quand ils vous vertu en auras bientôt & feras libre de t'en rontils auront grand peur. Ami dit aller. Sire dit Huon ne me veuillez pas Oberon je ferai ce que vous m'avez dit : de malnon die Oberon apprends que Huon & ſes compagnons marcherent à tu viens de faire une bonne action tu dois grandes journées.Geraſmedit Huon en rendre graces à Dieu. nous ſommes déjà bien éloigné de cinq lieues. Je ne crois pas avoir jamais vu Des grandes merveilles que le Roi Obe un plus beau viſagecar plus on le regarde ron raconta à Huon de Bordeaux & plus on le trouve beau. | -G8GAAAAQAAJ |
10336 | 1,369 | Il lui fit enſuite le détail de ce qu'il avoit appris des eſclaves d'Alpide & de Néphélocrate & le fit d'une manière ſi touchante qu'Ario barzane donnoit par des pleurs des témoigna ges de la part qu'il y prenoit. Quoiqu'il n'eût vû Zélie que depuis le peu de teinps qu'il étoit de retour à Tempé il avoit conçu tant d'eſtime & de tendreſſe pour elle qu'il la regrettoit comme ſi elle eût été ſa pro pre fille. Ah Télamon ! Il lui demanda enſuite s'il étoit dé terminé à porter cette affigeante nouvelle à Tarſis. | AbZnxSzGVV0C |
10345 | 1,370 | Paracelſe. Celſus. Vous nous l'obſcurcirez tout cominc vous avez faitla Medecine en vous vantant & n'y diſant que des ventoſitez. Je vous prie amuſez -vous à boireje vous prie ne vous fachez pointje vous dirai de belles choſes douces& avec facilité : le moyen de parvenir comprend tout & eft compoſé des quatre élemens de piperles ,avec leur quinteeſſence. Or je vous dirai comment & ronflerai en axiomes merveilleux . Ccà que je trenche des ſentences toutes pleines d'abondance myftigori queque je vous en donne non Eccleſiaſtiquement ny chichementny Juſtinianiaiſementmais libera lement & philoſophiquement en charité. Scor . Ce n'eſt pas bien faitil faut vendre la ſcience& par là je connois bien que vous n'y entendez rien : à ce mot Vldric qui ſe fachoit de quoi ce Moine interrompoint. | oF1CAAAAcAAJ |
10349 | 1,371 | Voila que par male tigne il s'écoic tant avancé qu'ayant pifle ii ſe trouva plus déchar gé & plus éveillé : pourquoi il veut retourner ſur 8/ cette intention il cherche le noyau du degré & de la ſortie ou entrée mais il ne le peật trouver. Le voi la tout égaré il leve les yeux à mont & s'éguiſanc la vûë tâche de trouver des étoilles mais il n'avoic garde: Ho diſoit-il que le temps eft nuble que le Cieleſt noir que l'air eſt étouffé : Ho y il fait ici noir comme en une cave ; les nuées étoient fi épaiſſesqu'il ne voyoit goute qui ſoit: il ſe réſout de ſortir de ce lieu tant obſcurqui eſt la cour à ſon avis mais il ne peût trouver de paſſage : ilva & vient& de tant plus il s'engluë à la &n il ſe met à 臺f appeller& crier qu'on lui porcat de la chandelle. | oF1CAAAAcAAJ |
10360 | 1,372 | Mais cette conſolation ne di minuoit guères ſes plaintes. Ainſidiſoit-il je perdrai donc dans les douleurs & dans les in quiétudes ce temps que je devrois paſſer entre les bras de Troïade ? Quinze jours s'écoulèrent avant que l'on pût aſſeoir un jugement certain ſur ſa vie & fans qu'il en laiſsât paſſer un ſeul qu'il ne s'enquît cent fois des nouvelles de la princeſſe. On lui en apprit toujours de bonnes par mon ordre tandis qu'on le crut en danger : mais quand il fut cn meilleur état fes gens ceſsèrent de dif-. ſimuler ; & après l'avoir préparé lemieux qu'on put à un ſi funeſte récit ils lui dirent ce qu'ils croyoient eux mêmes que la princeſſe n'avoit point vécu depuis qu'il l'avoit quittée. | AbZnxSzGVV0C |
10373 | 1,373 | Ce qui limite les événements racontés dans cette nouvelle entre les années 1530 & 1535 . Et ſeur Marie Heroeteſtimée comme elle meritoit par les vertus que Dieu avoit mis en elle fut oftée de la dicte abbaye de Gif où elle avoit eu tant de mal& faicte abbeſſe par le don du Roy de l'abbaye nommée Giy près de Montargis. Giydans le Gatinais-Orléanais diocese de Sens par lement de Paris intendance d'Orléans élection de Mon targis. On y compte cent deux feux . Cette paroiſſe eſt à deux lieues & demie sud eſt de Montargis. GylèsNonains département du Loiretpetit village ſur l'Ouanne deux lieues & demie eſt ſud eſt de Montargis cinq cent dix-neuf habitants. | h8otAAAAMAAJ |
10401 | 1,374 | Tu as dit vraitu t'y prends comme un Moine à fouler vandanges tu l'entens comme une guenon à faire des fa gors : fi la tête vous fait mal > ce ne ſera pas decela. Je vousdiraila raiſonpourquoi Ics Turcs ne ſe torchent pointle cul de papier c'eſt de peur que ce papier ne ſoit une Bulle du Pape; ou quelquerelation de Conliſtoireou concluſion de Chapitre de quoi fi l'on s'étoitéfairé le fondementfans doute on auroit les hemoroïdes ce que les Turcs craignent beaucoup d'autant qu'ils croyent quel'ame eſt au fang & que le fang coulant ainſi par le cul leur ame feroit toute breneuſe.. | hGSicAVlg_oC |
10405 | 1,375 | Mon Dieurepli. qua le Prince que nous prendrons bres de villeso quenous ruinerons bien tôt uns en nemis ! Il dit cela en riant de fort bon ne gracecomme firent auſii tous lesalli ſtans a ſon exemple. Que s'il fe fùt vanté de pouvoir faire inarcher les Soldats fous l'eauon auroit creu que ce Prêtre en bra bantqui s'eroit vanté d'en avoir le ſecret auroit êté ſon diſciple. Du depuis on n'a eu aucune nouvelle de ce ſouffleur& on ne ſçaitpas s'il s'eſt envolé en Barbarieou il diroit que la fille ༥༣༧༧ du Roy de Maroco eftoit devenue oper. duement amoureuſe de luy. | KYvognr-T8cC |
10415 | 1,376 | Iltacha ileface au contraire de les dementir de tout Petre et ce qu'ils voicient ; c'eſt pourquoi s'a ht drellant à elleméme pour ſavoirs'il quileeic o n bast faut ainſi dire ce qui en étoit.Je vous alloità aimeMadamelui dit -ilde l'amour de a du monde le plus tendre & le plus paſſionné qui fut jamais. Vous ſavés fait als auli combien il eſt reſpectueux ce le Di qui m'a empêché mille fois de me n'era plaindre quoiqu'à vous parler fran Je s'er chement je puſle croire que j'en avois ofesó quelque ſujet. | CO5jAAAAcAAJ |
10423 | 1,377 | Quand le Roi Sarraſin entendit de Florent de Clairette . Clairette il en fut bien réjoui & lui dit : Belle Demoiſelle vous êtes bienheureuſe Près que tous les Barons ſe furent de m'avoir trouvéje n'ai point encore de Α entretués & que fut femme ſerez la & cou la belle Clairette demeura ſeule & égarée cherai cette nuit avec vous mais il faut ſur la montagne & n'avoit pour toute auparavant que vous reniez votre Loi & : compagnie que les hommes qui s'étoient que vous croyiez à la loi de Mahomet à 1 tuésil commença à pleurer en diſant : laquelle je crois. Qand Clairette enten Grand Dieu ! Pourquoi donc ſuis-jenée ? Quand le Roi en tirer; après qu'elleeut fait tous ſes retendit Clairette qui le mépríſoit tant il grets elle ſe mit à deſcendre la monleva la main & lui appliqua un ſoufflet tagne & vint auprès du vaiſſeau d'où elle d'une fi terrible force qu'il la jetta toute étoit partie . étendue à ſes pieds & luifit ſortir le ſang Quand elle fut arrivée vers le rivage de par la bouche & par le nez ſes gens le 3 la merelle vit un gros vaiſſeau qui venoit blâmerent beaucoup de cette action il rafraîchir & couper du bois. Quand elle leur répondit : Comment donc n'avez eut vu venir le vaiſſeau au port où elle vous pas entendu comme elle a blaſphê écoit elle fur bien contente ,elle remermé contre notre Loi elle m'a mépriſe cia notre Seigneur Jeſus-Chriſtelle crutcomme ſi j'étois un valet ; il étoit telle d'abord que c'étoit des Chrétiensmais ment irrité contre Clairette qu'il ordon ils étoient Sarraf ns il y avoit avec eux na à fes gens de la prendre & la jetter un Roi qui étoit leur maître il étoit Roi dans la mer. de Grenade & il s'en retournoit dans ſon Les Sarraſins vinrent vers Clairette pays mais il fut contraint d'y revenir par ils la prirent rudement & l'emmenerent ce lieu tant il avoit eu d'infortunes fur malgré elle dans leur vaiſſeau. Ils la ca mer. Quand ils furent arrivés dans le portcherent aux yeux du Roiils leverent ils ertereni lancre defcendirent à terre: l'ancre firent voile & partirent ; le vent & virent lamalheureuſe Clairette qui étoit qui étoit favorable les éloigna bientôt de ſeule fur le rivage. | -G8GAAAAQAAJ |
10425 | 1,378 | Archange crût que le Ciel luy offroit cette occaſion qu'il avoit fi paſſionné ment deficée. Etſoudain par un effer de la joye interieure de ſon amefon viſage reprit fa vivacité & ſa couleur:Il fit donc cette réponſe à ſa Mere. Madame jo vous voyez quelque changement ſur mon viſage,of je vous femble défgure il ne faut pas aller loin pour en chercher lat raiſon . Vous m'avez fermé la bouche mes deſirs ne trouvant point d'ifftë il ficut neceſſairement qu'ils conſomment per à peu mes extrailles. | mfFMZJsWgtkC |
10438 | 1,379 | Spectatûm admifſi rifum teneatis amici ? Hor. Il auroit même tort de ſe retrancher Satyr. ſur la maniere de bâtir les de hors des Temples& autres ouvrages d’Archi tectures & Sculptures.qui étoit en uſa. ge parmi les Egyptiens du temps de Te. lemaque : car il eſt tres-faux qu'ils fuf ſent ſoigneux d'y garder cette noble ſimplicité & naïveté que l'on remar que dans les Ouvrages des Sculpteurs & Architectes Grecs quiavoient l'art de donner de la legereté au marbre & d'a: nimer pour ainſi dire les pierres. | OzJHCqmzG00C |
10445 | 1,380 | La Belle couchée de l'accablement où il étoit ne pouvoit ſe pardonneş d'en êrre la cauſe; & par un pur cxcés de tendreſſc elle D. vouloit qu'il acceptât un parti qui devoit lui faire une agreable fortune : au lieu que les fentimens qu'il avoit pour elle s'il oſoit les R foutenir >ne feroient que l'expoſer au ref ſentiment d'un Perc qui étant le Maître de fon bien le laiſſeroit toujours mal-hcureux . It regarda ce conſeil comme un outrage qu'on faiſoit à ſa conſtance & le plaignit fortement de l'indifference de la Belle. | DSf2xg9AjuEC |
10448 | 1,381 | Quel. le : paroles de precipitation ne vomit-il contre la déloyauté de Saphire? Ces diſcours ne tombetét pas à cerre,mais furent recueillis par des rapporteurs,quiles firent enten dre à Saphire laquelle au commencement pour détourner cette tempefte qui menaçoit ſon hon neur,fir des lettres d'excuſe à Miſon reiettant fon mariage ſur la contrainte de ſes parenscouurant de ce voile fon inconftance. Mais Mifon ne ſe payant pas de fi foible monnoye n'attendoit que le temps de la paix pour ſortir de ſon fort& faire la guerre à outrance à la reputation de Saphire. Foible vengeance certes à vn homme de courage commc luy. Mais quoy ? Cet appetir furieux eſt fi aueugle qu'il ne confidere aucune bienſeance. | vQUTWe5R2f4C |
10455 | 1,382 | Quand ,dit Polygame,les Republiques ſont bien malades,il faut,coinmc les Medecinsvenir aux cauſes & purgations vniuerſelles& non commeles Em piriques & Medecins champeſtres,qui appaiſent 1 bien la douleur le fond de la maladie demeurát 1 en ſon entier. On eſtablira tant qu'on pourra 1 Officiers erigera lon nouuelles iuriſdi& ionsſeront inſtituez tant de Parlemens & Sieges 1 Preſidiaux qu'on voudra : car tout cela ne ſont que medicamens ſpeciaux& de quelque peu de pretexte & aparance l'humeur pechant demeu rant au ſurplus. | LyQV8P4-kLMC |
10469 | 1,383 | Allons y donc : mais allons y auec eſperance. Toutesfoisadjouſtoit il ie penſe qu'il eſt plus raiſonnable de craindre : car enfin le moyen de conceuoir que cette puiſſan te aduerſion que Cleonice a touſiours euë pour l'amourle ſoit changée en vn moment ? Maiş puis que ie ſuis changé,reprenoit il,pourquoy ne peut elle pas changer auſſi bien que moy La raiſon n'elt pourtant pas eſgale entre nous ad jouſtoit il vn moment apres; & il eſt bien moins eſtrangeque la beautél'eſprit & le merite de 2 Cleonice m’ayent fait changer de reſolution ; que ſi elle venoit à changer la tendreſſe de ſon amitiéen vne affection vn peu plus paſſionnée. Apres tout diſoit-il encore s'il ne faut qu'ai mer pour eſtre aimé i'ay tout ce qu'il faut pour l'eſtre de Cleonice : puis qu'il eſt vrayque ie lai: meplusque perſonne n'aiamais aimé. | ixFJAAAAcAAJ |
10477 | 1,384 | Pour n'étendre point dauantage cét Euencment & ne fortir point des bornes de la briefueté que nous nous ſommes preſcritsil reuint en vne parfaite ſanté. Alors la picuſe mere s’auifa inais trop tard de la temerité de ſon vou & peut-eſtre ne fut-elle pas filong temps ſans s'en repentirnon plus que lephtévoyant ſa fille de celuy qu'il avoit fait en l'ardeurdu com . bat. | vQUTWe5R2f4C |
10478 | 1,385 | Des Seuille il proietta de l'enleuer,& comme les Braues fourmillent en ceſte cité fort peupleeil fur ſur le poinct de s'aſſcurer de quelques vns pour l'aider en ce rauiſſement lorsqu'elle deſ cendroit par le fleuue de Guadalquiuir pour ſe rendre à Port-Royal. Mais outre que les affaires n'eftoyent pas en core diſpoſees àcelan'ayant pas pourueuau licu où il ſe retireroit auec ceſte proye le depart de ceſte femme & de ſon mari ſe fic tant inopiné ment qu'il n'euſt pû mettre en ordre ſon cngre priſc. loinct que cet effect conſiſtant en vne ex tremité deſeſperce il vouloit encor eſſayer ſi par des voyes plus douces & plus amoureuſes il pour roit átteindre à la pretenſion. | sIgiIaEuGnEC |
10486 | 1,386 | Il eſt temps dit Marcelle à Clorianneque nous nous retirions je ne voudrois pas pour bonne choſe ne ſçauoir pas ce que je viens d'apprendre & de. ' main je feray fi froid à Oreſte qu'il ſera contraind de ſe retirer': allons Clorianne & voyons ce qu'il peut auoir écrit dans cette lettre. | dCjxgOX_mjkC |
10489 | 1,387 | De cette façon nous for 25 tîmes heureuſementde ceſte alteration populaire qui 20 parloit déſia de me ſurprendreſans que nulle infor Lle tune en troublaft le faccés : car le Ciel fauoriſe ordi nairement ceus qui conforment leurs defirs ſelon la volonté ,encores qu'il ne layſoit pas demandé pre 1 uenant bien fouuent noſtre priere de la benignité. | 4V_2ecjsRTEC |
10496 | 1,388 | Ha ! Il étoit en garde ſur ſes ſens comme ſur ſes ennemis declarez & n'oſant lever les yeux ſur Piſiſtrare tant il avoit peur quefes regards ne le trabiffent il lui demandoit en fremiſſant & d'une voix trem blante,s'il étoit autant aiméqu'il ai moit. Je ne ſuispas haï repartit Pifiltrare d’un ton d'Amant heureax : vous pouvez en jager par l'Eſcarboucle qui a donné ſujet à cette con verſation. | hoHy7bvnkJ4C |
10501 | 1,389 | Mais Federic vous ſçavez ce que c'eſt que d'aimer : en fautil davantage pour vous faire excuſer mon procédé ? Cruelle Fortune dit alors Federic ne cefferas-tu jamais de me perſé . cuter ! Pendant que j'ai été en état de faire des pré ſens vous n'avez voulu Madame en accepter au cun ; & maintenant vous venez me demander une choſe qu'il me ſeroit impoſſible de vous donner. Je n'ai plus de Faucon Madame ; je vous l'ai ſervi à dîné ; & n'ayant pas autre choſe à vous donner je l'ai tué ſans répu gnance. Plût à Dieu que je vous euſſe ſervi mon coeur au lieu du Faucon ! Mais ma malheureuſe deſtinée me mettra toujours hors d'état de vous faire plaiſir. Vous l'avez tué répliqua la Belle ! En voici les preuves Madamereprit Federic ; & ſur cela il alla chercher les plumes les ſerres & le bec. Mais Ma dame ajoura-t-il on en peut trouver un autre . Un Faucon n'eſt pas quelque choſe de fi rare. | EzeXgqfhMSkC |
10503 | 1,390 | Sur ces entrefaites vint au champ le Ducd'Anemonequi eſtoit vaillant & accouttunié à voir les fieres & fauvages beltes :car il eſtoit vn grand chaf ſeur & adroit à chcual:mais quand il vit les deux chevaliers qui auoyent cõbatu aupar. auant li toft vaincus il eutpeur ce ncanci moins il entra hardimenr au champ& auſfi coſt qu'il y futils coucherent coos deux leur bois & fc rencótrerent de relle roideur que lears lances volerét en eſclats:Camilotequi auoit vn bon corcelet ſus le dosfur va pea bleflémais le Duc le fut griefuemét,de for te qu'il en perdir les eſtriers& peu s'en fal lar qu'il ne tomba par terre. | sLYpHX9v9c4C |
10505 | 1,391 | Elle paſſa toute cette journée en pleurs ; & mille foûpirs partoient de fon cæur en telle foule qu'à peine avoient-ils le temps de ſe faire paſſa ge les uns aux autres pour ſortir. Le déplaiſir qu'elle reſſentit fut ſi grandqu'il fut impoſſible de laconſoler; & qu'elle tomba malade d'une maladie tres-dangereufe. | lbIPAAAAQAAJ |
10521 | 1,392 | Louisdont eſt ſorti endroiteli gne Henri le Grand mais plûtot d'Ar chambaud Sire de Bourbon qui laiſſa le Bourbonnois au Prince Robert lequel avoit epouſé la petite fille& unique heritiere. On tient que ce Bourbon l'Archambaud étoit Prince de la Royale maiſon de Francequ'il defcendoit du Roy Louis le jeune& qu'un cadet de la même maiſon s'étoit éta tabli en Italie du temps des Croiſades. | WhCFUXekBNcC |
10522 | 1,393 | Il faut encore que tu ſçaches que la fantai fie des beſtes ; pouvant compoſer & diviſer-les choſes ; comme par exem ple faire un Centaure d'un cheval & d'un homme ou s'imaginer un homme ſans mains & fans pieds ne peut pas neantmoins diftinguer la inatiere d'avec la formeny les ac cidens d'avec la ſubſtance non plus qu'en faire un aſſemblage & un com poſé coinme fait noltre entende . ment parcequ'elle ne les connoiſt que par un melme ſens& dans un meſme ſujet. | STmdaHw7YacC |
10526 | 1,394 | Il veut que m ilgié toute vôtre injuſtice vous vous alliés quel „ quefois de ſecrets reproches à la veuë „ d'une paſſion qui n'auroit jamais fini „li vôtre méchante conduite ne vous »eût renduëindigne d'être aimée d'un ,honêre homme. Pour moi comme » j'en fais profeſſion & que je ne fau » rois me montrer dorénavant dans „ le monde aprés la honte que vous „ me faites recevoir tous les jours : je » Vous dirai que vous ne me reverrés » jamais. | CO5jAAAAcAAJ |
10527 | 1,395 | Aprés que le Traité fut ſigné Dunnorix preſla Orgetorix de faire le mariage de ſa fille en vertu de la Procuration qu'il diſoit avoir d'Arioviſte afin qu'il pût enſuite la lui amener à fon Camp ; mais Adelamire quiavoit toûjours conſervé l'idée de l'inconnu quià Frixe l'avoit ſauvé des fammes qui al loient la dévorerpria fon pere d'attendre qu'il eût joint Ariovifte & qu'alors le mariage ſe celebre roit avec plus de pompe. Orgetorix qui aimoit tendrement ſa fille ne voulut pas lui refufer ce de lai; & Dunnorix n'oſale preſſer de faire ce qu'il ſou haitoit de peur de ſe rendre ſuſpect. Artaxide étoit mort depuis l'avanture de Frixé ; & aioli Orgetorix ne trouva perſonne qui traverſat fes deffeins. | 1R06AAAAcAAJ |
10548 | 1,396 | Et ces arbres chargés de fruits qui sont tous inclinés maintenant vers le sol comme 1 s'ils rendoient grâces au ciel et à la terre de 2 leur fécondité qui les a conduits avec le 1 temps à ce degré d'éclat ? Quel prix auroient ils si victimes de la gelée lorsqu'ils étoient en fleurs ; ils ne produisoient pas de fruits après les fleurs ? | nZhWAAAAcAAJ |
10552 | 1,397 | Toutefois il a'y çut rien que d'honneſte dans les ſalutations qu'il fit à Iupiter & aux autres & Venus entrant auli toſt dantla ſalleluy qui ne parloit que de vaincre les autres ſe confeflà vaincu. Elle eſtoit ſuiuie de ſon fils & des trois Graçes qui auoient em ployé toute la journee à l'attiffer. | QRk6AAAAcAAJ |
10571 | 1,398 | Cette femme diſoit cela de ſes fil lespource qu'elles étoient mignonnes & propertes. Et aprés ces mignonsils ſont là à faire des façons és entrées ou lorriers& font plus de fricalées de fêtes qu'il n'y faudroit d'étoffes à faire une panerée de miſ teres: ilmeſemble à voir ces fadaitesqueles perſon nes qui demeurent ainſi arrêtéesſont comine couil lons qu'on nelaille jamais entrer. Mais à propos pourquoi eſt ce qu'ils n'entrent jamais ? Il a tantôt été dir : ſouvenez -vous -en . Je m'en ſouviens comme Honoré Bonjouan brodeur de la Reine notre mai treffe ,qui ayant eu affaire de lui& ne l'ayant pu avoir puis le voyant lui demanda où il avoit été : alors il lui die Madameje me ſoumers en toute humilité de majeſté MadIme je me ſouviens que j'ai été voir mettre un homme en difficulté & en diſtribuer un aurre en quatre piéces choſes que je n'avois one ques point vûës. Qu'eſt ce que difficulté ; ilcuidoit . direen effigie jemele remernbre : ' il diſoit d'un bel homme qu'il avoit de beaux mufles c'eſt à dire inuſ cles. | b8_5fKTBsW4C |
10576 | 1,399 | Il faut leur ditelle que nous faflions croire à Thierry qu'Enemonde eſt morte . Et parce qu'il n'en voudra croire que ſes yeux ,nous luy donnc rons vn dormitifqui la tiendra trois ou quatre heures dansun fi profond aſſoupiſſementqu'elle ſemblera trépaſſée il la verra en cet eſtat meſme nous ferons faire ſes obfeques & ferons mettre vn fantoſme dans vne folle en ſorte que meſme par le village on la tiendra pour morte. FinalEnemonde & leurs parenstous ſubjets de Fronc ſe s'accorderent à la volonté. Encinonde contre fait la malade elle prend le dormitif la nouuelle de la mort eſt portée à Thierry ſemée par le voiſinage il la vid en ſon affoupiſſement & la : 1 croit morte. On feint vn enterrement. | vQUTWe5R2f4C |
10577 | 1,400 | Epicharis ſentant à ſon reſucilquelqu'vn quilapref. ſoit ainſis'eſcria & ſe vouluc deffaire de les mains : mais Corinne taſcha de la faire taire & luy dit qu'elle eſtoit Corinne quitouchéede ſon amour s'eſtoit venuë rendre à ſon litpourluy offrir touteslesfaucurs qu'il pouuoit de firer d'elle. Melinte s'éucilla à cc bruit & ne ſentantpoint Palamede aupresde luycreut qu'il vouloit entreprendre quelquechoſe contre Épicharis& alla deuersle lit ,pour l'en empeſcher. Corinna l'entendantvenir s’eſchappa& s'enfuit dans ſa chambre où elle rencontra deux perſon nesàterre quilafirent tomber & donner de la teſtecontre ſon lit où elle ſe frappa ſi cruellement qu'elle ne ſe peût releuer. Elle cria & demanda de la lumiere & cependant elle entendoit vn homme quidiſoit Mon frere ie croy que vous reſvez: ic ſuis Palamede que voustourmentez ainſi: En fin on apporta dela lumiere ; Melinte & Eury las accoururentauſli& trouuerent trois perſonnes eſten. duës ſur la place ; Corinne bleſſéc& Curion auec Pala . mede qui ſe tenoient embraſſez ſans ſe vouloir deffaire & qui ſe tourmentoient l'un l'autre. Toutefois quand Cu rion reconnut Palamedeil fut bien cſtonné & luyde mande pourquoy il eſtoit venu à ſon lit. | uCBjYiEs1TQC |